Conclusion
En toute sérénité
Sereinement
Laisse
Laisse l'Invisible imprimer en ton côté le plus vulnérable
Les traces de sa présence
Creuse
Creuse dans la glaise enfouie de tes soucis
Le puits où sommeille la source
Éveille ton âme au chant des ondes
Comme si elles devaient devenir sillage dans la mer
Alors sans même que tu le saches
En toi la sérénité sera au large
Silencieusement
Laisse
Laisse la rosée venir
A la frontière de ta nuit
Écoute
Écoute sans interrompre
Celui qui en ton abîme est l'écho de ton cri
Alors sans même que tu le saches
A travers toi la sérénité rayonnera
Adorablement.
Laisse
Laisse faire en toi le travail du vide
De ce vide où Dieu repose,
Fidèle à la promesse du Septième jour,
Jaillira la fontaine d'eau vive
Alors sans même que tu le saches
L'Esprit avec toi renouvellera la face de la terre
Et ce sera à tout jamais .
LA SÉRÉNITÉ.
Partir et arriver. La sérénité est faite à la foi de cette finalité qui motive l’homme à tendre vers un but et de cette stabilité qui donne de pouvoir se retrouver en lieu et place de soi-même. On atteint cette sérénité quand on parvient à équilibrer cette double aspiration de l’homme toujours en quête de quelque chose et cependant heureux d’être arrivé.
La sérénité est question d’organisation de son intérieur. Question de détermination. Alors à chacun de saisir l’embellie lorsqu’elle se présent au détour d’une rue, saisir l’intense de l’instant. Saisir le temps du « temps intérieur ». Saisir dans un grand regard circulaire la beauté du monde.
Ce qui m'apparaît maintenant avec la clarté de l'évidence, c'est que ni l'avenir, ni le passé n'existent. Il y a trois temps, le passé, le présent et l'avenir. Peut-être dirait-on plus justement : " II y a trois temps : le présent du passé, le présent du présent, le présent du futur. " Car ces trois sortes de temps existent dans notre esprit et je ne les vois pas ailleurs. Le présent du passé, c'est la mémoire; le présent du présent, c'est l'intuition directe; le présent de l'avenir, c'est l'attente. (Saint Augustin)
La mauvais foi appartient à la catégorie du mensonge plus ou moins conscient. On s’invente des raisons qui n’en sont pas pour se justifier et avoir raison. Cette attitude procède souvent du mouvement irrationnel de la peur. On redoute de perdre la face, d’être mis en échec par l’autre. On se persuade alors d’être dans le vrai en mettant en avant d’autres causes que celles qui sont à l’origine du drame. La mauvaise foi peut devenir perverse quand on sait que l’on se ment à soi-même en trompant l’autre.