Le début laissait présager le meilleur : j'ai été très vite captivé par l'histoire, à la manière de
Thilliez : des phrases simples et très imagés qui permettent de se plonger très rapidement dans l'histoire.
Mais au bout de 100-150 pages j'ai commencé à sentir un peu de lassitude, contrairement aux précédents livres de
Thilliez que j'avais pu lire, je trouvais que l'histoire n'avançait pas, qu'on tournait un peu en rond. Bon, le fait que le personnage central de l'histoire soit amnésique expliquait un peu cette impression. On peut donc aussi considérer que
Thilliez a réussi à nous plonger complètement dans l'ambiance de l'histoire. Ce qui est exact. Mais pendant un moment, j'ai vraiment trouvé l'histoire un peu creuse, elle manquait d'action, de rebondissement ou tout simplement d'enquête.
Heureusement, rapidement, le rythme est revenu laissant place à une fin remarquable, tant d'un point de vu du suspens que des personnages. Dans le récit, j'ai souvent changé de suspect, au final la fin est encore plus imprévu que tout ce que j'avais pu imaginer.
Au niveau des personnages, si je reconnais avoir toujours un peu de mal à m'attacher à Henebelle (alors que j'avais énormément apprécié
Sharko pour ses deux premières aventures), je dois reconnaitre que le personnage de Manon était remarquablement bien travaillé. Une explication approfondie de son amnésie permet de mieux la comprendre et la rend d'autant plus attachante.
Si certains éléments peuvent paraitre à première vue, assez capillotractés, ils prennent tout leur sens une fois le dénouement final. Bon, certaines scènes restent, je l'admet, assez improbables, mais elles ne viennent pas gâcher l'histoire.