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Récits du Monde Mécanique tome 2 sur 3
EAN : 9782375680308
388 pages
Editions du chat noir (08/02/2017)
4.15/5   10 notes
Résumé :
1916, Surat, Raj britannique Le gouverneur Lord Nelson mène depuis cinq ans les affaires de la British East India d'une main de maître, quand il reçoit une nuit la visite du capitaine Clive. La Couronne britannique est à la recherche d'une vieille connaissance du gouverneur, un Allemand du nom de Herr Maxwell, et Clive pense que Nelson possède des informations susceptibles de le trouver. Dès lors, Surat se change en nid d'intrigues. Très vite, il apparaît que les An... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Bienvenue dans les colonies britanniques !

A l'opposé d'autres écrivains steampunk qui situent leur action à Londres ou Paris, Marianne Stern a cette particularité de nous faire voyager en réinventant les codes, ce qui est très rafraîchissant.

Dans son premier opus : Smog of Germania, l'action se situait dans un empire allemand ultra-pollué et en pleine décrépitude, gouverné par un fou. Dans Scent of Orient, deuxième tome de la saga, nous retrouvons Herr Maxwell, dix ans après, mais dans les colonies britanniques indiennes sur fonds lointain de guerres incessantes entre France, Angleterre et Allemagne.

Au brouillard noir et glacé de Germania, succède la chaleur moite et tropicale de Surat, son fourmillement humain, ses comptoirs marchands, ses habitants considérés comme des sous-hommes par les colons.

La description des paysages désertiques à l'opposé du surpeuplement des villes indiennes nous plonge avec justesse dans une ambiance de colonie britannique de la fin du XIXème siècle.

Cependant, quelques détails nous interpellent afin de nous rappeler le côté steampunk de cette histoire : les automates presque vivants crées par Maxwell et surtout… les aéronefs ! Deux sujets d'importance que l'on retrouve aussi dans Smog of Germania.

En effet, Surat abrite un port aérien assez vaste et ultra-contrôlé. Par ailleurs, plusieurs combats d'aéronefs viennent jalonner cette histoire, s'apparentant à des combats navaux. du Nodule, vaisseau-insecte de Bellecourt, en passant par le très voyant vaisseau de Lord Nelson ou la vipère, l'aéronef en forme de serpent de Elzebeth, le roman fait la part belle aux dirigeables et autres zeppelins avec des descriptions mêlant détails techniques et lignes oniriques.

A côté des grosses machines, les automates de Maxwell tirent également leur épingle du jeu en prenant l'apparence d'animaux ou de plantes plus vraies que nature mais avec un côté maléfique. Ainsi, l'on verra un corbeau, des tournesols, des abeilles ou encore des chauve-souris tueuses.

Mais pourquoi tant de haine ? Tout simplement parce que ce cher Herr Maxwell, né orfèvre (sous entendu, un don de naissance rare lui donnant les connaissances pour créer n'importe quelle machine) infuse dans chacune de ses créations un peu de son âme. Très réceptif aux énergies positives et négatives qui l'entourent, il sait les mettre à profit pour intriguer et convaincre. Malheureusement, son don est aussi une malédiction : ne créant que pour tuer, ses créations gardent uniquement le côté maléfique de lui-même et il est recherché par toutes les forces militaires pour servir les intérêts des uns contre les autres.

Une intrigue (amoureuse) centrée sur les hommes

Autant Smog of Germania avait pour personnage principal la princesse Viktoria et son histoire d'amour avec l'homme-machine Jeremiah, autant ce sont les hommes qui sont au coeur de cette nouvelle intrigue.

Marianne Stern n'a pas son pareil pour décrire les relations amoureuses masculines avec subtilité et sincérité. A côté de l'histoire d'amour entre Maxwell et Martin Sieger, Lord Nelson et Bellecourt, les parties fines de l'espionne Elzebeth semblent mortifères. le seul personnage féminin ayant un rôle d'importance s'avère être une garce assassine, obsédée par son image et le pouvoir qu'elle peut avoir sur les autres.
Lord Nelson, tout précieux qu'il soit dans son apparence colorée et son attitude extravagante, s'avère plus attachant. Il s'apparente presque à un hobbit découvrant le monde extérieur à Surat pour la première fois et prenant part à des intrigues qui le dépassent. Sa liaison avec Bellecourt est contrariée par son attachement sans retour à Maxwell.
Bellecourt, espion et agent double, fin charmeur et amant jaloux, fatigué d'être toujours en cavale, espère que cette mission sera la dernière et qu'il pourra enfin prendre sa retraite un jour avec peut-être un compagnon à ses côtés. Il voit en Lord Nelson d'abord une source d'information puis un possible compagnon.
Maxwell, dépossédé de son précieux vaisseau et de son équipage recherche encore son livre de bord, objet de toutes les convoitises, afin de recommencer une nouvelle vie. Il utilise ses charmes pour convaincre Nelson de l'aider mais reste fidèle au frêle Martin Sieger, second de son vaisseau de surcroît.
Les amours masculines ne sont pas simples car présentés comme teintés de jalousie et de pulsions animales. Cependant, la sincérité est de mise à l'opposé de toutes les liaisons calculées d'Elzebeth.

Vers un troisième opus ? (ATTENTION SPOILERS)

Pour lire la suite, rdv sur :
Lien : https://french-steampunk.fr/..
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Je ne sais par où commencer alors je vais cesser de faire durer le suspens: c'est mon premier gros coup de coeur de l'année. Je n'en attendais pas moins d'un roman écrit par Marianne, notez... Mais je m'en vais développer !

J'avais déjà adoré Smog of Germania (dont je vous recommande chaudement la lecture) pour de multiples raisons: son univers sombre et malsain, ses personnages riches et attachants dans leur noirceur, cette atmosphère étouffante dans laquelle je me reconnais si bien. Ici, on troque Germania contre les Indes ou plus précisément, Surath, au début du 20e siècle, toujours sous l'emprise britannique. On suit les (més)aventures de Lord Nelson, gouverneur de la ville et gérant de la compagnie des indes orientales. Un personnage qui, dans les premiers chapitres, me laissait relativement indifférente.. mais qui a su, finalement, susciter mon attachement. C'est un homme assez complexe derrière son apparente superficialité, très intéressant sur un plan psychologique et dans son développement émotionnel. J'ai été surprise plus d'une fois par ses actes et je le trouve très réussi, très humain, très vrai. On suit également Charles de Bellecourt, un français mystérieux qu'on apprend surtout à aimer dans la deuxième partie du roman. C'est un espion (non, ceci n'est pas un spoil) qui m'a d'abord donné l'impression d'une caricature mais qui a su révéler des failles très attachantes. Accompagné par son ami Lebrun, il va être, lui aussi, lancé à la poursuite de Maxwell. Ces deux personnages, que je juge principaux, sont accompagnés par une flopée d'autres tels que Erzebeth, une Duchesse qu'on giflerait bien pour se soulager un peu, le capitaine Clive, un militaire assez glacial (quoi qu'il m'a surprise à un moment...) et, cerise sur le gâteau... On retrouve Maxwell, mon orfèvre adoré
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Après avoir adoré Smog of Germania, je ne pouvais pas rater Scents of Orient, enfin !
Dans Smog of Germania, Marianne Stern plantait son action en Allemagne, un pays en pleine sénilité et gouverné par un fou. Dans Scents of Orient, nous nous dirigeons vers les colonies britanniques indiennes, avec la guerre en arrière-fond. Marianne Stern décrit avec talent ces paysages déserts et cette ambiance coloniale, tout en y intégrant avec énormément de talent et de finesse des éléments Steampunk, tel les automates, les aéronefs et autres créations des orfèvres.
Le personnage principal va être celui de Lord Archibald Nelson, le gouverneur de la British East India. Il gouverne d'une main exemplaire afin de remplir au mieux la mission confié par la Couronne. A côté de cela, il a de nombreuses aventures avec des hommes, ce qui est toléré au vu de ses résultats, il aime prendre soin de son apparence, et réussit à vivre plus ou moins tranquillement. Jusqu'au jour où il va être pris dans un complot de taille... le capitaine Clive et la duchesse Elzebeth sont particulièrement intrigants et malfaisants, spécialement la duchesse qui est une espionne vicieuse et sans pitié. Son élève, Charles de Bellecourt, est un Français aux intentions obscures.
Et que cherche tout ce petit monde ? Eh bien, ce serait plutôt un « qui » ! En effet, toutes ces personnes sont à la recherche de Herr Maxwell, cet intrigant orfèvre allemand que l'on a déjà eu l'occasion de rencontrer dans Smog of Germania. Et je dois dire que je suis ravie de le retrouver ici !

(Voir mon avis complet sur mon blog !)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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16 ans après les périlleux événements survenus dans la ville allemande de Germania, c'est au coeur des colonies britanniques basées en Inde, et plus précisément dans la ville de Surat que nous posons nos valises dans ce second tome des « Récits du monde mécanique ».
L'ambiance est totalement différente que dans « Smog of Germania ». le soleil, la chaleur et les déserts remplacent le smog et les sombres ruelles de la capitale allemande, ce qui est plutôt déroutant pour un roman steampunk.

En revanche, si Mariane Stern s'éloigne des codes du Steampunk en délocalisant l'action aux quatre coins du monde en lieu et place de Londres les amateurs de mécanismes, automates et vaisseaux volants y trouveront leur compte. En effet, tout comme dans le premier tome de la saga, elle laisse libre cours à son imagination et truffe son récit d'inventions et véhicules volants plus surprenants les uns que les autres.
L'intrigue de « Scents of Orient » est également toute autre. Pas de jeune fille en détresse à sauver d'un sombre complot. Cette fois, l'auteur nous entraine dans une véritable chasse à l'homme. En effet, le capitaine Clive, fidèle serviteur de la couronne britannique, la duchesse Elzebeth, dont la cruauté n'est pas sans rappeler celle de son homonyme hongrois Élisabeth Báthory et un certain Charles de Bellecourt, dandy français qui a plus d'un tour dans son sac, tentent de mettre la main sur l'insaisissable Herr Maxwell. Les uns, sur ordre de grandes puissances, les autres, pour d'obscures raisons. Parce qu'il compte Herr Maxwell au nombre de ses connaissances, Lord Nelson, gouverneur de Surat, plus familier des salons et réceptions mondaines, se retrouve plongé bien malgré lui au coeur d'une aventure dont il aurait préféré ne pas être l'un des protagonistes.

Hélas, ce second tome ne m'aura que moyennement convaincue. Et la raison principale est l'absence de Jérémiah. En effet, j'espérais retrouver les deux frères dont l'alchimie m'avait tant touchée. Je n'ai retrouvé cet attachement que j'avais éprouvé pour Jérémiah et Maxwell pour aucun des nouveaux personnages aux caractères bien trempés qui les rendent plutôt antipathiques. Même l'orfèvre, qui avait plus d'un tour dans son sac pour échapper à ses poursuivants, m'a paru bien fade. J'ai également eu beaucoup de mal avec les nombreux états d'âme du gouverneur Nelson dont certains traits de caractère ne sont pas sans rappeler une certaine insupportable Fraulein dont il était question dans « Smog of Germania ».
Et il en va de même pour l'intrigue. Malgré les nombreux complots, les courses poursuites et les rebondissements, la trame de l'histoire est finalement plutôt mince et certains dénouements m'ont paru trop faciles et précipités.

Malgré cela, je ne déclare aucunement forfait. de nombreuses questions restent sans réponse à la fin de ce second tome et j'espère en découvrir les réponses dans le dernier tome « Realm of Broken Faces ». Et qui sait, peut-être certains personnages referont-ils surface.

Lien : https://finiteincantatemblog..
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Après avoir refermé Smog of Germania, j'avais très envie de me replonger dans ce monde fait de zeppelins, de créatures mécaniques et de personnages si attachants dans leur humanité. Il m'aura quand même fallu un an pour me procurer Scents of Orient, mais il n'aura pas traîné longtemps dans ma PAL.

Ce roman est à la fois une suite et un spin-off de Smog of Germania. L'action se déplace de Germania aux Indes, on retrouve la même atmosphère steampunk sans la brume, et l'amour de l'autrice pour les mécanismes. Evidemment, la plume est toujours aussi riche et soignée, et c'est toujours un plaisir de parcourir ces pages.

D'autre part, ce sont des personnages différents que l'on suit ici et c'est ce qui fait à la fois le sel et le défaut de ce livre. Il est plaisant de découvrir d'autres caractères, d'autres motivations mais je m'étais tellement attachée au duo des frères du tome précédent qu'ils m'ont terriblement manqué. Même si Max est au coeur du récit (parce que tout le monde le recherche pour des raisons diverses et variées), je n'ai pas retrouvé ce qui m'a fait aimer Smog of Germania, c'est-à-dire la complicité de ces jumeaux aussi différents que le jour et la nuit. Les intérêts des uns ne sont pas ceux des autres, et encore, ceux dont on a connaissance.

De plus, j'ai trouvé l'intrigue assez brouillonne et je m'y suis parfois perdue. Au final, il ne s'y passe à la fois pas grand-chose (parce que la trame est en fait assez mince) et beaucoup à la fois (car beaucoup de scène d'action/fuites/combats et plusieurs points de vue). Là encore, j'ai préféré le tome 1, peut-être plus linéaire dans ses enjeux.

Néanmoins, je lirai le dernier tome de cette trilogie, Realm of broken faces car j'ai toujours l'espoir de recroiser ceux qui m'ont tant manqué et que je ne peux laisser de côté cet univers si bien pensé sans savoir le fin mot de l'histoire.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Nous naissons avec le don, il guide nos pas, nos vies, reflète ce que nous sommes à travers nos créations... Ne voyez pas en cela une chance inestimable qui nous est accordée, ce pouvoir possède également des travers. Vous n'avez qu'à compter le nombre de personnes qui souhaitent s'attacher mes services, ou à défaut, me tuer pour que je n'oeuvre contre elles ! Mon existence se résume à une traque perpétuelle constituée de périodes de répit plus ou moins longues, d'asservissements, de fuites... Vous n'aimeriez pas être à ma place, monsieur de Bellecourt. On me force à créer, on vante mon don et mes facultés hors du commun, la perfection de mes réalisations. Car voyez-vous, un engrenage, un mécanisme, un assemblage se doit d'être parfait. Parfait ! Regardez simplement ces billes dans la bourse, elles donnent du sens à mes propos. Néanmoins, sous l'esthétisme et la beauté des apparences se dissimulent bien souvent les tréfonds les plus noirs de mon âme. J'ai façonné en grande partie pour tuer, je ne suis pas le gentleman bienveillant qui vous fait face en ce moment ... On aura eu raison de vous mettre en garde contre moi, je suis un monstre de la pire espèce.
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Vidéo de Marianne Stern
Montres Enchantées Précommande : http://editionsduchatnoir.com/shop/fr/38-montres-enchantees.html Anthologie steampunk sur le thème du temps Sortie Avril 2014 aux Editions du Chat Noir
Auteurs : Marie Angel, Marie Lucie Bougon, Esther Brassac, Fabien Clavel, Sophie Dabat, Hélène Duc, Clémence Godefroy, Cécile Guillot, Claire Stassin, Geoffrey Legrand, Lucie G. Matteoldi, Pascaline Nolot, Laurent Pendarias, Marine Sivan, Marianne Stern, Vincent Tassy, Adeline Tosello
Indécis entre fuite et union, le temps est un amant insaisissable. Omniprésent, dès qu'on le regarde, il s'efface pourtant, déjà évanescent. Inlassablement, il permet croissance ou use jusqu'à l'extinction. L'être humain pourchasse depuis toujours ce dieu créateur et destructeur, en quête de son asservissement. Secondes, minutes, heures... L'esprit cartésien a beau le fractionner, il n'en demeure pas moins incontrôlable. Et si la relecture de notre passé, de notre culture, ou encore du progrès scientifique nous en accordait la maîtrise, l'Homme saurait-il mieux gérer son temps ? Plongez-vous sans perdre une minute dans cette anthologie et peut-être, parmi ses pages, percevrez-vous le tic-tac de ces montres enchantées.
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