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sur 3241 notes
J'ai découvert Dona Tartt il y a quelques semaines avec son roman le Chardonneret, et des amis lecteurs m'ont alors conseillé le maitre des illusions.
Cette lecture ne fut pas de tout repos et a régulièrement occupé mon esprit lorsque je n'avais pas le livre en main. J'ai trouvé que l'histoire a été un peu longue à se mettre en route, jusqu'à environ 30 % du livre. Je lisais en sentant bien que quelque chose se mettait en place, mais sans trop comprendre ce qui allait se produire. Mais c'est justement parce que ça n'allait pas se produire ! L'élément déclencheur avait déjà eu lieu et lorsque le lecteur en a la révélation, l'histoire entre dans une tout autre dimension. Nous plongeons alors dans le thriller et la tension est maintenue jusqu'à la fin.
Plantons le décor.
Une petite université de province, Hampden, sur la côte est. Un groupe de six étudiants à l'écart de la vie du campus, auprès d'un professeur de grec ancien un peu marginal, lui aussi. Henri, Francis, Charles et Camilla (les jumeaux), Edmond (Bunny) et Richard, le dernier à s'être greffé au groupe déjà soudé autour de Jullian (le professeur). Richard, qui est le narrateur de ce rame, est à la fois dans l'intrigue par sa proximité avec les autres, et extérieur par son statut de ‘'pièce rapportée'' au groupe originel. Avec lui, nous remarquons dans le premier tiers du roman, des indices qui serviront à reconstituer par la suite le puzzle une fois qu'il aura, en même temps que nous, pris connaissance des événements.
L'intrigue.
Quelques temps après l'excursion de Henri, Francis, Charles et Camilla dans un bois, un homme est retrouvé mort. Ont-ils joué un rôle ? Quelle sera la répercussion de cet événement sur les quatre élèves, et sur les deux autres qui n'étaient pas présent ? Comment un petit groupe peut-il resté soudé ? Que se cache-t-il sous le vernis des apparences policées ?
Le lecteur est plongé dans un thriller dans lequel la psychologie des personnages joue un rôle important. La corde raide. La mort. L'alcool. le remord. Jusqu'où aller pour se protéger ?
Au fait, savez-vous qui est le maitre des illusions ? Dionysos….Si cela peut vous mettre sur la piste…
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J'ai envie de dire "ouf fini". Et pourtant ça commençait bien entre lui et moi : les contours d'un mystère, une classe d'étudiants qui tient de la guilde érudite, une écriture fine et élégante. Et pourtant, parfois des boursouflures inutiles qui déforme cette grâces et une intrigue étirée, étirée, alors même que le fil narratif se suffisait. Je n'arrive pas à comprendre ce choix de Donna Tartt, qui finalement gâte un livre très prometteur. C'est l'écriture qui m.a poussé à le lire jusqu'au bout mais au prix, de passages délaissés sur la fin.
Lien : HTTP://lire-ecouter-voir.com
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Je n'ai pas du tout aimé ce livre . Les étudiants alcooliques et perturbés, ne sont même pas attachants. Je me suis forcée à lire jusqu'à la fin en espérant un revirement de l'histoire mais non... un supplice jusqu'au bout .
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Richard, 19 ans, blasé de sa Californie natale, voulant échapper à un destin tracé, réussit à intégrer l'Université de Hampten dans le Vermont, prestigieuse université réunissant les fils et filles de "..."
Fort de ses études de grec ancien, il arrive à se faire accepter dans le microcosme que répresente le cours du professeur Julian, personnage hautement charismatique et atypique, tout autant que son petit comité d'élèves triés sur le volet : Henry, Francis, Bunny et les jumeaux Charles et Camilla.
Bunny, qui se tape l'incruste, qui joue les grands seigneurs, sans le sou, le profiteur mais malgré tout le bout en train de la bande, finira assassiné par ses comparses ...

Très vite, dès les premières pages on rentre dans le vif du sujet, le meurtre de Bunny !
La force de ce pavé n'est pas de savoir qui l'a tué, mais pourquoi ?
Roman à la première personne, narré par Richard, sa vie d'avant Hampen et surtout avant d'intégrer cette bande, amoureuse du grec ancien, de sa culture, ses croyances, mais aussi des fêtes, de l'alcool et autres drogues ...
Un roman magistral, époustouflant, qui malgré le nombre de pages, ne traîne jamais en longueur, on est véritablement happé dans cette université, on vit à cent à l'heure comme tous les protagonistes, on se prend à détester Bunny puis le prendre en pitié, on se sent accepté puis rejeté, exactement comme Richard, on est tous les personnages à la fois, spectateur et victime, élèves et professeurs ...
Donna Tartt a mis pas moins de huit ans à écrire cette merveille, elle n'a que trois livres à son actif, si les autres sont aussi intenses, qu'elle continue à prendre son temps, et nous, notre pied !
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J'ai longtemps reculé la lecture du roman le maître des illusions malgré les éloges, à cause principalement de son titre qui ne m'inspirait pas du tout et qui pour tout dire m' évoquait des romans fantastiques ou d' Héroïc Fantasy, genre que je n'affectionne pas particulièrement.

Le maître des Illusions est finalement un énorme campus-novel et un roman d'apprentissage à suspens.
Au coeur du Vermont, le petit campus d'Hampden va être le théâtre de plusieurs évènements violents. L'histoire est racontée bien des années plus tard par un des protagonistes de ces événements, Richard. Richard est alors un jeune californien désirant par dessus tout quitter le nid familial et qui atterri dans une université du Vermont grâce à une bourse d'étude. Il décide d'étudier le grec et parvient tant bien que mal à intégrer la classe de grec, élitiste, isolée et mystérieuse dont le nombre d'étudiant est très limité. Il rencontre alors Julian le professeur et les autres étudiants qui vont finir par l'adopter dans leur bande plutôt particulière. A partir de là, les évènements vont s'enchaîner et une spirale de violence, de culpabilité, d'angoisse et de doute est mise en route.

J'ai trouvé que le principal attrait du roman est dans le traitement de ses personnages, si particuliers qui deviennent vite attachants. Des étudiants un peu marginaux, attirés par le passé, loin d'appartenir à leur époque.
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Déçu par cette fiction où j'ai eu du mal à y entrer et m'accrocher.

Richard quitte la Californie, pour l'université de Hampden, dans le Vermont. Il s'inscrit dans un cours de littérature grecque ancienne. Il se rend vite compte qu'il est un intrus dans un environnement étrange. Un professeur qui se prend pour une divinité. Des condisciples friqués, haïssables, portés sur l'alcool, la folie et la démesure comme Dionysos. Des condisciples qui lui cachent un terrible secret, qu'il découvre et qu'il portera comme un fardeau empoisonné.
L'intrigue est un peu simpliste, trop diluée, ennuyeuse par moments.
La plume de Donna Tartt sauve un peu le roman.
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Après le Chardonneret, que j'avais beaucoup apprécié, je me suis plongé dans un nouveau pavé de Donna Tartt : le maître des illusions.
J'y ai retrouvé le même plaisir, à la fois grâce à une érudition savamment distillée (il est notamment question de philosophie grecque, amenée et illustrée avec sens et légèreté) et à des descriptions aussi réalistes que poétiques des lieux, des ambiances et de la psychologie des personnages. le livre s'articule autour du meurtre d'un étudiant par son groupe de cinq camarades et amis ; la première moitié explique ce qui conduit à un tel acte, la seconde brosse un tableau des conséquences. Il porte de nombreuses réflexions intéressantes : que sait-on réellement des gens que l'on fréquente au quotidien ? Quelle part de ce que l'on dit aux autres relève du calcul, d'une forme de manipulation (ne serait-ce qu'au travail ou dans la séduction) ? A quel point les normes sociales posent un carcan sur nos émotions, nos vies ? Quel degré de folie est acceptable pour un individu, tolérable dans une société ? Sur quoi reposent nos équilibres personnels et relationnels ?
En revanche, j'ai été déçu de retrouver les mêmes schémas que dans le Chardonneret, déjà lus aussi chez d'autres auteurs américains comme Bret Easton Ellis (auquel le roman est dédicacé) : des jeunes adultes déracinés, sans attaches familiales, paumés dans leur parcours de vie ; un usage abusif de drogues et alcools dont les effets portent la moitié des ressorts de l'intrigue ; une communication difficile, que ce soit dans la banalité du quotidien ou au sujet d'un grave secret ; … Comme un énième portrait d'une Amérique décadente, d'une génération perdue.
Au final, je ressors repu, comme après un bon boeuf bourguignon : une recette aussi savoureuse qu'éculée.

Pour rester dans un thème proche (l'avant et l'après meurtre), je vais relire L'étranger (Camus), puis L'obscure clarté de l'air (où D.Vann revisite le mythe de Médée, ce qui m'intéresse pour voir comment les grecs traitaient cette question du meurtre comme quête de pouvoir malgré l'impossibilité de l'assumer).
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The Secret History (1992), ou le maître des illusions en français, de Donna Tartt. (Précisons au passage que ce titre français n'a guère de sens.) C'est un gros morceau, un pavé, et il y avait longtemps que je n'avais pas dévoré un gros roman avec autant d'enthousiasme. Richard, le narrateur, arrive dans un nouveau campus après déjà plusieurs tentatives universitaires avortées. Là, il va tomber sous le charme de la petite équipe de classicistes (grec et latin) menée par le riche et charismatique Julian, prof qui s'est arrangé pour faire ce qu'il veut de sa classe volontairement minuscule et isolée. Richard va se lier avec ces étudiants privilégiés et désabusés qui passent plus de temps dans la Grèce antique que dans la modernité.

Henri, le surdoué à l'intelligence froidement précise et détachée, qui mène la bande. Francis, l'élégant et sympathique homosexuel. Charles, le beau gosse alcoolique, et sa soeur jumelle, Camilla, la belle glaciale qui fait tourner la tête à tous ces messieurs (sauf un bien sûr). Et Bunny, l'extraverti bon vivant, menteur et chapardeur, qui, on l'apprend dès le tout débout, se fera assassiner par les autres. En comparaison, notre narrateur peut sembler bien pâle : il est souvent silencieux, en admiration devant les autres, il ment pour se faire accepter, mais, petit à petit, il s'étoffe. Et, surtout, il mène bien sa mission : être le point de vue du lecteur.

Tous ces personnages, sans exception, sont extrêmement faillibles. Tout le roman n'est qu'une succession de mensonges, de beuveries, de snobisme, de manipulations, de meurtres, de haine, de dollars dépensés futilement par milliers, de pilules avalées à la chaîne, de cigarettes fumées par paquets entiers, de coucheries sans lendemain, et j'en passe. Pourtant, et en partie grâce à leurs innombrables défauts, ces personnages qui ne sont que des ruines à deux pattes prennent étonnamment chair, il sont débordant de réalité, surtout quand, comme moi, on n'est pas insensible à leur penchant pour l'abstraction et leur insatiable insatisfaction. le rythme est lent, très lent, Donna Tartt prend son temps, quitte à accumuler les scènes qui peuvent sembler futiles, mais finalement tout compte pour faire vivre ces jeunes gens qui tombent délicatement en morceaux au fil du récit.

Si les personnages et leurs états d'âme prennent le devant de la scène, ils se déploient dans un contexte de thriller, de murder mystery. On sait dès le début que le groupe va se tourner contre Bunny : reste à savoir pourquoi. Avant le meurtre de Bunny, il y en a un autre : un "accident" sanglant au cours d'une tentative de bacchanale. Et, surprise, le meurtre de Bunny a lieu juste au milieu du roman. Pendant la seconde moitié, les assassins sombrent progressivement dans les tréfonds du tourment face aux tensions qui s'accumulent. Ils doivent, comme pour préparer le meurtre, continuer à mentir, manipuler, comploter, enchaîner les nuits blanches ; et pour tenir, pourquoi pas une petite bouteille, quelques pilules... Ainsi le suspense classique soutient à merveille et s'entremêle harmonieusement avec ce qui est vraiment le coeur du récit : le développement des personnages.

Au fond, on est dans un roman d'apprentissage, et toutes les illusions de Richard vont tomber, tous ces gens qu'ils admirait tant vont se révéler n'être que poussière et fumée, et lui-même va se transformer en meurtrier. le goût pour le passé lui non plus n'offrira rien de valeur, sinon peut-être la chance de gagner à peu près sa vie en grattant du papier.

J'ai beaucoup, beaucoup aimé The Secret History. Ce n'est pas l'histoire la plus originale qui soit, par exemple c'est presque la même chose que dans La Corde d'Hitchcock, mais l'exécution est dense et irréprochable. Un long roman au focus remarquable, haletant malgré son rythme lent, et habité par des personnages à la fois attachants, terriblement faillibles, et tragiques.
Lien : http://lespagesdenomic.blogs..
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Voici un roman vraiment étrange. J'ai trouvé le livre particulièrement bien écrit et parfois vraiment fascinant. Mais c'est souvent très prétentieux et surtout beaucoup trop long pour si peu d'histoire. J'ai apprécié le narrateur, mais les autres personnages... La palme revient bien sûr au professeur, Julian, si énigmatique au début, mais qui se trouve finalement décevant et même plutôt inutile. de plus, toutes les références grecques et latines n'apportent rien à la narration, l'auteure aurait clairement pu s'en passer.
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Que dire pour décrire ce "petit" chef-d'oeuvre littéraire !!!


En commençant  à  lire cet ouvrage classé  dans la littérature justement ,je l'ai  surtout choisi à  la base  car il est question de crimes... Dubitative  quand même, car le fond principal  n'est  pas  ce que  c'est  5 étudiants  ont fait , mais plutôt  comment en sont-ils arrivés  à vouloir tuer l'un  des leurs et le  livre est  construit en suivant le narrateur de l'un  d'eux  Richard  Papen et de ses ressentis et ceux  de ses amis vis à vis de cet acte monstrueux...


Il est donc  fils  unique, a 28 ans  et il raconte cette histoire terrible comment  avec ses 4 complices   ont décidés,  9 ans auparavant  de tuer l'un  d'eux,  Bunny Corcoran...


Tout débute quand Richard,  19 ans,  menant une vie morne, avec des parents totalement  démissionnaires  et indifférents au sort de leur fils,  décide  de tenter sa chance en envoyant une demande  d' entrée  à  l'université  de Hampden, dans le Vermont, loin de sa californie  natale...


Il y rencontrera  le professeur Julian,   enseignant le grec, qui au départ ne l'acceptera  pas!! Cercle fermé   pour 5 étudiants seulement !!


Les protagonistes  de l'histoire,  Henry, Charles et Camilla( des jumeaux), Francis et Bunny sont tellement  bien décrits par l'auteure Donna  Tartt ( et donc par la narration tout  le long par le personnage principal  Richard):


leurs personnalités,  obscures, étranges, tenues vestimentaires propres au caractère de chacun,  leurs natures profondes,  leurs différents,  leurs espoirs,  leurs dérives, leurs affrontements,  leurs affinités , tellement  bien peaufinés, que l'on  est tout de suite happé  par l'histoire !!! 


L'un  d'eux  est de trop et dès  le début  de l histoire,  le ton est donné : l assassinat de leur camarade , les mener au pire, sur histoire de trahison,  fond d'alcool etc...


Ce campus  novel nous pousse à  lire sans vouloir s'arrêter,  connaître le fin mot de l'histoire,  en passant par toutes  les phases  décrites du narrateur,  on est oscillé  entre la haine,  l'incompréhension,  l'effarement  de l' indifférence  total des actes commis..Les soirées  ou journées  alcoolisées  souvent , qui n'arrangeront  rien après, créant un gouffre entre-eux et des discordes...


Ce roman est tellement  riche en émotions,  Culturel,  Intellectuel, par de nombreux  passages à  des descriptions  des lieux qui ne sont pas rébarbatifs,  explications  littéraires  sur le grec,  les protagonistes  dont un se démarquera des autres, le leader énigmatique Henri...


On ferme ce livre avec le sentiment  d'avoir  réellement  connu tout les étudiants tellement  empreints de réalisme,  un peu plus de 700 pages que l'on ne voit pas passé tellement c'est captivant!! Un vrai coup de coeur,  10 ans  d'écriture pour Donna Tartt,  qui avait 19 ans quand elle a commencé  à  l'écrire,  franchement ça  valait le coup d'attendre,  bravo !!


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