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3,61

sur 334 notes
Le résumé m'a séduit car ce roman se passe au Japon sur une île fictive nommée Aburi. On y suit l'intégration difficile de Ryôsuke, un jeune homme aux tendances suicidaires, qui vient chercher un sens à sa vie. C'est une ambiance particulière, très proche de la nature et du mystique. On y retrouve les codes japonais : droiture, tradition, humour décalé. Après avoir eu du mal à me mettre dedans, je me suis laissée porter par cette histoire pleine d'élégance et d'espoir.
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Décidément, tous les livres de Durian Sukegawa sont un réel plaisir (c'est le troisième et dernier disponible en français que je lis de lui).
Il y est toujours question de cuisine ou de nature (ou des deux à la fois comme ici) et l'auteur sait aborder des sujets durs avec une grande douceur. Dans "Le rêve de Ryôsuke", le personnage principal à tenté de mettre fin à ses jours et essaie maintenant de retrouver un sens à la vie tout en interrogeant son passé. L'ile qu'il a choisi comme destination pour panser ses blessures semble être un lieu à part, en dehors du temps. Nous y découvrons des chèvres sauvages (des "pinza"), des forêts de banians ayant l'air magique, des grottes mais aussi des personnages hauts en couleurs qui règnent sur le petit coin de terre en maîtres absolus. Nous y découvrons l'amitié et la sensibilité, les bienfaits de la Nature, mais également son âpreté, et l'hostilité de certains habitants qui ne veulent absolument pas de gens "de la métropole", ainsi que leurs coutumes auxquelles il peut être difficile d'adhérer.
J'ai beaucoup aimé Ryôsuke, jeune homme blessé, quelque peu mutique, mais qui trouve du réconfort auprès des chèvres et dans la réalisation de son rêve. Son attachement à Buchi est très touchant ! Et sa détermination est admirable. Il tient bon malgré les difficultés rencontrées.
La cerise sur le gâteau : en lisant ce livre, vous apprenez à faire du fromage de chèvre et surtout, vous vous rendez compte à quel point c'est un fromage délicat et difficile à affiner.
J'ai maintenant envie d'aller savourer un morceau de chèvre !
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J'ai lu après avoir savouré Les Délices de Tokyo, du même auteur. le livre est complètement différent. Beaucoup plus dur, cruel même par moment.
A tel point que j'ai fermé les yeux tout en tournant la page..
Mais on retrouve après coup les préoccupations de l'auteur et qui sont ou devraient être les nôtres.
Les coutumes ? les croyances ? donc l'ostracisme ?
Le prix pour réaliser son rêve ? et quel rêve ?
Ce livre m'a paru beaucoup plus grave, plus triste que les délices de Tokyo. Moins complaisant. Mais on reçoit en plein coeur sa force.
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J'avais acheté l'an dernier deux livres de Durian Sukegawa, les délices de Tokyo, lu en juillet, ainsi que le rêve de Ryôsuke. J'avais beaucoup aimé le premier, qu'en sera-t-il du second ?

L'histoire en quelques mots : Ryôsuke se porte volontaire pour travailler sur une île qui n'a pas été choisie au hasard. Ryôsuke y vient en pensant à ses parents décédés et à leur rêve de produire du fromage de chèvre, ce qui va à l'encontre des coutumes locales.

J'annonce la couleur tout de suite : j'ai moins accroché avec ce roman qu'avec les délices de Tokyo. J'ai pourtant bien aimé le début, avec une histoire résolument différente de la précédente. La capacité aussi de l'auteur à décrire les paysages ; avec peu de mots, on se représente très bien ce qui est en train de se passer.

Mais pour le reste du récit, mon impression est que l'histoire tourne un peu en rond. Partira, partira pas ? A-t-il les capacités de devenir éleveur ? le tout en boucle… Visiblement le dernier roman de cet auteur traite de nouveau de la condition animale, à voir pour une prochaine lecture.
Lien : https://unpeudefutilite.word..
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Un livre fluide, âpre et court qui se lit comme une fable. le héros taciturne et dépressif s'établit dans une île hostile peuplée de chèvres et d'habitants revêches, pour tenter d'y fabriquer du fromage avec un résultat bien fragile. le récit nous projette hors du temps, dans un environnement sauvage et éthéré, où l'homme doit apprendre à se sociabiliser, à dompter la nature et à l'exploiter, pour donner un sens à son existence.
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Le mélancolique et taciturne Ryôsuke, la belle et rebelle Kaoru et le paumé Tachikawa débarquent comme saisonniers à Aburi, une île perdue au milieu de nulle part afin d'effectuer les travaux de terrassement d'une nouvelle canalisation d'eau.
Directement scrutés par les habitants inhospitaliers de l'îlot, les 3 jeunes ont bien du mal à s'intégrer à la vie locale où ‘le Président' semble faire force de loi.
Mais contrairement à ses 2 acolytes, la présence de Ryôsuke est loin d'être un hasard.
Depuis le décès de sa mère, le jeune cuistot suicidaire se pose bien des questions existentielles dont il espère trouver les réponses en retrouvant l'ami de son père ‘Hashi' venu s'exiler à Aburi il y a bien longtemps afin de réaliser leur rêve de fabriquer du fromage de chèvre. Un rêve qui devient celui de Ryôsuke qui découvre la difficulté de la réalisation de son projet dû aux moeurs des habitants, aux conditions climatiques défavorables de l'île ainsi qu'à la rareté du lait de chèvre. Ryôsuke arrivera-t-il à réaliser son rêve ? Aura-t-il le courage de remettre à Hashi le paquet qu'il cache au fond de son sac à dos ?

Contrairement aux « Délices de Tokyo », ce roman n'a malheureusement pas rencontré ma sensibilité. Mais je dois reconnaître que le rapport à la nature y est toujours fort et la beauté de la fôret primaire cachée dans la montagne Aburi se prête même très bien à la contemplation et à l'introspection qui guideront Ryôsuke vers son rêve.
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Les délices de Tokyo avait fait le mien, aussi étais-je ravie de retrouver Durian Sukegawa avec le rêve de Ryôsuke.

Ryôsuke est un jeune homme dépressif, tendance suicidaire, de 28 ans. Un père pendu, une mère morte de maladie dans l'amertume, ni frère ni soeur ni petite amie, on ne peut pas dire que la vie lui a beaucoup souri à ce taiseux ancien cuistot. Mû par diverses raisons, il s'embarque avec deux autres jeunes assez amochés également pour une petite île à neuf heures de ferry des côtes, à l'ouest de l'île principale de l'archipel.
Embauchés pour des travaux de terrassement, ils vont découvrir une communauté surprenante aux yeux de citadins, une vie rude et non exempte de violences. Et des chèvres.

Hymne à la fabrication du fromage de chèvre, dont toutes les étapes de fabrication, de la traite aux divers affinages, sont joliment amenées au fil du récit. Ryôsuke s'accroche au rêve fromager de son père tout en luttant contre ses propres tendances au désespoir et à l'appel du néant.
On est loin des lumières jaillissant des Délices de Tokyo. Dans cette île rocailleuse, à la population hostile et sous la férule du Président, véritable Parrain îlien, malgré le vert de la végétation et le bleu de la mer, il flotte une aura sombre autour des personnages. Il n'y a guère que Toshio "Bah alors", le facteur, a en être exempt. Et les chèvres qui apportent un peu de douceur dans cette lourde et désespérante atmosphère.

Contrairement à son premier roman, j'ai trouvé que les personnages de celui-ci étaient moins abouti. Tout comme l'ensemble en fait qui laisse un goût d'inachevé. Il y a des protagonistes mis en avant à certains moments sans que ça mène quelque part; les deux camarades saisonniers de Ryôsuke auraient mérité d'être plus approfondis. Si le message global est "La vie est dure", ce qui en soit n'est pas faux, surtout avec le passif que se traîne Ryôsuke, ça manque de nuances.  Enfin, tant qu'il y a du shôchū il y a de l'espoir car pour le lever de coude, ils excellent tous!

Je ressors donc de cette lecture avec un avis mitigé. Il serait erroné de dire que je m'y suis ennuyée mais je ne suis pas parvenue à rentrer pleinement dans l'histoire. Comme on reste dans le domaine culinaire ici, je dirais qu'il manque de liant, la sauce ne prend pas complètement. Et du coup, me laisse sur le côté du récit. Bon, j'aurai toujours appris la fabrication artisanale du chèvre.
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Je suis facilement allé vers le Rêve de Ryôsuke, presque certain de trouver les même ingrédients que Durian Sukegawa a utilisé dans l'excellent Les Délices de Tokyo. Et c'est peu dire de parler d'ingrédients. La recette est pas loin d'être la même. Pour autant, le goût est différent.

Dans un style toujours aussi limpide et léger, Durian Sukegawa tisse une histoire où les personnages sont tendres, touchants, justes et mesurés. Sans exagération. Avec une retenue et une distance toute japonaise. Pas d'abus de romantisme. Pas d'exagération dramatique. Il y a une forme de réalisme, naturalisme dirait certain mais le style laisse planer une forme d'onirisme léger principalement due à la quête du personnage principal. et cette quête à un goût d'absolu, initiatique en un sens.

Là, on reconnait les parfums de Les Délices de Tokyo. Il y a les recettes, la transmission du savoir, jeunes et anciennes générations qui côtoient leurs expériences. le Rêve de Ryôsuke me semble plus riche avec des éléments qui ajoutent à l'histoire. Il y a l'isolement sur une île, la ruralité ainsi que la rigueur du climat, l'hostilité des villageois, le tout, chorégraphié avec plus de personnages.

Je l'ai cependant moins aimé et cela tient à pas grand chose. Peut-être trop d'attentes? Peut-être des secrets ou un non-dit qui nous appâte tout le roman pour tomber à plat une fois révélé? Peut-être une fin devinée rapidement?
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/le-reve..
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J'ai trouvé ce livre magnifique.
Il nous parle de la difficulté de faire son deuil, grandir, trouver sa voie, poursuivre un rêve.
J'ai été complètement prise par l'histoire et je me suis beaucoup attachée aux personnages, en particulier à Ryôsuke.
J'ai adoré l'ambiance un peu mystérieuse, le temps comme ralenti, les paysages que j'imaginais, si bien décrits par l'auteur, à la plume pure et poétique.
Chronique complète sur mon blog !
Lien : http://tralilou-lit.over-blo..
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Ce roman est une belle aventure humaine et animale car les chèvres y sont aussi très présentes et 3 d'entre elles ont un rôle majeur qui fait que l'on s'y attache.
Cependant j'ai été moins enthousiasmée par ce roman que par Les délices de Tokyo.
Si j'ai aimé l'arrivée sur l'ile de Ryôsuke et des deux autres personnes qui deviendront ses amis, j'ai moins accroché sur la partie où Ryôsuke se retrouve seul à tenter de faire des fromages de chèvre.
Bien sur, dans cette quête de devenir fromager se trouve une histoire personnelle qui unie son père décédé et un des habitants de l'ile mais la réalisation des fromages a pris, je trouve, une trop grande place au détriment de l'aspect humain qu'il y avait dans 1ére partie du roman et bien qu'adorant le fromage, j'ai fini par me lasser des caves d'affinage et des moisissures.
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