Je ne m'attendais pas à être prise autant dans ma lecture en lisant ce livre. J'ai bien aimé cet univers assez sombre sans que l'on soit dans l'excès. Je trouve parfois que dans ce genre là il y a un peu de la surenchère de dark.
Ici, Maverick n'est pas un enfant de coeur, mais il a une certaine ligne de conduite. J'ai aimé qu'il ait une certaine loyauté et qu'il soit un homme de parole. Il est arrogant, froid et caractériel mais malgré tout quand il fait une promesse, il s'y tient.
Je suis plus mitigée sur le personnage d'Arwen. Je l'aime beaucoup, elle a du caractère et ne s'écrase pas du tout ni face à Maverick, ni face au père de celui-ci. J'ai juste un peu peur que l'auteure ne la fasse devenir insipide et sans répondant. Mais seule la suite me le dira. Je n'espère pas, car j'aime quand les héroïnes ne se laissent pas marcher sur les pieds.
Concernant leur relation, j'ai aimé que l'auteur prenne autant de temps à la développer. D'ailleurs, à la fin de ce tome on ne pas dire qu'ils aient des sentiments l'un pour l'autre (des ressentiments oui, mais de l'amour non). J'aime qu'il y ait d'abord cette notion d'alliés, puis d'amitié si l'on peut dire. Bon la fin de ce tome ne se termine pas super bien pour Arwen, et j'ai hâte de voir le tournant que va prendre leur relation, car c'est loin d'être gagné pour elle. Maverick a la rancune tenace !
Une bonne lecture, assez addictive pour me faire enchaîner avec la suite.
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Une jeune femme aux cheveux bruns de la même couleur que cette table était assise devant une coiffeuse et regardait son reflet dans la glace, se préparant pour le spectacle qu’elle s’apprêtait à donner. Sur la coiffeuse, une brosse et du maquillage. Elle portait une robe moulante et un collier en diamant. Elle était jeune, les joues roses, du rouge aux lèvres, et les yeux si bleus qu’ils ressemblaient chacun à un océan. Elle regardait directement dans le miroir, vers celui qui admirerait la toile. Elle avait l’air intelligent mais innocent. Elle semblait aimable, mais également dure.
Mais surtout, elle était d’une incroyable beauté.
Il était rare que la beauté des femmes m’impressionne, mais j’appréciais beaucoup l’art. Cette toile était spéciale tant la femme semblait vulnérable, comme si elle n’avait pas voulu poser pour la peinture, mais y avait été forcée.
Nous avions passé l’année dernière à traquer l’homme qui avait assassiné ma mère, une innocente qui n’avait rien à voir avec nos affaires. Il l’avait capturée pendant qu’elle faisait des courses et lui avait fait subir des choses innommables. J’en étais malade chaque fois que j’y pensais. Sa mort m’avait soulagé… Au moins, elle avait cessé de souffrir.
Nos ébats avaient toujours été passionnés, torrides et suants. Mais, maintenant que tout avait changé, le feu de notre désir semblait s’être éteint. L’avenir me stressait, et ma libido en avait pris un coup. Dante devait ressentir la même chose, parce que ses ardeurs n’étaient plus aussi intenses.
Ses yeux d’un bleu étonnant étaient saisissants, évoquant les profondeurs de l’océan. Elle ne cilla pas une seule fois en observant son public, aussi intrépide qu’une guerrière, un soldat qui aurait utilisé sa voix comme une arme. Puis elle commença à chanter… d’une voix puissante à briser le verre. De son organe intense et contrôlé, elle tissa une toile saisissante de mots et de mélodies. Elle était aussi forte qu’un bélier enfonçant la porte d’une forteresse, mais si unique qu’elle était envoûtante
Il ne me fallut que quelques secondes pour la reconnaître… La femme du portrait.
Je me souvenais encore de l’homme que j’avais respecté, celui qui avait un cœur. Il n’avait pas à nous dire qu’il nous aimait, car c’était évident dans son sourire, son affection. Mais, maintenant que ma mère n’était plus, lui aussi avait disparu. Il n’était que l’ombre de lui-même, un homme rongé par le regret, la soif de sang et la peur. Je n’étais plus son fils. Je n’étais qu’un pion dans son jeu, un instrument. Quand ma mère était morte, son amour pour nous était mort lui aussi.