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sur 334 notes
Fort du succès de ses Délices de Tokyo, Durian Sukegawa publie le Rêve de Ryôsuke. Bien que différents, on y retrouve des thèmes qui semblent chers à l'auteur : un personnage principal qui souffre d'un profond mal-être, l'amour de la cuisine, de lourds secrets... Trois saisonniers dont le taciturne Ryôsuke débarquent sur la petite île d'Aburi pour y effectuer des travaux. Au terme des deux mois éprouvants de leur contrat, ils décident de ne pas retourner à Tokyo et de se lancer dans une aventure un peu folle : celle de confectionner du fromage de chèvre. Ils vont se heurter à l'hostilité des insulaires et à la difficulté technique de leur entreprise.
Cette idée, c'est avant tout celle de Ryôsuke, qui est venu sur cette île pour retrouver Hashi, le meilleur ami de son père avant qu'il ne se suicide. Faire du fromage, c'était le rêve des deux amis qui s'est soldé par un échec cuisant.

Le rêve de Ryôsuke, c'est réussir là où ils ont échoué vingt ans plus tôt, mais c'est aussi trouver un but à sa vie, et se trouver lui-même.

C'est une histoire étrange, pleine de solitude, de désarroi, et de rugosité des échecs de la vie. Beaucoup l'ont jugée déprimante, je ne suis pas de cet avis. A vrai dire j'ai trouvé ce roman plus intéressant que les Délices de Tokyo, peut-être que la mélancolie qui s'en dégage me touche plus personnellement.

J'ai beaucoup aimé cette île mystérieuse, avec sa forêt primaire secrète, ses grottes inquiétantes et un rapport à la nature puissant. Il y a une très belle relation avec le monde animal, d'abord comme si se trouver parmi les chèvres sauvages ou domestiques ouvrait à la parole de tous les êtres vivants. Et aussi aimer une bête, devoir la tuer et la manger, une réflexion sur le prix de la vie humaine comme animale.

Ce roman singulier me semble se rapprocher du conte philosophique. Et c'est une quête existentielle qui ne fait que commencer lorsqu'on referme le livre.
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Le rêve de Ryosuke. Un rêve c'est beau, c'est doux ... tout comme la littérature japonaise. Pourtant j'ai l'impression que cette histoire va être tout sauf joyeuse. Ça me fout un peu le bourdon pour l'instant ! Brrrrr !

Oh chouette, un possible secret de famille. Voilà que l'avenir de cette histoire semble s'éclaircir. Je me méfie quand même : la météo est parfois capricieuse ...

L'écriture est sympathique bien qu'elle ne soit pas très personnelle. Et heureusement qu'elle l'est parce qu'il ne se passe pas grand chose pour le moment. Est-ce que je m'ennuie ? Je ne sais pas mais, en tout cas, ce roman a un peu tendance à m'endormir. Je sens s'évanouir le coup de coeur espéré.

Ce qui est fou avec ce roman c'est qu'à chaque fin de chapitre, j'ai envie de dormir ! Mais vraiment ! Je me demande comment je vais faire pour le finir ! En vérité, il ne m'intéresse pas des masses pour l'instant. Je vais encore persister mais il se peut que je l'abandonne ... lâchement !

Bon ! Moi qui pensais qu'il y aurait un mystère de famille derrière M. Hashi ... je peux remballer mes idées un peu trop « mouvementées ». Continuons plutôt sur du très plat et parlons chèvre. Attention ! Parler de chèvre peut être intéressant ... espérons que ça le soit !

Résultat ? On ne peut pas dire que la fabrication de fromage de chèvre me tienne en haleine ... mais au moins on apprend des choses sur nos propres fromages et leur fabrication. Ce roman, faute d'être extrêmement prenant, est au moins éducatif.

Alors, par contre, si vous êtes végétarien ou que le bien-être animal vous soucie ... ne lisez pas ce roman ! J'ai failli vomir à la description de la mort de Pūno. Ce roman est quand même assez sombre et tourne beaucoup autour de la mort. C'est loin, très loin, de ressembler à un feel-good. Mon bourdon est revenu, ça y est !

Bon, je l'ai quand même achevé. La fin est plus prenante que le début. On comprend la construction de l'histoire sous forme de rite initiatique (un peu à la Dragon Ball), mais j'aurais aimé connaître la réussite ou l'échec de Ryōsuke sur cette île. Là, on peut juste l'imaginer.

En moral, je dirais que ce roman nous apprend qu'un rêve n'a de douceur qu'en le rêvant... mais lorsqu'on essaie de le réaliser, on a vite l'impression de devoir traverser les enfers. Malgré tout, bien que l'enfer ait envie de nous griller, ce n'est qu'une mauvaise phase à passer. C'est juste la vie ! Il faut serrer les dents et avancer.
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Bien que ce roman ne soit pas des plus gais, il m'a enfermée dans une bulle de douceur dont j'ai eu du mal à m'extraire.
Durian Sukegawa nous emmène sur une île sauvage, quelques maisons, une nature envahissante, des parois abruptes et des chèvres, beaucoup de chèvres.
C'est pour effectuer des travaux de terrassements que Ryosuke y débarque, mais ce n'est pas un hasard. le jeune garçon s'est fixé la mission de retrouver un ami de son père afin de lui remettre un paquet soigneusement enveloppé au fond de son sac à dos.
« le rêve de Ryosuke », c'est avant tout celui de son père.

L'auteur prend son temps pour faire avancer son histoire et c'est ce qui en fait tout le charme. Il s'attarde sur les paysages, sur la psychologie de ses personnages.

J'ai particulièrement aimé le héros, jeune garçon mal dans sa peau, timide, solitaire mais déterminé.
Avancer pour accomplir ses rêves est son crédo.
Je l'ai suivi en ayant presque envie de le protéger. Je n'ai pu m'empêcher d'avoir peur avec lui et pour lui.
Durian Sukegawa m'a émue à travers cette histoire belle, douloureuse mais cependant chargée d'espoir.

Son précédent roman « Les délices de Tokyo » avait réussi à me séduire et à me donner envie de le lire à nouveau.
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Il s'agit finalement du tome que j'ai le moins apprécié. J'ai eu du mal à m'accrocher au personnage principal bien que l'histoire soit intéressante
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Un roman où les choix de Ryôsuke sont conduits par le passé et l'héritage familial.
Je peux comprendre qu'on ne puisse pas accrocher au roman mais pour ma part, je me suis laissée emporter par ce récit et par cette quête de retrouver du sens à sa vie.
De beaux messages sont en toile de fond tels que le respect des autres, des traditions, de la cause animale et la volonté de croire en ses rêves
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Après “Les Délices de Tokyo” voici le deuxième roman de Sukegawa. Un roman sur une quête, une fable sur la vie.

Ryôkuse est un jeune homme de 28 ans. Suite au suicide de son père et la mort de sa mère, il souffre d'un mal-être terrifiant. Sur les traces de son père, Il se fait embaucher sur une petite île ou se trouve un grand ami de la famille. Parfaite pour l'introspection, l'île offre des pistes de réflexions à Ryôsuke. La découverte de la pêche, les marches dans les bois, la rencontre de chèvres sauvages et l'introduction à la fabrication de fromage de chèvre qui lui redonne peu à peu confiance en lui.

À lire au son des vagues …. c'est doux, sobre, avec une note d'espoir.
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Je l'admets, ce roman gastronomique m'a donné faim. Il m'a donné envie de déguster des sashimis préparés avec des poissons aux noms exotiques et inconnus, fraîchement pêchés, et du fromage de chèvre, le vrai, l'authentique, celui qui provient directement du producteur local. Je n'imaginais d'ailleurs pas la complexité que requérait la fabrication de ce fromage, bien que me doutant qu'à l'instar de toute production artisanale, que cela induisait de la patience et une dextérité certaine.
Ryôsuke nous plonge dans ce monde. Acharné et accroché à ce rêve, à l'origine celui de son défunt père, il se lance à corps perdu dans cette quête. Ses pas le mènent sur une petite île aux habitants austères et aux coutumes locales bien ancrées. C'est donc assez vite qu'il se heurte à leur animosité, en plus des autres obstacles qui se dressent au travers de son chemin : le climat, la flore, l'inexpérience... Mais voilà, l'aboutissement de ce rêve devient essentiel, primordial, cela devient l'accomplissement de sa vie, sa raison de tenir encore debout. Ryôsuke n'a que la trentaine, mais sans famille et suicidaire, il peine à trouver sa place, tout glisse sur lui sans qu'il ne parvienne à s'accrocher, il semble voir le monde a travers un voile, fade et mélancolique...
Cette tranche de vie nous conte les espoirs et le mal être de Ryôsuke, sa détermination à réaliser ce rêve improbable qui se mue en obstination, au point de prendre tous les risques. le hasard des rencontres qui bouleversent une vie, que ce soit une main tendue, un coup de poing bien senti, ou le coup de tête salvateur d'une chèvre alors que tout va mal.

La plume de l'auteur est empreinte de cette mélancolie, de ce lyrisme propre à la littérature japonaise. Ce n'est pas joyeux, ni léger, on sent tout l'aspect dramatique de cette quête intime et introspective que mène Ryôsuke. Et si, en premier lieu, ce voyage sur cette île inhospitalière et abrupte était motivé par l'envie de rencontrer l'homme avec qui sa mère correspondait depuis des années, ce même homme qui fût le collaborateur et le meilleur ami de son père, ce n'est plus qu'un pâle prétexte sans importance face à l'ampleur de ce rêve insensé...
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Comment décrire avec exactitude ce que j'ai ressenti en retrouvant la plume, que dis-je, la beauté de la plume de Durian Sukegawa. Je crois pouvoir dire que c'est de loin mon auteur japonais favoris. Il y a une telle beauté dans ses écrits, une forme de poésie qui pousse invariablement son lecteur à s'évader. Et n'est ce pas ce qu'on cherche tous à travers la lecture ?!

Trois inconnus font connaissance sur un ferry qui rejoint une île peu habitée et trop oubliée. Trois inconnus qui finiront par devenir de vrais amis sur qui on peut compter. En plus d'une magnifique histoire de vie, de destin et de courage, on trouve une très belle histoire d'amitié. 

En lisant le rêve de Ryôsuke, j'ai découvert les chèvres du Japon ainsi que ses paysages aussi. Pour tout vous avouer cela m'a poussé à repenser à mon voyage d'il y a deux ans, en Écosse. Vous allez me dire que ça n'a rien à voir mais pour moi, si. À travers la lecture, je me suis senti exactement comme lorsque je me trouvais dans ses champs Écossais, rencontrant les moutons qui vivaient leur vie avec liberté. C'est le mot. le rêve de Ryôsuke, c'est la sensation de liberté. 

Et ce que ça fait du bien. D'autant plus quand on sait que les voyages seront restreints cette année. J'ai trouvé la possibilité de voyager à travers ce magnifique ouvrage. 
Lien : https://loudiebouhlisblog.wo..
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Durian écrit de façon magnifique. Dès que vous démarrez un de ses romans, vous ne pouvez qu'être frappés par les images et la poésie qui se dégagent de ses mots.
J'avais dévoré "Les Délices de Tokyo" et je me suis plongée avec délectation dans ce roman.

De quoi ça parle ? Ryôsuke est un jeune homme mal dans sa peau qui se cherche. Profondément marqué par la mort de son père, il décide de partir travailler sur une île. Réputée pour être austère et offrir peu de loisirs pour quelqu'un de son âge : il fonde beaucoup d'espoirs sur cette nouvelle aventure, cette quête et sur les réponses que cela pourra lui apporter sur son existence.

Je vois déjà certaines personnes froncer les sourcils, faire semblant de bailler ou encore arguer que cela va être naïf ou un énième roman initiatique sur le thème de "comment réussir sa vie ? ". Il n'en est rien !

Durian nous prend par la main pour nous faire découvrir les paysages qu'il a imaginés pour nous. Et c'est à travers le prisme de son regard que nous découvrons l'île sur laquelle Ryôsuke va travailler. La palette de couleur pour nous décrire la mer, sa texture, ses mouvements, son iridescence, tout est magnifique ! Les mots choisis coulent et forment une mélodie extrêmement douce à l'oreille.
Nous sommes emportés par tous nos sens. Les lieux nous apparaissent dans toute leur beauté. Et la velléité de certains habitants est décrite avec justesse, finesse et émotion.

Il ne reste plus alors qu'à suivre notre héros, à rencontrer les personnes avec qui il se lie d'amitié, et le voir emprunter un chemin de vie qu'il pense être celui qui lui correspond.
C'est dans une vie aux gestes simples, au gré de ses rencontres et de sa prise de conscience de ce qui l'entoure que Ryôsuke fera ses choix, prendra ses décisions et se forgera en tant qu'individu.
Loin du néant dont il pensait être constitué; Ryôsuke, se découvre, se livre et choisira sa voie en suivant ses convictions.

Durian Sukegawa nous livre une nouvelle fois un très beau roman, rempli de poésie, éblouissant de couleur.
Lien : https://mgbooks33.blogspot.c..
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