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Le moins que l'on puisse dire c'est que Joann Sfar n'a pas été très inspiré par le sujet qu'il se proposait de traiter : la traite des noirs à l'époque des Lumières. Ainsi on suit la Comtesse Éponyme, nymphomane patentée, que son mari néglige tant il est pris par ses réflexions sur le commerce triangulaire, qu'il veut dénoncer mais auquel il ne peut renoncer étant à l'origine de sa fortune. La convocation De Voltaire et Rousseau, sensée élever le débat, n'ajoute rien à cet album foutraque où il est plus question du derrière de la comtesse que de la philosophie des Lumières. Reste la qualité et la beauté des couleurs des dessins de Sfar qui ont un peu compensé ma déception.
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Souvent, j'aime ce côté impromptu chez Joann Sfar, une histoire construite sur de petites réflexions, l'esclavage, le libertinage… avec un dessin tout aussi improvisé, mais dans cette histoire, le côté fourre-tout tombe dans le chaotique, on ne sait pas trop où on va, et les pages assez brouillonnes et presque illisibles de la fin semble ajoutées sans cohérence. Il y a quelques bons moments dans cette bande dessinée, mais qui semblent perdu dans un bordel complet, c'est une déception.
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Après un très bon début, les huit premières pages sont excellentes, je me suis perdue et ennuyée. Pas vraiment choquée par la trivialité très appuyée mais perdue par un dessin très fouillis, et un sujet de départ vite abandonné. Les dernières planches, illisibles, m'ont rendue perplexe. Rendez-vous raté donc avec Joann Sfar, que j'aime beaucoup par ailleurs.
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- - - DECEPTION !!

Une histoire de l'esclavage ? de très, très loin... ou alors le sujet sera plus développé dans la suite de la trilogie ? En attendant, on subit les états d'âme paradoxaux d'un philosophe qui vit du commerce triangulaire (sans se salir les mains, il en perçoit les revenus et c'est tout). Il a été confronté pour la première fois à l'ignoble réalité de ces esclaves, mais estime plus efficace (plus prestigieux ? surtout plus confortable !) d'écrire pour dénoncer que d'agir... Ajoutons que le recours à la prostitution ne lui pose en revanche aucun problème de conscience concernant la dignité humaine... Pendant ce temps, madame la Comtesse, nymphomane et hystérique, batifole, délire, rêve autour de "son c*l" (je cite), le tend à qui veut.

Strictement rien à voir avec la sagesse, la subtilité, l'humour fin et les personnages sympathiques de l'excellente série le chat du Rabbin. C'est loufoque, cru, vide, et même pas drôle, ni instructif.

Le but de cet achat spontané était pourtant de discuter esclavage et commerce triangulaire avec mon fils ado après avoir vu le film Case départ... loupé ! Trop vulgaire, sans intérêt sur le sujet (vous lui trouverez peut-être d'autres atouts, pas moi), il découvrira cet album plus tard.

J'en reste définitivement là avec cette trilogie, et serai désormais très prudente sur l'oeuvre de l'auteur.

Lien : http://www.canelkiwi.com/arc..
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L'époque des Lumières en France nous évoque une période de grande stimulation intellectuelle... Amorcée et entretenue par ces vagues penseurs, dispersés en tous domaines et sans qualifications fixes, que nous appelons « philosophes », cette période aura connu, entre autres, la publication de L'Encyclopédie, ses prêches sur l'esclavage et ses mythologies du « bon sauvage ». Joann Sfar, fort de ses études de philosophie et de son engouement personnel, lance une nouvelle série intitulée Les Lumières de la France et nous permet d'aborder cette période sous un angle qui se débarrasse des austérités habituellement retenues lorsqu'il s'agit d'évoquer la philosophie. Au préalable, Joann Sfar n'a pas oublié de se documenter et il nous fait partager sa liste de lecture qui se répartit entre textes universitaires (Bordeaux, port négrier d'Eric Saugera…), textes classiques (Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes de Rousseau…) et fictions contemporaines (Noir Négoce d'Olivier Merle…) pour un total de treize ouvrages. Peut-être Joann Sfar a-t-il oublié d'ajouter à cette liste des influences plus lointaines mais que l'on ressent tout de même puissamment : un peu de Rabelais pour la touche paillarde et le grivois, sans oublier le comte de Sade et son érotisme exacerbé.


Joann Sfar n'exalte pas le siècle des Lumières comme il est de bon ton de le faire lorsqu'on adresse un hommage. Son objectif n'est assurément pas de convaincre le lecteur des bienfaits de la philosophie pour l'humanité mais bien plutôt de mettre en évidence les limites mêmes de la rationalité lorsqu'elle cherche à étudier des phénomènes qu'elle ne maîtrise pas encore. Avec la découverte de nouveaux mondes et de nouvelles populations, la traite des noirs n'a pas tardé à se mettre en place. Entre les avantages qu'apporte l'esclavage et les valeurs égalitaires prônées par les théories des Lumières, que faut-il choisir ? Est-on d'ailleurs obligé de choisir ? Joann Sfar nous présente un Comte que ces questions torturent et qui, incapable de trancher à propos de ce dilemme, s'évertue à imaginer un « esclavage à visage humain ». Grande âme torturée sous ses apprêts délicats, Joann Sfar s'amuse à mettre en scène ce personnage qui élucubre volontiers à propos de l'esclavage alors qu'il n'en connaît rien –manière de montrer le fossé qui séparera toujours la théorie de la pratique.


Pendant ce temps, la Comtesse Eponyme s'ennuie. Habituée à seconder le Comte et à répondre à toutes ses exigences absurdes –le recouvrir de peinture noire afin que celui-ci se représente mieux les tortures qui peuvent imprégner l'âme du nègre-, elle pourrait sembler transparente, sans aucune densité. Quel dommage de s'intéresser si peu à Madame… Les Lumières et son défilé de penseurs mâles feraient bien d'ouvrir leurs écoutilles aux pensées féminines, comme la Comtesse Eponyme semble en avoir de belles ! -plus sincères, moins apprêtées et plus grivoises que celles de son époux qui, tout libéré qu'il tente de le paraître, semble toutefois bien limité par les courants philosophiques les plus influents de son époque.


« Si j'avais pour ambition d'attirer l'attention des hommes et d'élever leur connaissance du sexe qui est le mien, j'écrirais sur mon cul : quoi y faire pénétrer, en quels moments et de quelle façon »


Peut-être le Comte ferait-il mieux de s'intéresser à cet aspect de la réalité sur lequel il saurait au moins avoir une influence, plutôt que de spéculer inutilement sur l'esclavage dont il ne connaît que le nom… A une autre époque, avec d'autres personnages, on retrouve dans ces Lumières de la France le même humour et la même finesse spirituelle qui faisaient déjà le charme du Chat du Rabbin. En privilégiant des personnages en marge de la grande Histoire et en leur donnant la parole, Joann Sfar exalte les aspects méconnus des grands thèmes qu'il aborde, et il leur confère une sagesse tout en légèreté et en spiritualité…
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Ca commençait plutôt bien: "chouette" je me suis dit à la première page, je retrouve le Sfar que j'aime, philosophique, engagé et toujours humoristique.

Malheureusement ça n'a pas duré. L'esclave qui s'est échappé dans ce port français de "Bord de l'eau" (pourquoi un surnom?) est à peine un personnage, on y retrouve effectivement les traits que Sfar se donne mais il disparaît bien vite pour laisser la place à la comtesse qui ne pense qu'à la jouissance. Bon, pourquoi pas, la liberté sexuelle des humains et des animaux c'est du Sfar aussi, mais ici il n'y a finalement que de ça!

Bref, grosse déception pour moi aussi, je ne lirai pas la suite de la trilogie même si elle rattrape peut-être le coup. Sfar est effectivement un auteur très prolifique mais je regrette que pas mal de ces oeuvres n'aient pas l'intérêt du Chat du rabbin, finalement...
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Il y a un dosage maladroit entre les fantasmes de madame la comtesse et les élucubrations de monsieur le comte (qui ressemble beaucoup à Voltaire, avec la libido de Rousseau), ce qui m'a souvent assez déroutée pour que je n'entre pas avec le même bonheur que dans le Chat du rabbin, par exemple (PS : j'attends toujours le tome 6 !).

Très vite, les préoccupations universalistes tournent au vaudeville, heureusement drôle, et bien souvent piquant, grâce au fort potentiel érotique du dessin. Je l'ai lu il y a plusieurs jours et, déjà, beaucoup de choses sont effacées...

Cf. note de lecture complète sur mon blog :
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Narration débridée et virevoltante, répliques truculentes, envolées digressives irrésistibles dans l'exposition d'une philosophie fantaisiste, romanesque, souvent coquine ou dévergondée, hypocritement humaniste, sublimement portée - transportée - par des personnages pittoresques déclamant autour du concept de liberté, et brodée d'un dessin badin, riche et lumineux - Ah ces couleurs ! Merci Walter - ou quand Sfar nous tisse l'une de ses meilleures, si ce n'est sa meilleure, tapisserie.
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Passant de l'esclavage avec le mari de la comtesse qui souhaite écrire un livre afin de faire cesser le commerce triangulaire à la plus grande vulgarité du côté de la princesse nymphomane, soucieuse de combler ses désirs.
Ma foi c'est simpliste, grossier, assez bien dessiné soit mais le propos est au mieux faible au pire stéréotypé.
A mettre en main averties. A noter que je n'ai pas ri, vu le manque de subtilité.
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