AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782752913371
Phébus (04/04/2024)
4/5   4 notes
Résumé :
RÉSUMÉ
« Je te laisse mes carnets, mais promets-moi de ne pas les ouvrir avant que je sois partie… »

Tels sont les mots de la mère de Terry Tempest Williams à sa fille, quelques jours avant de mourir. Alors quel choc lorsque cette dernière découvre que ces carnets sont vierges. Pourquoi les lui léguer alors ?

En cinquante-quatre courts chapitres où elle interroge la notion d'héritage et d'identité, l'auteure nous offre un récit d... >Voir plus
Que lire après Quand les femmes étaient des oiseauxVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
La mère de Terry Tempest Williams est morte à 54 ans d'un cancer du sein. Peu de temps avant, elle confie ses 54 carnets à sa fille, qui promet de ne les ouvrir qu'après son décès.

Et lorsque Terry les ouvre, c'est pour découvrir qu'ils sont vierges. Vides de mots, remplis de silences, de non-dits ? Ces carnets sont une énigme pour Terry, qu'elle cherche à résoudre dans ce livre, lui-même composé de 54 courts chapitres.

Elle (s') y interroge sur son identité, sa voix, son rôle, son écriture.

Née dans une famille mormone, passionnée d'ornithologie, activiste écologiste, féministe, elle se dévoile, parle des femmes de sa lignée, de son amour pour son mari, de ses engagements, de son travail d'écrivaine.

Il y a de très beaux passages dans ce livre, des envolées lyriques, poétiques. Mais ce texte est trop décousu, trop fragmentaire pour moi. C'est peut-être cela, le message, s'il y en a un. Nous faire comprendre que nous sommes tous faits de fragments, d'une multiplicité de facettes difficiles voire impossibles à percevoir immédiatement dans leur ensemble, y compris pour nous-mêmes. Avec l'inconfort supplémentaire que certaines facettes sont parfois contradictoires, incompatibles entre elles, et qu'on en laisse d'autres dans l'ombre, à l'abri du regard des autres.

En l'occurrence, ce qui m'a frappée, c'est le non-dit de l'auteure quant à sa propre maternité. Elle révèle au détour d'une page qu'à la cinquantaine, elle et son mari ont adopté un jeune homme de 24 ans, mais elle ne dit absolument rien sur le fait qu'elle n'a (apparemment) pas eu d'enfants. Je n'ai pas très bien perçu non plus sa position par rapport à la religion.

J'avais envie d'aimer ce texte qui parle de transmission, d'identité, de sororité, de militance écologiste et féministe, mais les pièces du puzzle se sont mal emboîtées et il m'est passé à côté.

En partenariat avec les Editions Phébus via Netgalley.

#Quandlesfemmesétaientdesoiseaux #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
Commenter  J’apprécie          370
J'ai lu pour la première fois une oeuvre de Terry Tempest Williams en 2019, et je regrettais alors que d'autres oeuvres de cette autrice ne soient pas traduites en français. C'est désormais chose faite grâce aux éditions Phébus.
Ce livre m'a questionné, parce qu'il est très éloigné de ce que je suis, de ce que je vis, et il est toujours bon de se confronter à d'autres idées que les siennes.
Terry Tempest Williams est femme, écologiste, ornithologue et mormone. Femme, elle s'inscrit dans une lignée de femmes durement touchées par la maladie. Elle parle d'elles, déjà, dans Refuge, elle parle d'elle à nouveau ici, de ces femmes qui l'ont façonnée, qui ont fait d'elle ce qu'elle est devenu, de ces femme, dont sa mère, qui se sont éloignées, à leur manière, de la culture mormone.
« Tenir un journal, c'est garder une trace. » Toute femme, dans la communauté mormone, se doit de tenir un journal. Sa mère, scrupuleusement, achetait un nouveau cahier journal tous les ans. Elle n'a rien écrit dedans. Pourquoi ? C'est le début de l'interrogation et du cheminement de sa fille, qui s'interroge sur ce que sa mère a voulu lui léguer, à elle, sa seule fille (Terry a trois frères), fille dont elle était très fière, fille qui était aussi une amie, une égale.
« Les carnets de ma mère sont des tombes de papier. » Ils laissent une énigme pour Terry, qui se met à la place de sa mère, elle qui a le même âge quand elle écrit que lorsque sa mère est décédée, sa mère qui ne lui a pas parlé de ses tourments, sa mère qui a toujours fait passer les autres, leurs besoins, avant elle, sa mère, qui ne lui laisse que des pages blanches, des carnets vides. Enigme.
Terry alors se raconte, elle raconte ses combats, ses engagements, son amour aussi pour son mari. Terry est écologiste, féminisme, elle se battra y compris quand on lui dira que cela ne sert à rien – et, bien sûr, ce ne sera pas le cas, son engagement, celui d'autres écrivains, d'autres activistes, portera ses fruits. Pour nous rappeler que oui, si l'on agit, l'on peut faire bouger les choses.
« Quand une femme reste silencieuse, d'autres sont en danger. » Certains n'apprécieront pas cette citation, disant que c'est une manière de culpabiliser les victimes. Sauf que Terry Tempest Williams parle en son nom, au nom de ce qu'elle a vécu, de ce à quoi, surtout, elle a conscience d'avoir échappé. Parler, elle l'a fait. Trop tard non pour elle, mais pour identifier celui qui l'aurait sans doute agressé voir pire. Elle sait qu'elle n'a pas été suffisamment attentive aux signes qui lui montraient la dangerosité de ce collègue. Elle sait aussi qu'elle a eu de la chance, mais que toutes les femmes n'ont pas eu cette chance, et elle y pense à chaque fois qu'une femme est retrouvée assassinée, torturée, violée. Etre féministe, c'est aussi rappeler la dureté du sort des femmes, ne jamais se voiler la face. Elle parle aussi de ce droit qui est menacé aux Etats-Unis, celui à l'avortement. Elle connaît des femmes qui y ont eu recours – elle dit bien qu'elle n'a jamais eu besoin de se questionner à ce sujet – et s'inquiète, pour le futur.
Un livre qui me fait regretter que d'autres ouvrages de cette autrice – mis à part Refuge – ne soit traduit en français.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          90

Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Être lue. Être entendue. Être vue. Je veux être lue, je veux être entendue. Je n'ai pas besoin d'être vue. Ecrire exige un ego, une croyance dans l'importance de ce qu'on dit. Ecrire demande aussi une curiosité insatiable pour nous mener à la découverte, à la mise à nu de ce qui nous ronge. Les mots ont un poids. Comment les présenter et à qui, c'est une question de style et de choix.
Commenter  J’apprécie          10
Nous arrivons dans ce monde grâce aux femmes, à une femme qui est épuisée, déchirée, émerveillée. Pas étonnant que les femmes soient craintes et vénérées depuis qu'on a aperçu entre leurs jambes écartées le couronnement d'une tête humaine, comme une touche de lumière.
Commenter  J’apprécie          10
Rachel Carson a écrit: "Pour qu'un enfant conserve vivant ce sens inné de la merveille [...], il a besoin de la compagnie d'un adulte qui souhaite le partager, en redécouvrant avec lui la joie, l'excitation et le mystère du monde à l'intérieur duquel il vit".
Commenter  J’apprécie          10
Les femmes sont impossibles à satisfaire, m'a dit une amie. Avoir des enfants trop tôt nous perturbe, en avoir trop tard également, et si nous n'en avons pas du tout, cela nous perturbe encore.
Commenter  J’apprécie          10
Le silence choisi est une présence troublante. Le silence imposé est une censure.
Commenter  J’apprécie          10

Video de Terry Tempest Williams (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Terry Tempest Williams
Terry Tempest Williams: "Can we love the earth enough to change?"
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (27) Voir plus



Quiz Voir plus

Noms de Dieux

Source de la tradition juive constituée de cinq livres, en grec, Pentateuque, appelés également "Les Cinq livres de Moïse

Le Talmud
La Torah
La Genèse
Le Deutéronome

3 questions
6 lecteurs ont répondu
Thème : Le Judaïsme pour les Nuls de Ted FalconCréer un quiz sur ce livre

{* *}