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4,43

sur 769 notes
C'est grâce à l'un de mes contacts sur ce site (qui se reconnaîtra) que j'ai découvert le mangaka Taniguchi et je l'en remercie car elle m'avait bien prévenue, une fois qu'on y a goûté, on devient vite accro et je peux dire que c'est mon cas car les dessins de ce dernier sont absolument captivants. Il s'est ici inspiré d'une histoire de Yumemakura Baku pour réaliser cette série. Il s'agit de l'histoire d'un homme, Habu, un orphelin qui très tôt, se laisse captiver par la montagne et cela ira même jusqu'à l'obsession. Très vite, elle devient son unique raison de vivre et son seul objectif est de gravir des sommets toujours plus hauts et toujours plus dangereux. Il n'est jamais rassasié et repousse sans cesse ses limites. Son seul problème est qu'étant quelqu'un de très instable, il n'a jamais pu garder un emploi fixe très longtemps et ayant du mal à trouver des sponsors, ses expéditions sont rarement financés et, de ce fait, il est incapable de se faire un nom reconnu dans le monde entier puisqu'en étant à cour d'argent, il se contente de s'attaquer aux pics japonais alors que lui, ne rêve que d'Europe.
Histoire bouleversante car, même si Habu est un personnage solitaire qui n'attire pas la sympathie autour de lui, le lecteur lui (en tous cas, moi), se laisse facilement attendrir par lui car il connait son passé et comprend ce qui le pousse à se réfugier dans la montagne...Les dessins de Taniguchi sont toujours aussi exceptionnels et je crois qu'il en faudra beaucoup pour que ce dernier me déçoive au niveau de sa qualité à rendre, par de simples dessins, toutes les émotions humaines, que ce soit la colère, la rage ou encore la joie.
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L'auteur Baku Yumemakura décide un jour d'adapter son roman le Sommet des Dieux et il est convaincu que seul le mangaka Jirô Taniguchi pourra relever le défi. Les deux hommes se rencontrent lors d'une remise de prix et abordent l'idée de cette adaptation. Jirô accepte le projet et de cette collaboration née le très beau manga le Sommet des Dieux.
Cette histoire part un fait réel : la disparation des alpinistes George Mallory et d'Andrew Irvine, lors de l'ascension de l'Everest en 1924. Mallory avait sur lui un appareil photo. Baku Yumemakura imagine que cet instrument est aussi passé entre les mains d'un célèbre alpiniste japonais. Dans une petite boutique népalaise, Fukamachi tombe sur cet appareil photo et va commencer à s'intéresser à l'histoire de cet objet. Il va alors rencontrer plusieurs alpinistes qui vont lui compter les exploits des plus grands grimpeurs japonais.
On est très vite embarqué dans l'histoire par la quête historique de Fukamachi et par la compétition que se livrent les alpinistes à escalader les sommets les plus hauts et les plus dangereux. Il est vrai que Jirô Taniguchi dessine avec douceur les traits des personnages et les paysages. Il arrive à sublimer la montagne en la rendant à la fois belle et effrayante.
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Superbe récit et premier tome d'une épopée qui s'annonce palpitante. Tout le génie de Jirô Taniguchi au service d'une intrigue rédigée de main de maître par Baku Yumemakura, dans cette adaptation d'un roman de Masaru Morita qui nous tient en haleine dans ce premier tome d'une saga qui en compte cinq, et dont la lecture une fois terminée ne donne qu'une envie, celle de s'attaquer à l'opus suivant. Une pépite !
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Avis sur la série:

Que j'aime cet auteur au point d'avoir acquérir en si peu de temps la plupart de ces oeuvres. Pourquoi? C'est l'un des seuls qui arrivent si bien à faire transparaître les émotions à travers les visages de ses personnages. On passe un très bon moment de lecture. Son talent se révèle lorsqu'il aborde les scènes de montagne qui sont décrites minutieusement. Ce graphisme est à couper le souffle avec ses vues époustouflantes qu'on en a le vertige.

On le Réducteur de vitesse la montagne comme un véritable personnage à part entière. C'est vrai qu'on pourra trouver long certains passages. Cependant, ce n'est jamais répétitif car cela apporte toujours une péripétie de plus ou un aspect non abordé. On arrive à mieux comprendre la montagne ainsi que le danger de ce sport qui peut devenir une passion dangereuse. Les nombreux alpinistes morts pourraient en témoigner s'ils vivaient encore.

Cette série part d'un véritable mystère qui concerne le monde de l'alpinisme ou plutôt son histoire : Mallory est 'il le premier alpiniste à avoir vaincu "le toit du monde" 30 ans plus tôt qu'Hillary et Tenzig? Oui, ce n'est pas une question existentielle mais bon, passons ! Il faut s'intéresser un peu à l'oeuvre. Il s'agit quand même du plus haut sommet du monde. Ce n'est pas une montagne comme les autres !

C'est une bd qui perce avec lucidité les âmes de chacun de ses protagonistes. C'est le chef d'oeuvre de la maturité de son auteur le grand Taniguchi! Un véritable souffle épique de la BD manga. Une réussite totale...

Note Dessin: 4,5/5 - Note Scénario: 4.5/5 - Note Globale: 4.5/5
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Le sommet des Dieux est « fascinant » et « unique ».

Un manga puissant sur les hommes, leurs courages, leurs forces et faiblesses, une histoire d'amitié et du dépassement de soi même. Nous aimons ses personnages mystérieux, son aventure passionnante et son intrigue extrêmement bien travaillée.

Le dessin précis est à couper le souffle. Les montagnes nous donnent le vertige...
C'est l'oeuvre de Jirô Taniguchi qui nous a le plus marqué, et rien que d'en parler, l'envie nous prend de nous y plonger à nouveau...

Bien plus qu'un coup de coeur ... C'est une oeuvre indispensable
Lien : https://www.instagram.com/bd..
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Alors que je ne suis nullement intéressé par l'alpinisme ce manga m'a captivé d'un bout à l'autre et il est certain que je lirai la suite dès que j'aurai trouvé le volume suivant.
L'histoire, divisée en chapitres marquant réellement bien les différents épisodes du récit, prend ses racines dans un fait réel pour ensuite partir dans le roman totalement imaginaire parfaitement structurée.
La précision du trait, le réalisme du décor immergent totalement le lecteur dans cet univers. le traitement en noir et blanc n'est nullement pénalisant permettant peut-être même de s'approcher davantage de l'atmosphère, du caractère des personnages.

Si le graphisme est d'une qualité magnifique, le récit est, à son image, parfaitement construit, structuré. Les personnages principaux ont tous des caractères très trempés, des personnalités très fortes. Chacun apparaît comme à la recherche d'un absolu passant par un dépassement de soi.

L'intrigue porte sur l'origine d'un appareil photo trouvé par un photographe dans un magasin de vieilleries. Cet appareil aurait pu appartenir à des alpinistes, Mallory et Irvine, disparus lors d'une tentative de première au cours de laquelle ils ont disparu. Une pellicule permettrait de valider la réussite de cette ascension et de leur attribuer le titre d'auteurs de la première.
Cette intrigue est une sorte de fil rouge au cours de laquelle, dans sa quête de la vérité, le photographe rencontre les divers personnages.

Ce manga tiré d'un roman est une véritable réussite où le dessinateur, très nettement inspiré par la BD belge, voire dysnéenne, s'est totalement sorti des figures exagérées du manga traditionnel à tel point que nombre de dessinateurs européens n'atteignent pas cette qualité dans la précision du trait et le détail du rendu.

Une totale réussite dans tous les domaines même si le thème ne vous intéresse pas.
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Quel travail dans tous les sens du terme, autant dans le dessin, que dans l'enquête journalistique sur ces grands alpinistes. Quand la passion de la grimpe tourne au fanatisme de l'exploit. le récit est précis comme sait le faire Taniguchi. Les deux auteurs réussissent leur challenge et nous livrent une histoire impressionnante.
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À partir du roman de Yumamakura Baku, Jirô Taniguchi nous invite à suivre Habu Jôji, alpiniste pour le moins taciturne, à l'assaut de l'Everest... sans oxygène. Une histoire japonaise, de détermination, de courage, de dépassement de soi, servie par le trait délicat d'un Taniguchi au sommet de son art.

En m'attaquant à ces 5 volumes (édition reliée avec soin), je ne m'attendais pas à retrouver dans une "simple" histoire de montagne les sentiments que j'avais éprouvés pendant la lecture d'un monument comme "La pierre et le sabre", d'Eiji Yoshikawa. Eh bien si. On est transporté, on escalade la montagne avec Habu, pas après pas, mètre après mètre. On a en parfois le souffle coupé tellement l'effort est intense.

Avec en plus, toute la poésie du mangaka préféré de l'hexagone.
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Cette histoire se dessine progressivement, un mystère en soulevant un autre. Tout commence avec la découverte d'un vieil appareil photo par Fukamachi ; cet appareil, responsable de bon nombre de rebondissements, le mènera à Habu Jôji, un alpiniste qui avait disparu aux yeux du monde ; Fukamachi explorera alors son passé afin de comprendre l'homme et ses projets futurs ; ce voyage temporel nous amènera à découvrir un autre alpiniste, Hase Tsuneo. En filigrane, ces hommes seront accompagnés par les fantômes de George Mallory et Andrew Irvine, deux alpinistes britanniques morts en 1924 lors de leur ascension de l'Everest, laissant planer le doute : sont-ils les premiers à avoir atteint le sommet ? Enfin, ces cinq tomes ne sont pas de trop pour permettre à Fukamachi d'éclaircir sa propre relation à la montagne et sur les raisons qui le poussent à y retourner.
Comme on peut le constater, ce manga est en réalité un tressage de plusieurs histoires. J'ai été entraînée dans cet univers, attirée par un mystère – celui de l'appareil photo – avant d'être finalement captivée par les rencontres que j'y ai faites. Rencontres humaines avec des caractères hors du commun et rencontre avec la montagne. Et le dessin de Taniguchi est pour beaucoup dans cette incroyable immersion.

Habu Jôji. Longtemps une énigme pour Fukamachi comme pour le lecteur, cet homme donne au manga toute sa force. On peut lui offrir mille adjectifs : bourru, sauvage, renfermé, parfois antipathique, souvent blessant, franc, obsédé, déterminé, charismatique, incroyablement talentueux, héroïque, quelquefois naïf, d'une obstination quasi enfantine par moments, asocial. Il ne vit que pour la montagne et, parfois consciemment, parfois inconsciemment, pousse les gens autour de lui à se questionner sur le pourquoi de leur existence. Habu place la barre très haut, ne tolère ni l'indécision, ni le manque d'implication. Il est si passionné qu'il perd souvent de son humanité, assénant brutalement des vérités – parfois justes, parfois contestables – sans se soucier des sentiments des autres. Or, on découvre au fil des épisodes qu'il est loin de manquer de coeur ou de compassion. Au contraire, il ne se pardonne rien et vit avec ses blessures comme si les oublier serait un affront, il ne s'autorise aucune faiblesse et aucun pardon. Il y a de multiples Habu et c'est cette complexité qui en fait un protagoniste aussi passionnant à suivre.
Mais il ne faut pas délaisser Fukamachi, certes moins flamboyant, mais tout aussi intéressant. C'est un personnage en proie aux doutes qui évolue énormément au fil du récit dont il est le fil rouge. Son enquête le mène bien plus loin qu'il n'aurait pu l'imaginer et, de simple témoin, devient acteur.
Les cases évoluent selon les besoins de la narration : gros plans, contre-plongée, plongée, page pleine soulignant le gigantisme de la montagne et la petitesse de l'homme, bandes étroites pour souligner la verticalité étourdissante d'une paroi… les alpinistes apparaissent tantôt sûrs d'eux, tantôt vulnérables, fourmi à flanc de montagne ou coeur tourmenté par le doute. Les regards sont puissants et semblent parler aussi bien qu'un vrai regard. du début à la fin, Taniguchi offre à ses personnages une véritable présence.



J'ai été véritablement immergée dans la montagne. Chose tout simplement impossible dans la vraie vie : je me suis crue en compagnie de ces alpinistes. Blottie sous mon plaid. Les livres sont magiques.
Les paysages sont à couper le souffle et Taniguchi a parfaitement rendu le côté à la fois sublime et terrible des montagnes, une dualité qui fascine tant les personnages. Imposantes et inaltérables, elles sont souvent grandioses, elles sont parfois oppressantes voire effrayantes, elles sont toujours fascinantes. La neige, les avalanches, les roches, la glace, les variations météorologiques… Et ce vent… ce vent qui souffle, qui siffle, ce « Fwuuuuuushhhh » qui s'étire dans les cases et qui m'a vraiment donné à l'entendre. Son trait est précis, réalisme au possible, mais aussi poétique et laisse au lecteur-spectateur une vraie opportunité de s'absorber dans cet univers montagneux.

La montagne, ce sont aussi les blessures et les morts, les tragédies qui se déroulent si loin du reste du monde. Les personnages nous communiquent leurs angoisses, leurs doutes, leur modestie face à la nature. Certains passages font réfléchir, d'autres m'ont tenu en haleine, comme l'accident d'Habu dans les Grandes Jorasses.
La montagne, c'est aussi beaucoup de technique, de matériel et de préparation. Les explications sont suffisantes pour être appréciées d'un néophyte (je lève la main) sans pour autant ralentir l'histoire. Concernant par exemple les préparatifs nécessaires à une ascension ou le déroulement d'une ascension en solitaire, elles s'insèrent parfaitement dans le récit. En outre, je suis sortie de ma lecture avec toute une liste de recherches à faire (et qui va des sommets réputés difficiles aux soldats gurkhas en passant par le permis d'ascension de l'Everest – et la facture en fait quand même un truc de riches (mince, et moi qui comptais y aller pour mes prochaines vacances !) –, Mallory et Irvine, la face sud-ouest de l'Everest et enfin, vérifier si le personnage d'Hase Tsuneo était réel ou fictif – réponse : les deux, car il est très fortement inspiré par Tsuneo Hasegawa –) et, d'après ce que j'ai pu constater, le récit colle de très près avec la réalité. Ce sont tous ces petits détails, mêlés à la fiction, qui font le réalisme et la justesse de ce récit.

Comme je l'évoquais plus tôt, le sommet des dieux invite à la réflexion, notamment à travers le personnage d'Habu. Il invite Fukamachi, les autres alpinistes et, à travers eux, aux lecteurs, à se demander pourquoi ils vivent, quelle passion les habite, quel désir les fait vibrer. Ça parle de rêves et de leur accomplissement, ça parle de dépassement de soi, de volonté et d'incertitudes, ça parle d'héroïsme et de passion qui flirte avec la folie. Dans la solitude de la montagne, les hommes se retrouvent face à eux-mêmes.

Une aventure formidable. Une enquête journalistique qui se transforme en épopée sportive et humaine hors du commun, des caractères justes et forts, un personnage inénarrable, des dessins somptueux et hypnotiques, le sommet des dieux est un chef-d'oeuvre.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Un manga qui change dans mes lectures de Taniguchi avec cette enquête journalistique qui nous emmène au coeur de la montagne aux côtés des plus grands alpinistes japonais. Il y a une sensation de réalisme bluffant, loin des exagérations d'autres titres. Ici, on est au plus près de quotidien d'un alpiniste asocial mais qui est un vrai génie. C'est passionnant à suivre et le ton journalistique n'est pas en reste pour cela. J'aime que cette enquête mêle mystère passé et interrogations présentes. du grand Taniguchi !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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