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4,08

sur 289 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Jeu de peaux est un titre on ne peut mieux approprié pour ce roman jeu de piste !
L'histoire commence le 10 juin 2019, à Paris, où, face au 36, rue du Bastion, siège de la PJ, parqués derrière les barrières de sécurité, patiente une foule de fans ainsi que de nombreux journalistes. Ils attendent l'arrivée de Juliano Rizzoni, 33 ans, ce jet-setter et jouisseur à l'extrême, star mondiale de la peinture contemporaine, convoqué par la police judiciaire en vue d'y être entendu.
Dès son plus jeune âge, tout laissait présager que Juliano hériterait autant de la beauté et de l'intelligence de ses parents que de leur fortune. Mais la solitude était partie prenante de la structure familiale. de cet isolement douloureux, l'enfant en a fait sa force, se réfugiant dans l'art.
Après plusieurs expositions, le jeune peintre prodige, est unanimement salué par les critiques d'art et après le succès d'une exposition à Tokyo, en 2010, attiré par un art ancestral issu de la tradition japonaise, le tatouage, il rencontre Yoshihito Nikano, plus connu sous le nom de Maître Hogoshi III, célèbre tatoueur japonais. Il apprendra ainsi la technique du tatouage Irezumi, le plus pur des arts japonais. de retour à Los Angeles, deux ans plus tard, il signera dix tatouages d'art, véritables tableaux sur le dos de ses amantes et amants.
Ce sont justement pour ces tatouages que l'artiste est convoqué. Il est entendu par le commissaire Stéphane Jourdain accompagné de la commandante et chef de groupe Lucie Bunevial, car ces « peaux tatouages » parfaitement tannées et conservées ont été déposées anonymement pour mise en vente chez Sotheby's Paris, toutes ont un certificat d'authentification et une autorisation de vente des propriétaires. Tous deux ont été saisis de l'enquête car il se trouve que toutes les personnes sont portées disparues, ne donnant plus de signe de vie depuis un mois.
Les premiers chapitres nous permettent tranquillement, si je puis dire, de faire connaissance avec les débuts de cet artiste hors du commun puis avec cet art ancestral basé sur un rituel douleur-plaisir avec notamment un chapitre très instructif et particulièrement documenté à propos de celui-ci. Bientôt tout va s'accélérer et la violence, la cruauté vont débouler sans prévenir et nous entraîner dans une enquête palpitante avec un suspense maintenu jusqu'au bout, et une issue bouleversante.
Une tension supplémentaire se greffe à l'enquête lorsque Lucie Bunevial, l'attachée du commissaire démissionne contre toute attente.
Des chapitres bien datés permettent de suivre sans difficulté les nombreux allers-retours faisant alterner le présent et le passé et une enquête parallèle.
De nombreux personnages aussi bien français que russes, américains, calabrais, japonais ou serbes interviennent dans l'histoire et je les ai, pour ma part, notés au fur et à mesure pour ne pas les mélanger.
J'ai retenu une leçon qui avait accroché Lucie lors de ses études d'art : « L'analyse d'une oeuvre ne devait jamais négliger le parcours personnel de l'artiste : enfance, traumas, afin d'avoir ainsi une vision exhaustive de son travail. », leçon utile, il me semble.
Anouk Shutterberg, pour son premier thriller a fait preuve d'une imagination fertile et débridée en pénétrant dans l'âme humaine dans tout ce qu'elle peut avoir de sombre, de cruel et de cauchemardesque.
Si nous pouvons arriver à imaginer les tableaux imprimés sur les corps, on voudrait pouvoir se cacher les yeux lorsque l'auteure nous décrit les scènes de charnier ou de crucifixion et nous dépeint les scènes de torture tant physiques que mentales.
Malgré la férocité et le sadisme dont font preuve certains protagonistes, j'ai pu, cependant, à plusieurs moments esquissé un sourire à la lecture de certaines comparaisons.
J'ai trouvé particulièrement originale l'idée de nous confier dans trois chapitres séparés, écrits en italique et s'intitulant « Aparté » les états d'âme du meurtrier sans pour autant nous laisser un seul indice pour l'identifier !
Ce thriller sur le milieu de l'art contemporain mené de main de maître m'a embarquée sur maintes pistes, jamais sur la bonne et m'a laissée pantelante : un véritable jeu de piste !
Un grand coup de chapeau à Anouck Schutterberg pour ce Thriller palpitant et glaçant très rythmé et tous mes remerciements à Babelio et aux éditions PLON, dans le cadre des experts polar, pour cette superbe découverte.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Comme je vous l'ai annoncé il y a peu de temps via mes réseaux sociaux, j'ai eu la chance d'être retenue, comme 19 autres lecteurs, pour faire partie du panel d'experts du polar pour les nouvelles parutions des éditions Plon. J'ai décidé de façon totalement aléatoire de commencer l'aventure par la lecture de « Jeu de peaux » d'Anouk Shutterberg.

Premier roman de l'auteure et pourtant, les codes du thriller sont d'ores et déjà bien maîtrisés : une bonne dose de suspens, des meurtres plus horribles les uns que les autres, des chapitres courts permettant de faire monter la tension rapidement, une enquête qui se déroule sur les chapeaux de roues… C'est vraiment parce que c'est clairement indiqué que c'est son premier livre car je ne l'aurais pas soupçonné.

Pour être totalement transparente, il y a un léger et très minime bémol au début du livre : ce sont les dialogues qui auraient peut-être pu un peu plus ciselés. Encore que, au fil des pages, une amélioration sensible s'est fait ressentir. Attention si je vous écris cela, ce n'est pas dans le but de critiquer gratuitement et trouver la petite bête mais pour permettre à l'auteure d'attirer son attention sur cette petite nuance si un jour elle me lit et dans l'objectif d'être le plus intègre possible, quant à mes lectures, comme je l'ai toujours été.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce jeu du chat et de la souris dans le monde très fermé de l'art. C'est un milieu souvent oublié, et pas forcément très représentatif dans la littérature noire sauf un qui me vient directement à l'esprit avec « L'art du meurtre » de Chrystel Duchamp aux Editions de L'Archipel (que j'avais adoré et dont vous pouvez retrouver la chronique sur mon blog).

Pourtant quand on regarde l'aboutissement de « Jeu de peaux », cela se marie très bien avec l'enquête policière et donne un résultat vraiment passionnant. C'est une véritable immersion au sein de l'art contemporain que l'auteure nous offre.

Pour un premier départ dans cette aventure, je peux dire qu'il a vraiment très bien commencé. J'espère poursuivre sur cette voie. Je vous parle des deux autres que j'ai déjà reçus très bientôt : « Gamine Guerrière Sauvage » d'Eric Cherrière et « Rendors-toi, tout va bien » d'Agnès Laurent.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Une plongée en enfer dans l'univers de l'art et du tatouage ancestral japonais : l'irezumi.
Un thriller haletant et original qui nous emporte dans un jeu de piste/peaux.
Efficace, le rythme est soutenu du début jusqu'à la fin.
Une très belle maitrise de l'art du suspens et du thriller autour de personnages machiavéliques qui mènent la danse, macabre…
La fin m'a laissée pantoise ayant échafaudé toutes les pistes imaginables dont aucune n'était finalement la bonne !
Le lecteur est « mené par le bout du nez » du début à la fin.
Un suspens qui nous tient en haleine jusqu'au dernier chapitre.
Vivement la suite !
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Anouk SHUTTERBERG ; Jeu de peaux.

Merci aux éditions Plon et à Babelio de m'avoir offert ce thriller, hors du commun, époustouflant et incroyable. Un récit machiavélique qui atteint un paroxysme de cruauté. Plongée dans le milieu artistique, le monde des people, chez les nantis, ce roman m'a procuré beaucoup de satisfaction. le thème de ce récit est glaçant, mené de main de maître. Toutes mes félicitations à Anouk qui nous promène allègrement dans les arcanes de la peinture, des ventes à plusieurs millions de dollars ou d'euros, les dessous de ce monde de l'art, les ramifications internationales du monde de la malhonnêteté , du banditisme et de la difficulté de la police à résoudre les enquêtes.

Juliano Rizzoni est âgé de trente trois ans. C'est un artiste peintre, reconnu mondialement pour son art pictural. Il a connu un succès étonnant, ses tableaux se vendent lors de célèbres ventes aux enchères, dans le monde entier. Orphelin à quinze ans, il va gérer son patrimoine avec son parrain, Fabrizio Estefani, le diversifier et créer un holding à plusieurs milliards, en investissant en particulier dans le secteur des énergies renouvelables. En 2010, il va prendre un peu de recul, et s'expatrier sur l'île d'Hokkaido, au Japon et va s'initier à l'art du tatouage Irezumi, avec un grand maître, Hogoshi. Ce dernier va lui révéler tous ses secrets, et Juliano va pratiquer cet art graphique corporel sur ses amis, ses amants, ses maîtresses.

En juin 2019, une vente exceptionnelle de peaux tatouées humaines est organisée chez Sotheby, à Paris. Il s'agit de dix oeuvres d'art réalisées par notre peintre Juliano Rizzoni. . Ce dernier est convoqué au siège de la police judiciaire, 36, rue du Bastion, par le commissaire Stéphane Jourdain et sa collègue et commandante, Lucie Bunevial. Cette dernière est titulaire d'une licence en art. Mais elle a du abandonner ses études suite au décès de son père, et elle est entrée dans les services de la police judiciaire. Adieu les arts, fin de son rêve de devenir critique d'art, galeriste ou conservatrice de musée. Elle va oeuvrer dans le domaine judiciaire. Ses connaissances artistiques lui seront-elles utiles ? Oui, comment peut-on voir sur le marché des tableaux gravés sur des peaux d'êtres humains, sans avoir de cadavres. La dimension de ces tableaux est relativement importantes, et elles sont tannées, encadrées pour leur mise sur le marché. Elles sont même toutes rattachées à une autorisation dûment signée, authentifiée du « tatoué ». La vente a lieu en septembre 2019, trois acheteurs vont se partager les lots pour la somme astronomique de cent vingt et un millions de dollars…..

Mais la plongée dans le mystère s'accélère. Un véritable enfer. Quelques jours après cette vente record, la découverte de dix cadavres lance la police sur des recherches à travers le monde entier. Comment les peaux ont-elles été prélevées ? Sur des vivants, sur des morts, Où, Quand, comment ? le mystère s'épaissit avec la disparition et la mort des trois acheteurs, peu de temps après l'acquisition de ces étranges toiles…Où sont donc passées ces toiles et qui a intérêt à les posséder? . le cadavre du peintre est également découvert à son domicile le 2 octobre 2019, mutilé, il avait un tatouage sur le bras. Ce dernier lui a été retiré! Que d'énigmes? Les ramifications du réseau recouvre l'Europe et déborde sur d'autres pays…

Ce roman traite d'un sujet particulier, et Anouk nous dévoile les secrets de Higoshi, maître incontesté du tatouage originel, avec ses techniques, ses codes. Attention, pas sur moi, je suis bien trop douillette . Pas de souffrance pour quelques traits sur mon corps… Vous apprendrez également le secret des signatures de notre grand artiste peintre, avec le CMJN, ( Cyan, Magenta, Jaune, Noir) pour authentifier sa signature, empreinte qu'il réalise avec son pouce droit. Des notions pertinentes sur la culture japonaise émaille le texte de notre autrice. Je recommande mais les âmes sensibles peuvent trouver des scènes violentes, voire « gore ». Un bon thriller très original. (10/04/2021)

Lien : https://lucette.dutour@orang..
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🇯🇵 " Jeux de Peaux "

Alors première rencontre avec l'écriture de l'auteure et je dois dire, je ne ressors pas de ma lecture indemne.

Pardon pour le mot, mais " bordel ", ce roman et juste saisissant, un vrai page turner.

Je ne savais pas dans quoi j'allais m'embarquer et punaise, j'ai été littéralement scotché du début à la fin.

Juliano Rizzoni, un jeune peintre prodige encensé par toute la presse, un jet-setter qui abuse de sa beauté pour séduire un vrai dragueur… , fait parler de lui dans tous les tabloïds et dans toutes les galeries prestigieuses.

Un jour, il en a marre d'un coup et décide de partir au Japon s'initier à la technique du tatouage Irezumi aussi violente qu'ancestrale, avec cette technique, il signe dix tatouages d'art sur le dos de ses amants et pas le tatouage douillet, non-non, tu sais quand ça démarre, mais pas quand c'est fini.

Mais tout va basculer le jour où ses peaux tatouées sont déposées anonymement chez Sotheby's Paris pour une enchère où tout le gratin de Panam sera présent pour une mise aux enchères hors normes.

Le commissaire Stéphane Jourdain et l'inspectrice Lucie Bunevial sont saisis de l'enquête, mais dans cette enquête où il n'y a pas de corps, comment faire pour arriver à démêler cet incroyable jeu de piste.

Ici tout est faux semblant, tout et jeux de piste, avec du suspense entre chaque page, où chaque personnage cache son lot de mystère.

Mais c'est bien un thriller saisissant et noir qui m'a entraîné dans le monde de la technique Irezumi sur une affaire hors norme, sanglante et sombre, qui m'a emmené en Serbie, Los Angeles, Paris.

Rien a été laissé au hasard, un vrai jeu macabre, le tatouage et le centre de ce roman, une véritable course contre-la-montre.

Un roman qui m'a laissé sur ma faim, sans mauvais jeux de mot, car je crois que le prochain sera la continuité de celui-ci.

Franchement, je ressors de ma lecture bluffée.🇯🇵

Merci babelio et les éditions Plon, j'en ai pris plein la vue.👌🏽
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Ça vous intéresse, vous, un polar sur fond de tatouages japonais ? Moi non, absolument pas. D'abord parce que l'univers du tatouage m'est totalement étranger, ensuite parce que la culture nippone ne m'attire pas du tout. On ne pouvait donc faire pire entrée en matière. Et pourtant, pour la seconde fois consécutive, les éditions Plon ont réussi un tour de force en me transportant très loin de mes univers de prédilection et en ébranlant toutes mes convictions en matière de polars. Après Gamine guerrière sauvage, voilà que Jeu de peaux a été bien plus qu'une excellente découverte, ce fut un vrai, beau et franc coup de coeur.

Ce roman au titre évocateur s'ouvre sur la convocation de Juliano Rizzoni au siège de la PJ. le jeune homme, mondialement connu pour son oeuvre artistique tout autant que pour sa fortune colossale héritée au décès de ses parents, est interrogé par la police dans le cadre d'une drôle d'affaire. Il y a quelques années de cela, l'artiste a choisi de séjourner au Japon pour se former auprès d'un maître à la technique du tatouage Irezumi. Un art exigeant qu'il a appris à maîtriser au fil des mois avant d'être lui-même en mesure de le pratiquer. Mais l'artiste dont les toiles se négocient à coup de millions dans les salles de vente, ne réalisera que dix tatouages sur le dos de proches. La rareté de ces oeuvres leur octroie une valeur inestimable, ce dont leurs propriétaires ont bien conscience. Or, contre toute attente, ces dix oeuvres vont être mises aux enchères. Déposés anonymement à la salle de vente, ces dix tatouages se présentent désormais sous forme de toiles. Mais où sont passés les corps de leurs propriétaires ? Avec une telle surface de peau retirée, on ne peut qu'imaginer une destinée tragique…

Toutes mes craintes relatives au thème du tatouage japonais se sont envolées dès les premières pages car le roman d'Anouk Shutterberg séduit d'emblée par son rythme, sa singularité, la fascination qu'exerce sur le lecteur la personnalité du personnage central.
L'ambiance est pesante et chargée de mystères et d'incohérences, on avance dans un univers mêlant l'esthétisme de l'art à la plus grande des perversions. le beau et le laid se côtoient au fil des pages, le malaise s'intensifie à mesure que l'on découvre l'étendue des dommages. Tout dépasse l'imagination et l'entendement. C'est un roman qui choque, qui bouscule et qui renverse tout sur son passage. Un roman à proscrire aux âmes sensibles, le sadisme y est omniprésent. Et même si la fin est totalement improbable (remarquez, le début aussi, enfin je l'espère), on se laisse porter par l'imagination de l'auteure, comme dans un conte peuplé de très mauvaises fées. C'est totalement hallucinant comme histoire et parfaitement invraisemblable mais qu'importe, on a envie de croquer cette pomme à pleines dents car on comprend vite qu'il ne nous sera pas donné de goûter de sitôt un fruit aussi délicieusement défendu.

Lien : https://www.lettres-et-carac..
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Un thriller tout simplement superbe.
Je vous explique, je suis fan du Japon et donc l'univers qui s'en découle et ici, dans ce livre à la lecture du résumé j'ai de suite étais intéressé. Les tatouages, le peintre, et qui plus est un thriller, j'en reviens à mes premiers amours de lecture.
Que dire, que dès le début on entre dans le vif du sujet avec des sauts en arrière pour comprendre le fin fond de l'histoire, car oui on commence par les peaux tatouées sont mise pour être vendues. Il nous faut comprendre le cheminement du peintre qui passe de peinture à tatouage et surtout tatouage spéciaux.
Mais on a le point de vue de plusieurs personnages, les personnages principaux et les personnages secondaires parfois on sait qui parle parfois, on doit deviner, mais il est difficile de trouver le principal suspect tellement celui-ci a tout fait pour que l'affaire passe par bon nombre de personnes pour noyer le poisson.
L'auteure sait comment bien nous tenir en haleine, car au fur et à mesure on se rend compte qu'il y a l'affaire principale, mais aussi une affaire secondaire plutôt secrète... Dont on aura le fin mot qu'à la fin du livre, vraiment l'auteure a su nous retenir sur 350 pages qui sont plutôt vite passées en lecture.
En fait j'ai eu envie de savoir au plus vite la fin, mais, mais nuit ont sacrément été écourtées avec souvent comme chaque lecteur, le chapitre de plus qui en fait s'éternise sur plusieurs chapitres.
Que vous dire de plus sinon que je ne peux que vous conseiller ce texte qui est le premier de cette auteure, que je vais devoir suivre de plus près, car vraiment j'ai adoré cette lecture, moi qui avais un peu beaucoup abandonné les livres un peu longs.
Foncez, vous ne le regretterez pas.

Je remercie, les éditions Plon pour cette lecture et l'auteur pour la dédicace que je vais garder précieusement pour pouvoir le relire.
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Shutterberg Anouk
Jeu de peaux
Grand merci à Babelio pour ce livre.
Il semblerait que c'est le premier de cette auteure.
Vite un autre. D'ailleurs la dernière ligne du livre, laisse le lecteur en suspens, et on pense direct qu'une suite viendra.
Livre dont je n'ai pas pu décrocher. Un thriller, policier, vraiment bien ficelé, bien écrit et très rapide.
Elle jongle avec maestria, avec un suspens à vous souffler le souffle c'est le cas de le dire.
Elle s'arrange pour vous donner maintes explications bien précises sur les personnages, et d'une page à l'autre, passe au dénouement ou à l'aventure fabuleuse et parfois brutale de l'histoire.
En plus d'être suspendu à ces lignes, on y apprend énormément de choses, ce qui ne gâche rien.
De quoi s'agit-il ? un peintre de renommée internationale, très jeune et déluré, fantasque, et dont les peintures s'apparentent un peu à Jérôme Bosch, le bien et le mal. Il se voit confronter à une énigme.
Il a aussi été initié au Japon aux fameux tatouages Irezimi. Mais tout commence lorsque les peaux tatouées par lui sur dix personnes de son cercle familier sont mises en vente chez Sotheby, comment sont-elles arrivées là et pourquoi. Comment as-t-on fait, il a fallu les découper et que sont devenus ses amis.
Le chef de la police Jourdain et son adjointe Lucie, vont tenter de démêler ce noeuds de vipères.
Car va se greffer sur cette histoire les Russes mafieux ainsi que la mafia Calabraise et sicilienne.
J'ai adoré, suivre cette impressionnante histoire aux multiples rebondissements. Ce qui excite le lecteur ce sont ces coupures, elle explique une chose ou l'autre, très intéressantes d'ailleurs, puis repasse à l'affaire, ce qui vous oblige à continuer car oui c'est super d'apprendre des choses, mais le pourquoi du comment aussi.
Un excellent moment


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« Jeu de peaux » est un thriller qui parle de l'art du tatouage. Autant dire que c'était loin d'être gagné. Je ne suis ni tatouée, ni en réflexion pour le faire, ni spécialement attirée par cet art, ce qui ne m'empêche pas d'admirer ceux des autres lorsqu'ils sont bien réalisés et surtout d'écouter les histoires qui les accompagnent. Juliano Rizzoni est « une star mondiale de la peinture contemporaine ».Incroyablement riche, internationalement reconnu, beau gosse aux multiples frasques racontées dans la presse à scandale, il est aussi à la tête d'un empire familial qui le place dans une situation de « happy few, où l'argent n'est pas un problème, juste une solution. » Sa signature est l'empreinte de son pouce droit qu'il plonge préalablement dans une teinte se rapprochant du bleu Klein. Un jour, il disparaît des radars. Nous le retrouvons au Japon à Hokkaido où il va suivre durant 2 années une formation complexe : l'art de l'Irezumi-so. « Un tatouage traditionnel, dont la technique violente, en contrepartie de la douleur, valorisait dans toute sa délicatesse la dimension picturale du dessin. » Mais le roman commence par une convocation de Juliano au 36 rue du Bastion par 2 enquêteurs chevronnés. En effet, dix tatouages sur peaux sont mis aux enchères. Dix tatouages réalisés sur la quasi-totalité de dix dos… arrivés chez Sotheby's Paris… sans leurs propriétaires, mais qui valent « (…) compte tenu de leur rareté et du matériau utilisé, entre cinq et dix millions. »

Jeux de peaux et jeux de temporalité, oscillation parfaite entre le moment présent et le rappel des faits du passé, ce premier roman va et vient entre 2019 et d'autres temporalités qui nous font voyager : 2010 au Japon, 2012 en Californie, et l'enquête en fil rouge. Que sont devenues les dix personnes porteuses des tatouages ? Un véritable jeu de piste s'engage au coeur d'un milieu artistique où tous les coups sont permis pour satisfaire un besoin de possession. J'ai d'ailleurs adoré cette immersion dans le monde de l'art contemporain qui personnellement me fascine énormément.

Sans vouloir trop en révéler, je dois dire que ce premier roman est sacrément culotté ! Anouk Shutterberg y fait preuve d'une audace rarement égalée dans ce genre littéraire et s'y donne à coeur joie. Rien n'est épargné au lecteur. Elle va si loin dans son scénario qu'il est impossible de savoir comment elle va s'en sortir sans se prendre les pieds dans le tapis. Elle ose tout. Avec audace et aplomb qui amènent souvent à sourire tellement, elle ne recule devant rien. Aucun personnage n'est ménagé, aucune situation édulcorée : elle fonce littéralement dans le tas. Et vous savez quoi ? Ça fonctionne incroyablement bien ! Honnêtement, je pensais qu'elle ne tiendrait pas sur la longueur et qu'elle finirait par s'essouffler d'avoir trop imaginé, trop donné, d'être allée si loin. Au lieu de cela, les cent dernières pages vous arrivent en pleine figure avec un nombre de rebondissements et de révélations qui laissent pantois. Et tout cela, sans tomber dans l'invraisemblance, car dès le début, l'auteur parvient à nous faire entrer des deux pieds dans l'histoire sans méfiance. Elle nous balade allègrement, mélange les indices et les points de vue, nous perd pour mieux nous retrouver. Ce roman est rythmé, nerveux, parfois convulsif. Anouk Shutterberg maîtrise tous les codes du genre, nous emporte dans son univers, sans jamais nous laisser prendre une seule respiration. J'ai littéralement dévoré ce roman en me demandant tout le long où elle allait s'arrêter… Dernière page, dernière phrase, elle ose encore ! On dirait bien que pour un premier thriller, elle s'est totalement lâchée et qu'elle en a été bien inspirée.

J'ai aimé l'absence d'unité de lieu et l'invitation aux voyages qui nous fait si cruellement défaut, l'impression de tournage caméra à l'épaule, l'originalité de son intrigue et surtout, ce qu'elle ose faire à ses personnages. Un sacré tempo et une belle audace !

Affaire à suivre puisque je suis totalement sous le charme de cette nouvelle plume.

Je remercie les éditions Plon de leur confiance.

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Un jeune artiste peintre formé au Japon à l'art du tatouage Irezumi a signé dix tatouages sur le dos de ses amant(e)s.
Ces peaux tatouées sont déposées anonymement chez Sotheby's Paris pour une mise aux enchères.
A partir de là une enquête est ouverte qui nous emmène au coeur d'une intrigue particulièrement bien ficelée.

Un premier triller captivant, rythmé, haletant et percutant.
Une intrigue très originale et un récit bien documenté qui nous plonge dans l'univers de l'art et dans la noirceur humaine aussi!
Ici la question du tatouage interroge les limites, et le besoin d'inscription et de transmission.
L'auteure a une écriture imagée et incisive, et une façon subtile et concise de planter le decor et les personnages. L'intrigue est savamment maîtrisée et nous tient en haleine du premier au dernier chapitre.
Bref, un coup de coeur pour un premier thriller tres prenant écrit par une auteure d'origine jurassienne férue de littérature policière, dont j'attends avec impatience le prochain livre.
A découvrir absolument.
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