Voici un conte fantastique dont le fond est tombé dans le langage courant, évoquant la double facette que chacun porte dans sa personnalité, renvoyant au thème biblique du bien et du mal.
Pour être très honnête, la seule adaptation que j'en connaissais est le film de
Jerry Lewis qui m'a fait rire aux larmes plus d'une fois.
Je suis tombée par hasard sur ce petit livre (moins de 90 pages) dont justement la modeste taille a levé le frein qui m'avait laissé loin de ce classique.
Bien m'en a pris car c'est une vraie bonne surprise tant sur le fond que sur la forme.
La première partie est présentée comme un roman policier : actes indignes, meurtre, personnage repoussant, disparition, tout y est sauf la police. Lorsque les explications à ces mystères surviennent, le genre du récit se transforme, si j'ose dire, vers la science-fiction.
Concernant la forme, le style est plutôt fluide, assez rare me semble-t-il dans la littérature de cette époque. Il est vrai que je n'avais jamais lu cet auteur. Les chapitres sont courts et la construction fait bien monter le suspens. On se croirait dans les « 5 dernières minutes » avec le fameux commissaire Bourrel.
Enfin, ce qui a achevé de me conquérir est la préface. Ecrite par le traducteur (
Jean-Pierre Naugrette pour cette édition), elle contextualise le texte dans l'époque de la naissance de la psychanalyse et donne certaines clés accessibles seulement par les anglophones qui peuvent lire le texte dans sa langue originale.