Roman d'apprentissage d'une construction polyphonique vertigineuse,
L'acacia interroge les rapports d'un écrivain au temps, à ses ancêtres, au monde, à
L Histoire, autant de choses complexes que le texte s'efforce de rendre exhaustivement. Malheureusement, c'est un livre qui se mérite, mais il est très très très très très bon !
Extrait de ma chronique :
"Ayant des échos autant de
Proust que de Joyce, que bien d'autres encore,
L'acacia est aussi un magistral exercice de polyphonie, tant le texte se plaît à décrire sur des pages et des pages chaque image évoquée et le plus de points de vue possibles sur cette image (il y a bien une
histoire, mais elle est diffuse et confuse, n'a ni début ni fin à proprement parler, « n'est pas un roman balzacien », comme
Claude Simon lui-même pouvait souvent insister dans ses entretiens) avec sa foule de variantes ponctuées par des « ou », des « ou encore », « ou bien », etc., et étant donné que je l'ai lu comme un
Proust, un Joyce ou encore un
Pynchon, c'est-à-dire un peu en travers (mais pas distraitement), follement, ne pouvant m'arrêter sur chaque détail (j'y serais encore dans Dieu sait combien d'années tant le texte de
L'acacia est complexe et riche, car non seulement il y a des tas de variantes pour chaque image décrite et racontée, mais il y a aussi quantité de détails, d'anecdotes, de micro-récits, presque à outrance), je ne peux ou n'estime pas être capable d'en donner un commentaire qui soit satisfaisant, aussi me plais-je à écrire, comme je l'ai fait pour ma critiquepastiche d'Ulysse, un pastiche de la phrase fleuve de Simon, sans atteindre évidemment sa virtuosité dans le domaine. Je ne fais que m'amuser. "
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