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Leïla Slimani se confie sur sa conception de la littérature et de l'écriture qui pour elle nécessite solitude et isolement.
« Ecrire c'est découvrir la liberté de s'inventer soi-même et d'inventer le monde ».
*
L'auteure accepte la proposition de passer une nuit enfermée dans un musée de Venise.
Nuit blanche à la Pointe de la Douane pour cette écrivaine adepte de la solitude prolifique à ses moments de création, « de quoi devrais-je avoir peur dans un musée désert ? ».
Une expérience propice à l'imagination, à tous les possibles.
Une incursion intimiste. Une atmosphère de solitude absolue.

Leïla Slimani nous immerge avec elle au coeur de la Dogana di Mare, musée d'Art contemporain. Découvertes d'oeuvres d'art. Rendez-vous avec les couleurs, les senteurs, confluence entre Orient et Occident. Confidences.
*
Au gré de sa déambulation dans les salles au contact des oeuvres d'art, des réminiscences de l'enfance affleurent et se mêlent à la visite.
Solitude et fantômes du passé la bercent durant cette nuit où les effluves du galant de nuit lui évoquent son père, le pays de l'enfance, son adolescence. le « mesk el arabi » aux fleurs qui ne s'ouvrent que la nuit.
La nuit...comme la traduction de « Leïla ».

Une parenthèse des plus enrichissantes pour l'auteure, et pour nous !
"Ecrire, c'est jouer avec le silence, c'est dire, de manière détournée, des secrets indicibles dans la vie réelle".
*
Voyage – Silence - Intimité – Identité – Introspection
« Toute audace véritable vient de l'intérieur ».
*
J'ai aimé ce roman qui combine histoire personnelle et regard sur une oeuvre.
Je m'imagine tout à fait passer une nuit blanche dans un musée au milieu d'oeuvres d'art. Je pense que cela me plairait bien !
J'ai apprécié cette lecture aux références littéraires subtiles.
Une écriture tout en pudeur.
« L'écriture est l'expérience d'un continuel échec, d'une frustration indépassable, d'une impossibilité ».
*
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Superbe. Superbement écrit et de belles pensées intelligentes. Enfermée une nuit dans un musée à Venise, L.Slimani partage exceptionnellement l'intimité de ses réflexions sincères sur son passé et sur son métier d'écrivain. Surprenante parfois, elle se dévoile le temps d'une nuit.
Lien : https://www.facebook.com/liv..
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Passer une nuit dans un musée, espace artistique qui devient l'espace d'une création littéraire. Leïla Slimani en acceptant de participer au projet littéraire "Ma nuit au musée", se laisse donc enfermer dans un musée de Venise une nuit entière. Bon. Pourquoi pas, même si ma claustrophobie ne m'aide pas à me projeter (se faire enfermer, même dans un musée, quelle idée?). Et donc, l'autrice talentueuse que j'avais découverte avec le fabuleux "Une chanson douce" nous livre ici ses resssentis sur ce qu'est pour elle la création. C'est bien écrit mais l'intérêt de ce livre me parait relatif. Certains ont aimé , moi je cherche encore si cela m'a plu ou pas... Un avis mitigé donc même si (ou peut-être parce que) le titre alléchant m'avait bien séduite...
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Un rendez-vous avec son éditrice Alina va venir perturber le quotidien de l'auteure. Elle est en pleine écriture d'un roman, elle ne souhaite donc rien accepter pendant cette période, elle s'isole pour mieux se concentrer, s'isole pour inventer le monde, celui qu'elle crée de sa plume.

Une nouvelle collection qui s'intitule " Ma nuit au musée", voilà la proposition que lui fait Alina. Partir à Venise à la Punta della Dogama pour y être enfermée une nuit.

Finalement la voilà séduite par le projet, un peu fou certes, mais elle qui espère tant à être seule, quel endroit plus chic et inspirant que de vivre une nuit dans un musée, seule avec elle même et tous les fantômes qui puissent y habiter, les tableaux, les sculptures, toutes les oeuvres d'art exceptionnelles..

L'auteur se laisse aller aux confidences, à l'intime avec son lecteur, c'est touchant, sensible et sincère.

Tout simplement magnifique de lire ces pages sur ce qu'est l'écriture : " Écrire c'est découvrir la liberté de s'inventer soi-même et d'inventer le monde."
Leila Slimani m'a aidée à mettre des mots sur le ressenti juste, pour moi du moins, que sont ces états de solitude nécessaire à la création.
Un livre remarquable !
#Leparfumdesfleurslanuit #NetGalleyFrance
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Petite déception pour moi avec cette lecture.
Leila Slimani raconte dans ce livre sa "Nuit au Musée". Cet enfermement est surtout l'occasion pour elle de se raconter, de parler de son père, de son emprisonnement et de faire un parallèle avec son propre processus d'écriture.
J'ai trouvé que le contenu du livre était assez décousu. Je n'ai pas vu de fil conducteur.
Le seul point positif pour moi est la découverte, à travers cette "Nuit au Musée", d'artistes que je ne connaissais pas. C'est toujours intéressant et enrichissant de découvrir de nouveaux artistes et de visualiser leurs oeuvres après quelques recherches.
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Je découvre Leïla Slimani avec ce texte dédié à Salman Rushdie. Et si jusqu'à présent son oeuvre ne m'attirait pas plus que cela, je dois dire que Leïla m'a donné envie de découvrir Slimani.

Pour "Le parfum des fleurs la nuit", elle a accepté de vivre une situation qui me ferait rêver : passer une nuit enfermée dans un musée. C'est d'ailleurs le principe de cette collection "Ma nuit au musée". Et pas n'importe quel musée : La Douane de mer à Venise.

Au fil de ses pérégrinations dans les différentes salles, l'auteure raconte son rapport à l'écriture (lié à l'enfermement), certains souvenirs d'enfance, ses peurs, l'instabilité liée à sa double culture, son rapport à l'art... Elle avoue par exemple ne rien entendre à l'art contemporain, ce qui ne manque pas de piquant considérant le lieu où elle se trouve !

Elle m'a donné le sentiment d'une honnêteté absolue. Seule, la nuit, les faux-semblants n'ont plus lieu d'être et Leïla Slimani expose sa pensée à nu. J'ai trouvé son cheminement très intéressant. Ses réflexions sur la littérature et la religion notamment sont riches et nuancées.
291 citations publiées sur Babelio pour un livre de 128 pages, c'est significatif !

Une première rencontre enthousiasmante !
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Le parfum des fleurs la nuit, c'est celui du galant de nuit, dont les fleurs ne s'ouvrent que la nuit venue, situé près de la porte d'entrée de la maison familiale des Slimani à Rabat, et qui embaumait la maison au gré des courants d'air. Invitée à passer une nuit au Punta della Dogana, un musée d'art contemporain vénitien, et à rendre compte de son expérience, Leïla Slimani, qui est initialement emballée par l'idée d'être enfermée qui fait écho en elle à son métier d'écrivaine, en profite pour visiter son rapport à l'écriture et ses souvenirs, notamment la relation avec son père, injustement incarcéré à un moment de sa vie. Elle convoque de façon sentie d'autres écrivains, dont Ahmet Altan, ce journaliste et écrivain turc emprisonné depuis le coup d'État manqué de 2016, qui écrit : « Je ne suis pas en prison. Je suis écrivain. », de même que Tolstoï, Tchekhov, Hemingway, Woolf, Adnan, Oates... J'aime sa façon entière et sans concessions de concevoir l'écriture, que j'ai retrouvé dans ce livre. Une perle pour quiconque s'intéresse au processus de création littéraire.
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Ce ne sont pas les oeuvres du musée qui l'ont attirée mais le fait d'être enfermée toute une nuit dans le silence.
Le titre poétique ne rend compte que d'un petit moment où "le galant de nuit" réveille par son parfum, des souvenirs d'enfance à Rabat. C'est plutôt une introspection à laquelle se livre cette autrice que j'aime beaucoup pour ses livres et ses engagements par rapport aux femmes et la sexualité notamment dans son pays d'origine.
Elle aime se couper de tout pour écrire.
Je mets en citations ce que j'ai considéré comme des moments forts.
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Le parfum des fleurs la nuit c'est celui du « mesk el arabi », cet arbre ramène Leïla Slimani à Rabat, à la porte de la maison familiale, d'où ses effluves sucrés parvenaient à émouvoir son père. Enfermée à Venise, dans les galeries de la Punta Della Dogana vidée de ses visiteurs après la fermeture, l'auteur met à profit sa nuit de solitude pour se laisser porter par ses souvenirs. Elle nous invite à suivre sa pensée vagabonde au fil de ses déambulations et de ses rencontres nocturnes avec les oeuvres, les bruits, les odeurs. Ce tête à tête de l'auteur avec elle-même, fait naître un texte d'une grande sensibilité, qui tel l'autoportrait d'un peintre, la conduit à une mise en perspective de son identité profonde. « le passé quand on écrit n'est pas mort » écrit-elle. Ce passé elle le convoque surtout à travers l'image de son père, dans son mystère et sa force, déterminante dans son devenir d'auteure. Elle s'attache par ailleurs à se chercher elle-même, à travers une réflexion pertinente et sensible sur l'identité, et les références historiques et philosophiques qu'elle choisit, brossent le portrait d'une femme debout, dans ses doutes et ses interrogations. J'ai apprécié de retrouver sous sa plume les mots d'Ahmet Altan (Je ne reverrai plus le monde) et lorsqu'elle cite Maryse Condé, James Baldwin ou Salman Rushdie, elle se revendique avant tout, résistante et libre.
Un beau texte.
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Une nuit au musée de la Pointe de la Douane avec l'autrice, un voyage à travers ses pensées, souvenirs et digressions. Elle y évoque sa méconnaissance de l'art contemporain, son amour de la littérature, son enfance marocaine, son émigration en France… Un livre qui incite à la douceur de la réflexion solitaire et à la divagation poétique.
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