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EAN : 9782377221752
176 pages
Jigal (15/09/2022)
4.67/5   3 notes
Résumé :
« Réduisant l’art à l’essentiel, Pascal Thiriet est fait du caractère bien trempé des loups solitaires qui n’ont pas de temps à perdre en palabres inutiles. Il va à l’essentiel et vous dévorerez son roman comme un goéland avale une crevette croustillante et moelleuse à cœur mais avec un petit verre de vin blanc ! » Boojum.

Lydia de retour au village est accueillie par le maire, son oncle Bartolomé, qui s’est porté garant suite à la condamnation dont e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Lire Pascal Thiriet, c'est l'assurance de lire original. Il change de style, d'ambiance à chaque livre et là encore. Cette fois-ci, le roman est rural, montagnard, naturaliste et humain. Corse. Il peut être déroutant au départ, et même un peu après, pour bien se mettre en tête les rôles et places de chacun, et comme aucun des personnages n'est expansif, ça n'aide pas beaucoup. Cela renforce le contexte du village où tout se sait mais rien ne se dit, renfermé sur lui-même, qui préfère vivre au rythme des saisons, des animaux et de la nature qu'au rythme imposé par le travail, l'argent et la mondialisation. Les hommes paraissent forts et dominer les femmes, du moins c'est ce qu'ils laissent voir, mais icelles sont indispensables et ce sont sur elles que le village et les hommes s'appuient. Lydia est l'une d'elle, même si elle est partie faire la trader quelques temps. Au plus profond d'elle, elle est du village, des montagnes, elle écoute et parle à la nature, elle est en elle et fera tout pour la sauver.

Roman noir, écologique dans lequel l'auteur habilement, par petites touches, charge la politique du toujours plus de croissance, de développement, de tourisme au risque d'abîmer les territoires. Profondément humain, les personnages de Pascal Thiriet sont ancrés dans leurs paysages. Ils nouent des relations indéfectibles qui les lient au prix d'actes dangereux et répréhensibles, mais jamais pour le petit profit d'un seul, toujours pour la communauté, pour la faune et la flore.

Le roman de Pascal Thiriet est dense, rien ne manque mais rien n'est superflu. Parfois onirique, emprunt des mythes corses et des rêves d'Andréa, il est aussi très réaliste et va au plus court, à l'essentiel. Dépouillé de tout les artifices, de tout ce qui fait qu'un roman peut parfois sembler long -et ça m'arrive tellement souvent de trouver des longueurs-, il touche au plus profond.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Un superbe roman qui nous fait plonger au coeur de la Corse avec ses maquis impénétrables, ses bergeries, ses ruisseaux et ses gouffres. Un récit où se mêlent, tradition, écologie, protection de la nature mais aussi tourisme, projet immobilier et politique. Lydia est de retour après une condamnation. A sa sortie de prison, elle est accueillie par son oncle Bartolomé,le maire du village, s'en est terminé de sa carrière de trader. Peu après, des corps sont découverts dans des scènes d'éviscération dignes des plus beaux tableaux de chasse.
Une écriture pas toujours facile à suivre tant elle sort des sentiers battus. Un art consommé pour ce qui est de construire des personnages taiseux, pas un mot de trop. Des dialogues minimalistes face aux descriptions des paysages, des rêves du jeune Andréa, quasi poétique et assurément humain. J'ai adoré naviguer entre le réel et le songe prémonitoire. Certains chapitres deviennent ésotériques et Noir Suie m'a fait penser au monstre du Labyrinthe de Pan de Guillermo del Toro et So le merle impérial, à la corneille à trois yeux dans Game of Thrones. On trouve ainsi de nombreuses références animistes. On touche au féminin sacré, à la sorcière avec le personnage de Zia qui détient le savoir ancestral des plantes,des sorts et de la transmission. Seuls les personnages du juge Olivier de la Tour venu de Marseille et celui de son collègue André Fortin, ne m'ont pas impressionnée. Parce que dans ce roman même les chiens sont impressionnants mais je vous laisse découvrir par vous même cette anecdote. Une ambiance de village montagnard, replié sur soi où les gens se connaissent depuis des générations et où la parole est inutile. Une belle découverte qui se termine trop vite, j'aurai bien aimé continuer encore l'histoire d'Andréa et de Lydia. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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La Corse, son maquis, ses taiseux, ses silences, ses cris, ses animaux, ses habitants qui savent tout mais ne disent rien. Une atmosphère particulière sublimée par un phrasé au cordeau.
Lydia revient au village après une condamnation, elle ira chez « son oncle » (oui sur cette île, tout le monde est de la même famille) qui s'est porté garant. Elle est proche de Zia, une femme bizarre qui a des pouvoirs ou qui fait comme si. Et puis il y a Andréa, un jeune garçon avec un coeur d'homme trop grand pour lui. Il rêve beaucoup, et c'est perturbant car il ne sait plus (el lecteur itou) où est la limite entre la réalité et la rêverie. Il est proche de Lydia, parce que, sans aucun doute, comme lui, elle n'est pas vraiment de ce monde. Ils sont entre deux univers. Alors ils se retrouvent et se comprennent, l'adulte et le môme, presque comme deux amis. Et ils partagent, des choses qui ne s'expliquent pas car ils ont besoin de peu de mots, si peu pour échanger et être en phase…
Des hommes meurent mais personne n'a rien vu, encore moins entendu, pourtant les corps sont mis en scène d'une drôle de façon. le juge qui est sur place observe, essaie de démêler tout ça mais n'avance pas…. Il faudrait peut-être que le merle, qui voit tout, raconte … mais rien à faire, il ne se confie pas…
J'ai aimé la place des femmes dans cette aventure. On peut les imaginer (nous sommes en Corse) silencieuses, vêtues de noir, disciplinées mais il n'en est rien. Elles vivent, animées par un feu qui brûle en elles …..
C'est avec une écriture minimaliste que Pascal Thiriet s'exprime. Cela peut sembler déstabilisant tant il faut imaginer ce qui est écrit entre les lignes, voire même entre les mots. Mais finalement c'est très bien. À chacun d'imaginer le récit, ce qui est suggéré, ou tout simplement insufflé par ce qui existe déjà. J'ai apprécié cette espèce de dépouillement qui oblige l'auteur à choisir chaque mot avec précision, car comme ils sont peu nombreux, ils doivent être forts pour transmettre beaucoup. Et cela incite ceux qui lisent à se laisser porter vers d'autres ailleurs qu'ils devinent …
C'est un roman inclassable, noir, atypique, au style épuré, vif et empli de poésie, de nature et de vent ….. Il se glisse en vous et vous emmène sur d'autres sentes …..

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Je lui ai menti. Je lui ai dit qu'elle n'avait pas le don mais c'est faux. Je lui ai dut que je ne voulais pas qu'elle prenne ma place et c'est vrai.
Elle hésite trois secondes et reprend en parlant bas :
—Écoutes petite sœur, le don tu peux l'avoir pour le bien ou tu peux l'avoir pour le mal.
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Il a un peu envie de pleurer. Il serrerait bien Oreille, contre lui mais ça le gêne. Oreille c'est le maître-chien de son père, pas le genre peluche qui console.
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Vidéo de Pascal Thiriet
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