La conquête des sommets alpins et himalayens par le versant japonais.
Comme dans un album des Aventures de Tintin, l'histoire commence par la découverte fortuite d'un objet énigmatique. Ici pas de maquette de navire ou de boîte de conserve, mais un appareil photo. Une antiquité à soufflet des années vingt ressemblant étrangement au modèle utilisé par un alpiniste qui faillit réussir l'ascension de l'Everest près de 30 ans avant la première de Hillary et Tensing Norgay.
Commence alors pour l'alpiniste et photographe Fukamachi une enquête passionnante qui va le conduire sur la trace des plus grands alpinistes nippons des années 70 à 90. Sur son chemin, il croise notamment Bikhalu Sanh, grimpeur d'exception hanté par la montagne, mais aussi génie ombrageux et solitaire.
Plus on se rapproche des cimes enneigées, plus le dessin de Taniguchi, qui adapte le roman éponyme de Yumemakura, atteint des sommets. Les parois sont vertigineuses, le rythme cardiaque s'accélère et les mains se crispent quand les alpinistes entament les plus grosses difficultés. Il n'est pas besoin d'être amateur de manga pour se prendre de passion pour cette saga : dessin magistral, scénario efficace, finesse psychologique... Tous ces ingrédients font de ce premier album une réussite totale.
Je me délecte à l'idée d'avoir encore 4 tomes à lire.
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Avis sur la série:
Que j'aime cet auteur au point d'avoir acquérir en si peu de temps la plupart de ces oeuvres. Pourquoi? C'est l'un des seuls qui arrivent si bien à faire transparaître les émotions à travers les visages de ses personnages. On passe un très bon moment de lecture. Son talent se révèle lorsqu'il aborde les scènes de montagne qui sont décrites minutieusement. Ce graphisme est à couper le souffle avec ses vues époustouflantes qu'on en a le vertige.
On le Réducteur de vitesse la montagne comme un véritable personnage à part entière. C'est vrai qu'on pourra trouver long certains passages. Cependant, ce n'est jamais répétitif car cela apporte toujours une péripétie de plus ou un aspect non abordé. On arrive à mieux comprendre la montagne ainsi que le danger de ce sport qui peut devenir une passion dangereuse. Les nombreux alpinistes morts pourraient en témoigner s'ils vivaient encore.
Cette série part d'un véritable mystère qui concerne le monde de l'alpinisme ou plutôt son histoire : Mallory est 'il le premier alpiniste à avoir vaincu "le toit du monde" 30 ans plus tôt qu'Hillary et Tenzig? Oui, ce n'est pas une question existentielle mais bon, passons ! Il faut s'intéresser un peu à l'oeuvre. Il s'agit quand même du plus haut sommet du monde. Ce n'est pas une montagne comme les autres !
C'est une bd qui perce avec lucidité les âmes de chacun de ses protagonistes. C'est le chef d'oeuvre de la maturité de son auteur le grand Taniguchi! Un véritable souffle épique de la BD manga. Une réussite totale...
Note Dessin: 4,5/5 - Note Scénario: 4.5/5 - Note Globale: 4.5/5
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Un très beau début pour ce manga, dont j'avais entendu parler depuis bien longtemps, et que je n'avais jamais pris le temps d'ouvrir.
Fukamashi est au Népal, à Katmandou. Il vient de participer à une ascension de l'Everest en tant que photographe. Mais lors de cette ascension, deux hommes ont perdu la vie.
Sans aucune raison, Fukamashi ne peut pas rentrer chez lui, au Japon. Il poursuit son séjour en errant dans la ville jusqu'à ce qu'il trouve l'ancien appareil photo du tout premier grimpeur de l'Everest. Cette aventure l'emmène sur les traces de Habu Joji, un célèbre grimpeur, personnage bourru et malaimé de ses confrères, un taiseux qui ne vit que pour la montagne.
Le lecteur avance au même rythme que Fukamashi, se posant les mêmes questions, avançant petit à petit dans son enquête pour retrouver cet appareil photo et le lien qui existe entre lui et Habu.
Les dessins sont nets et les montagnes parfaitement bien dessinées. Malgré l'absence de couleurs, on s'y croirait. Et cette histoire est fascinante. En refermant le livre, j'ai juste envie de me plonger très vite dans le tome 2.
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Alors que je ne suis nullement intéressé par l'alpinisme ce manga m'a captivé d'un bout à l'autre et il est certain que je lirai la suite dès que j'aurai trouvé le volume suivant.
L'histoire, divisée en chapitres marquant réellement bien les différents épisodes du récit, prend ses racines dans un fait réel pour ensuite partir dans le roman totalement imaginaire parfaitement structurée.
La précision du trait, le réalisme du décor immergent totalement le lecteur dans cet univers. le traitement en noir et blanc n'est nullement pénalisant permettant peut-être même de s'approcher davantage de l'atmosphère, du caractère des personnages.
Si le graphisme est d'une qualité magnifique, le récit est, à son image, parfaitement construit, structuré. Les personnages principaux ont tous des caractères très trempés, des personnalités très fortes. Chacun apparaît comme à la recherche d'un absolu passant par un dépassement de soi.
L'intrigue porte sur l'origine d'un appareil photo trouvé par un photographe dans un magasin de vieilleries. Cet appareil aurait pu appartenir à des alpinistes, Mallory et Irvine, disparus lors d'une tentative de première au cours de laquelle ils ont disparu. Une pellicule permettrait de valider la réussite de cette ascension et de leur attribuer le titre d'auteurs de la première.
Cette intrigue est une sorte de fil rouge au cours de laquelle, dans sa quête de la vérité, le photographe rencontre les divers personnages.
Ce manga tiré d'un roman est une véritable réussite où le dessinateur, très nettement inspiré par la BD belge, voire dysnéenne, s'est totalement sorti des figures exagérées du manga traditionnel à tel point que nombre de dessinateurs européens n'atteignent pas cette qualité dans la précision du trait et le détail du rendu.
Une totale réussite dans tous les domaines même si le thème ne vous intéresse pas.
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Un sommet du manga
Le reporter-photographe Fukamachi est un homme tourmenté depuis qu'il a mitraillé la chute vertigineuse de deux alpinistes. Il erre dans les ruelles de Katmandou. Dans une boutique douteuse, il tombe en arrêt devant un vieux Kodak. Cet appareil aurait pu appartenir à George Mallory un as de l'alpinisme disparu en 1924 alors qu'il essayait de vaincre l'Everest le premier. Y serait-il parvenu finalement ? Fukamachi tient le scoop de sa vie mais on dérobe aussitôt son vieil appareil. Il parvient à le retrouver grâce à l'intervention d'un imposant personnage que les porteurs surnomment le Serpent venimeux...Celui-ci disparaît et avec lui sans doute la pellicule historique....
Le scénario est très bon avec du suspense et beaucoup de réalisme dans la description du petit monde de l'alpinisme. Les dessins sont formidables : prises de vue vertigineuses, contre-plongées imposantes, expressions farouches. Je lirai avec plaisir le tome 2.
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Une adaptation d'un roman japonais sous la forme d'un manga en plusieurs tomes assez volumineux pour le genre.
Les illustrations, très réalistes, sont époustouflantes !
L'histoire alterne entre le récit d'ascensions et l'enquête mené par un photographe , ce qui donne un agréable rythme de lecture.
Je ne suis pas une fan d'alpinisme et pourtant je ne me suis pas ennuyée une minute !
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J'ai lu beaucoup d'oeuvres de Tanigushi et je renâclais un peu à lire celui-ci.
Il y a plusieurs raisons à cela.
La première, c'est que je ne suis pas franchement adepte des récits de montagne. Ces pics rocheux aux mille dangers et aux chutes inévitables et mortelles (comme dans tout récit de montagne qui se respecte) me sont particulièrement anxiogènes.
La seconde, c'est que j'en ai un peu ma dose des personnages de Tanigushi...
Bon, je sais que c'est sans doute moi qui manque de clés ou de sensibilité quant à son trait mais les physiques des personnages de cet auteurs sont quasiment interchangeables d'une BD à l'autre et ils sont tous les mêmes mimiques et les mêmes gestes. Je sais que ce n'est pas tout à fait vrai (surtout que ici, le personnage principal est justement différent des autres 'standards' de l'artiste) mais c'est ce qui a longtemps retardé ma lecture du Sommet des Dieux.
Bref, j'ai lu cette BD avec intérêt et j'ai été particulièrement appâtée par l'énigme concernant l'appareil photo et la disparition de Irving et Malory mais j'ai trouvé, dans l'ensemble, le récit assez monotone et très verbeux. Bref, je pense que je vais en rester là...tant pis pour le fin mot de l'histoire
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