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3,91

sur 3272 notes
Ouaouh !
Je crois que c'est mon coup de coeur de l'année.
Ça faisait un moment qu'il me faisait de l'oeil ce petit oiseau, au travers du papier déchiré, mais je n'avais pas osé m'y "jeter"... un prix Pulitzer... je n'avais jamais lu une telle chose.
Finalement, c'est le Challenge plume Féminine qui m'a décidé à me lancer... et je ne regrette pas.
Pourtant c'est plus de 800 pages sur ma liseuse. J'ai pris en main le livre en édition broché à la bibliothèque : il est imprimé sur des feuilles fines. Bref c'est un vrai pavé... mais un pavé délicieux.
Il m'a fallut quelques dizaines de pages pour entrer dans le récit. En fait, j'ai du attendre l'explosion pour vraiment m'intéresser à ce qui était raconté... et je n'ai pas vu passé ces 100aines de pages. Chaque phrase, chaque mot est là pour une raison. le moindre détail a sa place dans le récit, pour une ambiance, pour un caractère de personnage, pour une émotion.
C'est une fameuse expérience que ces quelques jours (et même semaines) passés avec Théo et ses interrogations sur le sens de la vie.
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Ce gros pavé de 1100 pages nous offre tout du long une histoire haletante et pleine d'humanité.
Dès les premières pages, le héros, Théo Decker, évoque sa mère, cette mère tant aimée avec qui il vit. Son destin bascule tragiquement lorsqu'elle meurt dans l'attentat du Metropolitan Museum. Lui-même n'est que légèrement blessé. Durant les heures qui précèdent l'arrivée des sauveteurs, il assiste aux derniers instants d'un vieil homme qui lui donne sa bague et son adresse. Puis il lui désigne le tableau, minuscule, d'un oiseau. C'est ce » chardonneret » peint en 1654 par Fabritius, peintre flamand, auquel le roman emprunte son titre.
Cette tragédie va bouleverser la vie de Théo. Recueilli un temps par la famille très bourgeoise de son ami Andy, il finira par rejoindre son père, alcoolique et joueur invétéré, qui le laisse livré à lui-même. Là, il rencontrera Boris, orphelin de mère et accablé lui-aussi d'un père alcoolique. Ils vont se perdre ensemble pour le meilleur et pour le pire.
Le lecteur suit Théo, ses avancées chaotiques qui le ramènent à New-York chez Hobie, ce vieil original qui restaure les meubles, ami de l'antiquaire mort au Metropolitan Museum
La vie de Theo est faite de descentes aux enfers, de dégoût de vivre et de souffrance mais aussi d'amour et d'amitié. le petit chardonneret du tableau est un personnage à part entière qui ramène sans cesse Théo au souvenir de sa mère, amoureuse de l'art et admiratrice de ce chef d'oeuvre. Dans l'existence chancelante de Théo se mêlent passé et présent, le tout noyé dans le déni, le mensonge et les psychotropes. La résilience sera longue à venir.
Malgré ses défauts, le héros du roman est terriblement attachant. C'est là tout le talent de Dona Tartt de nous transmettre cette empathie pour ses personnages, même les plus sombres. Elle prend son temps pour nous raconter avec le sens du détail le destin hors du commun de ce jeune garçon, miné par la disparition de sa mère, écrasé par un secret trop lourd pour lui.
Les rebondissements, nombreux, de ce roman nous font oublier sa longueur.
Un excellent roman d'apprentissage parfaitement maitrisé par un auteur rare qu'il faut lire absolument.

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Ce qui m'a fait lâcher ce livre à la 370e page, ce n'est pas
- sa taille: il suffit de regarder ma bibliothèque
- le fait qu'il ne se passe presque rien: j'aime plutôt ces romans où l'ambiance prime sur l'action
- l'écriture: j'apprécie celle de l'auteur.
Non, c'est le moment où j'ai commencé à visualiser l'auteur cochant sur la liste de son cahier des charges (insupportable vision!):
- les grands-parents égoïstes et sans coeur, c'est fait
- le quota d'ethnies, c'est fait
- la famille bourgeoise coincée, c'est fait
- Les Latinos exploités à New York, c'est fait
- l'est américain versus l'ouest américain, c'est fait
- le père loser et odieux, c'est fait
- la belle-mère vulgaire et insensible, c'est fait
- le copain de collège livré à lui-même entraînant le héros dans les abîmes, c'est fait ... Et j'en oublie....
STOP ! Madame Tartt, votre recueil de 1000 pages (version poche) de clichés: sans moi.
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Théo Decker au début de son aventure est un adolescent qui, pour tuer le temps, en attendant de répondre à la convocation de l'équivalent du proviseur de son collège, accompagne sa mère au fameux MET de New York. Sa mère avec qui, il vit désormais seul, aime le musée et les tableaux en particulier. Ils se rendent donc audit musée et plutôt que de s'intéresser aux peintures, Théo va être intrigué par un vieil homme et sa petite fille et laisser sa mère pour les suivre.... Un bombe éclate, sa mère meurt et il répond à une injonction du vieil homme qui va impactée toute sa vie future. Un passage à l'âge adulte intimement lié à un petit tableau du XVIIème siècle qui donne son titre à ce roman. Un périple incroyable qui mènera Théo et souvent son ami Boris de New York à Las Vegas où ils se rencontreront, puis Amsterdam... Impossible d'en dire plus de cette histoire où sont abordés les thèmes de l'abandon, du choc post-traumatique, de l'amitié, de l'amour, le tout avec densité, en donnant l'envie au lecteur de savoir qui sera Théo adulte....
800 pages d'aventures et de rebondissements racontés avec force détails et une petite longueur du côté d'Amsterdam, mais on se sent orphelin de Théo et ses amis à la fin de ce livre intense.
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En toute objectivité, j'ai adoré ce livre, en fait Donna Tartt on aime ou pas...
Certes, certains reprochent à ce livre son rythme, sa monotonie.. Serait-ce étonnant de ma part que de dire, que ce rythme là me sied à merveille?! Envoûtée voire hypnotisée je fus... D'une histoire somme toute assez banale, Donna Tartt en fait une merveille. Tout y est parfaitement détaillé et ce avec beaucoup de délicatesse et de psychologie. Elle arrive parfaitement à nous faire intégrer que les agissements de ses personnages ne pouvaient être autre, personnages abîmés, fragiles, j'irai même jusqu'à dire beaux, émouvants, un tout qui réveille en nous empathie et compréhension.
Un livre philosophe, érudit, psychologue qui se lit lentement afin de le déguster, de le laisser fondre à la façon d'un chocolat sorti tout droit de chez un maître chocolatier..
Tout comme pour Monsieur Pollock, je réclame une Standing Ovation....
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Trop long ! Si long (786 pages en grand format) qu'à mi-lecture la fascination du début laisse place à la lassitude puis à l'ennui...
Trop lourd ! Si lourd (quasiment 1kg) que cela devient très vite pénible et il faut employer les grands moyens pour rendre la lecture supportable.
Je n'ai pas hésité à me saisir d'un grand couteau de cuisine afin de fendre le livre en deux parties d'un poids raisonnable. Méthode un peu gênante mais efficace.
Pas bien gai non plus. La mort, la solitude, l'angoisse, la culpabilité, l'anomie et les addictions tissent la toile de fond de l'histoire. Cependant le roman s'essaie à créer un espace pour la possibilité de quelque chose qui pourrait rompre la chaîne du malheur et offrir un petit espoir temporaire.
Pas vraiment convaincant...
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New-York. Théodore Decker,13 ans,et sa mère font un tour au musée. Ils s'arrêtent devant "le chardonneret" de Carel Fabritius,mais alors que sa mère explique à Théo l'origine du tableau, lui n'a d'yeux que pour sa jeune voisine Pippa qui,accompagnée de son oncle, envoie des oeillades dans sa direction.
Lorsque sa mère lui propose de rester dans cette salle pendant qu'elle va vite voir un autre tableau avant de partir,Théo accepte volontiers, y voyant l'occasion de s'approcher de Pippa. A peine a-t-elle disparu qu'une énorme explosion survient. Attentat terroriste. Théo s'en sort indemne,pas sa mère. Pour une raison à découvrir, il quitte les lieux avec "le chardonneret" sous le bras. Traumatisé, avec le tableau pour seul souvenir de "l'instant d'avant", il vivra les années suivantes entre bonheur et culpabilité de posséder ce chef-d-oeuvre. Impossible à garder,impossible à rendre, accroché à lui comme un fil à la patte. C'est un pavé de 1100 pages et la lecture est parfois longue car tout est décrit, c'est paraît-il la caractéristique de l'autrice. Mais j'ai tenu bon et j'ai bien fait. J'ai trouvé l'écriture plaisante et s'il n'y a pas beaucoup de suspens dans les trois premiers quarts, tout se joue dans le dernier. Quant aux dernières pages, je les trouve tout simplement sublimes.

Ce roman a reçu le prix Pulitzer en 2014. L'autrice a également écrit "le maître des illusions".
Il existe un film "le chardonneret" de John Crowley avec entre autres Nicole Kidman.
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Le Chardonneret est un bon roman, mais qui ne m'a pas enthousiasmé.

Dommage pour moi, je ne me suis pas complètement attaché au narrateur, Theo Decker, il manque de quelque chose, d'un peu plus d'originalité peut-être, d'un truc qui surprenne. D'autant plus frustrant que parmi les personnages qu'il côtoie certains m'ont vraiment séduite, touchée, intéressée:
Hobie, le vieil antiquaire qui fait penser à « l'acteur principal d'un film des années 1930 promenant sa silhouette usée mais encore impressionnante », sa tendre intelligence et sa belle humanité, dans sa drôle de maison où dorment de vieilles choses, d'où émanent une vaste quiétude et une impression de profondeur un peu onirique;
Pippa, sa fragilité et sa grâce, son côté décalé, rescapée comme Theo d'un attentat au Metropolitan Museum, qui en garde un petit problème dans sa démarche, un peu bancale, « avec ce qui semblait être le préliminaire curieux et gracieux à un pas de danse », et le profond regret d'avoir dû renoncer à une carrière de musicienne;
Boris aussi, l'ami extravagant et déjanté, avec son goût pour le geste démesuré et le risque, ses pulsions désordonnées, ses enthousiasmes et sa noirceur, son mélange détonnant de désinvolture et de profondeur.

Bon, et puis il y a l'histoire du tableau aussi qui ne m'a pas toujours accrochée.

Je suis peut-être un peu sévère dans ma critique, ce n'est vraiment pas mauvais, je ne regrette pas de l'avoir lu, mais c'est loin pour moi des « magistral », « sublime », « éblouissant » lus dans la presse.
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La personne la plus sympathique de Babélio m'a convaincu de découvrir cet auteur , et cela fut une excellente idée.
Tartt â une capacité à prendre le lecteur dans ces filets avec un texte d'un souffle rare .
Il y a une dimension tragique chez Tartt , qu'elle développe avec une maitrise impressionnante.
Les personnages sont parfaitement croqués , avec une épaisseur qui saute aux yeux du lecteur .
Il n'y a point de longueur ici , le lecteur ne s'ennuie jamais , avec un texte intelligent , fort et captivant .
Un immense merci à Michemuche pour m'avoir convaincu de découvrir cette grande romancière.
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Que dire de ce livre ? Impressionnant que ce soit le contenu ou….l’objet, du moins son édition française. Permettez que je commence par ce dernier point ! Près de 700 pages, un certain poids, et au bout de quelques heures même avec pas mal d’interruptions, une espèce de douleur persistante au pouce, car le manipuler, est une petite épreuve. L’édition américaine est d’un format plus pratique, celui d’un gros livre de poche, je ne comprends pas les motivations de l’éditeur français, à vouloir décourager d’emblée ou estropier comme cela les lecteurs…Un conseil, téléchargez-le !
Le contenu maintenant. Là, il faut résister à la pression médiatique qui crie au chef-d’œuvre, ressortir son appareil critique un peu froid et dans lequel on passe à peu près tous les bouquins à la moulinette et se poser la question de ce qui vous a fait oublier le temps et vous perdre dans ces pages, puis ralentir et vous ennuyer un peu à la hauteur de la page 600.
Une entrée en matière un peu difficile, Donna Tartt écrit avec beaucoup de parenthèses, son narrateur Théo, nous fait partager dans une sorte de journal intime qui ne dit pas son nom, ses doutes, les paroles qu’il retient, ses associations d’idées. Il faut s’habituer à ce fonctionnement, après 50 pages, on prend le rythme de la pensée hésitante et tremblée, on comprend que le roman repose entièrement sur ce dialogue entre apparences que le héros cherche à sauver, et réalité intérieure d’un jeune homme brisé.
Tout repose sur un mensonge initial, ou plutôt un non dit qui se complique au fil du temps au sujet d’un tableau, pas spécialement spectaculaire, que Théo sort du musée dans la confusion qui suit un attentat, dont sa mère est victime. Il le conserve pour des raisons qui deviennent de plus en plus obscures, et notre héros est ainsi marqué d’une faute « originelle », le précipitant dans une descente aux enfers assez extrême avec consommation massive d’à peu près tout ce qui se fait comme drogues, médicaments ou alcools forts. Il faut reconnaitre là que Donna Tartt excelle dans les scènes de défonce qui abondent dans ce roman. Plus tard, sa vie professionnelle est elle aussi marquée par la duplicité, avec une façade honorable, et de nombreuses escroqueries lucratives.
Les personnages, Pippa, Hobie, Andy ont des biographies très travaillées, ils sont humains et attachants, y compris les plus vénéneux, comme l’exubérant Boris, menteur, voleur patenté qui initie Théo à tous les paradis artificiels, et qui s’avère son premier amour, et compagnon d’errance. Les pages dans l’atelier d’ébénisterie de Hobie, sont magiques de précision sur le geste et les techniques de l’artisan d’art. On sentirait presque l’odeur du bois et de l’encaustique.
Les pages qui décrivent le chagrin d'amour de Théo qui aime mais n'est pas aimé en retour par Pippa sont assez déchirantes de vérité des sentiments.
Même si ce roman tourne un peu au polar classique avec la question de savoir où est bien passé le tableau, et comment le récupérer, avec un Boris chef de mafia russe, ce qui demeure en mémoire en le refermant, c’est cet univers dans lequel l’art peut jouer un rôle tellement important, qu’il a le pouvoir de briser une vie.

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