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Dans les années 1960, Elisabeth Harmon, jeune surdouée de huit ans découvre les échecs grâce au gardien de l'orphelinat où elle a été placée après la mort de sa mère. A 15 ans, elle sera adoptée et n'aura d'obsession que de devenir la meilleure. Elle deviendra une jeune prodige devant jouer des coudes entre ces messieurs pour s'imposer dans ce jeu dominé par les hommes, elle deviendra intraitable et imbattable ? Peut-être …
Je me suis laissée tenter par la lecture de ce roman sortie en 1984, réédité chez Gallmeister et dont l'adaptation en série a fait sensation auprès du public. La jeune Beth devra affronter d'une part la perte de sa mère, de l'autre sa scolarité dans un orphelinat où la compassion est rangée dans un placard fermé à double tour et où l'on donne des calmants aux enfants, des drogues dont elle sera dépendante et qui l'amèneront à être sur la brèche à maintes reprises. Lorsqu'elle découvre les échecs, si le jeu devient une passion, jusqu'à rejouer ses parties la nuit avant de s'endormir, on peut le voir aussi comme une façon pour Beth de pouvoir échapper à la réalité de son quotidien. Une histoire que j'ai vraiment pris plaisir à lire, la psychologie des personnages est vraiment travaillée, bien sûr et surtout en ce qui concerne l'héroïne du livre que l'on suit de son enfance à sa vie d'adulte, son obsession du jeu et de la gagne deviendra de plus en plus présente dans sa vie, battre ses adversaires jusqu'au plus grand : le Russe Vasily Borgov. Les parties d'échecs sont très détaillées, c'est vraiment très riche, on sent le travail de l'auteur et sa passion à le transmettre. Au-delà du phénomène porté par la série, le livre est à découvrir pour sa qualité d'écriture et pour les sujets sous-jacents : comme les addictions évidemment, mais aussi le racisme, la condition féminine traitée autant à travers l'histoire de Beth et sa difficulté à s'imposer dans le milieu des échecs, mais aussi à travers sa mère adoptive et dépendante financièrement de son mari.
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Qui aurait pu dire qu'un livre ayant pour thème principal les échecs soit aussi haletant? pas moi! Une très belle surprise que ce récit où chaque partie ressemble à un duel de western. L'héroïne est à sa façon un étendard du féminisme car son talent aux échecs la rend supérieure aux joueurs masculins et aussi financièrement indépendante ce qui était rarissime dans les années 60.
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Si j'ai découvert le Jeu de la dame c'est d'abord ( et comme beaucoup peut-être) parce que la série Netflix qui en est tirée était dans toutes les conversations autour de moi. Pour autant, je ne me suis pas précipitée pour la regarder, préférant lire le roman, pour me faire mon propre film. Mais la série, je pense, me plaira sûrement.

Autant être honnête, les échecs je n'y connais rien et je n'ai jamais été vraiment attirée car cela m'a toujours paru très compliqué ( à tord ou à raison). A priori, donc, je n'avais que peu de chance d'être séduite pas un roman qui place les parties de ce jeu au centre de sa narration ( car oui, les parties d'échecs sont très détaillées) . Pourtant, j'ai été totalement happée par l‘intensité de ce roman et le suspense qui s'en dégage de manière assez automatique. J'ai été la première surprise à me passionner pour le destin dans le monde des échecs de Beth et à suivre avec impatience chaque nouvelle partie. Sans maîtriser les termes spécifiques aux échecs, j'ai suivi avec passion les parties de Beth et j'ai réussi à me plonger dans l'ambiance, à ressentir ses émotions et à vivre le coeur battant chaque partie, quand bien même certains termes techniques m'échappaient un peu.

Ce qui m'a également séduite dans le Jeu de la dame c'est son héroïne. Beth Harmon n'a rien qui la destine à devenir un maître d'échec. Elle grandit dans un orphelinat après la mort de sa mère, découvre le jeu par hasard et s'en retrouve vite privée. Elle est ensuite adoptée par un couple (enfin surtout une femme…) qui n'y connait rien et, surtout, elle est une femme dans un monde d'hommes…Pourtant dés le départ Walter Tevis nous fait mesurer son potentiel et son caractère déterminé. Beth ne peut pas jouer, tant pis, elle lit un livre sur les échecs et elle jouera les parties dans sa tête ! Ensuite, sa mémoire et ses capacités en la matière nous blufferont. Mais c'est aussi à la force de sa volonté qu'elle imposera son style. le roman montre bien la détermination de Beth quand bien même elle est aussi en proie à ses addictions, ce qui la rend aussi davantage humaine.

Le Jeu de la dame est donc un roman que je pense je n'aurais jamais lu sans le succès de la série mais qui a été une très bonne découverte et un coup de coeur inattendu. La plume de Walter Tevis m'a enthousiasmée et son sens de la narration m'a captivée quand bien même je ne suis pas amatrice des échecs.
Lien : https://www.lirado.fr/jeu-da..
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Il était inconcevable pour moi de regarder "Le jeu de la dame" sans avoir lu au préalable le roman (bien sûr, je perdais l'effet de surprise au moment du visionnage. Mais tant pis !)

Je ne vais pas résumer ici l'histoire de Beth Harmon, prodige des échecs. Voici en tout cas un récit très prenant, celui de l'ascencion irrésistible d'une jeune fille dans un domaine quasi réservé aux hommes. Une progression presque linéaire malgré les multiples addictions dont souffre Beth. J'ai bien aimé également les aspects plus politiques, les échecs étant aussi un terrain d'affrontements entre soviétiques et américains en pleine guerre froide (même si les premiers dominent nettement la discipline).

N'ayant jamais joué aux échecs, et ne maîtrisant donc pas les règles, je n'ai toutefois pas été rebuté par les nombreuses séquences liées au jeu proprement dit (c'était l'une de mes craintes avant de débuter la lecture). Les parties en question, ces phases de guerre psychologique entre adversaires, participent au contraire de l'intérêt du roman.

Je suis dorénavant prêt à commencer la série...
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4ème de couv':"Kentucky, 1957. Après la mort de sa mère, Beth Harmon, neuf ans, est placée dans un orphelinat où l'on donne aux enfants de mystérieuses "vitamines" censées les apaiser. Elle y fait la connaissance d'un vieux gardien passionné d'échecs qui lui en apprend les règles. Beth commence alors à gagner, trop vite, trop facilement. Dans son lit, la nuit, la jeune fille rejoue les parties en regardant le plafond où les pièces se bousculent à un rythme effréné.
Plus rien n'arrêtera l'enfant prodige pour conquérir le monde des échecs et devenir une championne. Mais, si Beth prédit sans faute les mouvements sur l'échiquier, son obsession et son addiction la feront trébucher plus d'une fois dans la vie réelle."

MON AVIS: J'avais beaucoup apprécié la série tirée du livre et je dois dire qu'elle est assez fidèle au roman.
Lorsqu'on ne joue pas aux échecs, et c'est mon cas, toutes les descriptions de déplacements des pions n'a que peu d'intérêt mais ce n'est pas très gênant car le contexte est toujours passionnant.
Beth n'est pas une enfant comme les autres et elle pourrait même être qualifiée de "surdouée". Asociale, peu empathique, rien ne compte où presque à part jouer aux échecs. Mais ça n'est pas si simple la vie car justement il y a les autres ou leurs absences. Et être une jeune fille, surdouée, évoluant dans un milieu d'hommes dans les années 60 ça n'est pas une sinécure. Et quand sa mère adoptive meurt subitement Beth perd peu à peu les pédales.
Nous suivons Beth tout au long de son évolution et de ses chutes, et force est de constater que cette jeune fille a de sacrés ressources . Une passion dévorante peut-elle être le pilier de toute une vie? Beth ne se pose pas vraiment la question et ne se projette pas dans l'avenir à long terme.
Elle découvre les attitudes, les comportements, de ses contemporains et se sent très éloignée des filles et des garçons de son âge.
Je n'ai pu m'empêcher de me poser cette question à la fin du livre : qui serais-tu et que feras-tu Beth dans 20 an et plus? Quand d'autres prodigues des échecs prendront ta place?
Une belle lecture faites pour le poche du mois du Picabo River Book Club
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J'ai découvert le jeu de la dame grâce à la très belle série. C'est par la suite que j'ai su qu'elle était issue d'un roman. J'ai donc décidé de le lire espérant que je ne serais pas déçue.
Et non je n'ai pas été déçue comme en attestent les 5 étoiles. Je me suis replongée avec bonheur dans cette atmosphère si particulière du jeu d'échecs.
Je n'y connais rien aux échecs, mais cela n'a pas été gênant pour ma lecture malgré les longues descriptions de parties. J'avoue avoir même préféré le roman pour ce qui est de la description et de la psychologie du portrait de Beth.
La série est très fidèle au roman. Un très bon moment de lecture.
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J'avais vu (et adoré) la série Netflix, ce qui ma orienté vers le roman à son origine. J'espérais y découvrir d'autres éléments occultés par la série. Légère déception de ce côté-là. La série est très fidèle au roman.

Mais par contre quel talent d'écriture! L'auteur parvient à nous décrire des parties d'échec sans que l'on soit un adepte de ce sport, avec un dramaturgie incroyable. le profil de Beth Harmon est très finement décrit, avec ses démons, sa peur de la défaite, sa ténacité.

Un livre incroyable que j'aurais adoré découvrir avant la série!
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Je ne pensais pas que je lirai ce livre un jour sachant qu'il y a encore quelques temps, cette lecture ne me disait rien du tout ! Comme quoi, on peut vite changer d'avis enfin surtout moi !

Alors qu'est-ce qui m'a fait changer d'avis ?

Et bien je me suis mise à jouer aux échecs, totalement par hasard. Je ne pensais pas que ce jeu m'intéresserait autant !

Je suis encore très débutante aux échecs, je ne connais donc pas tous les coups et j'ai pensé que le jeu de la dame m'aiderait à mieux comprendre !

J'ai apprécié ma lecture sachant que je n'ai pas forcément compris tous les coups expliqués dans l'histoire, j'avais dû mal à visualiser sans être gênant non plus cependant j'ai trouvé que la fin était longue à venir. j'étais contente qu'il soit terminé.

Sachant que je n'ai pas Netflix, je ne verrais certainement jamais la série. Je ne peut donc pas comparer les deux oeuvres !

Voilà pour la petite histoire, je ne trouve rien à dire de plus.
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Pour les amateurs d'échecs, ce roman est fait pour vous. Pour les autres, vous allez entrer dans un monde fascinant. le personnage est succulent à souhait : Beth est une surdouée, possédant la clairvoyance des plus grands joueurs. Son ascension est fulgurante. Ce roman nous accroche, dès les premières lignes. Dès qu'on commence, on ne peut plus le lâcher. La série est passée sur Netflix et a eu un joli succès. On assiste à la réussite spectaculaire de cette jeune héroïne qui va s'imposer dans un monde exclusivement masculin. Beth plonge dans sa passion jusqu'à en oublier de vivre et d'aimer. Ce roman est diablement intense : on y frôle le génie, on y effleure la folie, mais surtout on marche, côte à côte, avec cette jeune fille qui essaie surtout de sauver sa peau.
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Oeuvre inconnue de la jeunesse avant son adaptation Netflix, je ne me permettrai pas de comparer les quelques différences car cela manque d'intérêt.

J'étais intriguée par la manière dont Tevis allait aborder les enjeux des échecs, et je ne suis pas déçue ! Les parties sont si bien détaillées qu'il faut avoir des connaissances en la matière pour se les visualiser. Tevis fait de nous des spectateurs de luttes stratégiques entre son héroïne et ses redoutables adversaires.

Heureusement, tout n'est pas centré sur les tournois. J'ai apprécié le réalisme que possédait Beth : le personnage principal. Elle a beau être pleine de ressources, elle doute parfois d'elle et mène une relation passionnée avec ses addictions.

Je suis déçue de ne pas avoir connu cette oeuvre avant la série. Mais je suis persuadée que sans quelques images en tête, la lecture aurait été moins fluide.
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