AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,89

sur 4837 notes
Voilà un grand classique de la littérature mondiale qui trainait depuis longtemps au fond de ma bibliothèque. Un livre tellement connu que l'on croit tous avoir lu, tant l'histoire fait partie du domaine public. Un homme arrive, lors d'expériences physiques sur lui-même à dissocier le bien du mal de son être, mais peu à peu le mal prend le dessus. Et pourtant la lecture recèle des surprises. Et tout d'abord l'histoire est racontée du point de vue d'un ami du Dr Jekyll, M. Utterson, un avoué (juriste pour faire plus simple) mais surtout un homme sans grand relief, faisant partie de l'élite anglaise de cette fin du XIXe siècle. L'homme découvrira au fil d'une discussion l'existence de M. Hyde, et s'étonnera du lien de celui-ci avec le Dr Jekyll, un de ses clients dont il a le testament. En rencontrant de M. Hyde, il constate que l'homme dégage une aura extrêmement désagréable. Il s'inquiète alors pour le docteur qui lui a légué toute sa fortune en cas d'accident ou de disparition. Car l'homme est connu pour les colères et ses accès de violence. Il encourage alors Jekyll à rompre toute relation avec cet énergumène. Mais le docteur a de nombreuses sautes d'humeur et disparait régulièrement dans son laboratoire. Si la fin est connue de tous, on constatera que Stevenson ne tire aucune morale ou conclusion au drame dont nous sommes témoins. le roman finira même avec d'autres points de vue, dont celui du docteur. Un court roman, efficace et moderne, et même si l'énigme est connue, la lecture est particulièrement agréable.
Commenter  J’apprécie          191
J'avais tellement entendu parler de cette histoire et de ce double maléfique sans en connaitre réellement l'auteur, je me suis lancée dans la lecture de ce livre.
Je ressors un peu déçue parce que je m'attendais à quelque chose de plus sombre, tortueux, ... ce qui n'est pas le cas.

En revanche, j'ai beaucoup aimé les derniers chapitres qui relèvent de la philosophie, de notre attrait pour une vie moins morne, l'envie de découvrir toujours plus sur l'âme humaine mais celle-ci reste impénétrable ...
Commenter  J’apprécie          190

Voici un conte fantastique dont le fond est tombé dans le langage courant, évoquant la double facette que chacun porte dans sa personnalité, renvoyant au thème biblique du bien et du mal.
Pour être très honnête, la seule adaptation que j'en connaissais est le film de Jerry Lewis qui m'a fait rire aux larmes plus d'une fois.
Je suis tombée par hasard sur ce petit livre (moins de 90 pages) dont justement la modeste taille a levé le frein qui m'avait laissé loin de ce classique.
Bien m'en a pris car c'est une vraie bonne surprise tant sur le fond que sur la forme.
La première partie est présentée comme un roman policier : actes indignes, meurtre, personnage repoussant, disparition, tout y est sauf la police. Lorsque les explications à ces mystères surviennent, le genre du récit se transforme, si j'ose dire, vers la science-fiction.
Concernant la forme, le style est plutôt fluide, assez rare me semble-t-il dans la littérature de cette époque. Il est vrai que je n'avais jamais lu cet auteur. Les chapitres sont courts et la construction fait bien monter le suspens. On se croirait dans les « 5 dernières minutes » avec le fameux commissaire Bourrel.
Enfin, ce qui a achevé de me conquérir est la préface. Ecrite par le traducteur (Jean-Pierre Naugrette pour cette édition), elle contextualise le texte dans l'époque de la naissance de la psychanalyse et donne certaines clés accessibles seulement par les anglophones qui peuvent lire le texte dans sa langue originale.
Commenter  J’apprécie          190
Utterson et Enfield voient un petit homme renverser et piétiner une petite fille. Il est identifié comme Mr Hyde, habitant derrière la propriété du Dr Jekyll, médecin honorable. Plus tard, un petit homme noir tape sur Sir Danvers Carew jusqu'à le tuer.C'est encore Mr Hyde, insaisissable, puisque rentré chez Jekyll, on ne le trouve pas.
.
Le problème de la double personnalité est soulevé par Stevenson en 1885, bien avant la théorie des trois instances établie par Freud en 1923. Les gens qui n'ont pas mis en cohérence leur "ça" ( Hyde, les instincts ), et leur "surmoi" ( Jekyll, le paraître en société ) restent des enfants plus ou moins dangereux, et n'acquièrent pas la maturité pour trouver leur "moi" qui leur permet de planer sur un océan de tranquillité.
J'ai beaucoup aimé cette illustration, ce symbolisme précurseur du bien et du mal existant conjointement chez la plupart des gens.
.
Ce roman, paru en pleine ère victorienne, aurait pu être "shocking", mais a été un franc succès.
Commenter  J’apprécie          190
Le docteur Jekyll et Mr Hyde font partie, au même titre que Dracula, l'homme invisible ou le monstre de Frankenstein, des figures emblématiques de la littérature fantastique du 19e siècle. Si bien que tout le monde en connaît l'histoire, souvent sans même l'avoir lu.
Si toutefois vous faites partie des rares à ne pas connaitre le lien qui unit le docteur à Hyde, je vous encourage à lire cette nouvelle de moins de cent pages.

Le texte a plutôt bien vieilli. Londres, avec ses beaux quartiers et ses ruelles louches, plongée dans la brume et éclairée aux réverbères la nuit, confère une ambiance incroyable aux histoires fantastiques. Il n'est pas étonnant que tant de grands classiques se déroulent dans la capitale anglaise.

L'Étrange cas du docteur Jekyll et de Mr Hyde est un classique intemporel. Une lecture indispensable pour tous les amateurs du genre.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
Commenter  J’apprécie          190
"L'étrange cas du Dr Jekyll et de M. Hyde" fait partie de ces histoires que tout le monde connait sans même avoir ouvert un jour le livre. Mais ce serait dommage de ne jamais se pencher sur ce roman, la beauté de l'écriture vaut le coup d'oeil !

Le très apprécié Dr Jekyll mène une vie banale et au-dessus de tout soupçon. Personne ne se doute que, loin des regards, le bon docteur se transforme avec empressement en une créature méprisable, violente et pleine de perversion, M. Hyde. Sous cette enveloppe, Jekyll peut lâcher prise et assouvir ses désirs réprimés sans craindre de ternir sa réputation. Voilà les grandes lignes connues de tous... Ce que je ne savais pas c'est que l'histoire était vue de loin, par un notaire, M. Utterson. J'ai trouvé cela original, ça renforce le mystère qui flotte autour de Jekyll et Hyde.

Ce récit est vraiment fascinant, j'aime beaucoup l'atmosphère mystérieuse et pesante que Stevenson a créée. On pourrait le relire en interprétant le texte différemment à chaque fois : maladie psychiatrique, alcoolisme, addiction à une drogue, scientifique qui se prend pour Dieu et fini par être puni,... La fin arrive peut-être trop vite et m'a paru un peu abrupte, mais je trouve que ça colle bien à ce roman. Mon seul regret est peut-être le manque de personnages féminins (les rares représentantes du sexe faible ne sont pas gâtées en tout cas : piétinées, giflées,...).
Commenter  J’apprécie          190
Grand classique de la littérature fantastique / d'épouvante du XIXème, à l'arrivée de l'automne, le récit de Stevenson semble être de saison.

L'ambiance est d'ailleurs posée dès le départ. Dans cet Edimbourg sombre des années 1800, d'étranges bruits sur un personnage inquiétant et menaçant planent sur la bonne société. Et qu'est-ce qu'un personnage aussi odieux fait dans l'entourage du très respectable et respecté Dr Jekyll ?
Après une série de meurtres effrayables, un avocat enquête...

Récit célèbre car à la manière de Mary Shelley dans Frankenstein, Stevenson met en scène les inquiétudes qu'amènent les nouvelles avancées scientifiques dans la connaissance de l'être humain. Une connaissance qui révèle des parties de notre être bien plus sombre que n'avaient su le faire les arts et la philosophie.
Le propos est bien sûr intéressant à explorer, et les propos et langage de Stevenson sont d'une efficacité redoutables, toutefois j'ai été un peu déçue par ce texte. Malgré sa brièveté j'ai trouvé que le coeur de l'action peinait à se mettre en place. Je n'ai pas retrouvé le dynamisme de l'Île au trésor par exemple ! En revanche, la dernière partie du texte est absolument géniale, du premier au dernier : le rythme tient le lecteur en haleine avec une tension impécable. Elle aurait fait à elle seule une nouvelle parfaite !



Challenge Solidaire 2019
Challenge Multi défis 2019
Pumpkin Autumn Challenge 2019 #AutomneFrissonant# "Tu n'en reviendras pas!"
Commenter  J’apprécie          180
Encore un classique que je ne connaissais pas, cependant l'histoire ne m'est pas inconnue.

Une lecture rapide et agréable pour ce court roman de 135 pages (édition folio junior). On se retrouve dans le Londres du XIXème brumeux et peu engageant durant la nuit.

La question des expériences scientifiques et jusqu'où sommes nous prêts à aller est clairement posée. le bien et le mal comment les gérer ?

J'ai particulièrement aimé la seconde partie par rapport à la première car je ne suis pas toujours convaincue par la narration faite par une tierce personne (comme par exemple Watson dans le chien des Baskerville).

J'ai lu l'Île au trésor qui m'avait peu enthousiasmé, là l'écriture de Stevenson m'a plus plu, peut-être le coté fantastique de l'histoire.

L'histoire reste cependant superficielle et je m'attendais à plus de détails.
Commenter  J’apprécie          180
La renommée de ce roman classique du XIXe siècle est telle que Jekyll et Hyde sont déjà un mythe, moins de 200 ans après leur création, et que tout le monde connaît à peu près l'histoire.
Et c'est bien dans ce "à peu près" que se joue toute la subtilité.

Pendant la première partie de ce court roman je me suis presque ennuyée, me détectant, certes, de cette langue désuète et exquise, mais trouvant l'intrigue un peu convenue et sans grand intérêt.
Le génie apparaît en deuxième partie d'ouvrage, lors de l'aveu terminal du Dr Jekyll. Rarement je n'ai été à ce point transportée et fascinée. Robert Louis Stevenson dépeint avec une incroyable maestria les méandres de l'âme humaine et la monstruosité dont elle peut être capable, ainsi que les efforts consentis en permanence pour lutter contre ce côté obscur.
Cette confession finale est magistrale, brillante mais noire au possible en même temps. Quel talent, je suis sans voix.
Commenter  J’apprécie          180
Sensationnel Stevenson, capable de nous emmener en goélette vers l'île au trésor ou bien sur les chemins des Cévennes en compagnie d'une ânesse, et, dans ce livre d'aborder le dédoublement de personnalité en lui conférant un caractère ésotérique, horrifiant et terrifiant par moments, puis empreint de sensibilité lorsque Jekyll prend le pas sur Hyde. C'est aussi pour l'époque un vrai roman d'anticipation qui explore les tréfonds de la personnalité humaine. Ne sommes-nous pas tous de potentiels Jekyll ou Hyde? Les faits divers criminels, anciens très célèbres, ou récents très tragiques, n'illustrent-ils pas les troubles de la personnalité développés dans le roman de Stevenson? Son roman est formidablement construit, avec une alternance des doubles qui tient le lecteur en haleine et le mène peu à peu vers un dénouement digne de la dimension de cette fiction inoubliable.
Commenter  J’apprécie          182




Lecteurs (16087) Voir plus



Quiz Voir plus

L'ILE AU TRESOR

Au début de l'histoire, le vieux flibustier arrive a l'auberge avec

une brouette
un sac
un coffre
un cheval

10 questions
517 lecteurs ont répondu
Thème : L'Ile au trésor de Robert Louis StevensonCréer un quiz sur ce livre

{* *}