Ouvrage dont je ne qualifierais pas l'abord d'intuitif. C'est un traitement très érudit du sujet. L'auteur, spécialiste émérite de la période, l'aborde et le développe de façon universitaire et quasi scientifique, ce qui réjouira les étudiants qui y trouveront une mine d'infos pour étoffer leurs devoirs mais qui semblera à mon avis assez ardu au lecteur néophyte.
Pourtant,
la sculpture hellénistique est envoûtante. Apparition des courbes (notamment dans les chevelures et les barbes bouclées), flexibilité des corps, premières relations émotionnelles entre les différents sujets d'un groupe statuaire et surtout émergence du portrait. Un portrait qui renseigne vraiment sur le sujet qu'il immortalise, accentuant les traits des physionomies et révélant les caractères. La royauté est sublimée, notamment sur les médailles et les monnaies à l'effigie d'Alexandre le Grand. Idem pour les divinités qui entrent en mouvement, offrant ainsi à l'imagination un terrain plus fertile.
Cet art, souvent méconnu ou fondu dans l'Antiquité globale, a vraiment ses spécificités et ses codes propres et témoigne d'une évolution flamboyante et quasi "baroque" du rapport à l'oeuvre d'art et à son rôle majeur de représentativité.