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3,46

sur 281 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  

J'ai commencé ce livre dans un hôpital et j'écris ma chronique depuis un autre hôpital. Il m'a été envoyé par le très sympathique Gilles Dumez, directeur de la collection Albin Michel Imaginaire.

J'aime bien cette collection, j'ai lu pas mal de livres de cet éditeur, en commençant par le mémorable Terminus de Tom Sweterlitsch, mémorable de par sa couverture à double-take pour certain.e.s, et aussi par son contenu que j'ai beaucoup aimé. (Et dans lequel j'ai découvert la mousse quantique...)
Mais là... Bon, avant de râler je mets tout de même le résumé éditeur:



"Que seriez-vous prêt à sacrifier pour vous souvenir ?

Un jour, en Inde, un homme perd son ombre - un phénomène que la science échoue à expliquer. Il est le premier, mais bientôt on observe des milliers, des millions de cas similaires. Non contentes de perdre leur ombre, les victimes perdent peu à peu leurs souvenirs et peuvent devenir dangereuses.
En se cachant dans un hôtel abandonné au fond des bois, Max et son mari Ory ont échappé à la fin du monde tel qu'ils l'ont connu. Leur nouvelle vie semble presque normale, jusqu'au jour où l'ombre de Max disparaît...
Situé dans une Amérique tombée de son piédestal, où nul n'échappe au danger, le Livre de M raconte l'incroyable destin de gens ordinaires victimes d'une catastrophe mondiale extraordinaire."
Peng Shepherd est américaine. le livre de M, récompensé par le Neukom Award 2019, est son premier roman.

Bon, voilà. À la fois par ce résumé, et par le fait que l'auteur était une femme, j'ai pensé que ça me plairait... Eeeeeeet eh bien cette histoire d'ombres, me faisant tout de suite penser à Peter Pan, me laisse... le mot c'est sceptique. Parce que cette histoire, cette épidémie, cette chose qui frappe le monde, me parait vraiment très peu crédible. À moins de vivre dans un pays de soleil écrasant, comment distinguer les "normaux" et les gens qui n'ont "plus d'ombre"? Parce que le propos est là : on perd son ombre, on ne sait pas pourquoi ni comment, et dans un délai de 7 jours on oublie, on oublie même comment on mange, comment on rentre chez soi, comment on trouve la nourriture.

Les personnages principaux sont Orlando et Maxine, alias Ory et Max. Ils sont mariés et le soir où tout commence, ils sont à un mariage, le mariage de leurs amis Paul et Immanuel.  Le roman s'ouvre alors que Max a perdu son ombre depuis 7 jours. Ils sont installés dans l'hôtel qui accueillait le mariage, dans une zone boisée, presque déserte. Enfermés pour éviter d'être attaqués par des sans-ombre, mais il faut parfois sortir pour aller se ravitailler en nourriture, piller des magasins ou des maisons, et etre confronté aux autres, ceux qui n'ont plus d'ombre, et ceux qui ont encore la leur, et leur combat est le même : récupérer le plus de choses possibles, sans pitié. Tout le monde est armé.  Et là, Ory doit aller au ravitaillement, laissant Max seule.
Et à ce moment, Max décide de partir, parce qu'elle ne veut pas être un poids pour Ory. Elle porte au cou un petit magnétophone dans lequel elle raconte au fur et à mesure tout ce qui lui arrive..

C'est alors que Ory se lance à sa recherche.. les narrateurs sont donc Ory, Max, Mahnaz, une athlète iranienne, championne olympique de tir à l'arc que Ory rencontre, et un amnésique qu'un médecin hindou va chercher pour rencontrer le premier homme qui a perdu son ombre, Hemu Joshi, pour étudier cette histoire de mémoire et d'oubli.

Bon, à partir de là, il y a des personnages et leur histoire, Hemu, Mahnaz, Ursula, etc, on s'y attache mais l'auteure semble s'en désintéresser.... comme certaines idées comme les dollars qui deviennent tout blancs (les billets), l'argent devient donc inutile, et d'autres trouvailles, dont on n'aura aucun suivi, aucune explication. le pourquoi de cette "épidémie" n'aura non plus aucune explication. Ce qui m'a gênée, c'est suivant les personnages, on n'arrive pas à comprendre le "timing". On ne sait pas au bout de quel laps de temps Ory et Max sortent.. des jours, des mois, des années ? Ces personnages, idées, détails, sont de plus en plus insipides.. Ça m'agace fortement. Je n'ai ressenti aucun suspense, juste un road trip allant dans tous les sens, et aucun personnage n'arrivera à capter mon attention, à l'exception de Max, peut-être, mais je n'arrive toujours pas à m'en faire une image physique.
C'est dommage, il y a tellement d'idées non suivies que je pense que Peng Shepherd aurait pu étoffer tout ça en plusieurs tomes. En précisant. Ce bouquin est un brouillon..



Le Livre de M - Peng Shepherd, éditions Albin Michel Imaginaire, 585 pages, 17 Juin 2020







Lien : https://melieetleslivres.wor..
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Perdre son ombre et perdre la mémoire. Au point d'en mourir. Étrange destin pour l'humanité, victime d'une pandémie mise en scène par Peng Sheperd.
L'idée me semble originale et donne lieu à de très belles scènes surtout dans les chapitres consacrés à Max qui, victime de l'épidémie , enregistre ses souvenirs sur un magnétophone pour résister à l'oubli.
A côté du couple Max et Ory, l'histoire d' Immanuel qui construit une bibliothèque pour restaurer son lien avec Paul par la quête éperdue du livre de poésie qu'il avait écrit, est très touchante. D'autant qu'aucun lecteur ne peut rester insensible au rôle crucial et inattendu des livres dans la résolution de la perte d'identité..
Le roman se construit de manière très classique, sur le schéma narratif du roman post-apocalyptique : la survenue de l'épidémie , les survivants et les victimes, le périple des bons vers le sauveur, les dérives sectaires et la violence des méchants, les affrontements et la victoire des gentils.

On retrouve ici le mythe d'une apocalypse soudaine, qui se produit de façon irrationnelle par une première victime en Inde, nous immunisant ainsi contre l'idée que l'humanité pourrait être responsable de quelque chose, qu'elle pourrait avoir causé cette apocalypse par son aveuglement . Puisqu'il y aura quelqu'un pour nous sauver. C'est le même modèle que dans ces romans qui mettent en scène l'invasion des zombies ou des extra-terrestres. le scénario du Messie qui va sauver le monde, ici l'ombre d'un aveugle amnésique, est le plus souvent opérationnel dans ce type de fiction.

Entre originalité et tradition du genre, le roman peine pourtant à trouver son souffle, par manque d'un trop plein d'idées inabouties. Certaines scènes sont trop bavardes, alors que d'autres sont trop légèrement esquissée, celles- là même qui auraient pu donner de la profondeur aux personnages.
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Ca commence bien. Enfin plutôt mal, d'ailleurs, car on se retrouve au début d'une catastrophe planétaire : les gens perdent leur ombre et leurs souvenirs.

Et cela désorganise rapidement la civilisation. Et comme dans la plupart de ces romans, on suit un petit nombre de personnages qui racontent comment ils vivaient avant, comment ils vivent le changement, et comment le hasard les fait se croiser dans leur tentative de survie.

Et je dois reconnaitre, sans fausse modestie, que j'ai déjà survécu un certain nombre de fois : le Feu de Dieu de Pierre Bordage, le Monde enfin de Jean-Pierre Andrevon, le Mur Invisible de Marlen Haushofer, Dans la forêt de Jean Hegland, La Route de Cormac McCarthy, Je suis une légende de Richard Matheson, sans parler de Walkin Dead, et puis plus récemment de Covid 19. Celui-là, j'aurais bien aimer m'en passer...
Alors oui, forte de ces expériences, je peux vous dire que le moment de la bascule entre l'ancien et le nouveau monde est plutôt bien traité. On se rend compte après notre expérience du Covid 19, comment la normalité peut sombrer dans un lointain passé en un claquement de doigts. Comment une catastrophe supposée lointaine peut d'un seul coup affecter son quotidien et sa santé.
Tout le scénario construit autour des ombres est assez malin et original.
La période d'acclimatation à la survie, au niveau individuel et plutôt bien traitée aussi. On se demande juste un peu où sont les gens...Certes, ceux qui ont tout oublié, jusqu'à la façon dont on mange ou respire, sont morts. Mais on ne sait pas trop où.

En revanche, la quête et l'espérance d'une nouvelle croyance en un être suprême (vous excuserez le raccourci un peut grossier, mais c'est pour ne pas trop dévoiler l'histoire), m'a un peu perdue, ainsi que la fin. Mais cela n'engage que ma conviction qu'en cas de survie, on ne peut faire confiance qu'à soit, et qu'aucun secours n'est à attendre d'une puissance divine quelle qu'elle soit.

Alors, faut-il le lire ? Oui. C'est quand même pas mal. Pas le meilleur du genre, mais bien écrit et traduit. Retenez en suggestion de lecture les romans cités plus haut dans cet avis. Si vous avez des suggestions de romans du même type, je suis preneuse. Bonne survie à tous.
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Le pouvoir des couvertures.
Voilà. Vous y mettez des fleurs, façon enluminures, tapisserie ou vieilles illustrations de contes et j'ai envie de le lire. Non parce que le titre... C'est comme le magazine du Monde, le goût de M, moi j'y vois le mot gros mot que l'on veut taire et je ne trouve pas ça alléchant du tout. Oui mais il y avait des fleurs sur la couverture.
Et donc à l'intérieur ?
J'ai beau avoir lu très vite ce gros volume je n'ai pas été conquise.
Il y a pourtant des choses bien chouettes.

Quelque part en Inde, un homme perd son ombre. Ça a l'air sympa au début jusqu'à ce qu'il commence à perdre de plus en plus la mémoire. Puis le mal s'étend très vite de par le monde et ça devient le chaos, digne d'un jeu fps de zombies où la loi du plus fort et du plus chanceux prédomine. Au départ on suit deux personnages puis le trombinoscope s'étoffe et on virevolte entre passé et présent.
J'ai aimé cette perte d'ombre et l'étrange qui va avec et qui ne sera expliqué que bien plus tard (enfin l'étrange, pas la perte d'ombre) (l'étrange m'agacait plus qu'autre chose jusqu'à ce que je le comprenne). Les hypothèses quant à la perte qui vont jusqu'à des contes indiens, européens et les éléphants. Les personnages sont plutôt fédérateurs, du premier à perdre son ombre à la Max de la couverture. Les road trips. Parce que j'aime bien ce genre de livre.

Néanmoins, et même si ça se lit bien, c'est long. Long avant d'avoir quelques explications. Certes on en apprend plus sur le premier cas et la personne qui vint le voir mais on en sait d'avantage seulement à la moitié du livre. Je n'ai pas aimé non plus la direction de l'histoire en dernière partie qui pour moi mélangeait ubuesque et utopie, et surtout travestit certains de ses personnages (quoi !? Qu'avez vous fait de l'amnésique ?) , mais là il faut jouer le jeu, c'est le royaume et l'imaginaire de l'autrice pas le mien. Pour le reste on est quand même dans une vaste cour de récré que ne renierait pas Tudum pour en faire une superprod avec des catcheurs en tête d'affiche.

Donc voilà il y a de belles idées dans cet univers mais ça manque de rythme et d'explications pour lui donner un peu plus de substance.
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Un roman atypique qui me laisse sceptique.

Du fantastique pur au potentiel énorme. Cependant, le tout m'a semblé… brouillon ? L'auteure ouvre trop de portes et se perd dans ses pistes. Malgré des aspects remarquables, le livre parait inachevé.

Giga frustrant pour un pavé pareil.
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Je peux pas dire que j'ai été enthousiasmé de bout en bout. Je suis plutôt dystopie que science fiction pour ma part. Ici c'est le mélange des genres mais ça passe. L'idée de départ est intéressante, tu perds ton ombre et ta mémoire se fait la malle en suivant. C'était pas mal de voir ce qu'on pouvait faire de cette histoire. le récit est partagé à plusieurs voix, ça étoffe un peu aussi. Y'a bien des choses qui m'ont dérangés tout de même, les choses qui ne sont pas expliquées, pourquoi les billets deviennent blancs par exemple... les animaux qui prennent des formes différentes qui sortent de l'imagination des "sans ombres", bon pourquoi pas après tout. C'est dommage pour le lecteur qui veut toujours donner un sens à tout (comme moi ;-) mais bon, c'est le choix de l'auteur.
Donc oui j'ai quand même apprécié cette lecture, un peu longue il est vraie, mais je ne l'ai reçut d'aucun éditeur, et je pense pas avoir l'esprit trop mou pour autant ;-)
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Peng Shepherd est une autrice américaine qui signe avec le Livre de M son premier roman. Présenté comme du Post-Apocalyptique, rien dans la couverture ni dans le résumé ne laissent présager la part de fantasy que ce livre recèle.

Au coeur d'une Amérique déchue, Max et Ory ont trouvé refuge dans un hôtel situé en pleine forêt. Alors que le monde a sombré dans le chaos, ils semblent être les rares rescapés d'un terrible phénomène qui s'est abattu sur les humains. Un homme a commencé à perdre son ombre faisant de lui une célébrité et une curiosité scientifique. Mais ce qui aurait pu rester un événement isolé est devenu un problème mondial. Plus que de perdre leur ombre, ces milliards d'individus touchés perdent également leurs souvenirs jusqu'à même nier leur propre existence. Aux abois ceux qui sont devenus des sans-ombres sèment l'anarchie et menacent l'humanité toute entière. Max et Ory auraient pu rester cacher au fond des bois, même si la nourriture venait à manquer, mais tout bascule lorsque Max perd son ombre à son tour et disparaît. Pour Ory, c'est le début d'une course contre la montre pour la retrouver coûte que coûte, même si elle ne souvient plus de lui et quitte à courir de graves dangers. C'est donc sur un chemin tortueux qu'il s'engage sans réellement mesurer ce qui l'attend...

Le Livre de M est un récit très immersif qui nous entraîne dans une Amérique contemporaine fortement ébranlée lorsque sa population est menacée d'extinction. Impuissante à expliquer les raisons de cette disparition et surtout à l'inverser, la planète glisse peu à peu vers le trouble et la folie. Peng Shepherd explore avec beaucoup de pertinence les dégradations que subit la société moderne suite à une telle situation. L'inexplicable donne naissance à la panique et à l'instinct de survie, conduisant les hommes à commettre l'innommable. En effet, sans explication scientifique, la peur de la contagion prend facilement le dessus sur la raison et pousse les hommes à s'entre-tuer. le Livre de M est un texte troublant. L'ambiance qui s'en dégage est inquiétante. Hasard du calendrier éditorial sans doute, ce livre vient tout de même faire écho à la crise que notre monde actuel traverse. A l'image de la pandémie de Covid-19, la perte de son ombre entraîne également suspicion et psychose chez ceux qui la détiennent encore. Ainsi, la crainte de la perdre est autant exacerbée que celle de contracter le virus. Alors même si l'ordre règne encore dans notre société, on partage quand même des inquiétudes similaires à celles distillées dans ce livre. L'autrice met le doigt sur la fragilité de notre quotidien. Finalement avec elle on prend conscience qu'un seul grain suffit à rompre l'équilibre.

La force de ce texte réside également dans ses personnages. Il n'y a rien d'héroïques chez ces hommes et ces femmes qu'elle met en scène. Et pourtant ces gens ordinaires vont s'adapter, se dépasser, apprendre à devenir autre chose pour survivre, voire sauver le monde. Dans le Livre de M, Peng Shepherd met l'accent sur le clivage qui va diviser ceux qui veulent se souvenir à tous prix de ceux qui renient ce qu'ils étaient pour devenir plus puissants et accéder à quelque chose de plus grand. C'est là qu'entre en scène la fantasy de ce texte. L'apocalypse n'est donc pas le fruit d'une bombe atomique, du réchauffement climatique ou d'une quelconque bactérie meurtrière mais elle est plutôt le résultat d'une puissance magique qui transcende l'humanité. Cette magie se découvre au fil des pages, par petites touches discrètes. Elle contribue à modifier profondément les gens et modèle le monde en quelque chose de différent... suite sur Fantasy à la Carte.
Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Quelle note peut-on donner à ce livre ?

Il est déjà très difficile de noter une oeuvre, car il s'agit surtout d'une rencontre entre une histoire et un lecteur. Parfois ça fonctionne, d'autres fois non.

Ici, j'ai été à la fois enthousiasmé et agacé.
Enthousiasmé par tout le premier tiers du récit: La perte d'une ombre, ses conséquences sur la mémoire, le surnaturel qui s'invite, l'humanité des personnages ( en particulier le parcours de Max avec son magnétophone m'a beaucoup touché)
On est dans un conte fantastique.
Et tout d'un coup, l'histoire vire à Mad Max/ Bataille du Gouffre de Helm.
La psychologie des personnages n'est plus crédible. Ainsi un personnage jusqu'alors pusillanime devient du jour au lendemain général d'une armée sortie de nulle part avec soldats au garde-à-vous.
Un autre personnage arrive de l'autre bout de la terre pile au bon endroit d'une Nouvelle Orléans ravagée, avec une explication WTF (pardon, abracabrantesque).
On a droit à des poursuites entre des humains hurlants sur des motos contre des héros en carriole, digne d'un certain cinéma.
Puis c'est l'attente de la bataille finale type Winter Is Coming (D'ailleurs, est-ce le hasard, les méchants viennent du nord et sont revêtus de vêtements blancs…comme neige)
Heureusement la dernière partie retrouve sa mélodie initiale avec, en particulier, une réflexion sur l'influence de la mémoire sur l'humanité de l'homme, ses sentiments. La toute fin est particulièrement émouvante.

Bref, le récit part dans tous les sens avec des moments de grande sensibilité et d'autres complément déjantés, sans qu'il y ait de liant. Ce qui laisse, au final, un sentiment très ambivalent.
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J'ai vu sortir ce livre et j'ai tout de suite été attirée par la jolie couverture ! Il a été vendu avec un bandeau « nouveau chef d'oeuvre » donc forcément, j'avais des attentes un peu hautes. Surtout que je lis vraiment très rarement du science-fiction adulte.

L'univers se met doucement en place et on découvre un monde ravagé par un virus (sounds familiar) qui a décimé une belle partie de la planète. On part sur une ambiance post-apocalyptique très mystérieuse. C'est très bien construit et j'ai été tenue en haleine tout le long par tous ces secrets autour de cette mystérieuse maladie. Autant vous le dire tout de suite : on ne comprend ni pourquoi elle est là, ni le lien entre l'ombre et les dégâts qu'elle cause et comment on arrive à perdre son ombre.

Je suis donc sortie très frustrée de ma lecture ! Si j'ai été jusqu'au bout c'était pour comprendre et avoir mes réponses ! J'ai aimé les personnages même si j'avoue avoir été un peu perdue parfois entre les alternances de point de vue et de chronologie.

Il y a quand même de grosses longueurs. Par moments il y a de longs passages inutiles et ça ralentit considérablement l'intrigue. J'ai tout de même eu l'impression que c'est le genre de roman avec plusieurs niveaux de lecture et que je n'avais pas toutes les clés pour complètement comprendre. Comme une impression de passer à côté.

Tous ces éléments font que d'un côté, il a plutôt une toile de fond chouette, mais que de l'autre j'ai quand même des points qui m'ont fait tiquer. En impression globale je suis plutôt déçue par la conclusion qui ne m'a pas apporté ce que j'attendais.

En bref, un roman très original qui n'aura pas su complètement me convaincre.
Lien : https://madamepointvirgule.f..
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Je pense que ce roman fait partie de ceux pour lesquels j'avais beaucoup d'attentes, surtout due à la réputation du livre en VO, et du coup, j'ai été un poil déçue !

Je vais aborder le point négatif tout de suite, parceque'il n'y en a qu'un, mais aussi parce qu'il est purement subjectif : je ne me suis PAS DU TOUT attaché au personnage d'Ory. Pire, tous les chapitres où il était le perso principal m'ennuyaient au plus haut point ! Tout le contexte un peu "armée et bataille" ne m'a pas du tout intéressé, malheureusement, et c'était les chapitres les plus présents dans le roman !

Mais à part ça, le livre de M est une très bonne découverte. le concept de "l'oubli" après la perte de l'ombre est super cool, surtout que ça ne se cantonne pas à des pertes de souvenir ! L'autrice a admirablement bien réussi à exploiter ce concept, surtout à travers de Max.


C'est un personnage qui a perdu son ombre et qui est donc voué à perdre ses souvenirs. On suit son voyage à travers ses monologues dans un magnétophone, et c'est GÉNIAL la façon dont la perte de ses souvenirs est racontée. C'est super immersif !


On suit aussi d'autres personnages. Je ne m'attarderai pas sur Ory, parce qu'il prend beaucoup trop de place dans ce roman où il y a tant de bons personnages 😭

L'alternance des points de vue, mais aussi les retours dans le temps en fonction du personnage qu'on suit, donne une vraie dimension mystérieuse aux événements.

Il y a des petits détails qui se recoupent entre les péripéties des personnages, qui nous mettent des faux espoirs immenses parfois !


PUIS LA FIN oui bon, il faut dire que pour moi la fin compte beaucoup dans mon appréciation finale. Mais là ! J'ai été surprise, décontenancée, triste et révoltée. C'était une chute, un tour de force que l'autrice a su amener super bien. La fin douce amère est super réaliste sans être pour autant trop horrible. (J'espère qu'avec ça vous avez envie de le lire rien que pour la révélation de fin 😭😂)

EN BREF je conseille ce roman, l'idée de base est formidable et je suis sûre que si vous appréciez Ory, vous passerez un SUPER bon moment de lecture !

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