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Deuxième approche de l'oeuvre de Romain Slocombe et ... deuxième déception, si bien que j'hésite à poursuivre l'aventure avec cet auteur.
Par ailleurs, je m'interroge : le présent roman a été couronné des prix "Mystère de la critique 2014" et "Arsène Lupin 2014" dont je n'ai personnellement jamais entendu parler mais qui ont néanmoins récompensé quelques "polardeux" fort talentueux.
Hormis les inévitables (?) opérations marketing et autres savants dosages de paillettes entre maisons d'éditions, quels sont les critères, un tant soit peu objectifs, pris en considération quant à l'attribution de ces trophées ? Je l'ignore.
Toujours est-il que je suis loin, très loin même d'être convaincu de la pertinence des lauriers alloués à ce livre.
Polar ? Roman d'espionnage ? Un peu de tout apparemment mais surtout : accumulation laborieuse de clichés assez lourdingues, de personnages stéréotypés constamment accrocs à l'alcool ainsi qu'à la gaudriole facile (la gent féminine se limitant à une succession de proies d'un safari érotique aussi affligeant que redondant), de figures historiques (Christian Rakovski, Benito Mussolini, ...) caricaturés à l'excès, contexte géopolitique certes bien documenté (Conférence Internationale de Gênes d'avril/mai 1922) mais surtout prétexte à une intrigue pâlichonne peinant à se mettre en place où l'invraisemblance côtoie l'insignifiance,...
D'aucun(e)s me rétorqueront que tout cela est à prendre au 2ème, 3ème ou xème degré et que l'auteur ambitionne avant tout de jouer, jongler avec les ressorts, les codes du genre les dévoyant avec humour et dérision.
Admettons, mais ce n'est absolument pas mon trip et ne suis donc pas entré dans son univers, encore moins tombé sous son charme.
J'assume pleinement un certain "conservatisme" en la matière et m'en vais illico me replonger dans un bon vieux John le Carré afin de me consoler de cette déconvenue.
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Un fait historique narré comme un polar en y insérant des personnages fictifs et réels à une histoire rocambolesque.

C'est lors de la conférence internationale de Gênes en 1922 , qui fut l'occasion d'une rencontre entre 34 pays européens au sortir de la première guerre mondiale, mais surtout par le rapprochement de l'Allemagne et la Russie (qui donnera quelques années plus tard le pacte de non agression Germano-Soviétique) qu' un journaliste anglais joue les espions pour la cause antifasciste mais surtout pour s'assurer un revenu et un train de vie confortable ; bien mal lui en prend car ses mensonges et ses amitiés vont le conduire au fond des geôles des services secrets sensés profiter de ses renseignements.

Ce récit m'a plus tenu en haleine plus pour son côté historique que pour la romance un peu extravagante qui dessert le personnage principale.

A ce polar, je lui préfère la série des Sadorski.
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Gênes – 1922.
Les pays européens se réunissent alors que l'Italie s'ouvre au fascisme. Les Soviétiques ont accepté l'invitation. le fait marquant de cette conférence est la signature du Pacte germano-soviétique.
Voilà d'où vient le titre, cette conférence a marqué la première étape vers la Seconde Guerre mondiale (si on exclut le Traité de Versailles, bien entendu).
Le personnage principal est largement inspiré du grand-père de l'auteur, correspondant à l'époque d'un journal anglais. Entouré de vrais personnages dont les noms sont parfois changés, il joue le rôle d'un espion soviétique qui va faire les frais de l'absolue paranoïa qui régnait déjà chez les Bolcheviks. Staline était en route vers le pouvoir, on sait bien que rien ne lui a résisté.
Intéressant sur le plan historique, ce roman est néanmoins laborieux. Certes, le projet littéraire est de faire passer le récit pour un texte écrit il y a longtemps par le grand-père et retrouvé au fond d'un grenier. J'ai bien compris que le style soit différent des autres romans de Romain Slocombe. Mais le comprendre n'amoindrit pas la lassitude qui m'a souvent gagné dans des scènes romantiques à la XIXe siècle ou dans des détails inutiles, de mon point de vue, en tout cas.
C'est donc un roman d'espionnage qui fait la part belle à quelques jours qui ont définitivement emporté l'Europe et le monde sur le chemin de la guerre.
À lire surtout pour l'intérêt historique.
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Très efficace et sans le gras des anglo-saxoneries. Parfaitement documenté historiquement, du bel ouvrage “sérieuxˮ qui ne prend pas son lecteur pour un analphabète ni un spécialiste de l'histoire soviétique. Un bon moment de lecture.










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Le roman commence en 1922, nous découvrons un journaliste anglais du nom de Ralph Exeter qui doit se rendre en Italie, à Gênes plus précisément afin de couvrir un grand évènement puisqu'il s'agit de la première grande conférence internationale.

L'idée a l'air assez sympathique comme ça, mais très vite je me suis perdu dans cette histoire qui mêle fiction et réalité. le héros si on peut l'appeler ainsi, est assez imbuvable, il a des opinions bien tranchées, un mode de vie assez particulier, couche à droite et à gauche. D'ailleurs, une chose quelque peu dérangeante dans ce roman, est le rôle des diverses femmes, qui, pour la plupart, et sous des allures d'espionnes, ne sont finalement que des greluches frivoles, on croirait avoir affaire à des James Bond Girls. J'ai trouvé cela un peu facile.

Néanmoins, le roman est bien rythmé, on est au coeur de complots tous plus complexes les uns des autres, de personnages qui campent dur sur leurs positions. Les rebondissements sont multiples, le rythme est effréné et même si parfois on a un peu de mal à suivre, on se laisse embarquer dans ce tourbillon d'agents doubles, de trafics, d'espions en tout genre et de machination à grande échelle. L'auteur ose et semble bien connaitre son sujet, ce qui fait que pour un lecteur comme moi, qui n'est pas du tout habitué à ce genre de lectures, parvient tout de même à suivre et comprendre l'intrigue. La rencontre entre notre héros communiste et Benito Mussolini à qui il doit son salut est vraiment très bien trouvé. Opposer et lier de la sorte un communiste et un fasciste, il fallait oser !

Ma lecture a été longue et éprouvante car, comme je l'ai signalé, je ne suis pas du tout habitué à ce genre de récit. de plus, historiquement, l'entre-deux guerre n'est pas l'époque que je maitrise le mieux. Néanmoins, l'auteur possède un grand talent car sa plume parvient tout de même à captiver les non-initiés.

J'ai donc apprécié cette lecture, mais je pense ne pas être le plus apte à la juger car je ne suis clairement pas le public visé. Mais je ne doute pas qu'entre les mains de passionnés ce roman remporte un franc succès.
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Si les personnages sont nombreux et fouillés, ils ralentissent le rythme au départ. Puis c'est une explosion, des pistes qui sont éparpillées, une vision de Staline qui amène une question: et si Slocombe avait raison?
Et cette question lancinante : fiction? réalité?
Diable d'auteur il nous fait agréablement douter , en nous promenant dans l'Italie des années 20. C'est riche en détails,et on se balade dans le temps mieux qu'avec un livre d'histoire parce qu'il pose ici les premières pierre de ce qui deviendra le Stalinisme et le Fascisme, Une période qui fait frémir par le regard d'un journaliste apprenti espion ( pas très débrouillard) et coeur d'artichaut
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Ralph Exeter est un journaliste britannique résident à Paris, sympathisant communiste, ce qui n'est pas toujours évident en 1922. D'ailleurs, afficher une opinion politique n'était pas du tout évident à l'époque, la liberté de ton était dépassée par la violence des propos et des actes. Notre journaliste va devoir couvrir une conférence internationale en Italie et se retrouver mêlé aux enjeux politiques des nouveaux maîtres de la Russie, et comme vous l'explique l'auteur, rien n'est simple.
En fait, il y a vraiment beaucoup, beaucoup d'explications. J'ai eu du mal à entrer dans le roman… parce qu'il est nettement expliqué que cette histoire est construite autour de la vie du grand-père de l'auteur. Mon ressenti est que l'auteur, dans un souci pédagogique de bien donner le contexte de l'époque, a trop louvoyé entre le roman et le livre d'histoire, sans pour autant faire un roman historique.
Il est probable que s'il n'y avait eu aucune précision concernant le contexte même de la rédaction de ce roman, je l'aurais lu différemment. A l'inverse, cela vous motivera peut-être ? Un peu comme Exeter, je suis ressorti peu convaincu de tout cela, mais en ayant passé parfois d'agréables moments. Cet ouvrage a reçu très récemment le Prix mystère de la critique 2013.
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*Il n'est de mal qui ne soit engendré par quelque innocence
1922, Gênes, et ses palmiers, ses toits de tuiles, son port et ses phares antiques, accueille la Conférence d'après-guerre. Tour le monde s'y retrouve : des agents secrets, des idéologues, des diplomates, des comploteurs en tout genre, des jeunes femmes aux motivations diverses voir mortelles, des russes blancs ou rouges, des anarchistes, les squadristi, les fascisti, des révolutionnaires, des fascistes, des affairistes, des journalistes plus ou moins accrédités et plus ou moins inféodés, manipulations, traitrises, agents doubles ou triples, quelques meurtres ou accidents, le fric, les pots de vins versés aux uns et/ou aux autres, de l'alcool, des cigarettes…

Magnifique roman !
Vous suivrez inquiet ou passionné les péripétie du voyage de Ralph Exeter parti couvrir la conférence politique pour le Daily World et plongerez dans les dessous secrets de l'histoire.
Une annexe de 15 pages en fin d'ouvrage précise tout les détails et les personnages réels depuis le barman, Jimmie Charter, barman des années folles dont les souvenirs, This must be the place, furent préfacés par Hemingway ou la blessure de ce dernier par l'explosion d'un chauffe eau à Gênes.

Ce roman mérite largement le Prix mystère de la critique 2014 et le Prix Arsène Lupin 2014.

Mesure suprême de protection sociale, euphémisme pour peloton d'exécution pour les ennemis des bolcheviks chez les soviets en 1920…Bien trouvé, n'est-il pas ?

Lien : http://www.quidhodieagisti.c..
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Belle langue, passionnant sur cette période de l'entre deux guerres décisive pour l'histoire de l'humanité notamment concernant l'URSS, un peu ardue pour suivre nombreux personnages, fait apparaître le cynisme de Staline qui doit être assez près de la réalité, très belle restitution d'ambiance de la riviera chic début de siècle. Personnages très bien campés dans leurs paradoxes.
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Ce livre n'est pas tout à fait un roman puisque le personnage principal est fortement inspiré par la vie et les aventures du grand père de Romain Slocombe.

L'histoire commence de nos jours, le narrateur va acheter un livre de Patrick Modiano, le texte est d'ailleurs truffé de références littéraires et le titre du livre est tiré d'un texte de Céline. le narrateur rencontre ensuite une critique d'art anglaise qui veut lui montrer le manuscrit d'un journaliste de sa famille qui raconte ses aventures entre 1920 et 1940. il s'agit d'un récit d'espionnage et comme le narrateur, nous embarquons avec grand plaisir à sa suite.

Le héros s'appelle Ralph Exeter, c'est un journaliste anglais très à gauche en poste à Paris dans les années 1920. Il a épousé une émigrée russe très jolie mais un peu potiche. Il l'a laissée à Londres avec leur bébé. Il aime les femmes, l'alcool et mène une vie de bohème dans le Paris des années vingt. Il nous fait découvrir quelques lieux mythiques. Mais en dehors de cette vie insouciante, Exeter est un espion à la solde de Moscou. En 1922, il doit se rendre à Gênes pour assister à une conférence économique internationale essentielle pour discuter de la paix mondiale.

L'action se précipite dès le départ du train. le journaliste est importuné par un voyageur de commerce qui est en fait un policier français chargé de le surveiller de près. Heureusement pour lui, un écrivain américain vient à son secours, un certain Holloway, qui n'est autre qu'Ernst Hemingway. Et là, finie la vie de bohème, le séjour d'Exeter en Italie est digne des plus classiques romans d'espionnage, il y a bien sûr des femmes fatales, des espions, des journalistes pas toujours honnêtes, une délégation russe, le guépéou, des courses poursuites, divers trafics et même un certain Benito Mussolini qui tirera de nouveau un Exeter complètement dépassé d'un mauvais pas.

Ce roman mêle habillement les lieux réels, les personnages historiques et la fiction, même si le personnage d'Exeter est en fait le grand père de l'auteur. le récit est bluffant et on est pris dedans très rapidement. Les personnages sont intéressants et plutôt attachants. L'intrigue est bâtie sur des faits historiques, mais aussi sur des hypothèses de l'époque, comme par exemple l'idée que Staline était un ancien agent de la police tsariste protégé par Lénine. Il y a de belles descriptions, des rebondissements et la fiction s'intègre parfaitement dans le cadre historique. A la fin, comme Steve Berry, Slocombe donne des explications sur la façon de démêler le vrai du faux. On devine un important travail de documentation sur cette période.

Au final, cela donne un excellent roman d'espionnage qui nous permet de revisiter les années 1920 sans nous ennuyer une seconde.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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