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3,57

sur 429 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est la première fois que je lis un Tesson aussi peu inspiré... Que ce soit sur le fond ou la forme, ce livre m'a semblé parfois presque ennuyeux. Pourtant je suis une fan ! D'habitude, les marges sont criblées de petites croix et des phrases entières sont soulignées car elles me parlent, m'inspirent, m'enthousiasment... Ici, pas grand chose.
Alors je me suis posé des questions.
Que s'est-il passé pour qu'un auteur aussi doué, aussi puissant at audacieux dans ses analyses, produise un livre aussi décevant ?
Pour expliquer les faiblesses de fond, peut-être l'auteur s'est-il auto-censuré à cause des délires la police de la pensée, wokisme et j'en passe, qui sévissent actuellement. Il a beau se déclarer libre d'esprit et indépendant, je pense que le terrorisme intellectuel qui déferle doit provoquer, ne serait-ce qu'inconsciemment, une certaine prudence, l'autre nom de l'auto-censure. Tragique...
Pour expliquer les faiblesses des formes (qui se manifestent essentiellement par de fréquentes successions de phrases très courtes, sept mots, parfois cinq !), peut-être que son sujet n'a pas complètement inspiré l'auteur, et qu'il a eu du mal à trouver des développements suffisants...
Mais Sylvain Tesson reste pour moi un athlète de la pensée et de l'écriture. Un accident de parcours, ça peut arriver aux plus talentueux ! (j'ai les noms !)
Et j'ai quand même trouvé quelques citations que je m'empresse de retranscrire.
A bientôt Sylvain, j'attends le prochain livre !

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Je me faisais une telle joie de retrouver l'ami Tesson.

Comme souvent avec Sylvain Tesson, c'est une invitation qu'il nous propose. Il nous invite à marcher dans ses pas, à se promener dans ses mots. Ici en l'occurrence, à naviguer, à pédaler.

En lisant Tesson, je m'ouvre au monde, il m'amène à la réflexion, à la méditation.

Et j'en suis le premier désolé mais la vérité, c'est que la magie n'a pas opéré.
Du moins, pas autant que je ne l'avais espéré.

Oh, pourtant, il écrit toujours aussi beau.

Sans doute était-ce moi qui n'était pas au rendez-vous.

J'ai lu il n'y a pas si longtemps ceci:
- Qu'est-ce qui est le plus important, le voyage ou la destination ?
- Je crois que c'est la compagnie.

Même si cette compagnie peut paraître parfois solitaire ou intérieure.

Pourtant, comme à chaque fois, j'ai annoté (beaucoup) et trouvé quelques passages inspirants.

"Pourquoi tous ces voyages depuis trois décennies ? [...] ... pour rêver au retour une fois parti, au départ une fois rentré.
Le rêve était notre légitimité. Au moins, une fois en route, l'homme n'a plus honte de son insatisfaction."

C'est idiot mais par contre j'ai adoré la table des matières...

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La quatrième de couverture de ce livre annonce un beau voyage: Sillonner, trois mois durant, par bateau les côtes "atlantiques-celtiques", y faire de longues escales terrestres, en parcourant à pied ou à vélo les chemins qui bordent des rivages déchiquetés où probablement vivent encore les fées, entendons par là, des paysages où il est probable d'y rencontrer " le merveilleux".
Voici donc le lecteur embarqué avec Sylvain Tesson et deux de ses amis de la Galice à la Bretagne, de la Cornouille anglaise au Pays de Galles, et de l'Irlande à l'Ecosse en passant par les îles Hébrides Intérieures et, plus au Nord, par les Orcades et les Shetlands. Un rendez-vous a priori à ne pas manquer pour ceux qui aiment les côtes sauvages et venteuses, les terres de légendes et les pays de mégalithes.
Le début du récit est plutôt prometteur avec les remarques intéressantes et les belles envolées poétiques auxquelles l'auteur a habitué ses lecteurs. Mais la suite, à mon sens, va se révéler décevante, car, au fil des pages, la narration s'embourbe dans les dédales d'un bavardage empesé , parfois cynique, et pompeusement savant. Dommage.
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Déception du fait de ce que j'attendais de ce livre. Amoureux de l'Irlande et de l'Écosse, par de lointaines origines familiales mais aussi la rencontre de personnes qui avait su me faire partager le merveilleux du monde des fées et de leurs légendes lors de mes voyages le long des côtes de ces pays. J'attendais un ouvrage sur les différentes légendes de l'arc celtique, et je me retrouve à lire un récit de voyage.
Je n'ai ressenti aucune des émotions que l'on a quand on touche au merveilleux, que ce soit le monde des fées, un tableau de Botticelli ou un concerto de Mozart. Est-ce la faute à l'écriture très cérébrale alors que le merveilleux se niche dans la rêverie ? Certes c'est bien écrit, poétique, l'auteur a une très grande culture et s'est beaucoup documenté sur les régions parcourues, mais ce n'est pas très agréable à lire, l'auteur évoluant à un niveau trop cérébral pour moi pauvre lecteur mortel.
Surtout j'ai ressenti une certaine gêne tout au long de la lecture à cause de l'omniprésence du JE (peut-être obligatoire dans ce type de récit), de l'hyperflation de citations et surtout de la sensation de, comment dire ? (Pour un orateur l'expression employée serait : il s'écoute parler : i.e. il se complait dans ses propres paroles ; pour un écrivain je ne sais : Il se lit écrire ?). Oui, c'est cela, la sensation dérangeante et permanente que Sylvain Tesson se complait dans ce qu'il écrit, s'en admire au fur et à mesure qu'il couche les mots sur sa feuille.
C'était mon premier Tesson, je ne resterai pas sur cette déception !
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Une écriture remarquable.

En revanche j'ai eu du mal à terminer ce dernier roman.

« Blanc » reste le meilleur pour moi.
































































































































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Je me suis arrêtée à mi-livre : pas envie de continuer.
Je relis mon propre billet écrit en 2017 sur « S'abandonner à vivre ». J'étais euphorique, heureuse de découvrir un écrivain contemporain « pour mon âme », je le nommais « le meilleur Hemingway », « le grand Sallinger ». Je savourais chaque phrase de ces nouvelles, j'anticipais le charme de mes autres lectures de cet auteur. Je me suis préparée de tout lire de lui.
Et là – rien. Un flop. Ca ne passe pas. Même pas envie de comprendre pourquoi. Surtout ne pas dire pourquoi. Peut être, c'est normal, un écrivain, comme tout artiste, fait ses sommets et ses dépressions, personne n'est abonné à l'inspiration garantie permanente.
Attendons. Il n'a « que » 50 ans.
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Plus d'un mois pour lire ce court récit de voyage: ce fut fastidieux. Et pourtant la plume de Sylvain Tesson ne démérite pas. Ses mots nous plongent dans un monde poétique, entre rêverie humaine et nature profonde. Peut-être ai-je été fatiguée de la répétition du parcours: mer, port, randonnée... mer, port, bicyclette... Il m'a manqué un souffle d'aventure, le frisson du grand air pour le suivre vraiment à travers la lande celte.
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J'attendais beaucoup de cette lecture pour la qualité d'écriture, le voyage le long des côtes Celtiques et de ses légendes, de ses paysages…
Globalement, j'ai été un peu déçu par la lecture de cet ouvrage par rapport aux autres oeuvres de Sylvain Tesson.
Certes, il y a des moments de poésie, de philosophie, d'histoire, de géographie, de légendes, de piques ironiques, mais il m'a manqué un souffle, une envie, un partage pour vraiment m'embarquer dans l'aventure.
De plus, les répétitions de situations et les phrases parfois absconses ont alourdies le propos inutilement.
Dommage….mais il n'en demeure pas moins qu'il possède une belle écriture et que je continuerai a le lire.
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Trois mois de voyage pour rechercher l'émerveillement qui se décline en de nombreuses définitions telles que beauté (p 23), émanation du génie du lieu (p 31), énergie de l'être (p 31), surnaturel (p 44), grâce (p 78), rêve insatisfait (p 102-3) ou douceur (p 108)…

Ce que John Muir identifiait comme le sentiment océanique (voir ici Un été dans la sierra), « Jack Kerouac appelait satori cette expérience morale doublée de son effet physiologique » (p 116). C'est un étourdissement, une onde, une révélation hors limites…
La quête du Graal est bercée par l'errance infinie. En fait, il s'agit plutôt de la fin d'une errance lorsque la curiosité de la diversité se reforme en une unité qui réclame d'accepter le monde tel qu'il est. L'auteur nomme « présence » cette sorte d'unité que l'on trouvait déjà Dans les forêts de Sibérie où l'image du pieu fixé au sol met en contradiction le mouvement et la stabilité.
De ce nouveau périple mi-marin mi-terrestre, il se dégage beaucoup plus de nostalgie, de mélancolie et de tristesse que dans son précédent voyage immobile.

Sylvain Tesson salut les hommes – non pas au sens de l'humanité, mais bien des hommes et non des femmes. Comme il est dommage de ne mentionner celles-ci que pour la broderie de leur robe, les pleurs versés à l'autel quand leur marin de mari ne rentre pas ou pour la douceur de leurs bras dans les draps d'une pension anglaise !
Quoi qu'il en soit, le « chevalier errant » est une posture, plutôt qu'une position, que l'écrivain adopte avec son pas de côté.
Moins de lyrisme, plus de logistique.
Mais c'est toujours avec plaisir que nous lisons sa prose si souvent poétique ponctuée par son ironie (très) mordante (parfois), ses réflexions historico-psychologiques, ses lectures et citations variées.

anne.vacquant.free.fr/av/
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Le lyrisme permanent à chaque phrase m'a fait décrocher... d'une beauté féerique permanente qui forcerait le trait, et finirait par perdre la vraie beauté... elle insaisissable sans son cahier des charges... le livre est bien écrit, quelques passages sublime d'une grande clarté au début... Mais tellement répétitif, j'ai terminé pour aller au bout, moi qui aimait son ton, j'ai fini par le trouver coutumier du fait... Dans les photos de voyages et mise en scène à vouloir définir d'écrire et cerner en permanence la beauté, j'ai fini par en faire une indigestion...
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