Un petit livre dont je ne connaissais pas du tout l'auteur, qui pourtant est prix Nobel de littérature.
Pour tout dire, je l'ai récupéré lorsqu'une de mes filles s'en est allée voler de ses propres ailes et qu'elle vidait sa chambre. C'est un livre qu'elle avait dû lire pendant ses études secondaires.
Le narrateur nous parle du tramway qu'il prenait lorsqu'il était enfant pour aller à l'école, Ce tramway reliait Perpignan à la plage voisine. Son trajet était de 15 km. Il passait dans des quartiers cossus, aux bords de vignes et le long de la mer. Au cours du temps la ville se modernise , des quartiers sont rasés, la vie continue cependant mais plus rien n'est vraiment comme avant.
En parallèle, un peu comme une métaphore, le narrateur nous parle également de sa mère malade, à l'hôpital , en fin de vie et de sa propre hospitalisation lorsqu'il a atteint lui aussi le soir de sa vie.
Peu d'action ou d'aventure dans ce livre, une sorte de longue réflexion métaphorique faite de longues voire interminables phrases qui font parfois 4 pages . Ces phrases sont entrecoupées de parenthèses (digressions qui éloignent parfois de l'idée première de la phrase. Et il nous faut la décortique, classer, trier pour mieux comprendre.
Que retenir ? qu'en penser ? Disons que j'ai fait la connaissance de cet auteur et de sa manière d'écrire qu'on ne retrouve quasiment plus aujourd'hui. Cela m'a fait penser à une sorte de gymnastique du cerveau : décontenancée au début du livre, par la suite je me suis habituée à cette manière d'écrire et je le lisais plus aisément. C'est un entraînement que de lire cette littérature. Je ne pense pas que je lirai autre chose de cet auteur. La métaphore est plaisante aussi entre
le tramway et la vie. Mais n'est-ce pas devenu un peu cliché?