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sur 4391 notes
un très bon roman écrit pas Sylvain Tesson, écrivain, géographe et voyageur français. Il s'agit d'un récit autobiographique écrit en 2011 suite à un séjour qu'il a effectué durant six mois en Sibérie.

De février à Juillet 2010, l'auteur s'est installé, seul, dans une cabane (Isba) dans la forêt russe, en bordure du lac Baïkal, à plus d'une centaine de kilomètres de la ville la plus proche.

Des préparatifs à son installation dans les bois, ce récit de voyage écrit comme un journal raconte le quotidien de l'auteur au fil des semaines, des mois et des saisons.
Des kilos de pâtes, dix-huit bouteilles de ketchup, pour se nourrir ; du café, de l'alcool, pour tenir ; des bûches pour se chauffer ; de plusieurs caisses de livres et de deux chiens pour l'accompagner, Sylvain Tesson s'est scrupuleusement préparé pour survivre six mois, seul, de l'hiver à l'été, dans le calme et l'obscurité de la nature sibérienne. Apprendre à se nourrir par la pêche, à se chauffer et à se protéger des animaux sont les principales occupations.

Là-bas, il n'y a pas de réseau téléphonique, ni d'internet, pas de télévision, ni journaux. C'est juste la nature, les arbres et la neige qu'il observe derrière une toute petite fenêtre. Aucun contact avec la France et la famille. Sylvain Tesson parle de cette solitude, de ses choix de lectures chaque jour au gré de ses envies et de ses besoins.

C'est la liberté, la vue des grands espaces, aucune contrainte sociale, la vie avec le strict minimum.
"Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur le lac suffisent à la vie.
Et si la liberté consistait à posséder le temps ?"

"Dans les forêts de Sibérie" est une excellente lecture de saison avec des paysages enneigés, le silence, rien que le son du vent glacial qui circule autour de la cabane, du temps à l'infini, et des journées qui défilent simplement, loin du stress et de la vie citadine mais demandant une force de caractère exceptionnelle, du courage et beaucoup de volonté.

Un livre à lire au coin du feu, avec un plaid et un bon thé, un soir d'hiver !

Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Je voyais Sylvain Tesson comme un aventurier médiatique, fils à papa et prétentieux, car trop sérieux quand il parlait de lui, et peu souriant - c'est drôle de se figurer que l'on est modeste quand on sourit. Après un voyage en Russie, j'ai voulu m'imprégner un peu plus des contrées sauvages que je n'avais pas eu le temps d'apercevoir, même en avion ; mais je ne voulais plus de littérature, juste du vécu, un témoignage. Je voulais avoir envie de repartir et de franchir les limites confortables des grandes villes mondialisées. Alors Tesson, pourquoi pas.

Je me suis imposé de ne jamais lire ce journal solitaire chez moi, de ne l'ouvrir qu'en voyage, dans le train, dans une salle d'attente, en voiture, à l'extérieur. C'est pourquoi il m'a fallu un certain temps pour le terminer, plusieurs mois où je le reprenais, au gré de mes sorties, parfois pour découvrir un mois entier de son périple sibérien, parfois pour le compte rendu d'un ou deux jours. Ma lecture fut souvent inconfortable, dérangée, polluée par un bruit de téléphone, saccadée par le ralentissement d'un train ou une inexorable envie de regarder le paysage, quelques secondes. Souvent la Seine, et ses petites villes tranquillement amarrées au bord de son fil. Je n'ai jamais passé un pont en lisant ; mais toujours, cette volonté de repartir dans la cabane, loin des hommes. Tesson fait l'éloge de l'immobilisme, de la nature dominante, insondable ; j'étais entouré de tout ce que la société moderne fait de pire, toujours en mouvement, porté malgré moi.

J'ai lu ce récit au rythme de mes sorties ; l'impression d'avoir vécu avec Sylvain Tesson pendant six mois dans les forêts de Sibérie. On s'abandonne parfois à suivre ses marches, entourées par des chiens affectueux ; on s'agace aussi quand il se regarde écrire, particulièrement les premières semaines. Un écrivain reste un écrivain, il n'est jamais aussi prétentieux que seul au fond d'une cabane, isolée des hommes. C'est peut-être une des leçons qui manque à cet ouvrage : la solitude n'incite pas à devenir humble ; on ne vit qu'avec soi, soi et à l'occasion, soi et un autre. Mais après une lecture de Nietzsche, Tesson comprend que trop de lectures empoisonne l'âme, qu'on n'observe plus la nature qu'à travers les références des autres. Nous les premiers. Il essaye de changer et moi, je regarde la Seine sans penser, ni à Simenon, ni à Pissaro. Elle me semble toujours aussi belle.

Quand le récit s'achève, Tesson est célibataire, plus seul que jamais. Les chiens resteront en Russie. Il se promet d'y revenir. Moi aussi, je me promets de retrouver cette petite cabane nue qui rend les idées échevelées, où la neige recouvre une partie de l'année tous les vagabondages de l'âme. Au final, la seule chose qui reste intacte dans toute cette histoire, c'est le Baïkal et les forêts de Sibérie. On aurait presque fini par les oublier.
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Je ne suis décidemment pas en phase avec les auteurs contemporains.
Même si il s'agit comme Tesson d'un auteur qui est (ou se veut) inactuel.

Lecture abandonnée à mi-parcours.

Certes, Tesson écrit bien et sa démarche est intéressante,certes il est normal de s'écouter penser quand on est seul ( je le fais moi-même tout le temps ! ), mais au jeu des citations il m'a perdu en route, incapable que je fus de me passionner pour ses reflexions...

J'ai d'autres de ses livres dans ma PAL ; j'espère que "La panthère des neiges" est moins "comtemplativo-philosophico-éthylique" !
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Lecture apaisante que ce carnet de notes.

Expérience de la solitude, coupé du monde, retour à l'essentiel.

Une cabane au bord d'un lac immense, 2 chiens, la nature à perte de vue, un bon stock de livres, de cigares et...de vodka. Un rude hiver pour commencer, un doux printemps pour terminer. 6 mois.

Jour après jour, profiter du rien ou plutôt du tout, fabriquer une table juste pour le plaisir de mettre les pieds dessus, apprendre à s'asseoir derrière la fenêtre et à regarder dehors, créer des liens avec les mésanges, partir en expédition, parcourir son domaine en long en large et en travers, pêcher, éviter les ours, rendre visite à ses voisins...à cinq heures de marche.

Bref, vivre.

Sans oublier de ponctuer ce recueil de nombreuses et croustillantes réflexions.

Meilleur livre de Sylvain Tesson pour le moment. Je le relirai très certainement.

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Alors qu'il fait ses courses en prévision de ses six mois d'isolement dans une cabane perdue au fond des bois, Sylvain Tesson râle parce qu'il trouve 15 sortes de ketchup au rayon sauces du supermarché d'Irskouk. Il déclare " A cause de choses pareilles j'ai eu envie de quitter le monde "
Ouille, ça démarre mal dès la première page ! J'ai eu envie de lui dire " Mon gars si ça ne te plaît pas, n'en achète pas donc 18 bouteilles. Sois cohérent et mange les nature tes pâtes ! "
Ce petit détail m'a mise d'emblée dans de mauvaises dispositions et c'est avec beaucoup de méfiance et de réticences que j'ai abordé ma lecture.
Je trouvais très angoissante cette idée de se retrouver totalement isolé, sans moyens de communication et malgré ma mauvaise humeur, j'ai quand même envie eu de découvrir comment on peut vivre une telle expérience. Mais plus je lisais, plus j'étais de mauvais poil ! Sylvain Tesson m'a littéralement soûlée avec son prêchi-prêcha comptable (pour reprendre ses termes à propos de Thoreau ). Je l'ai trouvé assez prétentieux et n'ai pas du tout apprécié sa façon péremptoire d'assener ses vérités sur à peu près tout et n'importe quoi. L'effet de la vodka peut-être ? Mais bon….. j'ai quand même lu un ouvrage de cet auteur et je vous assure que c'est bien le dernier.
Je crois que je vais plutôt aller faire un tour du côté d'Indian Creek.
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Cet essai est une véritable ode à la nature et au temps. Jamais je n'aurais cru accrocher à une telle oeuvre. Pensez bien : un mec part s'enterrer dans une cabane en Sibérie pour 6 mois ! Qu'est-ce qui peut bien donner envie de le lire ? C'est simple : une interview de l'auteur qui évoque son dernier livre sur France inter (des dessins de pendus entre autres, il faut en avoir du charisme pour m'interpeller de bon matin sur un tel sujet !), et l'envie de prendre de plus en plus de recul avec ce monde qui n'en finit pas de hurler, de partir en fumée, de s'épuiser. Pari réussi, ce livre a été une parenthèse de paix. Je ne dis pas que demain je serai prête à partir en Sibérie (-34 degrés !) mais je sais maintenant qu'il en va de mon bien-être d'observer le temps qui passe, le temps qu'il fait, de me laisser porter par le rythme des oiseaux et non par le bruit du monde. Que non, ce n'est pas tragique de voir le temps s'écouler ou même de s'ennuyer. Au contraire, c'est une richesse ! Dorénavant, j'apprendrai également à laisser plus de place à ma vie intérieure (dévorer des livres compulsivement peut parfois être le signe qu'elle nous fait peur visiblement) ou alors je continuerai à lire en attendant que le livre dévoile à merveille ma pensée, c'est selon ! Vous l'aurez compris, c'est un essai qui remet un peu tout à sa place. Mes remerciements à l'auteur d'avoir partagé cette expérience, car somme toute, j'ai moi aussi l'impression d'avoir une chaleureuse petite cabane qui m'attend en Sibérie.
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Plus prétentieux que Sylvain Tesson, tu meurs !
Franchement ça m'a agacée tout au long de ma lecture et gâché le plaisir d'une belle écriture et de réflexions intéressantes. C'est dommage, j'aurais aimé l'aimer ! Mais non, je n'ai trouvé aucune profondeur dans cette expérience où finalement, Sylvain boit, Sylvain fume, Sylvain pêche, il s'em.... Passablement et moi aussi.
Je vais peut être me mettre à dos ses très nombreux fans mais tant pis. Voilà, c'est dit.
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Je n'aime pas lire un livre après avoir vu le film dont il est tiré.
Dans ce cas très précis, heureusement que j'ai été voir le film sans avoir lu le livre.
Car autant j'ai apprécié le film, cette quête de recherche sur son moi, sur ce qui compte dans la vie, recherche de valeur, recherche de sens, (certains partent au fin fond de la Sibérie, d'autres choisiront de s'isoler sur une ile, chacun ses fantasmes).
Toujours est il que cette découverte filmographique m'a poussé à lire le prix Médicis essai 2011.
Déception, oui c'est certes bien écrit, mais déjà c'est ennuyeux, reprise du carnet de route, longue liste de citations de lecture, et comme le dit la pub "nous n'avons pas les mêmes valeurs" mais alors pas du tout. Quel tissu de connerie !
L'exemple qui m'a énervé dès le début :
"Ce soir, je finis un polar. Je sors de cette lecture comme d'un diner chez McDo : écoeuré, légèrement honteux. le livre est trépidant. Sitôt refermé, on l'oublie. Quatre cents pages pour savoir si MacDouglas a découpé MacFarlane au couteau à beurre ou au pic à glace."
Naturellement, pour moi, lectrice de polar, cette affirmation me laisse sans voix ... D'abord je ne vais jamais chez McDo et je pense que l'on peut trouver dans un polar autre chose que la réponse concernant l'instrument du meurtre !
Il est vrai que contrairement à l'auteur je n'apprécie pas mais alors pas du tout "son amour des aphorismes, des saillies et des formules" mais libre à lui de les apprécier.
De la même façon, je me méfie des gens qui généralisent et préfèrent "les particularismes aux ensembles, les individus aux groupes".
Heureusement que nous n'avons pas tous les mêmes goûts et que nous n'avons pas tous le même avis sur tout.
La solution que l'auteur a trouvé aux maux de nos civilisations :
"On pourrait imaginer dans nos sociétés occidentales urbaines.... Des petits groupes de gens désireux de fuir la marche du siècle. Lassés de ces villes surpeuplées dont la gouvernance implique la promulgation toujours plus abondante de règlements, haïssant l'hydre administrative, excédés par l'impatronisation des nouvelles technologies dans tous les champs de la vie quotidienne, pressentant les chaos sociaux et ethniques liés à l'accroissement des mégalopoles, ils décideraient de quitter les zones urbaines pour regagner les bois. "
Cette solution me laisse pantoise, pour résoudre les soucis de cohabitation il suffirait de proposer un endroit pour chacun éloigné de toute civilisation ....
La terre sera t elle assez grande !
Est ce une solution qui séduira les réfugiés économiques qui rêvent de parvenir en Europe pour faire autre chose que survivre !
Il faudra peut être faire appel à Dieu pour qu'il puisse approvisionner tout le monde avec les litres de vodka ou de bière ("l'assommoir, l'alcool des pauvres gens" dixit l'auteur ! ) pour apprécier son isolement.
On continue dans les conneries : le but de la vie proposé par l'auteur "ne pas nuire" un "beau souci" comme but et explication à leur retraite.
Pour mettre en cause notre société il suffirait de devenir ermite car il "ne demande ni ne donne rien à l'état .... Son retrait constitue un manque à gagner pour le gouvernement. Devenir un manque à gagner devrait constituer l'objectif des révolutionnaires"
Je rêve, j'hallucine devant autant de bêtise... Des poncifs, des phrases toutes faites de pensées à deux sous, pour sourire un exemple :
"Et si c'était par désespoir que les cascades se précipitaient du haut des montagnes ?"
Alors quand l'auteur ressent du mépris pour ceux qui n'osent pas tout quitter pour vivre la vraie vie,
Moi je ressens plutôt du mépris pour celui qui a choisi de donner des leçons de vie aux gens qui gentiment lui ont permis d'acquérir ce qu'ils ont fabriqué et qui se révèlent indispensables sous certaines l'attitudes pour un bobo parisien très imbu de sa personne à savoir des litres de vodka, des centaines de cigares, des kilos de thé....
Alors un conseil, allez voir le film et oublier de lire le livre !
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Cela fait des années que j'entends parler de ce roman de Sylvain TESSON. Acheté à l'aéroport, avant de décoller pour Annaba, j'avais hâte de le découvrir mais les conditions ne se prêtaient pas à ce genre de lecture.

Aujourd'hui, une pause COVID est une chance pour me reposer et lire tranquillement. Par ses premières pages, Dans les forêts de Sibérie, emporte loin. Ça commence très fort.

J'aime les descriptions, aller dans les détails me fait vibrer et me fait vivre l'histoire pleinement.

J'aime que les mots me renvoient à des moments de ma vie, des souvenirs du passé et même des rêves de l'avenir. Cela me donne de la force épuisée au fil des pages.

J'aime parler et écouter les autres débattre de romans. Tout devient facile et si limpide entre lecteurs et des titres inconnus fussent au long de la discussion. Je note la liste des pages 33 à 35.

J'aime les méditations sur la vie, sur les hommes,… sur tout. La profondeur des réflexions me rassurent, me donnent matière à vouloir autre chose et surtout à ne pas me satisfaire de peu.

J'aime le temps, les souvenirs qu'il laissent et qui jonchent le chemin de notre vie comme des petits cailloux semés par la main invisible du destin. Rien n'a de sens puis tout s'éclaire avec le temps.

J'aime la solitude qui apaise et non celle qui oppresse. Etre seule est un remède qui peut s'avérer efficace mais dangereux aussi car on s'habitue vite à la solitude.
30 mars : mon coeur sursaute. Une date qui fait mal…

J'aime l'éveil de la nature, le passage de l'hiver glacial aux journées plus chaudes est si consternant à Moscou. La nature éclore, les arbres verdoient et les gens revivent. le soleil me réchauffe, me réconforte et m'insuffle l'énergie nécessaire pour continuer. Je suis une fille du Soleil.

J'aime ces phrases qui claquent dans la tète et qui pénètrent l'âme en laissant une grande émotion. Ces mots m'ont littéralement bouleversés « Ayant perdu ma femme, je n'ai plus rien à perdre. le malheur détache les amarres. le bonheur est une entrave à la sérénité. Heureux, j'avais peur de ne plus l'être ».

Finalement, Dans les forêts de Sibérie, il y a tout ce que j'aime. Magnifique récit et splendide nature Russe.

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Cela fait un moment que je dois rédiger ma critique de ce livre. Que dire parmi toutes les critiques et avis déjà faits ? Et bien j'ai adoré cette lecture, cet isolement à vous en rendre fou, cette forêt enneigée qui dort et puis qui se réveille, Sylvain perdu dans ses pensées, son mal être, son propre regard sur le monde qui l'entours, ses souvenirs, ses longues journées, ses promenades dans la Toundra et consignant le tout dans des carnets de route. Le jour décroit, la nuit augmente. Les rares moments de rencontres sont de petits bijoux.

La vodka et ses lectures. J'ai adoré être plongé dans ce grand froid, ce blanc manteau qui a tout recouvert, les craquements du lac Baïkal, le vent, la tempête faisant craquer l'isba à tour de bras, le chant des oies des neiges. Sentez-vous l'hiver qui approche lentement, mais surement.

Se trouver soi-même, se perdre, aller au plus profond de soi, être au chaud dans l'inconfort et aussi au froid. J'ai eu le plaisir pendant cette lecture de me sentir proche de cet expéditeur hors pair. D'être là dans une isba voisine avec un thé, du bois dans la cheminée et une bonne grosse couverture. Le bonheur est dans l'introspection.

Un livre dont on ne sort pas indemne, des gerçures qui donnent à réfléchir. Un récit qui fait chaud au coeur malgré le froid intense.

Ceux qui aiment la solitude prendront plaisir à lire ce livre. Ceux qui l'aiment moins auront surement un peu plus de mal. Mais le jeu en vaut la chandelle.
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