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Dernier volet des « cantos d'hyperion » (en format poche). L'histoire arrive à sa fin, les tombeaux du temps sont ouvert, qui pourras encore sauver l'humanité ? La personnalité de Keats ? Une fin qui explose en un magnifique bouquet final. du plaisir à l'état pur jusqu'au dernier mot.
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[Chronique portant sur l'ensemble de la Chute d'Hypérion, vol.1+2]

Le vif du sujet

Dans la lignée des tomes précédents, la double narration trouve ici un meilleur équilibre. L'intrication des personnalités de Keats dans les rêves de Severn produit une vision d'ensemble qui se construit au fil des chapitres. Les éléments de l'intrigue, de la politique opaque de l'hégémonie aux espoirs des pèlerins, en passant par le plan millénaire du Centre, sont distillés avec parcimonie ; le moins que l'on puisse dire, c'est que Simmons ménage le suspense. Quelques longueurs. C'est vrai, il ne se passe pas grand-chose si on rapporte le nombre de péripéties à celui des pages, mais mon intérêt est ici plus fort que pour les longs deux tomes d'introduction.

Le tout reste encore assez froid, on développe peu d'empathie pour les personnages, mais on s'y attache par la force des choses. L'émotion arrive tardivement, sur les deux derniers chapitres, avec un sursaut poétique que j'aurais aimé plus précoce.
De fantastique, le personnage du Gritche se déporte progressivement vers la science-fiction. Sa création ainsi que celle des deux (autres) déités évoquées dans ce récit attisent ma curiosité.
L'écriture est belle, simple, avec de trop rares flamboyances dramaturgiques et/ou philosophiques.

Ce “plan” à l'échelle de la galaxie, voire de l'univers, ainsi que sa dimension temporelle (toute relative) correspond précisément à ce que j'aime dans la science-fiction. Seulement, à force de rester centrer sur la notion de suspense, l'auteur génère une réelle frustration à l'égard de ces éléments passionnants. Tout dévoiler à la fin, qui plus est devant des personnages spectateurs figés dans l'acceptation, me laisse un peu perplexe.
J'ai conscience que nous ne sommes qu'à la moitié du cycle, mais je n'ai pu m'empêcher de penser “Tout ça pour ça ?”

C'est sans conteste la volonté de connaître le fin mot de cette histoire aux étonnantes ramifications qui me fera lire la suite. Je comprends maintenant ce qui a fait le succès de ce cycle dans son ensemble : un livre-univers à l'image de Dune, la profondeur psychologique et linguistique en moins.
Lien : https://editionslintemporel...
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Inspirant et poétique, ce quatrième tome propose un récit bien ficelé qui conclut le cycle en beauté.

Il s'est pourtant révélé moins intense que les précédents et certaines explications m'ont semblé un peu faciles, voire inexistantes, comme si Dan Simmons se débarrassait sans scrupule des questions auxquelles il ne souhaitait pas répondre.

Je reste bien sur comblée par cette incroyable saga à découvrir absolument.
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Que dire ? Génial, je suis accro !
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J'imagine le nombre de fois auquel Hypérion (avis n°6) a dû être chroniqué depuis sa sortie en France en 1991. Mais j'ai éprouvé le besoin de l'ajouter à mon blog, de saluer sa valeur littéraire, et d'apporter ma pierre à l'édifice en partageant ce qui m'a fait aimer ce livre. La chute d'Hypérion en est la suite directe. Ces deux livres forment les Cantos d'Hypérion. Ce dernier, avec les Voyages d'Endymion forment le cycle d'Hypérion. Compris ?

Ici, la structure redevient plus classique. On suit deux trames : un autre cybride de John Keats voit en rêve le périple des pèlerins sur Hypérion. Sous le pseudonyme de Joseph Severn, le cybride rapporte ce qu'il rêve à Meina Gladstone, la présidente de l'Hégémonie, qui doit affronter la pire crise qu'ait connue l'Hégémonie : les Extros – humains adaptés à la vie dans l'espace – lancent une invasion massive sur ses planètes.

Sur Hypérion, tout ne se passa pas comme prévu. Les pèlerins sont séparés au fur et à mesure. le prêtre Lénar Hoyt trouve le Gritche dans un des Tombeaux du Temps, puis meurt et ressuscite en la personne du père Paul Duré. le soldat Fedmahn Kassad, guidé par Monéta, la fille de ses rêves, part se battre contre le Gritche et ainsi bâtir sa légende. La Voie de l'Arbre Authentique Het Masteen parvient à rejoindre les autres pèlerins dans la vallée des Tombeaux. le poête Martin Silenus est emporté par le Gritche sur l'Arbre aux Epines. le Gritche, toujours, câble la détective Brawne Lamia et l'envoie, elle et le cybride originel de John Keats, dans la Métasphère pour parler à Ummon, l'une des IA du TechnoCentre. le Consul part sur son tapis volant pour récupérer le vaisseau et placer le bébé du lettré Sol Weintraub en stase et ralentir son vieillissement inversé.

Il y a donc beaucoup de péripéties à suivre. Impossible de s'ennuyer. Les héros vont devoir rassembler tout leur courage pour affronter de dures épreuves. Tout se met en place et, lentement, la conspiration qui motive tout est dévoilée. Les arcanes du pouvoir, les mystères de l'histoire. L'univers est vraiment sublimé grâce aux histoires des pèlerins du roman précédant : l'enjeu est ressenti puisement, ça devient épique et les images marquantes. En parlant d'image, La division de chaque livre en deux tomes nous permet de profiter de davantage des merveilleuses illustrations de couverture de Jean-Sébastien Rossbach sur l'ensemble du cycle d'Hypérion. Voilà de quoi répondre à ceux qui se plaignent de l'aspect mercantile de cette division. Avant de passer à la suite, Endymion, je vais laisser passer du temps, vu que cette suite se déroule 400 ans plus tard.

La chute d'Hypérion conclut à merveille l'histoire commencée dans Hypérion. Ces deux livres m'auront marqué pour toujours par leur univers aux splendides couleurs baroques et leurs histoires finement ciselées dans des styles irréprochables. Je ne vois pas comment je pourrai lire mieux que les Cantos d'Hypérion, le phare de ma bibliothèque !
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J'ai donc trouvé cette lecture réellement excellente et jouissive et j'ai hâte de lire la suite du cycle avec Endymion.
Lien : http://helran.fr/lecture/boo..
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Cette deuxième partie est bien meilleure que la première. Cette partie est plus poétique et plus belle. L'émotion est présente partout.

Hypérion est vraiment un chef d'oeuvre de SF.
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Quel rôle va joué le père Duré nommé Pape dans les relations avec les Extros lui qui est proche des thèses de Teilhard de Chardin ? Voilà une des questions qui me donne envie de lire les 2 prochains tomes de la série "les voyages d'Endymion".
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J'avais dû laisser mes personnages enfin arrivés sur Hypérion, en route vers les Tombeaux du Temps, avec un temps très limité pour trouver les réponses à leurs questions (pour certains du moins). Je les ai tous retrouvés avec bonheur, en me rendant compte aussi que j'arrivais à trouver plus d'attrait à certains qui ne me plaisaient pas trop au début mais ont été largement développés (le consul), tandis que certains continuent à me laisser plus ou moins de marbre (Kassad, qui je trouve a une histoire et des motivations beaucoup plus stéréotypées que les autres !). La suite et fin du cycle respecte le ton et le rythme de ce que j'ai lu au début, je n'ai pas constaté de baisse de qualité sur la longueur comme cela arrive parfois. Tout au plus ai-je trouvé que la fin allait un peu vite, mais en même temps vu les buts de chacun il aurait sans doute été difficile de faire traîner certaines conclusions en longueur sous peine d'une certaine pesanteur. J'ai aussi été satisfaite des conclusions de manière générale – les personnages ne sont pas tous « servis » de la même manière, l'auteur est arrivé à me faire croire à un savant mélange de prédestination et de hasard qui ne m'a pas laissée sur ma faim.

Je ne peux résister à l'envie de vous vendre le livre une nouvelle fois : je suis toujours très fan du gritche, je trouve le « personnage » fascinant (Simmons le compare à Grendel dans le vieux poème épique Beowulf, on sent qu'il s'en est inspiré); la narration et description ne cesse de changer d'échelle : de la politique et des visions extra-planétaires (le sénateur Gladstone, l'Hégémonie, le Retz, le Technocentre) on passe par des extraits à dimension plus humaine, plus régionale, jusqu'à se concentrer sur notre petit groupe de pèlerins et leurs questions internes, ce qui donne beaucoup de dimensions à l'histoire et à l'univers, autant SF qu'humain.

Les Tombeaux du Temps continuent à me fasciner, c'était une salement bonne idée de détournement de Gizeh, et ils font partie intégrante de l'arrière-plan panoramique et atmosphérique tout au long de cette seconde partie – ce que j'espérais bien.

J'aime beaucoup aussi l'humour de l'auteur, ses références culturelles et historiques (une note de bas de page m'a fait rire… parce qu'il y en a très peu quand je croise beaucoup de références !!) L'intrigue se passe plusieurs siècles après notre ère, d'où un décalage régulièrement rappelé. Je trouve que l'auteur a également très bien placé et créé ses néologismes en lien avec les technologies du futur : les portes distrans, les « vieux films bidim », le simstim… En contexte, et parce qu'il n'invente pas totalement de nouveaux mots mais en crée à partir de bases linguistiques existantes, il m'a paru assez facile de les relier à leurs sens (bidimensionnel, simulation/stimulus pour les deux derniers). ça peut paraître un détail, mais les lexiques dans la Fantasy/ SF ça va deux minutes, j'aime aussi comprendre directement de quoi on me parle de temps en temps.

Simmons a également réussi à me bluffer sur deux points (la nature des Extros et celle de Monéta) – ce n'est que du demi-spoil mais je vous épargne au cas où ça vous permettrait de tout comprendre, que j'aurais pourtant peut-être pu voir venir, car il n'est pas non plus avare de détails dans le livre, c'est juste que je n'ai pas dû être attentive à tout mais être plus concentrée sur les pèlerins en eux-mêmes ! En tous cas voilà je finis cette référence de SF et je suis enchantée parce que c'était une très bonne lecture pleine de choses agréables et divertissantes, et en plus bien construites dans l'ensemble.
Lien : https://croiseedeschemins.wo..
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Cette saga est découpée en 4 livres qui sont pour moi indissociables. L'histoire est assez simple: les deux premiers tomes relatent le voyage de pèlerins et la seconde partie nous amène à bon port avec le dénouement.
Autant j'ai vraiment apprécié cette première partie qui nous expose l'histoire de chaque protagoniste: d'où il vient, pourquoi il fait partie de l'aventure, autant les deux derniers opus sont moins digestes. C'est de la hard SF et on a du mal à garder le file de l'histoire. Cette nécessité de concentration est vraiment pénalisante.

Je vous recommande d'ailleurs Endymion qui est pour moi beaucoup plus récréatif.
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Thème : Le cycle d'Hypérion, tome 1 : Hypérion de Dan SimmonsCréer un quiz sur ce livre

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