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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Heureusement que ce livre est court car sa lecture est du genre rébarbative. Des phrases aussi longues que chez Proust mais sans l'ampleur et la mélodie. Au contraire la lecture est freinée par le nombre de parenthèses, ainsi parfois que par leur place dans la phrase. La ponctuation est parfois soudainement absente. Cela ne dessert pas forcément le propos de l'auteur, plaçant le lecteur dans le même brouillard que le narrateur qui depuis son lit d'hôpital se souvient du tramway de son enfance, mais c'est désagréable à lire, même le lire à haute voix n'aide pas. C'est plutôt du genre casse-tête, avec la nécessité de rechercher le début de la phrase, puis d'en faire l'analyse grammaticale, pour arriver à comprendre le sens de ce qu'on vient de lire. Par contre pour le fond, ce récit autobiographique est très intéressant. du fond de son lit d'hôpital un vieillard (l'auteur) légèrement désorienté se remémore son enfance à Perpignan (non nommée dans son récit), en particulier de ses trajets en tramway. Ce tramway dont la ligne allait du centre-ville où il allait à l'école jusqu'à la plage en passant par son domicile. Ce tramway sert de fil rouge entre les souvenirs d'enfance, et un portrait de la mère du narrateur qui ne s'en souvient pratiquement que triste voire dépressive (veuve de guerre) ou malade voire mourante. La façon dont l'auteur se sert aussi de ce tramway pour au passage dresser un portrait de la ville de Perpignan dans les années 20 est tout à fait remarquable. Mais malgré tout, une chose est à peu près sûre, je ne suis pas près de faire renter un autre livre de Claude Simon dans ma PAL !
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Un petit livre dont je ne connaissais pas du tout l'auteur, qui pourtant est prix Nobel de littérature.

Pour tout dire, je l'ai récupéré lorsqu'une de mes filles s'en est allée voler de ses propres ailes et qu'elle vidait sa chambre. C'est un livre qu'elle avait dû lire pendant ses études secondaires.

Le narrateur nous parle du tramway qu'il prenait lorsqu'il était enfant pour aller à l'école, Ce tramway reliait Perpignan à la plage voisine. Son trajet était de 15 km. Il passait dans des quartiers cossus, aux bords de vignes et le long de la mer. Au cours du temps la ville se modernise , des quartiers sont rasés, la vie continue cependant mais plus rien n'est vraiment comme avant.

En parallèle, un peu comme une métaphore, le narrateur nous parle également de sa mère malade, à l'hôpital , en fin de vie et de sa propre hospitalisation lorsqu'il a atteint lui aussi le soir de sa vie.

Peu d'action ou d'aventure dans ce livre, une sorte de longue réflexion métaphorique faite de longues voire interminables phrases qui font parfois 4 pages . Ces phrases sont entrecoupées de parenthèses (digressions qui éloignent parfois de l'idée première de la phrase. Et il nous faut la décortique, classer, trier pour mieux comprendre.

Que retenir ? qu'en penser ? Disons que j'ai fait la connaissance de cet auteur et de sa manière d'écrire qu'on ne retrouve quasiment plus aujourd'hui. Cela m'a fait penser à une sorte de gymnastique du cerveau : décontenancée au début du livre, par la suite je me suis habituée à cette manière d'écrire et je le lisais plus aisément. C'est un entraînement que de lire cette littérature. Je ne pense pas que je lirai autre chose de cet auteur. La métaphore est plaisante aussi entre le tramway et la vie. Mais n'est-ce pas devenu un peu cliché?






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De Claude Simon je n'avais lu que le petit " Archipel et Nord ", extrait d'une bibliographie bien plus complète qui se dévoile pour moi avec " le Tramway ". Et je suis extrêment partagé: d'une part je reconnais la qualité indéniable et assez fabuleuse de l'auteur, qui a su clairement renouveller tous les genres (ou plutôt se créer un genre à lui, ou la typographie (espace de pages, ponctuations...) frôle parfois ce qui semble être l'anarchie), et d'un autre côté cette absence même de ponctuation m'a empêché assez fréquemment de rentrer dans l'histoire qui, pourtant, semblait intéressante et bien construite, à l'instar du tramway dont ce livre fait part (et aux décors, et à la société, et à l'humanité même) à des lecteurs à la fois ébahis et perdus au milieu de tels changements typographiques qui forcent l'attention constante afin de ne pas se laisser embarquer (comme dans un tramway) par les mots au risque, bien réél, de ne plus vraiment saisir la substance de ces phrases et d'en perdre donc tout ce qu'il y a (ou peut y avoir) chez des auteurs tel que Claude Simon qui, indéniablement là encore, maîtrise la langue française comme peu, et pour notre plus grand bonheur; ce qui me poussera certainement à l'avenir à m'attaquer à d'autres de ces oeuvres afin de voir si ce rallongement phrastique est sytématique ou s'il témoigne, véritable empreinte, de l'expérience qu'avait acquis l'auteur dans ce Tramway qui est, comme un terminus, son dernier roman.
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n récit court, heureusement, parce que les phrases sont interminables, jusqu'à plus de deux pages, avec de nombreuses incises, parenthèses voire parenthèses dans les parenthèses. J'ai eu beaucoup de mal à me laisser porter par le rythme de ce livre, son écriture. D'un côté, le narrateur, collégien, qui court attraper le tramway du matin, mais n'est pas mécontent de rater celui du soir, de l'autre, un homme d'âge indéterminé qui s'immisce entre les chapitres du fond de son lit d'hôpital. Finalement, le seul intérêt que j'y ai vu, c'est d'essayer d'identifier la ville à partir de quelques indices: près de la Méditerranée, un boulevard du président Wilson, un musée Dupuytren, un monument aux morts en grès rose de 2 m de haut avec des trois personnages en pierre blanche, « un marin-pêcheur son filet sur l'épaule, un vigneron un pied sur sa pelle et un maçon la truelle à la main » (p. 35) et dont le sculpteur est apparenté à une famille produisant un apéritif réputé. Est-ce une ville réelle ou une ville imaginaire ? Où y a-t-il un musée Dupuytren en dehors de celui de l'école de médecine de Paris? Perpignan, la ville la plus proche de Salles-le-Château où il a longtemps vécu? La suite sur mon blog...
Lien : http://vdujardin.com/blog/cl..
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