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sur 3284 notes
Ce livre ne peut se résumer, selon moi, sinon, tout son intérêt s'évapore.
J'ai ressenti à sa lecture des émotions très fortes et très variées.
J'ai été chahutée, bouleversée, époustouflée.
Je passais du paradis à l'enfer et inversement, du haut de la vague (par tempête) au creux l'instant d'après.
Il s'agit d'un chef-d'oeuvre.
J'en suis sortie, non sans mal car il n'est pas facile à lire (pour moi !), étourdie. J'ai mis plus d'une semaine pour le lire, ce qui est rarissime chez moi.
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J'avais beaucoup apprécié le Maître des Illusions, variation sur Crime et Châtiment, j'ai adoré le Chardonneret et ses références à L'Idiot ainsi qu'à Proust. Pourquoi donc ? Pas pour le plaisir de retrouver des échos de Dostoïevski, lu vite et très jeune, il y a trop longtemps pour en garder un souvenir marquant. Non, tout simplement, pour l'émotion et la qualité des sentiments, des cadres et des atmosphères dépeintes et pour son héros de treize ans, fracassé dès l'entame du récit et auquel il me semble difficile de ne pas s'attacher.
Ca commence avec une jolie carte postale d'Amsterdam, puis un repas, le dernier peut-être en tête à tête avec sa mère, lui indiquant le clair-obscur autour du gâteau d'anniversaire à la table d'à côté et enfin l'entrée au MET dont, je dois l'avouer, je suis tombé amoureux une belle semaine de mai, il y a longtemps.
L'introduction est toujours primordiale et j'ai vraiment adoré les trois premières pages. Elles m'ont emporté ensuite, là où Donna voulait, le temps qu'elle voulait, pour me raconter ce qu'elle voulait… Envolée l'appréhension devant l'épaisseur du bouquin !
« J'étais encore à Amsterdam lorsque j'ai rêvé de ma mère pour la première fois depuis des années… Au-dehors tout n'était qu'effervescentes réjouissances. C'était la période de Noël et des lumières clignotaient sur les ponts du canal le soir ; des damen et des herren aux joues rouges roulaient en ferraillant sur les pavés, leurs écharpes volant dans le vent glacial, des sapins arrimés sur le porte-bagages de leurs vélos. L'après-midi, un orchestre amateur jouait des chants de Noël qui flottaient, minuscules et fragiles, dans l'air hivernal. »
« Je me souviens, quelques semaines avant sa mort, d'un dîner tardif avec elle dans un restaurant italien de Greenwich Village, et comment elle avait agrippé ma manche alors qu'elle contemplait le spectacle presque douloureusement beau d'un gâteau d'anniversaire hérissé de bougies traversant la salle et dont les flammes tremblotantes formaient un cercle lumineux, flottant sur le plafond sombre, puis le gâteau resplendissant avait été déposé au milieu du cercle de famille et le visage d'une vieille dame était devenu béat tandis que des sourires jaillissaient tout autour d'elle et que les serveurs reculaient, les mains dans le dos – un repas d'anniversaire ordinaire comme on peut en voir dans n'importe quel restaurant familial de Manhattan, (…) j'y repenserai sans doute toute ma vie : ce cercle éclairé par les bougies, tableau vivant du bonheur quotidien et ordinaire qui s'est envolé quand je l'ai perdue. »
« le musée me donnait toujours une impression de vacances; et, une fois à l'intérieur, au milieu du joyeux vacarme des touristes, je me sentis curieusement à l'abri des perspectives désagréables de cette journée. (..) Pour moi, petit citadin confiné en permanence entre les quatre murs d'un appartement, le musée fascinait surtout par son immensité, l'on aurait dit un palais où les pièces n'en finissaient pas d'apparaître, de plus en plus vides à mesure que l'on s'éloignait… »
Si j'osais, je conseillerais à ceux qui ne sont pas emballés par le premier chapitre (Jeune homme au crâne, disponible à la rubrique « lire un extrait ») et ses cinquante premières pages d'en rester là. S'ils ne sont pas tombés sous le charme, c'est que ce livre n'est pas pour eux. Bien sûr, ils auraient tort mais pourquoi s'obstiner face à l'ennui ?
Ils passeraient à côté d'un mystère autour d'un tableau célèbre et de sa disparition (un vrai qui existe vraiment et qu'ils pourraient ensuite aller contempler et admirer à La Haye) et se priveraient de beaucoup d'informations sur l'âge d'or de la peinture hollandaise du XVIIème siècle ou sur les meubles de collection et les métiers d'antiquaire et d'ébéniste d'art qui fournissent les luxueux appartements de la bourgeoisie new-yorkaise. Ils ne passeraient pas, avec Theo, derrière le décor de carton-pâte de Las Vegas, ne subiraient pas la violence à l'école à l'égard des faibles et des différents et ne flâneraient pas dans Manhattan, entre Park Avenue et Colombus Avenue à la recherche d'un banc (un de ceux sur lequel est gravé le nom du donateur) de Central Park, où sa mère chérie lui donnait rendez-vous avant la « tragédie ». Ils passeraient à côté d'une mère adorable et d'un père détestable, d'un premier amour qui ne guérit pas, d'une enfance maltraitée et livrée à elle-même qui découvre sans préambule l'alcool et la drogue avant d'être confrontés au blues du futur marié, empêtré dans la frénésie consumériste des préparatifs et dont la soirée de fiançailles souligne encore plus la vanité. Ils ne sauraient rien, pour terminer, du Chardonneret, auquel Theo ressemble tant :
« C'était l'élève de Rembrandt, le maître de Vermeer, continuait ma mère. Et ce petit tableau est bel et bien le chaînon manquant entre les deux.(…) Je reculais pour mieux voir. C'était une petite créature simple et prosaïque, sans rien de sentimental ; quelque chose dans la façon et soignée et compacte dont elle était repliée sur elle-même – sa vivacité, son expression éveillée et vigilante – m'évoqua des photos que j'avais vues de ma mère petite : un oiseau aux yeux calmes. »
« Très doucement – si doucement que c'était à peine audible – j'entendis la fille chuchoter : « Et il a passé toute sa vie comme ça ? » Je m'étais posé la même question ; entravant la patte, la chaîne était terrible. »
Ce serait dommage de ne pas essayer le premier chapitre, n'est-ce pas ? Laissez-vous faire, après…vous êtes perdu… pour une semaine de plaisir.
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Tous les coureurs de fond le savent : les premiers kilomètres sont les plus difficiles, quand les muscles sont froids et que l'esprit s'obstine à évaluer la distance qui reste à parcourir. Et puis, chemin faisant, la foulée se libère, le monde extérieur et les pensées parasites s'estompent, l'effort décuple le plaisir et l'on savoure, enfin.

Il en va de même pour ce Chardonneret, qui fut un peu mon marathon à moi ! Après un démarrage poussif et quelques petits soucis de concentration, j'ai fini par trouver mon rythme et par me laisser complètement emporter par ce roman-fleuve stupéfiant (c'est le cas de le dire) !
Fidèle à elle-même, Donna Tartt nous enveloppe dans une histoire tentaculaire, foisonnante de détails, de péripéties, de superpositions et de coïncidences (qui ne sont, d'après une jolie formule piochée dans le livre, que "la façon qu'à Dieu de rester anonyme"). Sans que l'on s'en rende compte, la cadence s'accélère, l'épais volume fond à vue d'oeil et le marque-page avance tout seul, de plus en plus vite, jusqu'à ce dernier chapitre très réussi qui nous laisse pantelant. Quelle aventure, et quelle plume magistrale !
Tous les personnages sont ici fouillés, soigneusement mis en lumière mais riches aussi de leurs zones d'ombre, et le destin tragique du jeune orphelin Théo s'étoffe au fil des pages, des rencontres et des décennies écoulées.
Suivre le parcours chaotique de cet Oliver Twist des temps modernes, englué dans ses addictions, n'est pas du tout repos. Heureusement, l'auteur parvient quand même à nous délivrer un lumineux message sur l'Art et le Beau, leur universalité, leur dimension quasi-sacrée, salvatrice (ou pas !), leur influence concrète sur nos existences tourmentées. Si la teinte prédominante demeure le noir, le nuancier de Donna Tartt est immense, et elle parvient néanmoins à nous éblouir !
Voilà un vrai travail d'orfèvre, qui n'est pas sans rappeler la dextérité minutieuse du brave antiquaire, Hobbie, l'esthète amoureux des meubles précieux et du travail bien fait, le seul protagoniste à peu près équilibré de cette sombre épopée.

Ceux qui doutent encore qu'un roman puisse être consistant sans être lourd, dense sans être indigeste, n'ont plus qu'à se jeter sur ce Chardonneret étonnant : comme moi ils termineront sûrement leur lecture avec la furieuse envie d'arracher le papier kraft qui, sur la couverture, masque cette toile de maître si mystérieuse !
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Le jeune Theo a 13 ans quand il est victime avec sa mère d'une explosion dans un musée. Bien qu'il ignore encore que celle-ci n'a pas survécu, il quitte les lieux sans une égratignure… et avec un tableau de Fabricius : « le Chardonneret ». Avec le temps, il se demande ce qu'il va faire de cette oeuvre d'art massivement recherchée. Mais la vie continue, ponctuée de hauts et de bas ; surtout de bas…

Pffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffff…………………………………… Mais pourquoi tout ce tapage ? Ce livre est d'une lenteur quasi-incomparable ! Rien, absolument rien ne se passe sur des dizaines et des dizaines de pages (et l'édition anglaise originale est loin d'aligner seulement trois phrases par page) ! L'on raconte que c'est un chef-d'oeuvre, l'on compare même Tartt à Dickens, mais d'où sortent ces âneries ?? Trouvez-vous cela normal que sur un livre de 800 pages, il ne se soit toujours rien passé au bout de la moitié ? Crie-t-on au génie littéraire parce que l'auteur ne publie un livre que tous les dix ans ? La fan-base de Tartt est-elle tellement conséquente que c'est plutôt à elle qu'il faudrait attribuer les ventes monstres de cet ouvrage ? le titre lui-même est quasi mensonger puisqu'il n'est fait mention du tableau qu'une fois toutes les cent pages ou presque… !
J'ai abandonné à la page 398, et pourtant j'ai rarement autant essayé de continuer malgré un avis négatif personnel se renforçant jour après jour. Je voulais comprendre l'engouement général, les milliers de critiques dithyrambiques, tout le tralala autour de cette nouvelle publication. Eh bien c'est plat, c'est lent, c'est chiant. Autant dire que le « rythmé comme un thriller » de l'éditeur tombe comme une mouche dans la choucroute. Les personnages ne sont absolument pas accrocheurs avec leurs déboires alcooliques et monétaires et leurs arnaques. L'action n'arrive pas, les descriptions n'ont rien de dickensien, l'intrigue du tableau dévie sur la vie du personnage principal et ne sert finalement que de prétexte sub-narratif, nous laissant ainsi avec le destin brisé de Theo suite au décès de sa mère. BAS-TA !
La fin quant à elle est déprimante, je suis allée y faire un tour : la résolution du devenir du tableau est d'une simplicité tellement naïve et logique qu'il y a de quoi se dire, après 750 pages : « Tout ça pour ça ?? ». Ce serait donc cela, le « thrilling suspense » annoncé en quatrième de couverture ? Quelle perte de temps, et surtout quelle déception.
A ceux qui avanceraient l'argument que je ne suis pas allée assez loin pour l'apprécier, je répondrais à la question posée plus haut : non, ce n'est pas normal d'attendre 400 pages voire plus qu'il se passe quelque chose. Cela signifie tout simplement que la moitié du livre ne sert à rien, sans compter que la fin se révèle fortement insatisfaisante.
« Plus c'est gros » ne veut pas dire « mieux c'est ». « Plus c'est rare » ne veut pas dire « mieux c'est ». Et ce n'est pas parce que 10 000 fans ont dit que c'était bien, que « c'est bien ». Point.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Mort en 1654 suite à l'explosion de la poudrière de Delft, le peintre Fabritius a laissé peu d'oeuvres derrière lui, dont ce Chardonneret, véritable personnage du roman.
Theo Decker ne bouge plus de sa chambre d'hôtel à Amsterdam, scrutant les journaux écrits dans une langue qu'il ne comprend pas. Rêvant de sa mère, il démarre la narration d'un fascinant flash back, quatorze ans auparavant, quand il était un jeune collégien se souciant fort d'une convocation au collège pour une grosse bêtise.Cette journée cruciale verra sa vie basculer.
Et ne comptez pas sur moi pour en dire plus.

Pourquoi ai-je adoré/dévoré ce roman? (et si le maître des illusions est du même tonneau, je fonce!)
- près de 800 pages coulant toutes seules (bravo à la traductrice, bien sûr), et j'étais partante pour un peu plus.
- impossible de savoir comment tout cela va tourner. Un poil roman d'apprentissage à la Dickens furieusement moderne, mais quand même...
- un intérêt toujours renouvelé, des passages scotchants, des rebondissements inattendus, sans de faux suspenses artificiels (devinez qui je vise là)
- une écriture éblouissante, en particulier dans les atmosphères de villes, New York surtout, mais aussi Amsterdam ou Las Vegas
- une histoire d'amour, quand même, un peu tristounette mais si belle.
- des réflexions sur l'art, la vie, tout ça, quoi...
- de l'amitié
- un côté thriller, surtout vers la fin à Amsterdam.

A découvrir sans tarder!
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Beaucoup d'émotion à la découverte du petit dernier de Donna Tartt.
Enfin, ‘petit', c'est une façon de parler, ce roman a tout d'un grand sous tous les aspects.
À travers ‘Le Chardonneret', l'auteure aborde plusieurs sujets : la drogue et ses conséquences, l'amitié, le sens de la vie et de la mort, le deuil…
Un magnifique roman qui démontre encore une fois le talent de Donna Tartt.
Il faut dire que tous les éléments sont réunis pour attirer l'attention du lecteur : une écriture fluide et envoûtante, un personnage principal brillamment décrit, une histoire dense et profonde, plusieurs rebondissements…
Un roman qui me restera longtemps en mémoire.
Une petite remarque d'ordre pratique qui n'enlève rien à la qualité du livre : si vous avez la possibilité de le lire en numérique, n'hésitez pas ! Ce sera plus facile car le roman fait son poids.
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A lire et à relire. Outre l'histoire très prenante du jeune héros et de son drôle d'oiseau, chaque phrase est travaillée, ciselée, chaque mot choisi avec justesse. Un enchantement! le Pullitzer n'a pas été volé. Donna Tartt est une géniale écrivaine. (cf également "Le Petit Copain" et "Le Maître des Illusions")
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Je dois vous parler de ce Chardonneret, petit être frêle à la liberté entravée, drapé de lumière et de dignité, derrière lequel se profile Fabritius, disciple de Rembrant, peintre de génie; seul face au classicisme ambiant, il crée sa propre peinture pour illuminer le monde d'une beauté ignorée jusqu'alors. Si menue et si courageuse, en un autre lieu et un autre temps, Miss Tartt trace avec une détermination aussi farouche son propre chemin indépendant des schémas de son siècle.

Est-ce réellement un hasard si elle attire notre regard sur un chef-d'oeuvre rescapé contre toute attente de l'explosion qui détruisit en un éclair dans une fureur aveugle le peintre et la majorité de son oeuvre? Pourquoi ne suis-je pas autrement surpris de trouver une théorie que les traces sur le panneau de bois révèleraient qu'il était une porte sur une autre réalité? Fabritius serait connu pour avoir fabriqué des boîtes où un tableau religieux se trouvait enfermé. J'imagine évidemment une Vierge à l'Enfant (Nativité) ou une crucifixion, qu'importe au fond c'est la même chose. "N'est-il pas vrai Marie?"

En dévouant 11 années à l'écriture d'un seul roman Donna Tartt nous interroge immanquablement sur le sens à donner à notre vie. En choisissant la Mort comme sujet principal, elle fait preuve d'une lucidité, d'une indépendance d'esprit et d'une bravoure en tous points remarquables. Une mort omniprésente à chaque page de ce magnifique roman, une mort dépeinte brutale, violente, à jamais tragique, une mort qui frappe par hasard et par nécessité, une mort enfouie au coeur de chacun des personnages, une mort qui crée une faille d'une profondeur infinie chez eux, chez elle, chez nous. Par une double mise en abîme Donna Tartt illustre parfaitement comment porter cette fragilité, marque indélébile de notre humanité souffrante.

Comme elle, je suis ébloui par Boris, doté d'une telle force vitale, capable de danser, funambule indomptable, au-dessus d'un gouffre sans fond, méprisant la mort, magnifiant la vie. Il accumule toutes les expériences, toutes les rencontres, toutes les connaissances y compris celle de l'âme humaine, car il vit intensément, dans l'instant, pleinement lui-même, prêt à toutes les folies. Pour lui c'est Noel tous les jours. Oh qu'il est beau. Oh que j'aurais pu rêver devenir lui. Mais l'on ne change pas sa nature n'est-ce pas Donna? Moi aussi je suis plus proche de Théo à l'âme romantique du poète "Pour elle seule et les moiteurs de mon front blême elle seule les sait rafraîchir en pleurant." Moi aussi je n'ai pu m'empêcher d'entamer l'exploration de la faille toujours plus profond, qu'il y fait sombre alors, que la folie est proche, que la remontée est difficile. Comme vous avez bien fait de lui envoyer le chardonneret pour son secours. Comme vous faites bien de nous présenter l'art et le goût du beau tels des remèdes de résilience plus efficaces que les drogues et aux effets positifs biens plus prolongés.

Pourquoi sommes-nous attirés par une oeuvre d'art en particulier? A mon avis, c'est avant tout une affaire de vibrations qui se propagent à travers le temps et l'espace. Et même altéré (je pense à cette ronde de nuit qui était un banquet de jour avant l'impact du temps sur le vernis) un chef-d'oeuvre continue à émettre une vibration singulière. Parfois, trop rarement, il nous est donné la grâce de rentrer en résonnance avec une oeuvre particulière. Remontent alors de façon irrépressible des réminiscences du paradis perdu de notre enfance et nous ne pourrons nous empêcher d'être longtemps imprégnés d'une forte rémanence.

A la fin de votre roman, au dernier changement de rythme, j'aurais tant voulu pouvoir rentrer dans le tableau, m'installer sur le perchoir aux cotés de Fabritius et à vos cotés Madame pour, avec la même noblesse que le chardonneret, reflet de nos âmes, regarder en face cette Mort si fascinante. Et, prenant votre main pour me donner le courage nécessaire, lui murmurer sans faillir : je sais que tu m'attends, mais patience il me reste tant de belles choses à découvrir. Oui mon âme est maintenant à jamais marquée et par votre roman et par le chardonneret. Alors mille fois merci pour ce cadeau de 11 années de votre vie car grâce à votre roman le monde est encore un peu plus beau et nous un peu plus humains.
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New-York City. Par une matinée pluvieuse, le destin de Théo Decker va basculer.
Donna Tarrt sait raconter des histoires, son récit est dense, mais j'ai trouvé que sa surenchère dans les événements était de trop ( la quantité ne fait pas la qualité).
J'ai aimé la suivre dans les rues de New-York, puis l'ai perdu dans celles d'Amsterdam.
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Oh mon dieu que c'est long !
J'ai l'impression de sortir d'un tunnel ! Pourtant, je n'ai pas un instant songé à laisser tomber. Et puis c'est court aussi, cela ne couvre qu'une dizaine d'années. Mais alors, intense. Et puis, je n'ai pas tout compris...les morceaux de bravoure sur le sens de la vie...Avis aux amateurs. Pourtant, pour une fois, j'ai relevé quelques citations ...
Le jeune Théodore Decker perd sa mère dans un attentat à New York, lors d'une exposition au MET sur les peintres flamands. Au milieu des décombres et des morts, il repère un vieil homme agonisant qu'il avait déjà remarqué lors de la visite, et qui était accompagné d'une adolescente rousse...Le vieil homme lui parle,le dialogue a lieu dans une émotion intense où, en quelque sorte, c'est ainsi que le ressent et le ressentira Théo, son âme passe a travers lui et l'impreigne. L'homme lui designe alors un chef d'oeuvre exposé dans la salle, tombé dans la poussière, "Le chardonneret", de Carel Fabritius, peintre de génie dont l'oeuvre est presque totalement perdue ...à cause d'une explosion dans son atelier au xvii ème siècle... Théo, dans un état second, embarque le tableau, minuscule, représentant un delicat oiseau sur un fond de petit mur jaune, finement mais inexorablement enchainé. La possession de ce tableau, la perte de sa mère, le stress post traumatique changent le cours de sa vie.
Et c'est parti pour 900 pages d'aventures et d'initiation. New York, la famille Barbour qui le recueille, Hobie, l'ami du vieillard agonisant, et Pippa, la jeune fille rousse, puis Las Vegas avec son père, la rencontre avec l'extraordinaire Boris, ami d'exception pour le meilleur et pour le pire, la drogue, l'alcool, la survie, le retour à New York etc...Et en arriere plan l'idée de posséder ce chef d'oeuvre rien qu'à soi, exaltante. Impossible de résumer l'ampleur du machin. Tout se mêle et s'entremêle, pour ...quoi, au juste, c'est cela qui n'est pas très clair. Mais ce n'est pas clair non plus dans la tête de Théo alors...
Un très bon roman en tout cas, original, qui occupera beaucoup de veillées, donc une acquisition rentable, et pour le sens,et bien, comme pour le Chardonneret, peut- être qu'il n'y en a pas, ou peut être que si, ça dépend de chacun.
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