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sur 3241 notes
Je réalise qu'écrire cette chronique va être plutôt ardu. J'ai beaucoup aimé ce premier roman de Donna Tartt, paru il y a maintenant une dizaine d'années. C'est en effet un texte riche, foisonnant, complexe.

Dès le début, j'ai été prise par l'intrigue qui paraît simple mais diablement efficace. Donna Tartt amène son lecteur jusqu'à la conclusion de son histoire sans qu'il ait eu l'impression d'avoir tourné 700 pages! Elle nous plonge au coeur du drame de l'université de Hampden dès les premières pages pour laisser son lecteur, plus tard, K.O, groggy par le dénouement.

L'histoire commence avec Richard Papen. Il grandit dans une banlieue californienne entre un père violent et une mère effacée, inexistante. Sans motivation intellectuelle, en vase clos, Richard décide de quitter la Californie pour faire ses études dans le Vermont. Il souhaite à la fois fuir sa famille léthargique mais aussi s'affranchir intellectuellement et culturellement. Sur la campus, Richard souhaite intégrer un cours bien particulier: le cours de grec ancien de Julian Morrow. Fait particulier, Julian n'accepte que cinq étudiants dans ses cours très privés. Ces cinq étudiants constituent une race, un clan à part entière, connu de tous sur le campus. Ils ne se fréquentent qu'entre eux, ne jurent que par Homère et Aristote et cultivent une certaine distance intellectuelle vis à vis de tout ce qui touche le médiocre.

Richard parvient à intégrer ce clan très fermé. Toute l'intrigue du roman va reposer sur ce groupe d'étudiants, leur personnalité, leur motivation. S'ils paraissent soudés, des disputes internes éclatent peu à peu, mêlant discorde et zizanie dans le clan des esthètes. Les disputes se règlent en général à coup de scotch ou de whisky bien tassé. Richard s'intègre peu à peu à cette famille recomposée. Mais un jour, il apprend quelque chose qui va le lier à tout jamais aux autres.

Donna Tartt joue sur la psychologie de chacun de ses personnages. Ils ont tous une personnalité affirmée, des caractéristiques. Elle fait jouer à ses personnages une tragédie. le lecteur en connaît l'issue et tout l'enjeu du roman consiste à voir de quelles manières elle positionne ses personnages par rapport aux faits. Elle étudier une micro-société: comment se comportent les hommes face à un terrible secret qui les lient tous? Qui craquera le premier? Qui sera sacrifié pour sauver les autres? Donna Tartt pose les bonnes questions.

Il est terrible, pour nous lecteurs, de voir cette tragédie se dérouler lentement tel un serpent sans que l'on puisse rien faire pour arrêter les choses. le suspens est parfaitement dosé et m'a laissé fébrilement tourner les pages jusqu'au point final, terrible, presque irréel. On suit l'intrigue du point de vue de Richard, novice en la matière qui ne comprend pas tous les tenants et aboutissants. Quand les pièces du puzzle se mettent enfin en marche, il est trop tard pour reculer.

Donna Tartt sait aussi créer une atmosphère bien particulière. le Vermont en hiver est coupé de tout. La neige envahit le campus, forçant les étudiants à vivre reclus. L'université est dominée par le Mont Cataract, géant qui veille et menace les étudiants de sa terrible hauteur! On respire avec les étudiants les vapeurs d'alcool et de cigarettes, cet air épais qui s'insinue au coeur des poumons, rendant les choses plus troubles, plus floues.

J'ai passé un moment hors du temps, tournant les pages rapidement pour enfin connaître le fin mot de l'intrigue. le Maître des illusions reste un livre prenant, un chef-d'oeuvre!
Lien : http://carolivre.wordpress.c..
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Ce premier livre de l'excellente Donna Tartt - le petit copain ; le chardonneret - relate une histoire bien étrange : un jeune étudiant en lettres californien, boursier, part étudier dans une université huppée du Vermont. Il n'est pas très sociable, mais va se lier d'amitié avec les autres élèves privilégiés du cours de grec. Ses nouveaux amis sont particuliers, étranges et décalés. Avec eux il goûte au monde insouciant des nantis, il découvre un monde lascif et décadent. Ces jeunes étudiants ont aussi un secret : il pratique le culte de Bacchus... Un soir, l'irréparable se produit. S'en suit alors un petit jeu de non-dits, de perversion, et les vrais personnalités se révèlent, égoïstes, féroces...
Avec une écriture fluide et tranquille, Donna Tartt nous mène par le bout du nez, tout comme son héros principale, et c'est sans s'en rendre compte qu'on glisse dans l'horrible et la cruauté la plus froide. C'est glaçant, comme un lac du Vermont en novembre, et comme l'hypocrite condescendance de la grande bourgeoisie...
Du Grand Donna Tartt.
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Dyonisos (est) le maître des illusions capable de faire pousser une vigne sur la planche d'un navire et en général de faire voir à ses élèves un monde tel qu'il n'est pas(E.R Dodds)
Dans le best seller de Donna Tartt, un pavé de 700 pages fort bien écrit et vendu à plus de 250000 exemplaires, c'est justement l'impact du Maitre des illusions qui nous est donné à voir, un impact doublé de drogues et transes sataniques sur un groupe d'étudiants intellectuels et bourgeois d'une université du Vermont.
D'emblée, le narrateur Richard(boursier de famille modeste se faisant passer pour plus friqué qu'il ne l'est) nous informe Bunny le mou du groupe à la voix nasillarde a été éliminé froidement par les autres dont il faisait partie.
Pourquoi l'ont ils tué?
Il revient sur les faits quelques années après pour expliquer leur comportement.
Tous fréquentaient le cours de grec de Julian Morrow, un professeur hors pair qui planait à leurs côtés sur les nuages de Platon. Francis l'élégant anguleux, Henry le surdoué morbide qui teste les amanites phalloides sur les chiens, la belle Camilla au regard froid et son jumeau Charles, tous deux androgynes et incestueux ainsi que Bunny et le narrateur Henry essayaient de mettre en pratique les bacchanales pour perdre son "soi". le professeur genre "cercle des poètes disparus" mais ne diffusant son savoir qu'en cours,ferme les yeux sur leurs dérives jusqu'au mot mort bien sûr.
Avec Henry, le meneur, on se croit dans un roman de Walter Scott, on fume, on se balade en mustang,on toaste à la vie éternelle à grand renfort de drogues,de vin,de prières et de petites doses de poison. Faut bien que jeunesse se fasse mais l'illusion prend le pas sur la réalité et dérange les esprits.
Un excellent roman policier car ces dérives existent et Donna Tartt en plus d'un suspense habilement diffusé et de portraits psychologiques finement dépeints nous donne à voir une partie du monde de l'adolescence où le moi fragile en construction peut se laisser manipuler et peut se dissocier à tout moment.
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Un étudiant californien désargenté (Richard) s'inscrit dans une université du Vermont. D'abord recalé par le professeur de Grec, aux méthodes peu orthodoxes et qui limite de manière drastique son nombre d'élèves, il arrive cependant de justesse à intégrer son cours.
Sous l'apparente bonne entente, les secrets, l'argent, les drames, les remords feront voler en éclat le petit groupe, et les survivants devront supporter leur fardeau sous le ciel lourd de neige du Vermont hivernal.

Certains peuvent être freinés par la taille de cette ouvrage (700 pages ou plus selon les versions), mais se rendront compte qu'ils l'auront dévoré plus vite qu'ils ne le pensaient. Tout ici est dans les non-dits, les faux semblants et le narrateur avance péniblement dans le brouillard sans jamais être sûr de ce qu'il trouvera devant lui.
Le drame est éventé très vite, dans les première pages; l'auteur nous décrit ensuite de belle manière comment celui-ci est survenu, pour finir dans la seconde moitié du roman sur ses conséquences. Mis en scène de manière magistrale, le lecteur est tenu en alène jusqu'à la fin. livre à conseiller, je trouve qu'il se rapproche dans son atmosphère de "Monsieur Ripley" de Patricia Highsmith ou bien "Crime et châtiment" pour sa seconde partie lorsque la culpabilité et les remords se disputent les miettes du petit groupe d'élèves.
un beau moment de littérature
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Ce roman s'ouvre sur cette phrase: « La neige fondait dans la montagne et Bunny était mort depuis plusieurs semaines quand nous avons fini par comprendre la gravité de notre situation ».

Lorsque j'ai commencé «Le maître des illusions», je m'attendais à trouver si pas un thriller, au moins une intrigue, ce qui, à mon sens, n'est pas tout à fait le cas ici, la victime et les assassins étant révélés dès le prologue.

👨‍🎓 Notre narrateur, Richard Papen, a 19 ans lorsqu'il intègre l'université de Hampton dans le Vermont, loin de sa Californie natale. Une université choisie sur une brochure, attiré qu'il fut par les photos de prairies, de vallées et de montagnes enneigées. A son arrivée, on lui refuse les cours de philologie classique, donnés par Julian Morrow, un professeur particulièrement difficile dans le choix de ses élèves dont le nombre est très limité, 5 tout au plus et qui n'ont pratiquement aucun contact avec les autres étudiants. Richard réussit pourtant à rejoindre Henri, Francis, Charles, Camilla et Bunny au sein de cette petite communauté fermée.

▶ Contrairement à d'autres avis que j'ai pu lire, je n'ai pas trouvé ce roman particulièrement haletant. Bien que l'histoire soit un peu lente au début, je ne me suis pas du tout ennuyée pour autant, le suspense et les qualités de ce roman étant situées à un autre niveau, dans la psychologie des personnages et aussi dans l'analyse sociologique du milieu universitaire qui évoque notamment les inégalités d'accès aux études et les surconsommation d'alcool et drogues en tous genres.
Car la question n'est pas de savoir qui a commis le meurtre mais pour quelles raisons, par quelles influences, déductions, ambiguïté, cohésion ?… Et comment chaque protagoniste va en assumer les conséquences … ou pas ?

Étrangement, les émotions et les réflexions ont été bien plus intenses après la lecture que durant celle-ci.

J'ai beaucoup aimé ce roman qui interpelle sur le pouvoir du charisme, de l'amitié, la rivalité, la promiscuité, la prééminence, … et qui rend en même temps un bel hommage à la culture grecque classique.

A lire au moins une fois dans sa vie 😉
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C'est le roman policier « Huit crimes parfaits » qui m'a donné envie de relire ce livre auquel il fait de nombreuses allusions. J'en gardais un bon souvenir alors je suis allée rechercher dans la bibliothèque de mes parents l'édition France loisirs que j'avais lue en… 1994.

Comme dans une tragédie grecque dont on connaît pourtant l'issue (le meurtre de Bunny), la tension ne tarit pas tandis que se déroulent implacablement les événements qui y ont menée, acte après acte.
Dans la première partie, Richard, le narrateur, raconte sa fascination pour le petit groupe de grec que constituent le charismatique Julian Morrow et ses cinq étudiants, tous impressionnants d'érudition, et menant par ailleurs une vie oisive grâce à leurs riches parents (alors que Richard se démène avec sa pauvreté). Et en même temps, Francis, Henry et les jumeaux (Charles et la belle Camilla) sont enveloppés d'une aura de mystère et de secrets dont Richard est bien conscient d'être exclu (« Je me demandais ce qui pouvait bien se passer autour de moi »).

Une fois le secret révélé, on assiste à la transformation de Bunny, vexé de n'avoir pas été de la partie. Chantage, allusions risquant d'être compromettantes, remarques humiliantes : au fil des mois, Bunny devient insupportable voire menaçant, et le groupe, mené par Henry, se retrouve avec son meurtre sur la conscience (« Cela n'aura pas du tout l'air d'un meurtre », d'où l'idée de « crime parfait »).

Dès lors, comment gérer l'acte psychologiquement ? Les cauchemars s'enchaînent. S'y ajoutent le stress de se trahir, la peur d'être arrêté. La tension au sein du groupe grimpe encore une fois le corps découvert. La culpabilité, aussi (« Oh, Bun, je regrette »). Liés par le meurtre, liés dans la mort pour la vie (« Je les avais sur le dos, chacun d'entre eux, et pour de bon »), ces étudiants ne sont « pas des amis ordinaires »… L'ont-ils jamais été ? Drogue, alcool, fuite, violence, chacun gère comme il peut. Chacun dévoile son vrai visage…

Au final le groupe lentement se délitera, jusqu'à ce que se rompe le drôle de fil qui les reliait. Ne resteront plus que des fantômes... pour les hanter à jamais.
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J'ai lu ce livre pour son ambiance dark academia et, en effet, c'est exactement ce que j'ai retrouvé dans cette histoire sombre, mystérieuse et parfois étouffante.

Le roman nous plonge dans la tête de Richard Papen, étudiant en grec ancien à l'université, et nous fait découvrir à travers son regard un monde malsain où règne les secrets, les non-dits et les apparences trompeuses. On suit l'histoire comme on regarderait un reportage un peu glauque, avec l'envie d'en savoir plus même si on sait que rien de bon ne peut en ressortir.

L'atmosphère est terriblement bien mise en place et l'histoire bien ficelée. Les personnages sont détestables, c'est d'ailleurs ce qui m'a un peu dérangé : pourtant, c'est ce qui rend ce livre aussi marquant et qui, pour une fois, m'a poussée à me demander si c'était si grave que ça de ne pas s'attacher aux personnages d'une oeuvre. Pour être honnête, j'ai de toute façon fini par adorer les détester, en particulier Henry et Camilla, et j'ai même eu envie de les voir s'en sortir et obtenir la vie heureuse qu'ils ne méritent pas.

Le maître des illusions a cette particularité d'annoncer la couleur dès le début : on sait que les fins heureuses n'existent pas ici, que les protagonistes ne vont pas se transformer en modèle de vertue et se découvrir une morale. Ils sont monstrueusement humains dans tous leurs travers et c'est un plaisir à dévorer.
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Voici un gros livre sur la... désillusion.
-Désillusion visible dans la structure du roman qui passe du monde d'avant (le meurtre, dévoilé dès la 1ère page sans suspense), avec une 1ère partie joyeuse et pleine d'espérances, de confiance, d'amitiés, au monde d'après dans une 2ème partie qui est une lente descente aux enfers des personnages, après un épisode proleptique mortifère dans le froid et la neige. Les citations de Rimbaud tirés de "La saison en enfer" et "Le Bateau ivre" accompagnent cette dégringolade. Et les descriptions du campus, notamment de la chambre du narrateur (un refuge confortable et studieux qui fait envie avec sa simplicité monacale et son vieux parquet et qui se meut en chambre désordonnée, sale et malodorante) illustrent cette évolution.
-Désillusion sur les personnages que croise le narrateur : comme le narrateur de "La recherche du temps perdu", il est d'abord fasciné par un groupe d'étudiants regroupés autour d'un enseignant charismatique, très genre "cercle des poètes disparus" (sorti quelques années avant) avant d'inverser peu à peu son regard sur eux et de les présenter comme des êtres pathétiques, déchus, stupides (on se demande comment l'un d'entre eux a pu attirer l'attention du prof), violents, jaloux, alcooliques, drogués, égoïstes, arrogants, lâches... des gosses de riches oisifs et frivoles et des enseignants creux. le mystère, l'inconnu créait l'illusion, alimentait le fantasme ; la familiarité fabrique des baudruches emplis d'air.
-Désillusion sur le monde universitaire : aux réunions studieuses initiales, aux échanges érudits, succèdent beuveries, soirées orgiaques, prépas de cours bâclées. Aucune des brillants étudiants présentés ne fera de brillante carrière.
-Désillusion sur le monde : cruel et brutal dépucelage, ce roman d'éducation ne débouche cependant sur aucun acquis, aucun enrichissement. Toutes les expériences menées par les étudiants, loin d'être une libération philosophique, s'avéreront simplement, tristement, seulement, destructrices, que ce soit par des morts réelles ou symboliques. L'ivresse bacchique n'apprend rien, n'inspire rien, ne conduit à rien, à part à des énumérations de drogues et d'alcools divers ("Nous bûmes de tout..." comme l'écrivait Verlaine !). L'initiation tourne à vide. Après le trip vient le retour sans fard à la réalité.
-Désillusion du lecteur qui attend tout au long de ce (très) long récit une révélation, laquelle se dérobe sans cesse. ce qui à mon avis est aussi une solution de facilité (au lecteur de se débrouiller avec le peu qu'on lui donne)... On tourne en rond. L'énigme contenue dans le titre très accrocheur, la piste de la possession dionysiaque présentée dès la 1ère partie, l'énigme du professeur charismatique... Tout se révèle un peu décevant et le roman s'achève sur un dénouement froidement réaliste, sans salut, dépourvu de toute l'érudition séduisante et prometteuse du début.
-Désillusion de lecture : je me souvenais avoir adoré ce roman lu à sa sortie française en 1993, mais j'avais à peu près tout oublié... Grosse déception : la 2ème partie en particulier se noie dans une relation fastidieuse des événements où rien ne nous est épargné de ce que font, boivent, absorbent, disent... les personnages, à la minute près parfois, sans éviter de lourdes répétitions (les joues rouges de l'un, la pâleur d'un plus blanc que blanc, les hallucinations du troisième etc). On sent bien que cette lourdeur pénible est délibérée pour faire ressentir au lecteur le naufrage des personnages mais cette lente, longue, interminable déliquescence est aussi une rude épreuve imposée au lecteur. 300 pages de moins et cela aurait gagné en efficacité dramatique. La boutade de Flaubert : "Livre : toujours trop long" est particulièrement pertinente ici.
Long récit d'une inéluctable déperdition de soi. Ce n'est pas inintéressant, même fascinant parfois, très attractif dans la 1ère partie, mais cela devient très pesant dans la 2ème partie qui par ailleurs ne comporte pas vraiment de révélation inattendue et surprenante, même pas de trame policière basique.
Dans le genre très en vogue alors du récit universitaire, je choisis plutôt David Lodge et son "Tout petit monde" ! Et plus récemment "Les Fantômes du vieux passé" de Nathan Hill, remarquable premier roman aussi.
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Dès le prologue, un certain ton est donné, ce roman policier s'annonce captivant et cela ne se démentira pas jusqu'au terme de ses sept cents pages.
Le narrateur, avec quatre de ses camarades d'une université américaine, commet un meurtre. le lecteur se trouve témoin et pratiquement impliqué dans le crime. Faire narrer ce récit par l'un des protagonistes de ce fait-divers situe le roman en dehors de toute morale, les événements sont froidement décrits, ainsi que les symptômes de culpabilité que finira par éprouver le narrateur.
Mais impossible de ne pas évoquer non plus les autres personnages, dans l'intimité psychologique desquels nous entrons, et qui sont si bien décrits que nous croyons les connaître.
Le roman démonte à la perfection les relations entre les protagonistes, et l'emprise non négligeable de leur professeur de lettres classiques. Très érudit et influencé par la culture grecque, ce roman est bien plus qu'un roman policier où le but serait de découvrir le coupable, c'est une plongée dans un autre univers et on n'en sort pas indemne.
Rédigé pour le Prix des lectrices de ELLE 1994.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Dès les premières pages, ce roman m'a rappelé le Complexe d'Eden Bellwether de Benjamin Wood et ce n'était pas un bon point car je n'en avais terminé la lecture tellement je m'étais sentie hermétique à ce qui s'y passait. On retrouve dans le Maître des illusions le même milieu universitaire avec un jeune homme qui tente de s'intégrer dans un groupe "élitiste", la même atmosphère délétère... J'ai essayé de passer outre cette mauvaise impression, mais finalement, comme pour le Complexe d'Eden Bellwether, je me suis arrêtée au tiers du roman. J'avais l'impression que l'intrigue, très sombre, s'étirait en longueur et, même si Donna Tartt est indéniablement douée pour créer une atmosphère et dépeindre des personnages complexes, ce vers quoi elle m'entraînait ne me tentait pas du tout... Au moins j'aurai essayé...
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