Christian Signol .
La grande île, un roman trop court de
Christian Signol, qui retrace l'enfance, l'adolescence et la vie du jeune Bastien, de son père Charles, de sa mère Albine, de son frère Jean-Baptiste, et de sa petite soeur Paule. Cette famille vit dans une grande maison,sur les berges de la Dordogne, à proximité d'une petite île qui est le domaine de prédilection des trois enfants. le père est pêcheur. L'existence de toute la famille est bercée par le rythme des saisons, du temps qui passe. Elle vit quasi en autarcie, se satisfaisant de peu. Cependant il n-y a beaucoup d'amour entre ces cinq êtres. Ils ont peu de contact avec le reste de la population locale. Les enfants fréquentent l'école et leur soif de connaissance, leur imagination fertile, la douceur de leur environnement les fait gamberger. Tous mènent une vie sereine, toute en liberté, au contact de la terre et de l'eau. Les enfants s'aiment et se soutiennent, les parents s'aiment également très fort et adorent leurs enfants. Les escapades dans la campagne environnante à l'époque des foins, la cueillette des fruits sauvages, des champignons. Avec eux, nous suivons les petits chemins qui les mènent jusqu'à l'école du village. La rencontre d'une tribu de gitans va leur permettre de s'évader et de construire des châteaux « en Espagne ». Beaucoup de tendresse, d'humanité, d'humilité de sensibilité….Mais également des tragédies…. La fin du bonheur, la mort, la guerre, l'oubli…
Christian Signol, un écrivain régional de « l'
Ecole de Brive », décrit de façon merveilleuse, poétique la vraie vie rurale, les joies enfantines des enfants, le bonheur tout simple. Ces descriptions sont toujours très réalistes, à la manière de
Jean Giono. Une fois encore il nous dévoile les secrets recélés par sa grande rivière : la Dordogne. C'est là qu'il a vécu son enfance, son adolescence. Encore une fois il témoigne de son attachement à sa région. Et une nouvelle fois j'ai été très émue à la lecture de ce roman qui comporte, je pense une certaine part de l'auteur. Et comme d'habitude, j'ai versé quelques larmes sur le malheureux sort de cette famille… brisée par la disparition, puis la mort de la jeune Paule.
Merci encore à cet écrivain de nous plonger et même replonger dans un passé qui pour certains d'entre nous n'est pas si éloigne de notre jours….Qu'est-ce que cinquante ou soixante ans, même pas la vie d'un homme...Beaucoup de nostalgie, mais c'est inévitable, le fil de la vie, comme la Dordogne suit son fil….