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4,43

sur 755 notes
Étant totalement novice en culture Manga, j'ai pris celui-ci après sa présentation par ma bibliothécaire.
Que j'ai eu raison de suivre ses conseils. Après une délicate mise en condition : lecture par la dernière page, de droite à gauche les pages et les cases (au bout de 30 pages c'est bon), je n'ai pas boudé mon plaisir.
Au Népal, un photographe journaliste de montagne est resté sur place après une expédition qui s'est mal terminée, il achète un vieil appareil photo. Cet appareil a-t-il appartenu à Mallory disparu avec Irvine lors de l'ascension de l'Everest en 1924. Près de cette boutique, il rencontre Habu, un alpiniste japonnais émérite mais bien peu loquace.
De retour au Japon, il effectue sa petite enquête.
Une mise en page efficace dynamique , des dessins de montagne et d'alpinistes en action somptueux. Une histoire passionnante et prenante. le style du graphique est plutôt européen et me convient tout à fait.
J'ai lu le deuxième tome dans la foulée. J'ai adoré aussi. Si vous voulez découvrir un manga adulte, cette série de 5 tomes est faite pour vous.
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J'ai été attiré par ce dessinateur et par la finesse et la beauté de ses dessins de paysages à l'encre ou en couleur.
Ce roman adapté en Manga était de plus très beau.
Ce premier tome est consacré au passé de Habu Joji escaladeur hors pair, mais ours solitaire et misanthrope, entièrement tourné vers la montagne !
C'est quand même une belle histoire humaine où on découvre lentement la personnalité de Habu, les personnes qu'il a rencontrées et les drames qui ont émaillé ses amitiés.
Par contre le principe du manga étant de dérouler l'intrigue le plus lentement possible, on s'ennuie parfois à feuilleter 10 à 12 pages pour certaines conversations quasiment sans intérêt. Ce qui allonge l'histoire et oblige à attendre le deuxième.
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Je suis tombée sous le charme de ce premier tome. Connaissant déjà plusieurs oeuvres de Jîro TANIGUCHI, c'est avec joie que j'ai commencé cette adaptation manga du roman de Baku YUMEMAKURA.

Si le premier homme à avoir gravi le toit du monde n'était pas celui que nous croyons ? C'est l'histoire de la mystérieuse disparition de Mallory et Irvine en 1924 qu'a choisi l'auteur pour poser la toile de fond de son aventure. 70 ans plus tard, on retrouve Fukamachi, photographe de montagne, dans les hauteurs de Katmandou, là où un énigmatique appareil photo va le lancer dans une enquête sur les traces d'une ancienne légende de la varape japonaise, le ténébreux Habu Jôji.

Les dessins sont majestueux, à couper le souffle. L'intrigue avance tambours battants au rythme des rafales de vent mêlé de poudreuse. Le récit de nombreuses ascensions, loin d'être répétitif, est passionnant, haletant et fait s'enfoncer le lecteur dans les strates de la personnalité d'Habu à travers la rencontre de ceux qui l'ont connu durant ses jeunes années.

Un vrai coup de coeur graphique et narratif dont j'ai hâte de découvrir la suite avec le tome 2 pour effleurer, avec le "serpent venimeux", le sommet des dieux, et découvrir ce que cache cette personnalité bourrue et insaisissable.
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Devant participer à un prochain Café BD autour du mot/thême "Impossible", bizarement, c'est ce titre qui m'est venu immédiatement à l'esprit. Un des premiers mangas que j'avaient lu il y a quelques années, alors j'ai replongé.

Superbe ouvrage où le dessin de Taniguchi exalte le texte autant que le texte met en valeur le graphisme. L'histoire d'un "conquérant de l'impossible" des années soixante dix. Homme âpre et rude, aux "arêtes" aussi coupantes que celles des roches auxquelles il s'accroche, et à partir desquelles il progresse, sur lesquelles il se hisse jusqu'aux sommets.

Deux types de phylactères : les bulles, utilisées pour les dialogues, pensées et de plus ou moins longues bandes rectangulaires pour décrire les lieux, les actions. Quand Taniguchi dessine l'escalade périlleuse de la face glacée d'Oni-Sura, ces bandes verticales deviennent de plus en plus longues et étroites, accentuant la verticalité de la paroi, cette sensation de vertige et de chute, jusqu'à rfaire essentir le froid qui transperce, les chutes d'avalanches ou de poudreuse, la roche glacée qui se dérobe sous le pied.

Par rapport à d'autres mangas de cet auteur, je trouve ici le trait beaucoup plus puissant, faisant ressentir la force, l'élan rageur de cet Habu qui ne vit que par la montagne.

"Impossible" est un mot révélateur, judicieusement placé dans le texte ; ou il souligne cet abattement qu'étreint le commun des mortels quand il le prononce, ou, à l'inverse, ce défi, cette force qui propulse Habu.

Et à relire les quelques citations que j'ai retenues, ne serait-ce pas les caractéristques humaines d'honneur, d'abnegation et de courage du mythe du samourail ?

Pour équilibrer ce personnage, apparait un autre conquérant des impossibles, danseur léger et lumineux, contrepoids à l'homme sombre qu'est Hobu, l'un aussi solitaire que l'autre, l'un et l'autre autant fasciné par cet immense champ de dépassement d'eux-mêmes que sont ces sommets légendaires..
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La conquête des sommets alpins et himalayens par le versant japonais.

Comme dans un album des Aventures de Tintin, l'histoire commence par la découverte fortuite d'un objet énigmatique. Ici pas de maquette de navire ou de boîte de conserve, mais un appareil photo. Une antiquité à soufflet des années vingt ressemblant étrangement au modèle utilisé par un alpiniste qui faillit réussir l'ascension de l'Everest près de 30 ans avant la première de Hillary et Tensing Norgay.
Commence alors pour l'alpiniste et photographe Fukamachi une enquête passionnante qui va le conduire sur la trace des plus grands alpinistes nippons des années 70 à 90. Sur son chemin, il croise notamment Bikhalu Sanh, grimpeur d'exception hanté par la montagne, mais aussi génie ombrageux et solitaire.
Plus on se rapproche des cimes enneigées, plus le dessin de Taniguchi, qui adapte le roman éponyme de Yumemakura, atteint des sommets. Les parois sont vertigineuses, le rythme cardiaque s'accélère et les mains se crispent quand les alpinistes entament les plus grosses difficultés. Il n'est pas besoin d'être amateur de manga pour se prendre de passion pour cette saga : dessin magistral, scénario efficace, finesse psychologique... Tous ces ingrédients font de ce premier album une réussite totale.
Je me délecte à l'idée d'avoir encore 4 tomes à lire.
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Un très beau début pour ce manga, dont j'avais entendu parler depuis bien longtemps, et que je n'avais jamais pris le temps d'ouvrir.
Fukamashi est au Népal, à Katmandou. Il vient de participer à une ascension de l'Everest en tant que photographe. Mais lors de cette ascension, deux hommes ont perdu la vie.
Sans aucune raison, Fukamashi ne peut pas rentrer chez lui, au Japon. Il poursuit son séjour en errant dans la ville jusqu'à ce qu'il trouve l'ancien appareil photo du tout premier grimpeur de l'Everest. Cette aventure l'emmène sur les traces de Habu Joji, un célèbre grimpeur, personnage bourru et malaimé de ses confrères, un taiseux qui ne vit que pour la montagne.

Le lecteur avance au même rythme que Fukamashi, se posant les mêmes questions, avançant petit à petit dans son enquête pour retrouver cet appareil photo et le lien qui existe entre lui et Habu.
Les dessins sont nets et les montagnes parfaitement bien dessinées. Malgré l'absence de couleurs, on s'y croirait. Et cette histoire est fascinante. En refermant le livre, j'ai juste envie de me plonger très vite dans le tome 2.
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Le sommet des dieux (2000) est manga seinen de Jirō Taniguchi, adaptation du roman (1994) de Baku Yumemakura. Juin 1993. Fukamachi, un photographe de montagne, pense avoir retrouvé l'appareil photo de George Mallory, disparu dans l'Everest en 1924. Une intrigue intéressante et prenante dans le monde de l'alpinisme bien servie par des dessins magnifiques.
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" la lutte acharnée entre Habu Jôji, l'alpiniste de génie au caractère bourru, et son rival Hase Tsuneo..."

Hase Tsuneo, c'est de Hasegawa Tsuneo dont il est question, le célèbre alpiniste japonais qui a réussi la première hivernale solitaire de la voie Schmid en face nord du Cervin (1977), la première hivernale solitaire de la face nord de l'Eiger (1978) et la première hivernale solitaire de la walker en face nord des Grandes Jorasses (1979). Les Trois Derniers Problèmes des Alpes, en solo et en hiver, c'est le chef d'oeuvre de Tsuneo Hasegawa dans la réalité. A cela il faut ajouter la première hivernale solitaire de la face Sud de l'Aconcagua. Dans l'hémisphère sud, saison et expositions sont inversés par rapport à l'hémisphère nord. C'est ce célèbre Tsuneo Hasegawa, au Japon, qui sert de modèle pour Hase Tsuneo de la BD.

Alors qui est son rival, qui sert de modèle pour Habu Jôji ?
La réponse semble évidente car Tsuneo Hasegawa avait un rival lors de ses premières. L'alpiniste et guide Ivano Ghirardini, tente le premier la face nord du Cervin et échoue de peu dans la tempête, en janvier 1977, quelques semaines avant la réussite d'Hasegawa. Ivano Ghirardini, va être le premier à réussir ces trois faces nord, Cervin, Grandes Jorasses, Eiger, au cours de l'hiver 1977-1978 avec au passage la seconde hivernale solo du Cervin, la première hivernale solo de l'éperon Croz, la seconde hivernale solo de l'Eiger, un jour derrière Tsuneo Hasegawa. A cela il faut ajouter que Ghirardini devient le premier alpiniste à gravir ces trois derniers problèmes des alpes en solitaire, le premier alpiniste à gravir ces trois derniers problèmes des alpes en hivernale, tout cela d'un seul coup par cette trilogie hivernale solitaire de 1977-1978. Il faut replacer cela dans le contexte. Ni Desmaison, ni Bonnatti, ni Messner n'ont fait ces trois faces nord en hivernale, ou même en solitaire à la fin des années 70. Ils en ont certes rêvé. Mais Hasegawa etGhirardini vont eux le faire et la rivalité n'est qu'illusion. C'est la passion pure, celle d'alpinistes qui poursuivent un même rêve.

Ce qui est amusant c'est que Ghirardini réussit la première en solo de la face sud de L'Aconcagua et qu'Hasegawa renchérit en faisant la première hivernale en solo. Là encore, ils se suivent.

Mais pour aller où? Vers les plus de 8000m en hivernale solitaire ? Aucun des deux ne réussira cela. Ghirardini cessera l'extrême dès 1982. Hasegawa disparaitra dans une avalanche à l'Ultar Peak, ULT comme ultime voyage vers le royaume des cieux.

Ce qui est plaisant dans cette très longue BD, c'est l'imaginaire japonais. Un pays de montagnes, pas très hautes mais présentes partout, qui prennent racine dans l'océan. Hasegawa adorait les parcourir en hiver. C'est cet imaginaire puissant qui repose sur les shintos, que la BD décrit parfaitement. J'adore le personnage de Hase Tsuneo.
Ci dessous une vidéo ou Ghirardini raconte sa compétition avec Hasegawa.
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Quelle lecture pénible !
Mes yeux se sont perdus dans ces pages sans lumière, sans contrastes, le trait n'a aucun caractère, raide, stéréotypé, même si on y trouve moins ces grand yeux habituels des BD japonaises, les personnages ont la même tête que dans le manga du voisin, les mêmes expressions. On dirait que le dessinateur doit absolument cacher sa personnalité, s'effacer totalement, que c'est sur le cahier des charges des mangas. le dessin est terne, sans lumière, si bien que dans les salles de cafétérias règne la même atmosphère que sur les grands sommets. Les trames en lettraset, le papier dégueulasse, le lettrage en scripte informatique, ça fait un peu camelote, oh que mes yeux se sont ennuyés. le plus insupportable, c'est les textes en gras au milieu de l'illustration avec un contour blanc et en plus dans le genre “Comic Sans”, quelle horreur ! J'ai les yeux qui saignent.
Mais le texte n'est pas non plus très agréable. le rythme est haché avec les mots les uns sur les autres pour compenser le sens de la lecture asiatique de haut en bas, rendant la lecture laborieuse. Il faut encore subir les monologues intérieurs ridicules au phrasé scolaire, théâtral mais sans lyrisme, fait de suites de questions voulant apporter une ambiance de suspense à la manière d'un mauvais telenovelas. le bavardage est incessant, fait de petites phrases courtes, lapidaires, mais redondantes, dans d'énormes bulles blanches qui cachent la moitié du dessin, comme si on ne pouvait pas comprendre avec les images, ou qu'il fallait toujours combler un vide, du coup le rythme est monotone, ça devient carrément oppressant, comme un fond sonore permanent, le silence est interdit, comme à la radio, même quand on est seul dans la montagne.
Concernant les personnages, pourquoi faut-il qu'il y ai toujours un héros taciturne, asocial, pas causant, on dirait qu'il revient dans tous les mangas, le marginal conventionnel obligatoire. Celui qui est différent, le solitaire, fascine mais il faut le faire entrer dans un moule.
Et dans un aussi gros bouquin sur la montagne, je pensais rêver de grands horizons, m'évader, mais je n'y ai vu qu'une apologie de l'orgueil et du culte de l'effort et de la compétition. Moi qui suis un contemplatif, ce n'est absolument pas ma tasse de thé. Bref une nouvelle tentative dans l'univers du manga qui risque d'être la dernière.
Bon, ma critique est bien sévère, j'en conviens, mais pour avoir faillit abandonner 30 fois, ce qui m'a déplu me saute aux yeux... Il reste tout de même le côté passion de l'alpinisme qui sauve un peu les meubles.
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C'est grâce à l'un de mes contacts sur ce site (qui se reconnaîtra) que j'ai découvert le mangaka Taniguchi et je l'en remercie car elle m'avait bien prévenue, une fois qu'on y a goûté, on devient vite accro et je peux dire que c'est mon cas car les dessins de ce dernier sont absolument captivants. Il s'est ici inspiré d'une histoire de Yumemakura Baku pour réaliser cette série. Il s'agit de l'histoire d'un homme, Habu, un orphelin qui très tôt, se laisse captiver par la montagne et cela ira même jusqu'à l'obsession. Très vite, elle devient son unique raison de vivre et son seul objectif est de gravir des sommets toujours plus hauts et toujours plus dangereux. Il n'est jamais rassasié et repousse sans cesse ses limites. Son seul problème est qu'étant quelqu'un de très instable, il n'a jamais pu garder un emploi fixe très longtemps et ayant du mal à trouver des sponsors, ses expéditions sont rarement financés et, de ce fait, il est incapable de se faire un nom reconnu dans le monde entier puisqu'en étant à cour d'argent, il se contente de s'attaquer aux pics japonais alors que lui, ne rêve que d'Europe.
Histoire bouleversante car, même si Habu est un personnage solitaire qui n'attire pas la sympathie autour de lui, le lecteur lui (en tous cas, moi), se laisse facilement attendrir par lui car il connait son passé et comprend ce qui le pousse à se réfugier dans la montagne...Les dessins de Taniguchi sont toujours aussi exceptionnels et je crois qu'il en faudra beaucoup pour que ce dernier me déçoive au niveau de sa qualité à rendre, par de simples dessins, toutes les émotions humaines, que ce soit la colère, la rage ou encore la joie.
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