AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,59

sur 39 notes
5
5 avis
4
9 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Texas, dans un avenir proche : la reine des Pays-Bas pilote un petit avion avec sa garde rapprochée et s'écrase à l'atterrissage. Un de ses compagnons de voyage est attaqué par un alligator en sortant de l'appareil, et l'équipe est secourue par un chasseur de cochons sauvages, héritier du capitaine Achab traquant le cochon géant Frimousse qui a tué sa fille.

Résumé ainsi, le début peut sembler foutraque, ce qu'il n'est pourtant pas. Car dès les premières pages, on est emporté par un récit à la fois riche et fluide : des personnages approfondis, des environnements naturels si bien retranscrits qu'on s'y croirait, et une ambiance de catastrophes climatiques mettant en scène la montée des eaux et les canicules incessantes.

Car la reine des Pays-Bas Saskia n'est pas là par hasard : souveraine sans grands pouvoirs d'un État menacé par les eaux, elle se rend à l'invitation, avec d'autres responsables politiques de second ordre, d'un milliardaire convaincu d'avoir trouvé la solution. Mais ayant dû atterrir à Waco au lieu d'Houston à cause d'un orage, elle devra faire équipe avec le chasseur Rufus pour atteindre sa destination, à l'occasion d'un voyage où elle rencontrera des Texans impactés par le changement climatique.

La suite de ce tome nous fait entrer dans le vif du sujet, avec un milliardaire, T.R., qui a un projet fou mais planifié avec minutie. En ce qui me concerne, j'ai consulté au cours de ma lecture quelques articles sur la géo-ingénierie, pour découvrir que le sujet faisait débat et que les conséquences seraient complexes sur notre environnement, y compris en cas d'arrêt des opérations. Alors, je me suis demandé au cours de ma lecture de la deuxième partie si l'auteur de l'incroyable Anatèm avait inclus dans sa réflexion les difficultés qu'engendrerait cette géo-ingénierie. Je me demandais aussi pourquoi il mettait en scène un Canadien sikh d'origine indienne parti se retrouver au Penjab. J'ai eu ma réponse : les dernières pages du tome démontrent que la construction des arcs narratifs ne doit rien au hasard, et je suis très curieuse de connaître la suite !

Précisons, pour ceux qui ont lu Anatèm, que ce roman est très facile d'accès et la lecture est fluide. La plume de l'auteur, non dénuée d'ironie, sert non seulement à présenter son idée, mais aussi à nous embarquer dans les aventures des protagonistes. J'ai eu le sentiment d'un roman positif : c'est le changement climatique, mais on ne reste pas les bras croisés.

Au-delà de l'histoire elle-même et de l'idée autour de laquelle tourne le roman, l'auteur a travaillé des personnages très réalistes, en n'hésitant pas à faire des analepses (flash-back) pour évoquer leur passé : certains personnages secondaires ont droit à un traitement approfondi qui leur donne vie et suscite l'attachement du lecteur. Les petits gestes du quotidien alternent avec des scènes plus importantes et rendent ces personnages très crédibles : j'ai eu l'impression de les connaître à la fin de ce tome 1. J'ai maintenant très envie de découvrir leur destin dans le tome 2. Ça tombe bien, il sort bientôt en librairie.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
Commenter  J’apprécie          250
Géo-ingénierie et initiatives de super-riches (et de leurs alliés de circonstance), aspects systémiques du réchauffement climatique et états-nations ne s'en laissant pas nécessairement conter (et compter) : un redoutable thriller technologique et climatique aux ramifications inattendues et à la réjouissante tonalité sarcastique – sans rien céder sur le plan du réalisme et de la documentation.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2023/05/04/note-de-lecture-choc-terminal-neal-stephenson/

Pas de note de lecture proprement dite pour ce gros roman de 2021, traduit en français en deux tomes en mars 2023 par Benoît Domis chez Albin Michel Imaginaire, puisque j'ai commis un petit article à son propos pour le Monde des Livres du jeudi 27 avril (daté vendredi 28 avril, à lire ici). Comme il est de coutume désormais en pareil cas, la présente note se contentera donc de quelques extraits et remarques supplémentaires, comme des notes de bas de page.

Au-delà de son humour baroque et ravageur, de sa densité factuelle et de sa mobilisation malicieuse de registres si variés, « Choc terminal » constitue en soi une formidable leçon ironique de pensée systémique, quitte à en souligner justement les difficultés et les incertitudes. Davantage encore que la seule théorie du chaos et ses désormais si célèbres battements d'ailes de papillon, et comme l'illustre son titre d'abord mystérieux (dont l'explication complète – ou presque – ne viendra qu'à la page 426 du premier volume : « – le choc terminal ? Qu'est-ce que c'est ? – Un épouvantail – une préoccupation légitime pour être honnête – qu'on finit toujours par agiter quand les gens discutent de géo-ingénierie solaire, expliqua Alastair. Ca revient à s'interroger sur les conséquences en cas d'arrêt du système après une certaine durée de fonctionnement. »), c'est sans doute dans l'intrication des causes et des effets, liés par des effets de seuil et d'hystérésis particulièrement difficiles à appréhender et plus encore à modéliser (on se souvient qu'il s'agit de l'un des ressorts dramatiques principaux du « Jour d'après » de Roland Emmerich, toujours à propos de climat, par exemple) que la richesse conceptuelle dont est capable Neal Stephenson, parfois comme en se jouant, se déploie pleinement. C'est bien sur ce point central que notre attention est encore attirée par l'un des principaux protagonistes lorsqu'il oppose à sa manière une pensée stochastique à une pensée narrative (divergence que l'on retrouve aussi comme noeud gordien, dans un domaine parallèle, du beau « La vengeance des perroquets » de Pia Petersen).

« Choc terminal » est aussi une occasion particulièrement fructueuse de brosser une géopolitique spéculative, dans laquelle, à côté d'éléments bien connus aujourd'hui (tels que les différents souverains, régnants ou non, de la péninsule arabique), on voit se dresser les uns aux côtés des autres divers types de milliardaires et d'états-nations (au premier rang desquels figurent ici l'Inde et la Chine, avec un regard dans ce dernier cas où une forme d'admiration est à peine voilée dans la narration), et divers « agents » telles que des grandes villes, des royautés sans pouvoir affiché ou des familles aristocratiques au patrimoine certes sérieux mais surtout aux réseaux séculaires. On se souviendra sans doute alors de l'étrange fascination qu'une partie de la communauté littéraire cyberpunk (ou post-cyberpunk dans le cas de Neal Stephenson) entretient avec la notion même d'état-nation, comme étrange survivance tout à fait digne d'intérêt face à des multinationales dominatrices et à des états devenus, ailleurs, impuissants de facto (que l'on songe au « câblé » de Walter Jon Williams, ou nettement plus récemment au « The Caryatids » de Bruce Sterling, par exemple). Mais il y a aussi ici une belle occasion de revenir sur ces logiques affinitaires de pouvoir et d'action collective (dans un contexte pourtant individualiste à l'extrême), logiques dont le point d'orgue actuel, à la visée étourdissante, est sans doute l'ensemble « Terra Ignota » d'Ada Palmer, et terrain que Neal Stephenson lui-même avait balisé dès son « L'âge de diamant » de 1995, bien avant la poussée incisive de Robert Charles WilsonLes Affinités », 2015) ou la poésie subtilement sarcastique de Pierre AlferiHors sol », 2018).

Enfin, comme le note fort justement Gromovar dans sa chronique (à lire ici), il est particulièrement intéressant de rapprocher et comparer les manières dont Neal Stephenson et Kim Stanley Robinson procèdent lorsqu'il s'agit d'envisager en science-fiction et en spéculation politique la question du réchauffement climatique, et des rôles respectifs de la science et du politique, de l'individu et du collectif, face au phénomène et à ses conséquences actuelles et futures. Et en effet, si le climat et ses évolutions meurtrières hantent l'auteur de la « Trilogie martienne » depuis fort longtemps, il faut bien constater que ses angles, évolutifs mais au centre de gravité constant, que ce soit dans « SOS Antarctica », dans la « Trilogie climatique » (où la géo-ingénierie devient justement rapidement centrale, et ce dès 2006, dans le rapport entre science et politique) ou, plus récemment, dans « New York 2140 » et dans « The Ministry for the Future » (normalement à paraître en français à l'automne prochain), ont toujours à voir d'abord avec le collectif, voire avec le collectif composé de strates multiples et auto-organisées, quelles que soient leurs origines officielles ou techniques, et donc très loin de l'approche retenue, fût-elle subtilement sarcastique – et en tout état de cause diablement haute en couleurs, par l'auteur de l'immense « Anatèm ». Un beau travail de littérature comparée en perspective pour les années qui viennent !

Lien : https://charybde2.wordpress...
Commenter  J’apprécie          80
Je dois dire que j'ai été assez bluffé par ce premier tome. Je pense que le choix de couper en deux le livre est purement éditorial : la maison d'édition et son auteur auront sans doute trouvé plus judicieux (juteux) de vendre deux livres plutôt qu'un.
Pour ce qui concerne donc ce premier volume, le style est très agréable, bien plus agréable que dans beaucoup de roman S.F. (peut-être en raison de problèmes de traduction). Ici, ce n'est pas le cas.
Les personnages ne sont pas creux, l'auteur prend son temps, la narration est bien menée. le récit se situe dans un futur proche et je placerais le roman dans la catégorie "hard science-fiction"... ou peut-être même devrions-nous le sortir tout bonnement de la catégorie S.F. tant nous sommes familiers de son univers. Je termine donc ce tome et ouvre le second sans attendre.
Commenter  J’apprécie          60
J'ai eu la chance de recevoir en SP les 2 tomes du nouveau diptyque de Neal Stephenson qui viennent de sortir à un mois de décalage chez Albin Michel Imaginaire que je remercie pour ce sublime envoi.

J'avais découvert Neal Stephenson avec sa duologie de hard SF Anatem que j'avais beaucoup aimée, même si exigeante. Aussi étais-je très curieuse de découvrir sa dernière sortie !

Cette fois-ci, nous sommes dans de la Climate Fiction, je dirais même de la Hard Climate Fiction.

Au tout début, nous rencontrons Saskia, la reine des Pays-Bas. Parce que la montée des eaux menace son pays, elle comprend mieux que quiconque la notion d'urgence climatique. Invitée à une rencontre secrète au Texas par un excentrique milliardaire, elle découvre non sans inquiétude les plans du Texan qui veut veut mettre fin, de façon décisive, aux hausses de températures qui accablent le sud des États-Unis.

A la lecture de ce roman, on ne peut nier que l'auteur est un scientifique dans l'âme et que cet ouvrage, tout autant qu'Anatem, a fait l'objet de nombreuses recherches tant les développements autour de l'ingénierie climatique sont pointus.

Cela peut paraître parfois un peu too much et surtout exigeant mais pour ma part, cela n'a rien enlevé au côté très addictif de l'intrigue et cela lui a surtout donné un aspect très réaliste, renforcé par le fait que nous situons dans un futur très proche ! Déjà très sensibilisée par l'urgence climatique, je dois avouer que cela n'a pas calmé mon "angoisse" !

La lecture nous fait également poser des questions de fond : jusqu'où peut-on aller pour lutter contre le changement climatique ? le remède n'est-il pas pire que le mal ?

Je me suis beaucoup attachée aux personnages de Saskia et de Red (je n'aurais pas été contre un petit épilogue sur eux !) et si je me suis posée des questions sur l'intérêt de l'histoire de Laks dans le tome 1, j'ai évidemment eu toutes mes réponses dans le 2.

Si le sujet du changement climatique et de ses conséquences vous intéresse, je ne peux que vous conseiller ce roman, certes exigeant mais définitivement intelligent dans son approche !
Commenter  J’apprécie          60
CHOC TERMINAL (tome 1) c'est un récit politique pré montée des eaux, post réchauffement climatique où la lutte pour la survie des nations est au premier plan. Ici point d'action à tout bout de champ, l'auteur propose plutôt une réflexion poussive autour d'un enchaînement d'événements plutôt lent.

Il s'agit d'un roman exigeant qui demande une concentration de fer. Pas évident donc de l'appréhender dans certaines conditions et encore moins après une dure journée de labeur. le récit est pointu, même si abordable, et bien qu'il se montre extrêmement intéressant, j'ai eu beaucoup de difficulté à replonger dedans après chaque interruption.

Au début ça n'a aucun sens, c'est complètement barré - hello Frimousse -, on s'intéresse à des choses sans importance, qui finalement a posteriori deviennent significatives et il faut je pense accepter de se faire balader par l'auteur et ses fameuses digressions ultra précises et détaillées pour apprécier ce roman à sa juste valeur et en comprendre toutes les subtilités.

Si vous recherchez un roman divertissant où l'action est omniprésente, passez votre chemin, Choc Terminal est bien plus que cela et je pense qu'il est nécessaire de le savoir avant d'amorcer sa lecture.

Je ne sais pas quand je lirai la suite, ce roman a des qualités indéniables que je ne saurais contester, le contenu est impressionnant mais il a pompé beaucoup trop de mon énergie pour que j'y retourne maintenant. Car, sachez que ce premier tome ne pose que les bases d'une histoire, incomplète donc, dans l'attente du deuxième et dernier tome (disponible à la fin de ce mois).
Commenter  J’apprécie          30
🛫 Dans un futur proche, la reine des Pays-Bas, dont le territoire est menacé par la montée des eaux provoquée par le réchauffement climatique, se rend incognito au Texas pour y rencontrer un milliardaire excentrique qui a mis au point une solution de bio-ingénierie pour refroidir le climat terrestre. Si plupart des puissances mondiales (dont les Pays-Bas) devraient sortir gagnantes de cette initiative, ce ne sera peut-être pas le cas de certaines...

�'est l'aspect très réaliste du roman qui m'a le plus impressionnée. Avec beaucoup de détails techniques et géopolitiques, l'auteur nous plonge dans la complexité de la mise en oeuvre de solutions technologiques visant à contrer le rechauffement climatique. Et de ses conséquences imprévisibles. Un message d'espoir et d'avertissement. J'ai eu la sensation en refermant le roman que l'auteur avait peut-être fait quelques prédictions qui se révéleront vraies dans quelques années.

🌍 L'intrigue nous fait voyager des États-Unis en Europe en passant par l'Asie. J'ai aimé le côté "citoyens du monde" présent dans le roman. On y croise un Américain métis à moitié commanche, un Canadien dont la famille est issue du Penjab, une famille vénitienne et beaucoup d'autres personnages aux origines diverses. Car tout le monde est concerné par le rechauffement climatique. 

💜 A noter aussi qu'une des héroïnes centrales du roman, la Reine des Pays-Bas, est une femme d'âge mûr (autour de la cinquantaine). Cette tranche d'âge n'étant pas toujours bien représentée en fiction, je trouvais cela important de le souligner.
Commenter  J’apprécie          20
Le premier tome de « Choc terminal » est un livre particulier qu'on apprend à apprécier au fur et à mesure de la lecture. En effet, j'ai commencé cette dernière en étant complètement déboussolée… Et je la finis pourtant impressionnée par son contenu !

J'ai rencontré un début difficile avec ce roman. En effet, le début m'a paru assez poussif… Aux 100 premières pages on n'a toujours pas dépassé les trois premières lignes du résumé … La narration part dans de nombreuses digressions concernant le passé des personnages. Leur histoire personnelle se lie à l'Histoire, à la politique des lieux dans lesquels ils ont vécu. Cela efface complètement l'évolution de l'intrigue, qui paraît de ce fait, inexistante. Il m'a paru difficile de maintenir tout le temps mon attention puisqu'on ne sait pas bien où l'auteur souhaite nous emmener. Et pourtant … lui le sait très bien !

C'est dans un premier temps une vaste fresque dans l'espace et dans le temps qu'il nous propose. On retrace quelques parties d'Histoire pour mieux appréhender un monde fracturé. A cela s'ajoute un déni des humains qui continuent à vivre dans l'excès malgré la crise climatique. On a donc la description d'un monde à bout de souffle où beaucoup d'éléments délirants ont pris pied.

La temporalité est sûrement l'un des éléments les plus intéressants amenés par l'auteur. On se pose la question en permanence : est-on dans le présent ou le futur ? le texte entretient donc une temporalité floue. Certains éléments nous font penser que le roman se déroule actuellement. D'autres nous font plutôt penser à un futur proche … C'est peut-être une manière pour l'auteur de nous montrer que ce que nous pensons être le futur climatique … est en réalité notre présent !

Le roman est constitué d'une alternance de chapitres à propos de plusieurs personnages très éloignés. Des histoires qui s'entremêlent donc … et qui trouveront sûrement leur résolution dans le tome 2.

La thématique principale est le changement climatique et prend le parti de se focaliser sur la montée des eaux. Bien sûr, d'autres éléments sont également présents en arrière-plan même s'ils sont moins développés.

L'élément qui fait, selon moi, la force du livre et donc de l'auteur, est la sidération qu'on peut ressentir à certains moments. Certains passages peuvent paraître exagérés voire décalés à la lecture … et pourtant … il n'en est rien. Les faits racontés semblent parfois improbables alors qu'ils sont parfaitement vrais ! Pour n'en citer que quelques-uns, j'étais sidérée de découvrir l'existence de la ligne de contrôle effectif, les noyades dans l'écume aux Pays Bas ou encore l'existence de cochon tueur…

Le seul bémol à ma lecture reste les personnages. Malgré l'avancée dans le roman et les descriptions importantes pour les camper dans l'histoire, je les ai trouvés loufoques, exagérés et décalés dans leur réaction.

C'est donc un livre très documenté, enrichi par la plume sarcastique de l'auteur. Il propose beaucoup de réflexions autour des solutions « pas si évidentes » pour lutter contre le changement climatique. La lecture de ce premier tome a vaincu la plupart de mes premières réticences à son encontre. Je me plonge donc directement dans le second tome !
Commenter  J’apprécie          20
"Choc terminal" est de ces romans qui sont autant de fiction que de documentaire d'anticipation. Ici il s'agit de la montée des eaux donc le réchauffement climatique, la fonte des glaciers et les catastrophes qui vont avec.
Neal Stephenson s'attaque au problème en nous emportant aux USA ou une réunion secrète va se tenir pour trouver une solution au problème.
Les personnages sont un des gros points forts, j'ai adoré le personnage de Saskia, reine des Pays-Bas qui est vraiment très intéressante autant dans ses réflexions, ses stratégies et positionnements, et sa mentalité. Les autres personnages ne sont pas en reste avec une galerie très éclectique aux caractères et aux besoins variés.
Les sujets mis sur la table intriguent, et oui, l'avenir de la planète c'est pas rien, mais ici peu d'action (sans ennuie) en dehors de quelques scènes mais surtout de la diplomatie, de la stratégie géopolitique, du combat en sous mains pour éviter le pire à cette inévitable montée des eaux.
Diverses classes sociales sont représentées et mises en avant et j'ai trouvé cela très bien, la manière de fonctionner de Neal Stephenson sur ses personnages et son sujet est vraiment bonne.
L'histoire de ce premier tome se termine par contre sans que l'on connaisse ce qui va finalement arriver, heureusement que le deuxième volet sort a la fin du mois pour connaître le fin mot de l'histoire et avoir la réaction des pays non concernés par cette montée des eaux, et qui de ce fait ne seront pas arrangés par les solutions proposées.
Commenter  J’apprécie          20
Un roman passionnant sur le réchauffement climatique et les inventions de la "géo-ingénierie" pour se prémunir des effets les plus prégnants.

Un roman étonnant, qui part dans tous les sens sans jamais perdre ses lecteurs.

Dès la scène d'ouverture, on y rencontre des cochons sauvages à l'appétit féroce qui dévastent l'est du Texas, dont Frimousse, le géant de plus de 400 kilos est traqué sans relâche par Rufus, un red-neck d'origine Comanche, dont la fille a été dévorée par Frimousse, son porcelet domestique devenu grand et vorace ! 

Ces fameux cochons endommagent à son atterrissage l'avion piloté par la Reine des Pays bas, venue incognito - ou presque - rencontrer un milliardaire local qui réunit dans son ranch des responsables de pays / cités hypersensibles à la montée des eaux : Venise, Nouvelle guinée, ... pour leur présenter une innovation technologiques qui les mettra à l'abri. 

Se rajoute, un peu à part, un colosse canadien d'origine sikh, devenu l'arme fatale de l'armée indienne ... 

Mais toute innovation technologique a ses revers, les événements centennaux sont rétifs aux innovations récentes et l'auteur nous entraîne dans un peu plus de 800 pages nourries de rebondissements, de voyages, de bagarres, de réflexions sur l'exercice du pouvoir, la prévention des risques majeurs  

Dans ce futur somme toute assez proche n découvrira de drôles de combinaisons rafraîchissantes qui permettent de résister à des températures de plus de 50° où des fourmis mettent hors service les climatiseurs, des voitures autonomes et des avions à hydrogène 

On croisera également des drones, des aigles, des vidéastes de tous poiles, des chevaux sauvages et des animaux du désert ... 

Bref un roman foisonnant, passionnant qui vaut ses 864 pages (oui j'ai lu les deux tomes d'une traite me réjouissant de les lire en format numérique, tellement plus protecteur de mes poignets ! ) 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (195) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4886 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}