Lu dans Pilote dans les années 70, les aventures pleines d'imagination et d'humanité de Pemberton constituent pour moi un des grands moments, non seulement de bande dessinée, mais également d'apprentissage adolescent. Pemberton, vieux loup de mer - soi disant - échoue tous les soirs dans un troquet minable où , au moment de la fermeture, il y va de ses souvenirs de marins qui a bourlingué dans toutes les mers les plus exotiques de préférence. Il raconte à chaque fois une histoire pleine de fantastique (crédible sous l'emprise de quelques rhums...) au jeune serveur Jonathan qui lui échange ça contre une dernière tournée. Dans "Leila des sporades", le final constitue une vrai philosophie de la désespérance humaine : "...j'ai revendu la brouette au patron et avec l'argent, je me suis saoulé à mort... ouais... à mort ! Faut bien vivre, pas vrai Jonathan?"
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- Fous-nous la paix avec l'heure de fermeture fiston, et apporte moi encore un stout ...
- D'accord? M'sieur Pemberton, mais alors, vous me raconterez une histoire de mer, oui ?!
- Mouais ... bon ! Boucle bien la porte, gars. Cette foutue brume de mer se glisse jusque dans les os ... !
- Alors, M'sieur Pemberton ?
- J'étais à bord du "Hunter", un trois mâts-barque à destination de Valparaiso ...