Si nous étions adultes, tome 1

Après avoir raté le coche lors de la sortie des Fleurs Bleues, je me rattrape, comme d'autres lecteurs je l'espère, grâce à Akata qui nous propose à nouveau des titres de la singulière Takako Shimura. Après Comme un adieu qui fut une lecture d'abord étrange puis coup de poing, je me relance dans une nouvelle aventure avec Si nous étions adultes... un josei au démarrage aussi compliqué, étrange et malaisant que son prédécesseur.



Pour cette autrice qui avait disparu de nos radars, Akata a fait le choix de la relancer à la fois avec son titre court Comme un adieu, dont nous venons d'avoir la conclusion, et avec Si nous étions adultes... qu'ils publiaient en parallèle en numérique chapitre par chapitre, ce qu'ils poursuivent en plus de la sortie en reliée désormais. C'est le dernier titre en cours de l'autrice mais on aimerait bien la découvrir ensuite dans ses titres plus anciens si les actuels fonctionnent car elle a vraiment un style étrange et percutant bien à elle.

Sa nouvelle histoire commence par un rythme lent et entêtant, une narration douce et tranquille mais qui assène des vérités qui font mal. Nous faisons la rencontre de deux héroïnes atypiques : une femme mariée, Ayano, qui pour la première fois succombe au charme d'une autre femme et une femme lesbienne, Akari, qui ne fait que tomber dans des relations compliquées, par exemple avec des femmes mariées ou qui vont le devenir. Avec elle, nous avons le portrait de la vie difficile d'une femme lesbienne au Japon et ce n'est pas la rencontre des deux qui va améliorer les choses.

Akari et Ayano se rencontrent un soir dans un bar, alors que la première veut décompresser un peu de son boulot d'instit et de sa vie de femme mariée. le problème, c'est qu'à aucun moment elle n'en parle à Ayano et que les deux se sentent irrémédiablement attirée l'une par l'autre, et se lancent dans quelque chose de nouveau. Mais très vite le statut marital d'Ayano va venir compliquer les choses sans que leurs sentiments ne puissent être étouffés. L'autrice ose donc nous conter une histoire d'adultère, une histoire de quête de soi.

Entre les mains de Takako Shimura, l'étrangeté de son titre, le thème central de l'adultère, deviennent tout de même un récit qui se veut naturel et nonchalant. Nous suivons avec curiosité et non sans émotion nos deux héroïnes en quête d'elles-mêmes mais un peu à la dérive quand même. Elles cherchent à savoir qui elles sont vraiment et ce qu'elles veulent vraiment. La franchise des deux femmes surprend, notamment chez Ayano, la femme mariée, SPOILER : qui en parle même à son mari. C'est étrange, singulier, ça interpelle. On ne sait pas vraiment sur quel pied danser. Faut-il les apprécier ou les juger ? S'émouvoir de leur quête ou leur reprocher ce qu'il se passe ?

J'ai trouvé ce portrait d'adultes dans la trentaine, de leur vie tranquille et de leurs sentiments de désoeuvrement assez réaliste. Il y est question de l'emploi alimentaire vs emploi plaisir/passion, des enfants, du mariage et de la pression que fait ressentir la société japonaise à ces sujets. L'autrice ose vraiment mettre le doigt sur ce qui pose question et ce qui pose problème même encore à l'heure actuelle alors qu'on pensait que la société avait évolué. Ce malaise des personnages, c'est celui d'une génération, qui se reconnaîtra certainement dans ce que relate Takako Shimura.

A côté de ça, son beau dessin est doux avec un travail sur les regards qui attrapent et happent le lecteur par leur profondeur et leur richesse. La froideur apparente d'Ayano devient un masque derrière lequel elle se cache, tout comme la naïveté qu'elle déploie. L'assurance d'Akari est également une façade pour cacher ses souffrances et ses doutes. Ce sont deux très belles femmes sous le trait de la mangaka, mais deux femmes fragiles quand on regarde dans leurs yeux. Et le découpage très sobre propre au josei qu'on retrouve dans le style de la mangaka ne fait que renforcer chaque émotion.

Au final, à nouveau comme dans Comme un adieu, ce premier tome est étrange et ne permet pas vraiment de savoir vers où va nous mener l'autrice, mais ayant adoré la conclusion de sa précédente série, je lui fais confiance. le voyage risque d'être rude et complexe mais je suis sûre qu'il me touchera. Déjà, j'aime énormément le ton de vérité qui se dégage du titre. Ça me fait d'autant plus regretter d'avoir manqué son tout premier titre chez nous, auquel il est fait référence en couverture du dernier chapitre, et j'aimerais beaucoup voir Wandering Son (Infos) dont les thématiques à fleur de peau ont aussi l'air superbes.
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"Si nous étions adultes" est un manga qui sort au chapitre, en simultrad, depuis un moment et que j'avais immédiatement repéré à la douceur de la couverture, la finesse des traits, de plus il est dans la ligne éditoriale d'Akata. Je ne suis pas allée plus loin que cela pour me laisser entièrement surprendre, et même si une révélation arrive rapidement, je fais le choix de la taire dans le tome 1. En tout cas, Akata nous livre là une oeuvre troublante, intéressante, douce et amère à la fois, dont je suis curieuse de découvrir la suite.
Et qui commence rapidement quand même par nous asséner un sacré coup.
La mangaka Takako Shimura est également connue pour "Comme un adieu" publié récemment, et dont mes chroniques sont disponibles. Une oeuvre qui a également jouer à nous fasciner et nous troubler à la fois. Mais également une plus ancienne "Fleurs bleues", qui est disponible sur Izneo en tout cas.
La série est en cours de parution avec 5 tomes au Japon.
Nous commençons avec deux femmes qui se rencontrent : Akari Hirayama et Ayano Okubo. le courant semble facilement passé entre elles. D'ailleurs de là naît le désir de mieux se connaître et plus si affinités.
L'une d'elle est maîtresse d'école. Assez simple, en apparence gentille, elle mène sa vie, elle fait juste attention à s'éloigner quand elle va boire un coup ou d'autres choses pour éviter ses élèves.
L'autre, vous le découvrirez au fil de la lecture. C'est une rencontre assez rapide et troublante, qui change les choses pour elles.
L'une parle également de ses difficultés, de ses fréquentations, de ses relations, et comment cela tourne immanquablement à chaque fois.
De caractères différents, elles ont chacune quelque chose d'attachant.
Mais très vite, nous allons avoir une surprise de taille. le graphisme a une certaine douceur, et clairement la mangaka capture très joliment la douce-amertume de la vie, ce qui est bien malgré tout c'est qu'elle laisse une place aux sentiments qui eux ne sont pas vraiment contrôlables, mais tout cela dans un certain respect, dans une bienveillance, dans de réelles discussions, dans des personnages qui se questionnent, se parlent, ...
C'est certes compliqué, mais intéressant, fait d'une manière originale et différente qui nous donne envie d'en savoir plus.
Au milieu de tout cela, on ressent également la pression sociale, le fait de répondre aux attentes, de rentrer dans un moule. Ces gens qui en rajoutent, ces commentaires permanents, l'horloge qui tourne, etc.
En dernier, le titre a de quoi nous surprendre quand même, vu que oui, elles sont adultes, elles donneront même leur âge, elles sont dans la vie active, elle doivent assurer sur plusieurs plans. Mais qu'est-ce qu'être adulte finalement ?

Ayano est enseignante. Elle est mariée et vit une vie assez rangée qui lui convient. Un soir, elle s'autorise un verre pour se détendre. Dans le bar dans lequel elle se rend, elle rencontre Akari avec qui le courant passe tout de suite. Seulement, il ne s'agit pas d'une simple entente amicale, non, mais d'un désir électrique et charnel.

Takako Shimura nous peint avec une justesse assez incroyable les émotions tiraillées des personnages sans pourtant rentrer dans le pathos tragique souvent réservé aux histoires d'amour entre femmes. Ces deux protagonistes sont honnêtes avec elles-mêmes et ont des discussions nécessaires, entre femmes adultes. Elles ne nient pas ce qui les lient, au contraire. Loin d'être parfaites, elles sonnent justes. L'égoïsme d'Ayano se ressent, tout comme sa volonté de ne mentir à personne, ni à son entourage, ni à elle-même.

Le trait de la mangaka est simple et originale, épuré et expressif. J'attends déjà impatiemment la suite et me réjouis de découvrir l'évolution de la relation des deux femmes mais aussi des choix qu'elles seront bien obligés de faire, en fonction de leurs désirs mais aussi de la société dans laquelle elles vivent.

Ayano entre dans un restaurant et commence à sympathiser avec Akari, sa voisin de table.
Une complicité s'installe et, en fin de soirée, un baiser fini par être échangé !!
Mais Ayano est mariée !! Un mariage sans passion ni même d'amour, mais elle n'en est pas moins engagée !!
Doit on faire taire ses sentiments lorsqu'il ne sont pas conformes aux attentes de la société ?
Ce qui est indéniable, c'est que les sentiments ne se contrôlent pas et qu'il ne faut avoir de cesse d'écouter son coeur !!

J'avais acheté ce manga lorsque je cherchais de nouveaux yuri afin d'égayer ce coin de ma mangathèque, et wouah. le tome 1 est magnifique, autant la couverture que le style de dessin de l'oeuvre et l'histoire en elle-même. Étant donné que je n'en ai jamais entendu parler, je ne m'attendais à rien : j'étais en découverte totale ! Et c'est une merveilleuse découverte. On suit l'histoire d'Ayano, maîtresse dans une école, et d'Akira, serveuse dans un bar. Un soir, après une réunion avec des parents d'élèves , Ayano se rend dans un bar de quartier où elle est sûre de ne croiser aucun élèves (ou parents d'élèves) et tombe sur Akira, normalement serveuse dans ce bar. Sous l'effet de l'alcool (mais pas que) elles vont s'embrasser. Petit problème : Ayano est mariée !

On se retrouve dans une situation complexe qu'Akira connais bien : elle pense qu'Ayano va lui faire promesses sur promesses mais qu'au final elle choisira son mari, comme toutes les autres femmes qu'elle à fréquenter avant. Ayano de son coté, décide d'avouer à son mari qu'elle est attirée par un femme. J'ai hâte de lire le tome 2 afin de voir comment cette relation va évoluer.
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