Un écrivain anglais d'origine afghane qui décrit une Japonaise rêvant de visiter Paris. Voilà qui promettait du cosmopolitisme. Et sur ce point, on est servi, avec en plus des Coréens, Chinois, Sud-Africain, Albanaises, Russe, et j'en passe.
J'avais déjà entendu parler du syndrome de Paris, qui frappe bon nombre de touristes d'origine nipponne, surtout les jeunes femmes qui se sont fait de la Ville Lumière une rêverie fantasmatique avec romantisme, beauté, luxe, ... Qui vient se fracasser à la réalité, entre surexcitation et perte de repères. Par conséquent, le roman avait de quoi m'intéresser. J'étais curieuse d'observer cette jeune Miki, amoureuse à distance de Paris dont elle rêve depuis les souvenirs racontés par son grand-père depuis qu'elle a cinq ans. Moi-même étant passionnée par le Japon, je me sentais proche de la jeune femme. Avant de commencer à lire.
Paris Syndrome, au mieux, est d'un cucul! Je veux bien que la jeunette de vingt-cinq ans brille d'un léger éclat de naïveté. Mais là, c'est trop. Finalement elle devient un tantinet plus intéressante une fois atteinte du fameux syndrome, quand ses boulons lâchent.
L'intrigue prend alors une tournure complètement barrée, invraisemblable et virant au grotesque. Sur la quatrième de couverture, les éditions de Fallois comparent les pérégrinations parisiennes de la Japonaise à une nouvelle version des Lettres persanes. Pourquoi vouloir tant de mal à Montesquieu?
Tahir Shah, je suppose, a voulu écrire un roman survolté où Japonais comme Français sont dépeints avec ironie afin de mettre en exergue leurs travers "caractéristiques". Sauf que la "fine" ironie à coups de truelles, c'est indigeste rapidement.
Je me suis forcée déjà à dépasser le premier chapitre, ayant pris peur en constatant le style. Bon, il surjoue exprès pour bien montrer, des fois que le lecteur soit bouché, combien Miki est folle folle folle de Paris. Allez, je pousse jusqu'à l'apparition du syndrome... Mouais... pas plus concluant. Je suis malgré tout parvenue jusqu'à la dernière page, heureuse surtout que ce soit un emprunt à la médiathèque et non un achat. J'éviterai les autres ouvrages de Tahir Shah dorénavant.
Parce que ce livre était comparé aux Lettres Persanes de Montesquieu, je l’ai acheté. Déception dans l’ensemble. Pourtant, le postulat de départ me plaisait.
A partir de l’âge de cinq, pour chacun de ses anniversaires, le grand-père de Miki Suzuki lui raconte une partie de son voyage en France qu’il a effectué dans sa jeunesse. Ah ! la magie de Paris. La magie du voyage est retranscrite dans le récit, à tel point que le jeune femme devient obsédée par cette ville : elle apprend le français, l’histoire, les monuments, la culture de Paris.
L’occasion d’effectuée ce voyage se produit sur son lieu de travail. Elle gagne un voyage. Miki l’effacée veut tout voir, jusqu’à la folie.
Mais voilà le hic. A partir de là, je n’accroche plus. L’intrigue autour de Miki la pestiférée ou de Miki l’héroïne, selon le camp dans lequel on se place n’a plus vraiment de sens, et on s’éloigne de la rencontre culturelle et amicale entre deux pays. On sort du décalage et de l’humour du regard de l’autre sur nous, pour entrer dans des relations exagérées et haineuses sans fondement. Dans cette deuxième partie de l’histoire, le livre me tombe des mains, à tel point que pour une fois…j’abandonne !
PS: j'ai vérifié, le syndrome de Paris existe bien.
Un texte avec une idée de départ intéressante : le syndrome de Paris mais un récit qui très vite devient loufoque. Se lit facilement.
- la dernière chose que je vais vous apprendre aujourd'hui, reprit-il, c'est que les Français ne sentent pas comme nous. Ils ont une odeur de gaijin, mais en pire.
- Pire que les autres gaijin.
-oui, bien pire?
- Mais pourquoi, Saito-San?
- Parce qu'ils n'utilisent pas de déodorant
Orgueil et ..., de Jane Austen ?