705 pages en Pocket.
705 pages d'une atmosphère malsaine et trouble parfaitement créée par
Donna Tartt.
Des personnages, étudiants en philologie classique, envahissent notre existence le temps de dérouler leur histoire jusqu'à la dernière ligne.
L'auteure s'y entend pour camper lieux, psychologie et atmosphère dans les moindres détails.
Un échantillon de noirceur humaine donne à ce récit toute la violence avérée jusqu'au pathétique exacerbé chez ces étudiants hors du monde et gonflés d'orgueil, de mépris, de jalousie jusqu'à la folie qui plane au-dessus de leurs excès : alcool, médicaments, drogues, etc...
D'avoir tenté de vivre une ancien mythe païen, d'avoir été jusqu'au meurtre, d'exister en huis-clos pervers, leur confèrent une aura diabolique.
En filigrane, l'Amérique des universités privées, l'Amérique des années 90, système politique, société, arrivisme..., livrent quelques bribes de son histoire.
A aucun moment n'apparaît dans ce livre une quelconque lumière, tout y est noir jusqu'à la fin.
En cela, ce livre est un chef d'oeuvre et l'impression amère que l'on ressent devant tant de perversité en est la conséquence.