AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,66

sur 433 notes
5
18 avis
4
27 avis
3
13 avis
2
4 avis
1
0 avis
Le commissaire Maigret, inutile de vous en parler, vous savez tous qu'il s'agit d'un personnage créé par Georges Simenon au début des années 1930 et dont les aventures littéraires eurent un tel succès qu'elles furent très rapidement adaptées au cinéma puis à la télé.

Les adaptations sont presque aussi nombreuses que les rééditions. Georges Simenon, dont c'était très récemment le 30e anniversaire de la mort, demeure une des meilleures poules aux oeufs d'or de la littérature dont les droits sont jalousement et sauvagement gardés par les ayants droit.

Il y a peu, Rowan Atkinson interprétait encore le rôle du commissaire à la pipe dans une série télévisée britannique (les Anglais ont-ils lu Maigret pour choisir Rowan pour le rôle ?) pour 4 épisodes.

Je me concentre, dans cette chronique littéraire, sur les adaptations des enquêtes de Maigret pour deux raisons.

La première, pour dire que le commissaire Maigret, je l'ai découvert à travers les trois adaptations cinéma ayant Jean Gabin pour acteur principal, dont « L'affaire Saint-Fiacre » fait partie.

Je n'ai lu Maigret que bien plus tard.

La seconde, c'est que très très longtemps, j'ai pensé que Jean Gabin était le meilleur interprète de Maigret qu'il puisse se faire (je n'aimais pas les séries avec Jean Richard ou avec Bruno Cremer).

Mais, depuis, il y a peu, j'ai décidé de voir les premières adaptations cinéma des enquêtes de Maigret, à savoir « La nuit du carrefour », « le chien jaune » et « La tête d'un homme ». Trois films, trois réalisateurs, trois interprètes : Pierre Renoir (frère du réalisateur du film Jean Renoir), Abel Tarride (frère du réalisateur du film, Jean Tarride) et Harry Baur (qui n'est pas frère de Julien Duvivier, le réalisateur du film).

Hé bien, force m'est de reconnaître qu'encore une fois je me trompais, Jean Gabin n'est pas le meilleur interprète du Commissaire Maigret, mon affection pour le comédien m'a trompé, non, ce statut revient incontestablement à Harry Baur (dans l'attente qu'un jour il soit possible de voir l'introuvable film « Brelan d'as » une oeuvre comportant trois courts-métrages autour de personnages de la littérature policière, Lemmy Caution, l'inspecteur Wens et le commissaire Maigret, interprété par l'immense Michel Simon).

Ceci dit, revenons au roman qui nous intéresse aujourd'hui :

Maigret revient donc sur les lieux de son enfance afin de tenter d'empêcher un crime annoncé par un message reçu par la police.

Car, le père de Maigret fût régisseur au domaine des Saint-Fiacre, et Jules Maigret, le désormais commissaire, vécu sur le domaine durant sa jeunesse.

C'est donc pour lui l'occasion de revoir les lieux et les personnes qu'il connut jadis, dont la comtesse de Saint-Fiacre et son fils font partie.

Épisode nostalgique, donc, dans lequel Maigret ne fait qu'observer sans jamais réellement agir ou penser à tel point qu'il ne participe quasiment pas à la résolution de l'enquête qui progresse sans lui.

Certes, on retrouve l'opposition entre les nantis et la classe prolétaire si chère à Simenon, les réflexions sur la société et sur l'humain, mais est absent à mon sens, de ce roman, tout ce qui fait la quintessence d'un bon roman de Maigret : l'ambiance et la complexité du caractère de Maigret cachée derrière des apparences frustes.

Je me suis donc surpris à ne pas trop apprécier sur papier ce roman dont j'avais aimé l'adaptation cinématographique (là, encore, mon affection pour le talent de Jean Gabin a dû avoir raison de mon objectivité).

Au final, sans être un mauvais roman, « L'affaire Saint-Fiacre » souffre de l'absence du Commissaire Maigret alors que, paradoxalement, Jules Maigret, lui, est omniprésent dans le présent et dans le passé.
Commenter  J’apprécie          34
Maigret, de retour dans son village d'enfance le jour de la Toussaint, assiste, comme on le lui avait annoncé, en pleine messe, à un étrange assassinat. Son enquête, qui n'en est pas vraiment une, puisque tout se déroule devant ses yeux sans qu'il fasse grand chose, l'emmène au château de Saint-Fiacre où son père était intendant. Il y suspecte le fils infortuné de la morte, son jeune secrétaire très particulier, un curé mal à l'aise et les nouveaux intendants. L'ambiance, morose dès le début, se tend petit à petit, et, dans un huis-clos final angoissant mais presque comique, le coupable tombe comme un fruit mûr. Maigret regarde, un peu incrédule. Nous aussi.
Lien : http://www.lie-tes-ratures.c..
Commenter  J’apprécie          30
Je m'attelle à découvrir le célèbre Maigret à travers L'affaire Saint-Fiacre.

C'est sur les lieux de son enfance et les souvenirs qui y sont liés que Maigret mène l'enquête. Dans un style abordable et avec une prouesse inégalable, Simenon nous embarque avec lui au coeur de ce lieu sacré et des sombres secrets de famille.
On a parfois le sentiment que Maigret fait figure de pion aux côtés des événements qui s'enchaînent, mais les apparences sont souvent trompeuses, et le dénouement est loin d'être celui qu'on croit.

J'ai adhéré à cette approche quelque peu désuète, cette atmosphère particulière. Cette lecture m'a laissée une saveur particulière, comme surannée. Simenon n'a pas fini de me séduire et je me plongerais avec délectation dans une autre aventure du Commissaire.
Commenter  J’apprécie          30
Jamais lu bien que dans mes rayonnages depuis longtemps
Belle intrigue
description pointue des personnalités impliquées et bien sûr surprenante conclusion qu on n avait pas vu venir
Commenter  J’apprécie          30
Plongée dans un classique de la littérature policière, avec un bon Maigret de derrière les fagots. Et le charme désuet du personnage de Simenon n'est pas sans me plaire.

Le commissaire Maigret, averti par un courrier anonyme, apprend qu'un crime sera commis dans la ville où il a grandi. Il décide donc, de manière officieuse, de se rendre dans le village qu'il a connu enfant pour tirer au clair le contenu de cette lettre. Il retrouve des habitudes qu'il avait perdues, des personnes qu'il avait oubliées, comme Marie l'aubergiste. Et il décide de se rendre à l'église pour assister à la première messe de la journée. C'est à ce moment-là que le crime est commis : on retrouve à la sortie de l'office le corps sans vie de la comtesse de Saint-Fiacre. le comble, pour Maigret, est qu'il connaît très bien la comtesse et son entourage, car son père était l'ancien régisseur du domaine. Maigret se trouve donc plongé dans une enquête sur un crime sans arme, et dans une ambiance où il doit distinguer l'affectif du professionnel…

Ce qui est notable dans cet ouvrage, c'est l'ambiance que réussit à mettre en place Simenon : on sent l'humidité qui prend les personnages dès qu'ils passent le pas de la porte, le froid de la chambre de l'auberge où loge Maigret. Il y a une atmosphère très provinciale (l'action se situe dans l'Allier), où on sent l'humus et les chaussures crottées.

La suite ici : http://livres-et-cin.over-blog.com/article-21928047.html
Commenter  J’apprécie          30
Encore un classique de Simenon @livredepoche... Je crois qu'il a été adapté au cinéma. Il y est question des souvenirs de Maigret, de son enfance, la vénération qu'il portait à la comtesse de Saint Fiacre, la description d'une noblesse provinciale désargentee... Toujours aussi bien écrit...
Commenter  J’apprécie          20
Agréablement surprise par le style ! J'ai toujours eu du mal avec l'ambiance lourde et sordide des Maigret vus à la télé et lire ce livre en vitesse un peu par hasard pour me changer les idées m'a au moins fait aimer le style concis mais néanmoins précis de Simenon !
Commenter  J’apprécie          10
Maigret revient sur les terres de son enfance : il a été averti qu'un meurtre serait commis à l'église lors de la 1ere messe.
La comtesse y meurt de façon incompréhensible. le commissaire va rester un peu en retrait de tout ça et c'est un des protagoniste qui démasquera le coupable.
Pas vraiment d'enquête, de suspens, de profondeur donnée aux personnages. Ça se laisse lire toutefois.
Commenter  J’apprécie          10
Souvenirs brisés.

"Je vous annonce qu'un crime sera commis à l'église de Saint-Fiacre ".
"Maigret avait mis le papier dans sa poche. Saint-Fiacre ! Matignon ! Moulins ! Des mots qui lui étaient plus familiers que tous les autres".

Et pour cause. Notre commissaire retombe en enfance, car il y est né, son père était régisseur du château pendant 30 ans...
Le crime est annoncé, Maigret est présent pendant cette première messe du Jour des morts, et la comtesse de Saint-Fiacre va bien succomber d'une crise cardiaque sous ses yeux...

Un opus très intéressant de par le fait que l'on s'imprègne du passé du commissaire, qui comme souvent devient nostalgique des bons moments passés en ces lieux.

Surtout quand il se rend compte que ce domaine part en lambeaux, bien loin de ses souvenirs gardés en mémoire, Une intrigue pimentée aussi par un comte qui aura son mot à dire dans cette histoire, une bonne lecture.
(plus d'avis sur PP)
Commenter  J’apprécie          10
Crime et châtiment, certains sont plus sordides que d'autres, Simenon, Gabin, Crémer nous entraînent avec élégance dans cette enquête qui a des allures de pèlerinage pour Maigret: Jules
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (1054) Voir plus



Quiz Voir plus

Le commissaire Maigret

Quel est le prénom du commissaire Maigret ?

Hercule
Édouard
Jules
Nestor

12 questions
278 lecteurs ont répondu
Thème : Georges SimenonCréer un quiz sur ce livre

{* *}