AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,31

sur 859 notes
5
18 avis
4
8 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis
Encore meilleur que le premier tome déjà prometteur, Dan Simmons construit un récit à la structure parfaite, dont la complexité illustre l'étendu de son univers et le génie d'une plume délicate et sublime. le texte dépasse la somme des mots qui le constitue pour s'élever au rang de chef-d'oeuvre de la science-fiction.
L'intrigue, les dialogues, les péripéties, les personnages, l'émotion se fondent pour donner une histoire magique qui ne manque ni d'action, ni d'engagement, ni de beauté. L'auteur réussit à imaginer un récit dont l'immensité des enjeux est impressionnante: guerre spatiale, écologie, religion, luttes de pouvoir, politique, amour, art, intelligence artificielle, problèmes sociaux, destin de l'humanité, esthétique de la diversité et tant d'autres thèmes qui constituent en fait toutes les problématiques d'un futur réaliste de l'homme.

Récit génial et classique de la science-fiction.
Commenter  J’apprécie          360
On accélère au démarrage de ce quatrième tome, dans lequel vont se lever tous les voiles sur les intentions cachées des forces en présence à mesure que la guerre totale se déploie, autour de rien moins que l'avenir de l'humanité.
Reste à savoir quelle humanité sortira de ce conflit universel: intègre, prolongée mais affaiblie par l'intelligence artificielle ou tout bonnement détruite?
Un indice ne trompe pas pour envisager cet enjeu colossal, c'est la mise au second plan, qui parait d'abord paradoxale, de la planète Hypérion et même des pèlerins que nous suivons depuis le début de l'aventure, pour laisser une place prépondérante à John Keats, poète de l'humain et du divin dont la personnalité est par deux fois réincarnée dans des IA afin de lui permettre de continuer de tenir le rôle de Celui qui précède.
Arrivée au bout de cette saga éblouissante d'envergure qui m'a tenue en haleine de bout en bout, je ressors époustouflée par l'ampleur de la construction narrative, la créativité de l'auteur qui vous emmène littéralement dans les mondes qu'il invente, la profondeur de la réflexion proposée, mais aussi par ses prémonitions de génie, dès 1989, sur les impacts potentiels d'internet, à la fois défricheurs d'horizons nouveaux mais aussi facteur d'asservissement et d'individualisme.
Je sens que je vais me laisser tenter par Endymion...
Commenter  J’apprécie          280
Après des vacances absolument pas littéraires, je retrouve avec plaisir le dernier tome du cycle d'Hypérion, après avoir laissé le Retz dans un foutoir innommable.

Les tombeaux s'ouvrent, le conflit évolue très vite, et personne ne sait vraiment sur quel pied danser, que ce soit les protagonistes ou le lecteur. Au milieu de ce brouillard, on est bien en peine de comprendre quelles responsabilités se partagent les différentes factions. Quel rôle jouent les Extros ou le gritche? le techno-centre? ou même l'Hégémonie?
Cet enchevêtrement de rebondissements est-il le simple fruit du hasard, ou tout cela avait-il déjà été calculé dans le passé? Ou peut être dans l'avenir?

Les engrenages s'imbriquent maintenant parfaitement. le rythme s'accélère. Simmons conclue la première partie de son chef d'oeuvre avec brio, reliant tous les éléments entre eux, rétrécissant avec patience le champ des possibles, et donnant tout son sens au moindre battement d'aile de papillon que l'on aurait croisé dans cet univers.
J'insisterai encore une fois sur les personnages hauts en couleur qui subliment le tableau, avec lesquels on a partagé parfois les rires, et souvent les pleurs, les craintes... bref, avec lesquels on a vibré et transpiré tout du long.

Un petit break s'impose avant de m'attaquer aux Voyages D'Endymion, mais j'ai franchement hâte de retrouver ce cycle tant ce premier volet m'a transporté.

Salut, poilu!
Commenter  J’apprécie          242
Deuxième partie de la Chute d'Hypérion, cette suite est pleine de rebondissements. Les évènements s'enchaînent, il n'y a pas de temps morts.

J'ai adoré suivre les pèlerins, la présidente Gladstone mais aussi le cybride Keats. Je me suis attachée à leur personnalité et à l'histoire de chacun.
Tout au long de la lecture, on est en tension, on partage leurs épreuves et leur périple. C'est que le gritche leur mène la vie dure.

L'auteur Dan Simmons est très fort. Il nous offre dans son cycle Hypérion un bouquet complexe et très riche : l'intelligence artificielle et son rapport avec l'homme, les subtilités de la politique et de la diplomatie, les religions avec les différentes croyances et prophéties, mais aussi l'onirisme, la poésie, le voyage temporel et sans oublier les impressionnantes batailles intergalactiques.
Tout s'entremêle, c'est plutôt complexe, mais on est tenu en haleine jusqu'au bout. Je ne suis pas sûre d'avoir tout bien saisi mais je me suis laissée aisément porter par l'histoire grâce à la plume de l'auteur. Cette lecture vaut largement le détour.

Le dénouement apporte une fin qui se suffit, mais des portes sont ouvertes. D'ailleurs j'ai vu que l'aventure se poursuivait avec Endymion, puis L'éveil d'Endymion. Je m'y pencherai tout bientôt, c'est certain.

Challenge duo d'auteurs SFFF 2023 : Genefort - Simmons - Prix Locus
Commenter  J’apprécie          2010
(Critique pour le roman complet, donc le tome 1 et 2 de l'édition française)

La Chute d'Hyperion est un bon roman, sans arriver au niveau du chef d'oeuvre qu'était Hypérion.

On reprend exactement là où Hypérion nous avait laissé. Avec une guerre interstellaire qui débute et un nos pèlerins arrivés à destination.

Ici, on plonge beaucoup plus en profondeur dans l'intrigue politique, la Présidente Gladstone étant l'un des personnage principal. L'histoire est satisfaisante et la conclusion logique.

Sauf que, le worldbuiding ayant été fait dans le livre précédent, nous n'en avons pas vraiment de celui-ci. C'est dommage parce que c'est vraiment la force de Dan Simmons.

Résultat : j'ai eu l'impression de lire un livre qui aurait pu (et dû) être plus court de moitié. La plupart des sections du livre terminent sans que nous ayons de nouvelles informations, sans que le statu quo change, sans que les personnes progresse.

L'exemple le plus flagrant : le combat entre Kassad et le Gritche dure pendant tout le livre. Et chaque fois que l'on y revient, c'est la même chose. Ils se battent, Kassad est blessé, son armure le soigne, il suit le Gritche dans un portail, et on recommence.

Bref, le ton donne et un peu cette impression d'écouter un reality show où l'on a l'impression qu'il va se passe quelque chose... Après la pause, peut-être.

(Je me plains mais, je répète, c'est un bon livre. C'est juste décevant après Hypérion.)
Commenter  J’apprécie          200
Dans le deuxième tome on commence à y voir plus clair. En plein coeur d'une énorme machination chaque personnage devient indispensable à la survie de tous. Ce tome nous dévoile une vérité intemporelle, la recherche du pouvoir est ancrée en chacun de nous. On se plait avec cet auteur à transposer ses problématiques et réflexions qui ne sont pas si loin des nôtres et à les placer dans notre société. C'est donc toujours plus loin que l'on nous embrouille, on éloigne des personnages, on se concentre sur d'autres. En résumé, l'auteur fait ce qu'il veut de nous et tour à tour on croit avoir compris l'intrigue, on se paume, on a peur, on tressaille. Complètement à la merci de l'auteur, on suit tout simplement chaque mouvement, page après page.

Cette saga est une très belle découverte. Depuis j'ai eu la chance de lire d'autres romans de cet auteur et je n'ai qu'une hâte, de continuer à approfondir cette découverte. La saga « Hypérion » est intense, puissante et d'une envergure universelle ! Venez vibrer avec Dan Simmons et laissez-vous emporter sur Hypérion à la recherche de ce fameux Gritch !
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
Commenter  J’apprécie          120
[Note : Cette critique concerne La Chute dHypérion 1 et 2 qui ne forment qu'un seul roman, les éditions Pocket ayant décidé de couper arbitrairement l'histoire en deux.]

Dans le premier tome, les pèlerins se sont racontés leurs histoires respectives lors de leur périple pour les Tombeaux du Temps. le roman se termine lorsque les six compagnons de voyage pénètrent dans les ruines pour affronter le gritche.
Alors que dans l'espace, la guerre a éclaté entre l'Hégémonie et les Extros, nous allons enfin connaître les secrets d'Hypérion.

J'ai découvert avec Hypérion un univers d'une richesse assez incroyable, et la suite en rajoute encore une couche. Dan Simmons a visé l'exhaustivité. Il parle de politique, de religion, d'écologie, d'économie, d'art, de voyage dans le temps, d'IA... Certains passages ont des allures de cyberpunk, d'autres ressemblent presque à de la Fantasy...
Il y a énormément d'informations à assimiler, presque trop. Certaines parties sont difficiles à suivre, notamment les plongées dans l'infosphère (le cyberespace de cet univers). Mais la cohérence de l'ensemble inspire le respect.

Chaque pèlerin a son rôle à jouer et si dans le premier tome on suivait successivement leurs histoires respectives, cette fois on passe continuellement de l'un à l'autre. Si on ajoute de nouveaux personnages : un nouveau cybride de John Keats, la présidente de l'Hégémonie Meina Gladstone et son conseil de guerre, et quelques autres personnages dont on suivra également les aventures, autant dire que par moment, ce n'est pas simple à suivre.
Mais l'intrigue n'en est pas moins passionnante. Surtout les chapitres mettant en scène Meina Gladstone, riches en rebondissements spectaculaires. C'est dans son aspect politique et militaire que ce roman m'a le plus impressionné. L'impression de gigantisme est bien retranscrite.

Une fois le livre refermé, j'ai encore la tête pleine de souvenirs. Certaines descriptions, certaines scènes sont vraiment mémorables. Je ne possède pas le cycle suivant (Endymion / L'Éveil d'Endymion) mais il est certain que je le lirais. Toutefois, je vais attendre un peu, histoire de bien digérer celui-ci.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
Commenter  J’apprécie          100
J'ai trouvé la chute d'Hypérion moins bien que le(s) premier(s) tome(s) d'Hypérion. Les apparitions du Gritche ont fini par me lasser et je n'arrive toujours pas à comprendre la présence et l'utilité de Kassad dans ce pèlerinage. de plus, la plupart des évènements dans l'histoire sont prévisibles. En revanche, le récit possède une certaine force, car avec un peu de patience on arrive à se "distransporter" dans la galaxie de Dan Simmons. Il a su créer un univers solide, assez complexe et crédible; le problème c'est la lourdeur de quelques descriptions et de certaines situations. Je lui aurais mis une meilleur note si l'auteur n'avait pas "gâché " son oeuvre avec des personnages comme le Gritche ou Kassad....
Commenter  J’apprécie          70
Ce tome 4 est tout aussi bon que le 3, le récit alterne toujours entre les différents points de vue des pèlerins, de Meina Gladstone, la présidente de l'Hégémonie, de Joseph Severn, le deuxième Cybride de John Keats ou de Paul Duré pour ne citer qu'eux, ce qui donne du rythme au texte. La guerre fait rage entre l'Hégémonie et les Extros, la tension monte petit à petit pour devenir palpable au fil des découvertes des différents protagonistes et on découvre page après page l'ensemble du puzzle créé par Dan Simmons. Intrigante, palpitante, pleine de tensions, l'histoire nous emmène loin et nous amène à nous poser de nombreuses questions chères à la SF. Les révélations finales viennent clore cette tension entretenue tout au long du livre de façon magistrale.

Au final cette saga est de très bonne qualité, elle aborde de nombreux thèmes comme la religion, l'écologie, la poésie, l'intelligence artificielle, la guerre et même si dans chacun des tomes il y a des nombreuses longueurs qui font retomber la tension, même si pour ma part le côté mystique et religieux m'a un peu gonflé, Les Cantos d'Hypérion est bien une saga passionnante, divertissante grandiose et incontournable de la SF.
Commenter  J’apprécie          60
Les deux ouvrages qui composent la Chute d'Hypérion sont beaucoup plus riches que les deux premiers volumes (les Cantos) : ce n'est plus une succession de récits, certes très intéressants et vivants, mais qui retraçaient le passé de chacun des personnages de façon assez statique et répétitive. Au contraire, ici l'action se déroule sous nos yeux et gagne en profondeur. Chaque personnage va devoir faire face à des décisions, à ses voeux aussi, avant l'arrivée du gritche. Bien que formant à l'origine un groupe uni, les pèlerins vont se séparer, soit pour affronter le Gritche, soit pour mettre fin à leurs propres lubies. Comme dans un film d'épouvante, l'individualisation des objectifs permet la dislocation physique du groupe puisque le gritche apparaît à chacun d'entre eux, lorsqu'il s'isole du groupe. Mais le gritche n'apporte pas que la mort et les pèlerins ne connaitront pas tous le même sort.

Dans ces deux derniers volumes, on découvre aussi de nouveaux personnages, qui enrichissent la palette d'Hypérion : le deuxième cybride de John Keats, appelé malicieusement Joseph Severn et Meina Gladstone, présidente de l'Hégémonie. le premier se présente comme une personnalité double : invention des IA qui le laissent librement circuler dans l'infosphère, et créature dont la mémoire modifiée et fortement rattachée au poète du XIXe siècle lui fait ressentir un amour incommensurable pour l'humanité. Créature « entre les deux », sa double identité confine au divin. Meina Gladstone, elle, est une politicienne qui va devoir prendre des décisions lors de la plus grande crise jamais connue par l'Humanité. L'intégration du personnage et les enjeux de ses combats permettent de donner une épaisseur plus philosophique à un récit jusqu'à présent assez mystique.

De fait, le récit nous entraîne dans une épopée bien plus intéressante qu'elle ne le présageait. le rythme est parfaitement maîtrisé et, si les effets sont connus, la plume de Dan Simmons leur procure une intensité remarquable. Les récits ne s'enchaînent plus mais se croisent. La séparation des personnages permet l'éclatement et l'enrichissement du roman qui joue sur les différents points de vue des personnages, les informations qu'ils récoltent chacun de leur côté (le lecteur en apprend alors bien plus qu'eux). Cela permet aussi de jouer avec la chronologie dans ce roman concentré autour des Tombeaux du Temps. Enfin, cela donne une tension à l'ensemble qui fonctionne très bien et qui s'accélère au fil des pages : les chapitres, au départ, se focalisent chacun sur un personnage, mais plus le récit se rapproche de la fin, plus les aventures des pèlerins se mêlent, se succèdent le temps d'une vision. Cette accélération bien menée, doublée de la relecture d'un événement (vécu par deux personnages puis, quelques pages plus loin, par d'autres dont on a suivi les péripéties entre-temps) permet de saisir dans sa globalité la guerre qui se joue dans le Retz.

Si quelques questions et maladresses demeurent, on les oublie vite tant la qualité domine. le récit mêle définitivement religion, mythologie, mythe artistique, récit de science-fiction, presque d'anticipation par certains aspects. La complexité justifiée de ces romans en fait de grands classiques de la littérature de SF.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (2540) Voir plus



Quiz Voir plus

Connaissez-vous les 7 pèlerins allant sur Hypérion ?

Comment s'appelle le poète ?

Martin Silenus
Lénar Hoyt
Sol Weintraub
Paul Duré

10 questions
15 lecteurs ont répondu
Thème : Le cycle d'Hypérion, tome 1 : Hypérion de Dan SimmonsCréer un quiz sur ce livre

{* *}