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Rann-Thanagar Holy War tome 1 sur 1

Ron Lim (Illustrateur)
EAN : 9781401222543
168 pages
DC Comics (26/05/2009)
4/5   1 notes
Résumé :
Spinning out of the pages of INFINITE CRISIS, MYSTERY IN SPACE and 52, this star-spanning adventure features some of DC's finest cosmic heroes including Adam Strange, Hawkman, Captain Comet and more! As the nefarious Lady Styx continues her galactic pilgrimage to turn every being in the universe into her own personal congregation, the heroes face everything from time travel assaults to the resurrection of an ancient evil force as they battle her pilgrimage of evil. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient la première partie (sur 2) d'une histoire nécessitant de connaitre le principe relationnel entre les 2 planètes Rann et Thanagar. Il comprend les épisodes 1 à 4, ainsi que le numéro Hawkman Special 1, initialement parus en 2008, tous écrits par Jim Starlin. Les 4 épisodes de Holy War sont dessinés par Ron Lim et encrés par Rob Hunter (avec l'aide de Scott Koblish pour le 4). Jim Starlin a dessiné l'épisode spécial d'Hawkman, encré par Al Milgrom. La mise en couleurs des 5 épisodes a été réalisée par John Kalisz.

En commentaire, un personnage explique pour quelle raison il est difficile de passer inaperçu en tant qu'espion sur la planète Thanagar, parce que ses habitants disposent de sens surdéveloppés, comme l'odorat leur permettant de détecter un intrus. Il se rappelle qu'il espionne sa race d'adoption pour essayer de maintenir la paix entre Thanagar et Rann. Ayant accompli sa mission, il se téléporte sur Rann pour rendre compte à Adam Strange, un terrien s'étant établi sur cette planète. Il est accueilli par plusieurs soldats prêts à tirer, qui abaissent leur arme à la demande de Strange, et par Sardath le beau-père de Strange. Sardath méprise les thanagariens parce qu'ils adorent Celui sans Nom, alors que sur Rann est adorée Lady Styx. Sur Terre, Captain Comet (Adam Blake) effectue un rapport à la JLA sur les risques d'invasion extraterrestre : ils sont nuls, les autres civilisations attendant que l'humanité s'annihile toute seule. Puis Captain Comet rentre sur Hardcore Station, une station spatiale propice aux affaires de toute sorte. le chef des juges Max (Maximillian Deville) est justement en train de patrouiller avec son jetpack, et il a l'impression de repérer Seek, un homme de main de Synnar.

Sur Rann, Hawkman n'en croit pas ses yeux : les habitants ont réinstitué le culte à Lady Styx, bien qu'elle se soit conduite comme une criminelle de grande envergure par le passé. Afin de mettre un peu plomb dans la cervelle des ranniens, Adam Strange se dit qu'il pourrait diffuser ses souvenirs de Lady Stux à la population, avec l'aide d'un puissant télépathe comme Captain Comet. Mais ce dernier ne répond pas à ses appels. Sur Throneworld (une autre planète), Starman (Prince Gavin) s'avance précautionneusement dans un quartier détruit. Il découvre que ces destructions de bâtiments ont été causées par Bizarro et qu'il est encore sur place, et encore énervé parce qu'il est perdu. Sur Rann, une opération illicite de récupération de minerai est en cours, sous la surveillance de Tigor (un des Omega Men) et pour son profit. Adam Strange s'est rendu sur Terre pour requérir l'aide de Starfire (Koriand'r) et Animal Man (Buddy Baker) qui l'avaient aidé contre Lady Styx afin de pouvoir également diffuser, par télépathie, leurs souvenirs de Lady Styx pour se montrer plus convaincant.

Dans la deuxième moitié des années 2000, Jim Starlin effectue un retour chez DC Comics, où il réalise des histoires cosmiques dont 3 qui se suivent : (1) Mystery in Space (2006/2007, avec Captain Comet & The Weird), (2) Rann-Thanagar: Holy War (2008) et (3) Strange Adventures (2009). En parallèle il réalise (scénario + dessins) Death of the New Gods (2007/2008), mais qui n'est pas lié aux 3 autres. Il avait déjà écrit des histoires cosmiques pour DC : Cosmic Odyssey dessiné par Mike Mignola, Hardcore Station, dessiné par ses soins. le lecteur plonge donc dans une intrigue de vaste ampleur prenant la forme d'un opéra de l'espace mâtiné de superhéros, impliquant principalement 3 planètes : Rann, Thanagar, Throneworld, avec un court passage sur Terre. Il met en scène des personnages cosmiques de DC dont il vaut mieux que le lecteur ait déjà entendu parler avant : Captain Comet (personnage principal de Mystery in Space), Adam Strange, mais aussi Chief Justice Max (personnage principal de la minisérie Hardcore Station, réalisée par Jim Starlin en 1998), The Weird (personnage créé par Starlin & Bernie Wrightson en 1988, et déjà présent dans Mystery in Space), sans compter le rapatriement inattendu de Bizarro ou de Starman, (version Prince Gavyn) et l'ajout anecdotique d'un des Omega Man. Il intègre également Hawkman (Carter Hall) et joue avec ses différentes versions, y compris dans le numéro spécial qui lui est consacré. Enfin il fait plusieurs fois référence aux événements de la série hebdomadaire 52, plus particulièrement au fil narratif qui suivait Animal Man. Pour pouvoir apprécier pleinement l'intrigue, il vaut mieux que le lecteur dispose d'une connaissance superficielle d'Adam Strange, Rann et Thanagar.

Le titre annonce une guerre sainte, mais elle n'a pas lieu dans ce premier tome. Il faut d'abord que le scénariste mette en place les différents personnages, les enjeux et la question de la religion. le lecteur sourit en voyant l'équipe de superhéros grandir d'épisode en épisode, et en même temps ils déclinent tous la proposition de The Weird de choisir un nom d'équipe. Il peut trouver que Bizarro est parachuté dans l'intrigue sans raison apparente si ce n'est que le scénariste a besoin d'un grand costaud par la suite, et qu'il a décidé de tester la patience du lecteur avec son parler à l'envers, particulièrement horripilant. de même l'inclusion de Tigor se fait de manière artificielle. Les autres personnages disposent de plus de raison organique de se retrouver impliqués dans cette histoire. Petit à petit, Starlin fait apparaître les tensions existant entre Rann et Thanagar, ainsi que l'implantation de 2 religions différentes, une pour chaque planète. Sur ce plan, il s'en tient à montrer la ferveur religieuse des 2 peuples, sans développer le dogme d'une ou l'autre religion. le lecteur qui a suivi la carrière de cet auteur sait qu'il ne supporte pas l'appareil clérical des religions organisées dans lequel il ne voit qu'un outil d'oppression. Néanmoins il a déjà abordé cette question avec l'Église Universelle de la vérité dans la série Adam Warlock, ou encore avec le Lord High Papal dans Dreadstar. Ici il s'agit uniquement de jouer sur la ferveur religieuse, sur l'adoration aveugle par des fidèles convaincu de la bonté d'individus qui pourtant ne donnent pas confiance. Malgré le nombre important de personnages, il arrive à insuffler un minimum de personnalité aux principaux, le sérieux et l'implication d'Adam Strange, le détachement de Captain Comet, le caractère infantile de Bizarro, l'esprit analytique de The Weird.

Les personnages disposent d'un degré suffisant de personnalité pour que le lecteur puisse s'impliquer émotionnellement dans une intrigue composée de plusieurs fils narratifs qui s'entrecroisent dans une tapisserie assez dense, avec une narration vive qui passe régulièrement d'un groupe de personnages à un autre. Pour les dessins, il retrouve Ron Lim qui avait illustré un bon tiers de The infinity Gauntlet et la totalité de ses 2 suites. le lecteur observe que Ron Lim a laissé au siècle dernier ses exagérations anatomiques des années 1990 pour revenir à des dessins plus descriptifs. Dans un premier temps, le lecteur se demande même si ce n'est pas Starlin qui a dessiné les décors, tellement il les dessine régulièrement et les détoure avec des traits fins. Lim respecte l'architecture de chacune des 3 principales planètes avec la logique des bâtiments en hauteur pour Thanagar puisque ses habitants peuvent voler, des bâtiments plus bas pour Rann et Throneworld. le lecteur apprécie également qu'il ne cherche pas à s'économiser au maximum sur les arrière-plans, qu'il les dessine avec régularité ce qui augmente le degré d'immersion dans ces environnements de science-fiction. Par comparaison, c'est Starlin qui semble s'économiser dans l'épisode spécial. En effet Hawkman se retrouve dans un plan d'existence spirituel, sans arrière-plan, charge au metteur en couleurs d'utiliser des effets spéciaux, ce qu'il fait bien. Les décors n'apparaissant que pour la séquence de 8 pages se déroulant en Égypte antique.

Il est donc possible que le degré de précision des dessins soit imputable à l'encreur Rob Hunter. Néanmoins Ron Lim réalise une narration visuelle de bonne qualité. Il représente avec méticulosité chaque costume de superhéros, ce qui les rend aisément identifiable. Il se met au service du récit, sans chercher à épater la galerie. Il conçoit des plans de prise de vue adaptés et variés, évitant de se focaliser sur des têtes en train de parler. Il sait rendre la dimension spectaculaire des superhéros en train de se battre contre leurs ennemis. Il s'amuse bien avec le visage dissymétrique de The Weird, en particulier son oeil gauche beaucoup plus gros que le droit. le lecteur se laisse donc emporter dans cet opéra de l'espace haut en couleurs, parfois un peu kitsch avec ses monstres et une imagerie de science-fiction des années 1950, mais concret et consistant, avec un bon sens du rythme. Starlin se montre tout aussi convaincant pour le numéro spécial, dans lequel Hawkman en apprend plus sur son cycle de réincarnation, comme si le scénariste avait des idées pour une série à venir consacrée au personnage.

Cette première moitié du récit constitue une bonne surprise. Jim Starlin a construit une intrigue de grande ampleur qui réserve de nombreux rebondissements, avec une utilisation raisonnée et adroite des plusieurs personnages de SF de l'univers partagé DC Comics. Ron Lim (bien aidé par Rob Hunter) réalise des dessins descriptifs qui permettent au lecteur de se projeter dans cet univers d'opéra de l'espace. le suspense s'installe au fur et à mesure que les fils narratifs s'entrecroisent. Il y a quelques touches éparses d'humour, en particulier les réactions de The Weird, qui viennent alléger le comportement pachydermique de Bizarro. Sans être un thriller SF haletant, ce premier tome constitue une lecture divertissante et dépaysante.
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