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3,88

sur 3642 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Todd Strasser est un journaliste et écrivain américain né en 1950. Ses thèmes de prédilection sont le nazisme, le harcèlement scolaire, les sans-abris, l'usage des armes à feu à l'école, le racisme et la sexualité.

Son oeuvre la plus connue, « La Vague » est devenu un manuel d'histoire en Allemagne et a été adapté au cinéma.

Le livre commence sur un ton assez léger, dans un lycée on ne peut plus classique avec des élèves auxquels les autres voudraient s'identifier, un club de football qui peine à gagner des matchs et des élèves mis de côté voire rejetés. En somme toute, un lycée normal avec des adolescents au comportement que l'on pourrait qualifier de normal également.
Ils ont un professeur d'Histoire dont ils adorent les cours et bien plus apprécié des élèves que de ces collègues.

Lors d'un cours, il va leur visionner un film sur le nazisme et les horreurs perpétrées contre les juifs. Face au questionnement de ses élèves qui ne comprennent pas comment il peut être possible que personne n'ait cherché à arrêter les nazis qui ne représentaient que 10% de la population et ne sachant pas quoi leur répondre, leur professeur va commencer à leur instaurer un système de discipline avec des règles qu'il leur impose de respecter, système qui se transformera peu à peu en un mouvement expérimental dénommé La Vague. Beaucoup d'élèves sont séduits par le principe d'égalité entre tous et par le fait que tous s'identifient à la même communauté dont l'intérêt passe avant le leur. Ils vont donc utiliser également ce principe pour leur club de football, espérant ainsi gagner un match. En quelques jours, l'ambiance du lycée va totalement changer et les menaces envers ceux qui ne veulent pas suivre ce système faire leur apparition. le professeur comprenant grâce à son entourage que cela va trop loin va tenter d'y mettre un terme.

Ce livre, tiré d'une histoire vraie, est très prenant et montre à quel point la dictature peut encore exister et qu'il est primordial de faire attention aux tentatives d'embrigadement, surtout sur les jeunes adolescents. Leur apprendre à analyser les discours des meneurs politiques ou autres et à conserver leur libre arbitre n'est-il pas indispensable pour leur permettre de garder leur liberté ?
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Et si vous décidiez de créer une dictature dans votre salle de classe, histoire de rigoler un peu dans le bahut ? C'était le pari de ce pauvre professeur, transformé malgré lui en dirigeant totalitaire. Et oui, c'est adapté d'une histoire vraie !
Petit tuto pour réussir votre dictature : tout d'abord, créez une idéologie. Plus ce sera proche du fascisme, plus ça plaira aux gens. Les gens n'aiment pas avoir à réfléchir.
Ensuite, imposez la discipline qui lui convient. Trouvez les avantages et montrez-les bien fort. Puis vous n'avez plus qu'à laisser mijoter tout ça. Figurez-vous que les élèves prendront un malin plaisir à trouver eux-même des souffre-douleurs.
Plus sérieusement, ce roman plutôt court, expérimentant quelque chose de totalement impensable au premier abord, est exactement le genre de lectures que j'aime trouver abandonné sur un banc de collège. La psychologie est exploitée d'une façon telle que l'on y croit vraiment, et forcément on se dit : Mais quand est-ce que ça va s'arrêter ? Ensuite, on ne peut pas s'empêcher de faire des parallèles avec L Histoire : l'équipe de rugby du lycée a perdu malgré son idéologie tout comme les JO de Berlin ont vu une de leurs épreuves remportées par un athlète noir. le seul défaut est qu'un ou deux élèves juifs soient persécutés dans le roman sans réelle justification de l'auteur. À trop vouloir se rapprocher de la réalité, cette maladresse pouvait arriver... à moins que ça ne se soit réellement passé comme ça ?
"La Vague", donc, que je place sans problème dans mon top 10 personnels des meilleurs livres que j'aie pu lire. En ce qui concerne le film, je ne sais pas ce que ça donne. Mais pour ce qui est du roman, il y a du mérite.
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Le film m'avait déjà bouleversée, la lecture du livre n'a fait que confirmer cette sensation. Tirée d'une histoire vécue, La vague raconte une expérience menée par un professeur d'histoire américain avec sa classe de Terminale. Afin de leur démontrer comment un seul homme, un leader, est capable d'embrigader toute une nation, le professeur transforme son cours d'histoire sur la nazisme en une véritable expérience qui va vite le dépasser. La vague montre le besoin de l'homme à suivre un leader pour de mauvaises raisons, pour la facilité de ne pas avoir à prendre de décisions et ainsi ne pas assumer. L'expérience montre que l'être humain peut très rapidement renoncer à son libre arbitre, ou tout du moins l'échanger contre une impression de sécurité. Ce qui fait peur dans ce livre, c'est que l'on n'est pas à l'abri d'une nouvelle vague de fascisme et que l'homme semble oublier un peu trop facilement les périodes sombres de son histoire.
La vague est une lecture qui remet les idées en place et que je conseille vivement.
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Lu en VO. Lecture très rapide de cette nouvelle inspirée d'un fait réel aux USA.
Un professeur d'histoire de lycée ne parvient pas à faire comprendre à ses élèves comment les nazis ont pu agir sans impunité sous les yeux de la population allemande. Il décide alors de mettre en oeuvre une expérience et crée le mouvement « the wave » qui très vite lui échappe et se transforme en un régime totalitaire.
Les élèves se prennent au jeu à tel point que tout change : ils deviennent tous attentifs en classe, même les moins intéressés par les études, sont studieux et développent une rapidité dans les réponses aux questions qui leur sont posées. Mais le professeur se rend compte que ces réponses sont courtes, qu'elles ne contiennent aucune analyse ni sens critique. Il constate que ses étudiants ont besoin d'un chef pour décider et entreprendre à leur place, car ils ont perdu toute faculté de réflexion.
Très vite, le groupe grossit et l'hydre se développe, la délation s'installe, les menaces jaillissent, toute contestation est réprimée.
Mais les étudiants apprécient l'égalité de traitement entre les membres du mouvement, l'unité du groupe qu'ils forment. L'individualisme disparait et le mouvement pernicieux continue à prendre de l'ampleur.

Dans une période où l'adolescent définit sa place dans la société par rapport à ses congénères et où le sentiment fort d'appartenance à un groupe est primordial, ce genre de mouvement peut effectivement plaire puisqu'il vient gommer la sensation d'être différent.

Ce livre est un excellent support à mettre entre toutes les mains pour réfléchir à l'endoctrinement, à la perte d'identité et d'humanité et aux dérives qui arrivent sans prévenir.
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Ce roman est une vraie claque ; et il nous rappelle que malgré L Histoire on est jamais à l'abri d'une nouvelle dictature qui pourrait faire basculer le monde. Ce roman est d'autant plus perturbant qu'il a pour cadre un lycée. le rythme est soutenu et l'on s'enfonce rapidement dans le mouvement de "La Vague". le prof se prenant au jeu du pouvoir présente des aspects particulièrement inquiétant en se laissant dépasser par le mouvement créé. le mouvement est tellement fort que seule une prise de conscience collective peut y mettre fin ; et cette prise de conscience finale est exceptionnelle. Un roman à faire étudier à toutes et à tous.
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Qui a vu ou lu La vague, a plongé avec effroi dans une expérience bien singulière. Celle menée par un professeur qui, en tentant d'expliquer à ses élèves comment le nazisme a été rendu possible, s'est vite retrouvé dépassé pas les évènements.
Après avoir lu le témoignage de Primo Levi qui raconte son vécu à Auschwitz dans Si c'est un homme, j'ai enchaîné avec le récit de ce fait historique. Verdict : ça fait froid dans le dos pour plusieurs raisons.

1/ C'est tiré d'une histoire qui s'est réellement produite dans un lycée de Californie.

2/ On est à l'époque en 1967, soit 22 ans seulement après la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Comme quoi on peut très vite retomber dans un schéma terrifiant même s'il nous semble à première vue inconcevable.

3/ Ça commence par du scepticisme et ça fini en fascisme. Les premières pages s'ouvrent sur des lycéens qui ont du mal à comprendre comment tant d'hommes ont pu rester impassibles et laisser le parti nazi mener un génocide bien orchestré, sans réagir. Face à une classe qui a du mal à se projeter, le professeur va mener à bien (à mal ?) une étude expérimentale. Je ne vous en dis pas plus.

220 pages à lire d'urgence pour méditer sur la nature humaine.
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Quelques fois les coups de coeur sont longs à venir mais d'autres fois ils s'enchainent. C'est le cas avec cette lecture qui a fait suite à « Là où chantent les écrevisses » qui fut un immense coup de coeur.
En effet j'ai vraiment adoré cette lecture bien qu'elle m'ait effrayée aussi car elle est terriblement éprouvante en raison de son côté horriblement réaliste.
L'auteur nous montre comment d'une simple expérience on arrive à une vraie dictature.
Ben Ross professeur d'histoire à la suite d'une projection sur le nazisme tente de faire comprendre à ses élèves comment toute une population a pu suivre comme un seul homme Hitler.
Pour cela il essaie une expérience reproduisant le cheminement de la pensée unique, de la peur et du lavage de cerveau.
L'expérience réussit au-delà de ses prédictions et ce paisible lycée se transforme en une dictature.
Les quelques "résistants" sont éjectés, violentés, agressés et terrifiés.
Tout cela fait donc très peur car on comprend qu'on est jamais à l'abri de revoir apparaitre une dictature prônant la pensée unique.
Le roman est court et donc se lit très vite mais il n'en est pas moins terriblement éprouvant pour les nerfs.
Il laisse un gout très amer et même si la fin remet les pendules à l'heure il n'en reste pas moins qu'on a vraiment un sentiment de peur et d'angoisse qu'un jour on puisse revoir arriver une horreur comme le nazisme ou le fascisme.

Je vais tenter de voir le film qui en a été tiré car certains disent qu'il est même meilleur que le livre.

Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..
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Et si l'histoire était vouée à se répéter ? C'est ce que nous enseigne "La Vague", livre inspiré d'un téléfilm américain, lui-même ayant été inspiré d'une histoire vraie. Un jeune professeur d'histoire, en 1969, lance une expérience avec des lycéens pour leur démontrer l'embrigadement du peuple allemand sous le régime nazi. le récit est très court et oublie quelques passages de la réalité. Mais il n'en reste pas moins très instructif sur l'effet de groupe, cette facilité de l'esprit humain à se laisser endoctriner. En refermant ce livre, il est facile de comprendre pourquoi personne ne parla de l'expérience de Ron Jones durant les trois années qui suivirent. Il y a quelques années, j'ai vu le film allemand "Die Welle" inspiré par ce roman. Celui-ci m'avait déjà marqué, le livre en a fait tout autant. Cela fait vraiment réfléchir. J'aurais peut-être aimé un peu plus de développement narratif sur le professeur qui, lui aussi, se laisse emporter dans l'expérience par le sentiment de pouvoir que celle-ci lui confère. Ron Jones dit lui-même qu'il s'est s'est laissé enivré par le nouveau statut de leader que l'expérience lui conférait. Même si cela est évoqué, on ne le ressent pas trop dans le texte, mais cela ne retire rien à la réflexion qu'il engendre sur nous-même.
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Livre qui donne à réfléchir et finalement toujours autant d'actualité.
Je le conseille, notamment pour comprendre comment il est "Facile" de se laisser embrigader et défendre des attitudes et positions radicales.
Livre assez rapide et facile à lire.
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Est-il possible que le régime totalitaire nazi puisse à nouveau exister ? Incapable de répondre à cette question, posée par une élève de terminale, Ben Ross, professeur d'histoire décide de mettre en place une expérience. Il crée un mouvement nommé La Vague ayant pour slogan « La Force par la Discipline, la Force par la Communauté, la Force par l'Action ». Au départ, surpris et amusés, les élèves adhèrent tous au mouvement lancé par Ben Ross. Seulement, en quelques jours, la Vague prend de plus en plus d'ampleur dans le lycée, les élèves des autres classes se joignent également au mouvement. Les adhérents abandonnent leurs convictions pour suivre aveuglément les instructions de leur professeur, transformé en leader. Cependant, quelques élèves refusent d'entrer dans la Vague et commencent à critiquer ce mouvement. Mais cette rébellion est vue d'un très mauvais oeil par les militants pro-Vague. La situation étant sur le point de dégénérer, le principal du lycée demande à Ben Ross de mettre fin à cette expérience. Mais peut-il encore stopper La Vague ?
Todd Strasser raconte cette expérimentation, inspirée de faits réels, avec justesse et intensité. Même si l'adaptation cinématographique de cette histoire est très réussie, il est encore plus intéressant de se plonger dans les pensées des personnages. Car la force de ce récit est l'alternance entre les points de vue de trois personnages : Ben Ross, le professeur-leader, David, un adhérent à La Vague et Laurie, une opposante au mouvement. Ainsi, on comprend les choix de chacun, et également, la naissance et les mécanismes du nazisme.
Un livre à mettre dans toutes les mains, pour ne pas oublier, que oui, il est possible de se faire embrigader dans un régime totalitaire si l'on oublie son libre arbitre.
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