Leïla Slimani se confie sur sa conception de la littérature et de l'écriture qui pour elle nécessite solitude et isolement.
« Ecrire c'est découvrir la liberté de s'inventer soi-même et d'inventer le monde ».
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L'auteure accepte la proposition de passer une nuit enfermée dans un musée de Venise.
Nuit blanche à la Pointe de la Douane pour cette écrivaine adepte de la solitude prolifique à ses moments de création, « de quoi devrais-je avoir peur dans un musée désert ? ».
Une expérience propice à l'imagination, à tous les possibles.
Une incursion intimiste. Une atmosphère de solitude absolue.
Leïla Slimani nous immerge avec elle au coeur de la Dogana di Mare, musée d'Art contemporain. Découvertes d'oeuvres d'art. Rendez-vous avec les couleurs, les senteurs, confluence entre Orient et Occident. Confidences.
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Au gré de sa déambulation dans les salles au contact des oeuvres d'art, des réminiscences de l'enfance affleurent et se mêlent à la visite.
Solitude et fantômes du passé la bercent durant cette nuit où les effluves du galant de nuit lui évoquent son père, le pays de l'enfance, son adolescence. le « mesk el arabi » aux fleurs qui ne s'ouvrent que la nuit.
La nuit...comme la traduction de « Leïla ».
Une parenthèse des plus enrichissantes pour l'auteure, et pour nous !
"Ecrire, c'est jouer avec le silence, c'est dire, de manière détournée, des secrets indicibles dans la vie réelle".
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Voyage – Silence - Intimité – Identité – Introspection
« Toute audace véritable vient de l'intérieur ».
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J'ai aimé ce roman qui combine histoire personnelle et regard sur une oeuvre.
Je m'imagine tout à fait passer une nuit blanche dans un musée au milieu d'oeuvres d'art. Je pense que cela me plairait bien !
J'ai apprécié cette lecture aux références littéraires subtiles.
Une écriture tout en pudeur.
« L'écriture est l'expérience d'un continuel échec, d'une frustration indépassable, d'une impossibilité ».
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