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EAN : 9782000020684
Pocket (01/01/1996)
3.5/5   10 notes
Résumé :
Plus d'un quart de siècle s'est écoulé depuis la disparition tragique de Bill Leggett en qui l'on s'accorde à voir aujourd'hui l'un des plus grands physiciens de tous les temps. Et nul depuis lors n'a jamais pu retrouver le secret de sa fabuleuse invention, le Reproducteur Leggett-Heath, qui, pendant des années, parvint à reproduire jusqu'au moindre atome n'importe quel objet ou n'importe quel être vivant. Ce fut une nouvelle Genèse et le pouvoir de Bill Leggett dé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce n'est pas toujours le hasard qui nous fait passer d'un livre à l'autre.


A cette époque où je m'intéressais encore aussi bien à la science qu'à la mystique, aux sciences physiques qu'à la parapsychologie, à cette époque où quelque chose me semblait encore à peine mieux que rien, à cette époque donc où je croyais qu'on pouvait encore comprendre le monde d'une certaine manière, j'ai lu Flatland D'Edwin A. Abbott. Un bouquin du diable, sensationnel : prenez un mec vivant dans un monde en deux dimensions et foutez-le sans lui demander son avis dans notre monde à trois dimensions. Tout un apprentissage de ce qui semblait acquis devra alors se faire, ce qui semblait connu devient soudainement étrange, et toute l'histoire de Flatland n'est qu'un essai de traduction des termes du monde à deux dimensions à ceux du monde à trois dimensions (la sphère, cette horrible mutation du cercle ; la pyramide, cette version dégénérée du triangle, etc.). Partant de là, le lecteur est obligé de se poser la question de notre impossibilité épistémique à appréhender la quatrième dimension avec nos sens si étriqués et le manque de vocabulaire approprié qui en découle. Je ne vais pas vous refaire la critique de Flatland, je l'ai déjà faite et ça m'emmerde à chaque fois, je ne sais même pas pourquoi je me suis sentie obligée de me retaper cette corvée. Tout ceci pour dire que, tellement emballée par la question que posait Flatland, même si je n'y réfléchissais pas plus de trente secondes par jour, et pas plus d'un jour par an, j'ai décidé de commander « le triangle à quatre côtés » sans en avoir lu le résumé, rien que pour le titre.


La question m'intéressait d'ailleurs tellement que ce n'est que trois ou quatre ans plus tard que je décidai enfin d'en commencer la lecture. Et encore, non pas parce que je sentais que le moment était enfin venu ou pour toute autre raison transcendantale, mais parce que j'avais besoin d'un livre court et pas trop encombrant. Eh bien, ce livre n'a rien à voir avec Flatland ou avec les délires mystiques de la quatrième dimension. Rien à voir. Ça ressemble plutôt à Heidi à la montagne.


Voyez l'histoire : un vieux professeur devient pote avec deux de ses petits élèves, plutôt intelligents les bambins, et tous ensemble ils réussissent à bricoler une machine qui permet de photocopier à l'identique un objet. Que ce soit une page de bande dessinée ou un être humain qui se fasse photocopier semble ne pas changer le processus outre mesure et, en ce qui concerne le cas particulier de l'être humain, c'est non seulement le corps mais aussi les souvenirs qui sont reproduits à l'identique. Certes, la science-fiction n'a pas vocation à être crédible, mais elle a tout de même vocation à émettre des idées ou des théories sur l'impossible, ce qui n'est pas du tout le cas ici. Peu importe, nous pourrons, à défaut de nous réjouir d'explications assommantes sur la proximité de l'être humain et de la boule de pétanque dans leur photocopiabilité, nous enthousiasmer pour le non-désir de pénal et l'absence de culpabilité éthique que nous procure cette histoire. Bref, un des gamins, titillé par ses gonades, se case avec une meuf entre temps. Dommage, son pote était amoureux d'elle aussi. Alors ils ont une idée démente : ils vont cloner la pouffe pour que les deux copains restent copains ensemble et ne se disputent pas rien que pour savoir qui c'est qui va la baiser la bonnasse. Pof, la meuf est photocopiée, identique à l'originale. La photocopie se case avec le puceau et le ménage à quatre dure un petit moment jusqu'à ce qu'on comprenne que la photocopie est en fait si identique à l'originale qu'elle ne peut pas non plus être amoureuse du puceau, et là tout part en couilles.


Arrêtez-vous en au titre de l'histoire. Contemplez le magnifique triangle à quatre côtés qui est figuré en couverture le temps que vous voudrez, et puis allez vous faire cuire un oeuf si ça vous chante.
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J'ai enfin découvert ce récit qui constituait un exemple frappant de la science-fiction et de ses interrogations à l'identité constituant un long article de science et vie autour de 1976. Et si une hypothèse de la réalité était changé, Qu'adviendrait il si vous réussissiez à dupliquer un être aimé mais qui se détourne de vous et que vous faisiez tout pour qu'il se détourne de l'autre ?
William Temple tout imprégné de classiques, au point d'évoquer une bibliothèque idéale chez un des protagonistes et d'agrémenter les échanges de nombreuses citations dresse le tableau d'une petite communauté de trois personnages clés assisté, sauvé et tout du long décrit du point de vue d'un modeste médecin plein d'empathie.
Si le récit comporte quelques faiblesses, sa description poussée des personnages, de leurs puissances et de leurs troubles, de leurs émois au prise à une machine qui tel un démiurge semble pouvoir satisfaire tous leurs désirs, conduit dans ce récit prométhéen d'humains emportés par leur naïveté à soulever des questions sur la destinée, sur ce qui est propre et constitue notre unicité et la marge de liberté que nous semblons nous être accordé. Si la trame semble prédictible en fait elle ne l'est pas entièrement et l'auteur saura jusqu'au bout ménager un vrai suspense sur le sort final des personnages. Une belle surprise pour un roman classique suivant l'oeuvre d'Orwell. Décidemment les britanniques de l'après-guerre avaient des choses à dire sur la liberté.
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L'histoire est racontée par un vieux médecin qui a connu Bill quand il était très jeune. Celui-ci, devenu adulte, se révèle un vrai génie des sciences et de la technique. Bill s'associe à son ami Rob pour inventer de nouvelles machines. Ils parviennent ainsi à fabriquer une machine extraordinaire, capable de dupliquer à la perfection n'importe quel objet. Rob épouse une jeune femme, Lena, dont Bill devient follement amoureux. Il lui vient une idée folle: dupliquer Léna (avec son accord) pour que, lui aussi, connaisse l'amour dont il rêve. Le lecteur se doute bien que cette initiative conduira à des conséquences inattendues. De fait, les deux amis vont se heurter à un imbroglio diabolique, encore compliqué par un accident.

Voici un bon roman de SF, où le "volet science" ne joue pas le rôle principal, mais qui traite intelligemment d'une situation insolite et compliquée.
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Une sacrée démonstration du risque majeur du clonage sur fond de triangle amoureux. Quand la copie atteint la perfection totale, c'est sur tous les points. Ce qui peut sembler être la solution idéale devient alors un enfer. Je vous invite chaudement à découvrir ce roman visionnaire.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
La tolérance qui n’engage à rien envers les opinions violemment exprimées ; l’agressivité muette, lèvres serrées, en présence des obstacles et des enchaînements de faits qui s’obstinent à aller de travers, les « tu méritais mieux, mon vieux ! » et les tapes amicales dans le dos des types qui ont échoué ; l’attitude consistant à prétendre que les situations louches et gênantes sont fort désirables car elles promettent beaucoup de plaisir ; les attachements opiniâtres et déraisonnables ; l’incapacité à revenir sur la parole donnée ; les bonnes manières en présence des dames ; la répugnance à parler de soi-même et à analyser les autres ; l’amour sincère de la campagne anglaise, des fermes, domaines et villages, leur arrière-plan historique et les traditions qui s’y rattachent, tels étaient les éléments essentiels de la personnalité de Rob, qui faisaient de lui un représentant typique de sa classe. On pouvait douter qu’il eût jamais une opinion personnelle. Il semblait toujours dire exactement ce qu’on attendait qu’il dît.
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Si, dans notre enfance, les cieux nous environnent, ce n’est pas à cause de la splendide traînée de nuages qui s’attache à nous, ni des nouveautés qui nous entourent, mais en raison des possibilités de découverte et d’exploration, qu’anticipe notre imagination avide.
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Je ne me pardonnais pas cet égocentrisme, mais il n’en existait pas moins. Peut-être était-il dû à une existence trop conditionnée. Néanmoins, je crois que tous les hommes ont le secret désir de jouer à la divinité sur un plan quelconque : le citoyen moyen assouvit ce désir en subvenant aux besoins d’une femme et d’une famille.
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Les subtilités intellectuelles n’ont absolument aucun sens pour un homme qui ne peut s’empêcher de penser avec ses émotions.
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Il n’existait qu’une seule Mona Lisa, une seule Vénus de Milo. A présent le sourire de la Joconde risquait de perdre son caractère unique. Le mot « unique » avait été dépouillé de son sens primordial au cours des cinq dernières minutes.
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