«
Ça ira mieux demain » est de ces romans qu'on dévore d'une traite, bien au chaud sous un duvet...
On s'attache si vite à Étienne, parce qu'il nous ressemble, avec ses contradictions, ses sautes d'humeur et ses souffrances, à la fois si quotidiennes et si vertigineuses. C'est ce qui fait toute la profondeur des personnages : ils semblent, d'abord, un peu stéréotypés, mais Johann a le génie de ne pas tout dire, de ne pas tout dévoiler dès les premières pages. Ainsi la structure du récit se complique, le rythme s'accélère au fil des chapitres.
J'ai beaucoup aimé le mélange des registres de langue, Étienne délaissant petit à petit le familier pour laisser place à la rondeur de phrases poétiques.
Les descriptions cinématographiques donnent tant envie de découvrir le village, pourtant fictif, de Chalagnan.
Ce roman est une ode à la vie, à l'espoir qu'il ne faut jamais perdre, à l'amour comme sel de toute relation.
«
Ça ira mieux demain » fait partie de ces livres qui laissent une nostalgie à la dernière page, de ceux qui font qu'on ne peut pas tout de suite en rouvrir un nouveau, pour laisser infuser l'âme de celui qu'on a si difficilement refermé.