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3,61

sur 334 notes
Bien que différent Des délices de Tokyo par son histoire, j'ai retrouvé dans ce roman des thèmes qui semblent chers à Durian Sukegawa: L'amour de la cuisine,bien sur,mais aussi le poid des non dits,les secrets d'un passé qui parasitent le présent,les blessures familiales, l'amitié.J'ai également retrouvé le rapport à la nature dans ce qu'il a s'apaisant et de ressourcant.La singularité du rêve de Ryosuke me semble être celle de se rapprocher du conte initiatique et philosophique.Ce rêve est bien plus profond que le simple désir de faire du fromage de "pinzas" et c'est une quête existentielle que nous livre Durian Sukegawa.J'ai beaucoup aimé ce petit livre qui aborde avec pudeur et sensibilité des thèmes universels dont la question de la tolerance.
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Ce roman m'a beaucoup plu. J'ai apprécié Ryôsuke et ses amis. le personnage principal est attachant. Il doute de lui-même, alors qu'il semble être quelqu'un de bien. Plus tard dans le roman, il souhaite faire quelque chose d'honorable, d'autant qu'il traite les animaux dont il a besoin avec amour et respect. Je partageais toujours son opinion, et ressentais ses contrariétés, par exemple lorsqu'il devait faire ce que voulait le président concernant le chevreau, ou lorsque quelqu'un s'en prenait aux chèvres sauvages.
[...]
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Roman plein de poésie... Peut-on réaliser son rêve à n'impo quel prix ? Aussi bien que son premier roman bien que j'ai une petite préférence pour son premier roman.
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Le rêve de Roysuke est une véritable balade dans une île pleine de charme mais aux habitants pas tout aussi sympathique. En saisissant l'opportunité d'une offre d'emploi sur l'île pour des travaux de canalisation, Roysuke décide de rester sur l'île et de poursuivre le rêve de son père, à savoir fabriquer des fromages de chèvres. Mais les conditions climatiques de l'île beaucoup trop chaude et humide et la mentalité des habitants seront de vrais obstacles à son projet. La détermination du personnage principale, son apprentissage dans les techniques de préparation du fromage et son amour naissant pour les chèvres de l'île, nous pousse à dévorer ce roman très poétique jusqu'à la dernière ligne.
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Le mal-être de Ryôsuke puise son origine dans le suicide de son père et dans la mort de sa mère. Malgré son jeune âge, les pulsions suicidaires le tourmentent, l'assaillent, le rendent si vulnérable qu'il en perd son emploi de cuisinier. Seul, sans famille et sans emploi, il tente de mettre fin à ses jours. Mais la vie s'accroche à lui, l'obligeant à aller de l'avant. Alors, il s'engage dans des travaux de terrassement sur une île coupée de tout, Aburi. Ce bout de terre aux falaises escarpées, perdu au milieu de nul part, ne lui est pas inconnu...

Avec deux autres jeunes, également en marge de la société, il embarque pour ce qui n'est, d'après la petite annonce, qu'un job d'été. Si Ryôsuke est peu loquace et semble plus supporter leur compagnie que la rechercher, Tachikawa est extraverti et impulsif, alors que Kuoro est extravagante et ultra sensible. Malgré des caractères bien distincts, ils se soutiennent mutuellement et une véritable amitié les liera.

Mais si Ryôsuke s'est engagé pour venir sur Aburi, c'est avant tout pour tenter de retrouver Hashi Hashida, un vieil homme qui vit sur l'île depuis une vingtaine d'années. Cet homme était le meilleur ami de son père et le même rêve les habitait. de cette rencontre naîtra une obsession pour Ryôsuke, celle de faire revivre le rêve de ce père qui lui manque tant, de réussir là où il avait échoué, malgré les tabous locaux, l'inimitié et la colère des habitants de l'île.

Après Les Délices de Tokyo, Durian Sukegawa signe un second roman tout aussi poétique et original. On y retrouve cette écriture délicate, où chaque mot est pesé et réfléchi, lui permettant de s'imposer avec douceur dans la littérature japonaise.

Cependant, il ne faut pas s'attendre à un roman aussi lumineux que le premier. Ici, les personnages sont beaucoup plus sombres, bruts, sauvages, à l'image de cette île noyée dans la solitude et le désarroi. La nature y tient une place importante faisant de l'île un personnage à part entière. On s'enfonce dans la forêt primaire de banians, on se laisse surprendre par les pinzas - chèvres sauvages -, on se laisse chahuter par le ressac d'une mer déchaînée à l'approche d'un typhon. Sur cette île, les personnages y puiseront la force d'accomplir leur rêve. Les lecteurs, quant à eux, y déposeront les armes, réfléchiront à leurs propres rêves, à leurs échecs passés. A travers les épreuves de Ryôsuke, l'auteur évoque la difficulté à trouver sa voie, soulignant le prix de la vie, humaine comme animale.

Durian Sukegawa a ce don, cette plume, cette poésie et cette philosophie pour nous bouleverser, nous charmer, nous faire réfléchir. Et après avoir refermé le livre, seule une question demeure : "Jusqu'où sommes-nous prêts à aller pour réaliser nos désirs?"
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Après les pâtisseries, nous voici dans le fromage de chèvre. le roman est réussi : le séjour sur une île où les gens sont un peu rustres donne une bonne impression de huis clos que ne vient rompre que le sourire de l'institutrice. C'est dans cette ambiance un peu hostile tant aux chèvres que l'on mange que pour les gens venus de l'extérieur de Ryosuke va tenter de réaliser son rêve de fromage.

Pour ceux qui comme moi, aiment manger le fromage de chèvre sans en connaître les secrets de fabrication, ce livre met magnifiquement en avant les étapes de fabrication et la difficulté à obtenir un produit qui se tient, mais rassurez vous, ce n'est pas qu'un manuel technique pour fromager.

L'auteur sait utiliser les profondeurs psychologiques de ses personnages et le fromage sert aussi à faire revivre le passé avec ses zones d'ombre.
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Pour le résumé, la quatrième de couverture joue parfaitement son rôle.

Après le chef-d'oeuvre « Les délices de Tokyo », Durian Sukegawa quitte la magie des haricots pour les fromages de chèvres. Autre lieu, autre thème, l'histoire se déroule sur une île. Une île qui pourrait faire penser à ces régions où l'on n'est pas toujours bien reçu si on n'y est pas né et surtout si l'on souhaite s'y installer. La lecture est fluide mais j'ai trouvé le personnage principal peut attachant ; trop sombre à mon goût. Autant il y avait comme un début et une fin dans « Les délices de Tokyo », autant là, la fin semble bâclée. Une fin qui m'a laissé perplexe.

Le rêve de Ryôsuke est une petite histoire sympathique mais bien loin des saveurs des délices de Tokyo.
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Ce nouveau roman de l'auteur des "délices de tokyo" comporte aussi des personnages inadaptés à la société japonaise par leur comportement, leur mal être, leur allure, leur silence ou leur babillage. Ce n'est pas à mon sens une lecture et une histoire facile, même si je l'ai trouvé intéressante et émouvante.
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Un réel plaisir de retrouver la plume de cet auteur, qui est toujours aussi belle et marquante, avec une histoire qui n'hésite pas à traiter de sujets de société complexes et dont il est nécessaire de parler. J'attends le prochain roman de cet auteur avec impatience.
Lien : https://comaujapon.wordpress..
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Sukegawa Durian – "Le rêve de Ryôsuke" – Albin Michel, 2017 (ISBN 978-2-226-39625-9) Trad du japonais par Myriam Dartois-Ako, édition originale sous le titre "Pinza no shima" cop. 2014

Après la lecture enthousiasmante des "Délices de Tokyo" (cf recension), j'ai bien sûr voulu lire ce deuxième roman du même auteur.
Je dois reconnaître une certaine déception : l'écriture est relâchée, le récit manque de concision (l'un des points forts des "Délices de Tokyo") et paraît délayé, les thèmes de fonds abordés n'ont vraiment rien d'original (la sempiternelle quête de sens de l'adolescent à la recherche de son père, doublée de propos convenus sur l'écologie, avec des villageois bien évidemment rustres et frustres et l'inévitable tabou à briser).

Seule véritable originalité dans ce récit japonais : l'ode aux fromages de Roquefort et de ses caves (pp. 195-196, puis 211-212) !
A l'heure où les jeunes "français de souche" s'adonnent plus volontiers au coca-cola nauséabond pour accompagner un mac-do-mayo rosâtre dégoulinant et terminer avec l'ignoble "muffin", véritable étouffe-chrétien, il est réconfortant de penser qu'une pensée gastronomique se perpétue quelque part au pays du Soleil Levant...
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