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sur 394 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les adieux à la Reine, quel titre ! Tout y est dit, ou presque.
La fin d'une royauté, la chute d'un roi et d'une reine, le terme tragique d'une époque…

Le récit des souvenirs de l'ancienne lectrice de la reine Marie-Antoinette, Agathe-Sidonie Laborde, nous fait revivre 3 jours dramatiques, du 14 au 16 juillet 1789 ; trois journées depuis la prise de la Bastille jusqu'à la fuite du cercle proche et intime du couple royal…

Rien ne préparait véritablement Marie-Antoinette à ce glissement vertigineux, à basculer d'une vie certes désenchantée à la ruine de ce qu'elle avait toujours connu. Dans ce monde cloisonné, et en totale méconnaissance de la réalité de la vie du peuple, l'annonce de la prise de la Bastille laisse la cour incrédule et perplexe.
Ce n'est que devant le délitement de l'organisation interne du château de Versailles, devant la fuite des serviteurs, que ce petit monde quelque peu indolent passe de l'incompréhension à la sidération. L'impossible se produit : le château risque d'être envahi faute de soldats pour le défendre, la royauté et tout ce qu'elle implique est remise en cause jusqu'en son coeur le plus intime.
Et nous connaissons tous la fin de l'histoire…

Très troublant roman historique livré par Chantal Thomas, qui nous donne là un récit au premier abord sobre et froid, documenté, mais qui par certains aspects, prend des tournures de roman apocalyptique.
Cette spécialiste du 18ᵉ siècle réussit avec talent à reconstituer ce monde si particulier, depuis ses rituels jusque ces pièces richement ornées de tissus somptueux et décorées de leurs riches ameublements. Mais c'est aussi la rencontre de deux mondes qui jusqu'alors s'ignoraient totalement, et ce choc donne à Chantal Thomas l'occasion de scènes dignes de films d'horreur lorsque par exemple la narratrice croise des membres de la population en colère, décrits comme presque une meute de zombies prête à attaquer toute proie noble ou apparentée…

Le parti-pris est clairement en faveur de la Reine, et point de son époux, par la narration de cette jeune femme, totalement sous le charme de la souveraine. de même, Gabrielle de Polignac, l'amie proche et la confidente de Marie-Antoinette, sous la plume de Chantal Thomas, ne se remettra pas de son exil forcé ordonné par la Reine elle-même. Cet angle de vue affirmé m'a quelque peu gênée, dépossédant ainsi la narratrice de force de caractère.
Peut-être à l'image de ce monde en déclin...
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Nous sommes en 1810 à Vienne mais la narratrice, Agathe-Sidonie Laborde, ancienne lectrice adjointe de la reine Marie-Antoinette, n'est pas réellement là : son passé, et plus spécialement trois jours précis, la hante.
Chantal Thomas nous renvoie en 1798, entre le 14 et le 16 juillet 1789, dans une période d'appréhension, de confusion et de grande inquiétude pour les habitants de Versailles. La monarchie est menacée et le château tremble : on parcourt grâce à l'autrice l'envers du décor, les combles, les corridors, les bosquets et recoins des jardins en compagnie des "petites mains", les invisibles au service des nobles.
On observe les derniers jours et les derniers rituels de la cour avant la disparition progressive des serviteurs et des scènes surréalistes pour Agathe-Sidonie : la reine ouvrant les portes elle-même ou arrivant dans une pièce sans y être annoncée.
Une lecture passionnante qui nous permet de revivre l'histoire d'un angle inédit.

Sur le processus de création du roman, petite citation de l'autrice dans Libération : "Quand j'écris des romans historiques, comme les Adieux à la reine, je tente l'exactitude des faits et des détails, en puisant dans les archives, et je m'engouffre dans ce qui n'a pas laissé de trace. Ma marge d'inventivité tient parfois aux seuls prénoms. J'avais ainsi trouvé dans les almanachs de Versailles, une Madame Laborde, lectrice adjointe de la Reine, et j'ai choisi de la nommer Agathe-Sidonie, car à l'époque, les prénoms doubles sont courants. Agathe pour la brillance et la résistance, et Sidonie, pour la musicalité."
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En 1810, dans une Vienne où Napoléon triomphe, Agathe-Sidonie Laborde fête ses 65 ans entourée de ses amis, comme elle des Français exilés depuis la Révolution. Elle se remémore alors son départ...
Son récit nous fait revivre les trois jours qui ont véritablement marqué le début de la Révolution, les 14, 15 et 16 juillet 1789. Alors qu'au départ personne ne semble croire à la prise de la Bastille, la panique devient ensuite générale lorsqu'est publiée la liste des "286 têtes à couper", et tous veulent fuir... L'héroïne, lectrice adjointe de Marie-Antoinette, s'enfuit avec Gabrielle de Polignac, favorite de la reine, et sa famille, sur ordre de la souveraine qui souhaite les protéger.
Un très bon roman historique qui nous fait vivre une période sur laquelle on a déjà beaucoup écrit, la Révolution française, d'une manière nouvelle et différente, notamment par le choix original d'écrire tout un roman en se concentrant sur trois jours. Chantal Thomas, loin des descriptions habituelles, nous montre ici un Versailles sale et délabré, et une Marie-Antoinette qui a avant tout besoin d'amitié.
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La Révolution française vue côté Cour ! Trois jours ,les 14,15,16 juillet 1789 ,racontés par la fidèle lectrice de Marie-Antoinette ,trois jours qui ont fait basculer la France et peut-être le monde dans une autre ère.
Ce roman est aussi une chronique de la vie quotidienne des courtisans dans le chateau de Versailles ,une vraie ville finalement où ceux qu'on appelle "les logeants" se rendent visite , sympathisent ou non .Après la prise de la Bastille une vraie panique s'est emparée d'eux et J'aurais aimé avoir un plan du chateau pour mieux suivre leur fuite dans le dédale de corridors , galeries , bosquets du chateau .Chantal Thomas est une très belle plume et ce récit un plaisir de lecture
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Premier roman de Chantal Thomas, par ailleurs auteur d'essais sur Sade, Casanova ou Thomas Bernhard, Les Adieux à la Reine séduit avant tout par sa capacité à restituer l'ambiance de Versailles au cours de ces quelques journées charnières du mois de juillet 1789, qui sonnèrent le glas de la Monarchie Absolue. le personnage de Marie-Antoinette n'est pas du tout au centre du roman, comme le titre pourrait le laisser penser, et les souvenirs de la liseuse évoquent surtout les charmes et les contraintes de la vie à la Cour, dans l'univers clos du château et de son vaste parc : nous suivons Agathe-Sidonie lors de ses promenades dans les jardins, et visitons avec elle la ménagerie, le Hameau de la Reine ou encore le Petit Trianon, croisant par la même une foule de personnages aux attributions clairement définies. Les descriptions sont très détaillées et admirablement réalistes, et nous invitent à ressentir les émotions de la narratrice.

"Même par temps maussade, le ciel de Versailles s'éclaire en fin de journée et c'est, à chaque fois, d'une beauté qui bouleverse. Je l'ai constaté encore ce soir là." (page 50)

Nous prenons connaissance des rites qui accompagnaient les journées du Roi et de la Reine, suivis du lever au coucher par une cohorte de courtisans et d'officiels, et pénétrons dans l'intimité de Marie-Antoinette et de son entourage. La narratrice évoque avec beaucoup de délicatesse les moments passés en compagnie de cette dernière, et son témoignage est sublimé par l'amour et la fascination qu'elle voue à cette souveraine solitaire et mal intégrée.

"Distraitement, elle a enlevé son bonnet de dentelle. Ses cheveux, flous, très blonds, se sont répandus en nuage sur l'oreiller, tandis qu'une puissante odeur de jasmin envahissait la pièce. Une de ses épaules s'est dénudée. Je restais immobile, subjuguée... Je ne pouvais me décider à partir. Je ne sais pas ce que voulait la Reine, mais je voulais toujours davantage." (page 37)

Plus surprenants sont les passages évoquant la puanteur d'un Versailles rongé par les odeurs nauséabondes et les miasmes. On est loin de l'image idyllique renvoyée par la sublime architecture des lieux ! La vie à la Cour semble en réalité bien peu attrayante et pleine de désagréments. Et pourtant, vivre dans le Château était alors le privilège ultime, celui auquel tous aspiraient, quels qu'en soient les inconvénients.


La lectrice assiste impuissante à l'effondrement subit d'un univers dont l'harmonie lui semblait pourtant immuable, ce qui parait effectivement douloureusement absurde et inimaginable. La Bastille tombe. Rien n'a changé, et tout est pourtant différent. Louis XVI, Roi par "accident", pas du tout intéressé par le pouvoir, et Marie-Antoinette, l'étrangère, planant à mille lieues des préoccupations de son peuple, forment un couple royal en complet décalage avec l'agitation qui les entoure. Ils sont dès lors condamnés à subir avec dignité le tumulte de l'Histoire en marche.

"Je l'ai appris depuis. La foule acclame ou insulte n'importe qui, n'importe quoi. L'objet ne compte pas. La foule s'excite de se sentir une foule. Son délire monte à la proportion de ce bizarre phénomène de conscience de soi ou de conscience sans soi. "Je ne suis personne", dit la foule. Multipliée par des milliers, cette nullité est irrésistible. Et je m'y livrais, le temps d'une bouffée d'émotion, compréhensible puisqu'il me semblait entendre, avoir à portée de mes sens, la preuve tangible de l'amour du peuple pour son Roi. Et je l'avais cette preuve, mais j'ignorais alors qu'il pût exister un peuple aussi versatile, aussi rapide à passer des larmes d'attendrissement à l'appel au meurtre que le peuple français..." (page 66)


Agathe-Sidonie Laborde erre désormais dans Versailles, où les derniers vestiges d'une aristocratie en déroute se préparent à la fuite inéluctable. Les nouvelles de la prise de la Bastille parviennent peu à peu au château, et la Cour ne prend pas tout de suite la mesure de la gravité des événements. L'inquiétude monte progressivement, et c'est finalement une peur panique qui s'empare de Versailles, où les langues du petit personnel se délient avec insolence. Choquée, la lectrice surprend une conversation entre deux huissiers de porte qui se moquent avec outrecuidance du si respectable Duc de Richelieu.

"Ils ont eu tous les deux un fou rire. Celui sur la statue s'est laissé glisser de son perchoir. L'autre se roulait de rire. je les observais comme on observe des monstres. Quelles métamorphoses étaient en train de s'emparer de ce lieu et de ceux qu'il abritait ? Ces deux-là qui, auparavant se tenaient muets et raides comme des piquets dans leur habit de drap et n'étaient pas plus vivants que les portes qu'ils gardaient, les voilà qui jactaient de toute la force de leurs poumons, et gesticulaient sur le sol ; ils se pressaient les côtes, gémissaient que ça leur faisaient mal de rire autant, mais l'un des deux répétait "il en peut plus de corriger" et leurs hennissements reprenaient..." (page 126)

Mais où va le monde ???

La reconstitution est minutieuse, et il est passionnant de découvrir la Révolution Française du point de vue de la Cour, quand on nous la présente souvent de celui du Tiers-Etat. La prise de la Bastille est d'abord une simple rumeur, et donne lieu aux suppositions les plus extravagantes, avant que les conséquences de cet événement fondateur ne s'imposent d'elles-mêmes dans l'esprit de tous.

La plume de l'auteur est superbe, et l'on se délecte de ces phrases magnifiques qui parsèment l'ouvrage, évoquant un monde voué à disparaître. N'oublions pas que tout est vu à travers les yeux de la lectrice, dont le regard est forcément nostalgique et sensible à la beauté des lieux où elle vécut pendant plusieurs années une existence heureuse, bercée par la routine du quotidien. La quiétude initiale est vite remplacée par un sentiment d'urgence, et l'on tremble avec Agathe, contrainte d'abandonner la Reine pour s'enfuir avec les Polignac.

Il m'a fallu un peu de temps pour rentrer dans l'histoire (les parties se déroulant à Vienne en 1810 sont me semble-t-il moins réussies), mais je suis ressortie ravie de cette lecture captivante, quoique pas forcément facile d'accès. Ce n'est pas un roman historique traditionnel, dans le sens où il s'agit avant tout du témoignage d'une femme, qui nous livre ses impressions et le fruit de ses réflexions. Certains lecteurs risquent de le trouver un peu long, car trop descriptif. Ce ne fut pas mon cas, et je le recommande sans réserve !


Un excellent roman. Lumineux et captivant !
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Formidable idée de faire vivre les derniers jours du flamboyant Versailles de l'intérieur, grâce à la seconde lectrice de la reine Marie-Antoinette. Désormais vieille et recluse à Vienne, en Autriche, Agathe-Sidonie Laborde raconte ses souvenirs de la nuit du 14 juillet 1789. Elle emmène le lecteur au coeur du pouvoir vacillant. Un peu longuet passé la moitié du livre.
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PANIQUE AU PALAIS.
Le naufrage du palais de Versailles les 14, 15 et 16 juillet 1789 est raconté à sa manière par Agathe-Sidonie, lectrice adjointe de Marie Antoinette qui rédige ses mémoires 21 ans plus tard à Vienne. Elle ne témoigne dans cette page d'histoire que de ce qu'elle a observé à travers le prisme de sa fascination pour la Reine, en toute subjectivité. La vie trépidante de la cour est d'abord admirablement dépeinte : « Accumulation de sons rituels, militaires, religieux, de la relève de la garde et de la sonnerie des cloches, d'un fond continu d'aboiements, de hennissement, de roulements de voitures, d'ordres criés, d'éclats de voix en fin de journée, dans la nuit, de musique un peu partout jouée, et du va-et-vient infini des pas des serviteurs sur le parquet » Ce train fastueux, égoïste et aveugle de la cour dans une France affamée va se transformer en 3 jours en un sauve-qui-peut généralisé... sauf pour le Roi, qui, en bon capitaine de navire, décide de rester malgré les supplications de la Reine. Ce pauvre Louis est en effet resté complètement à côté de la plaque : il a pourtant eu l'exemple de la monarchie parlementaire anglaise, déjà équilibrée entre les trois pouvoirs, admirée par Voltaire et Montesquieu, et qualifiée par eux de « chef d'oeuvre de l'esprit humain ». Louis tombe de haut : « J'ai appris que le peuple ne veux pas seulement du pain, mais il veut aussi le pouvoir. À ce point d'insanités, j'avoue, je suis confondu». (Nous aussi !) En trois jours le palais passe du batifolage à un silence mort ; uniquement interrompu par la revanche des serviteurs, hier serviles, aujourd'hui insolents.
Du grand style, prix Femina 2002, dont Benoît Jacquot a fait un film.
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Voici un livre qui nous décrit avec une justesse de narration saisissante les trois jours qui suivent la prise de la Bastille à travers les yeux d'une occupante de Versailles. Et pas n'importe qui : une jeune femme modeste et simple mais dont la charge de lectrice l'amène à fréquenter, observer et connaitre les hautes sphères de la royauté et plus précisément la reine Marie-Antoinette.
J'aime ces livres qui soulèvent un sujet que l'on ne soupçonne pas : oui, on sait que la Bastille a été prise, oui, on sait que le peuple a marché sur Versailles...Mais quelle est la vie des gens de Versailles à ce moment précis? Quels sont les sentiments des courtisants? du roi, de la reine?
Ce livre nous donne une idée de ce qui s'est certainement/peut-être passé.
Certes, le personnage de Mme Laborde est un personnage de fiction mais c'est une idée de génie de nous faire découvrir les derniers jours de Versailles à travers les yeux de ce personnage là, impliquée mais pas en réel danger, proche mais pas intime.
Je regrette cependant quelques longueurs de narration.
Une belle lecture qui me donne envie de rattraper le film qui en a été tiré.
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Il a fallu d'abord me débarrasser du souvenir du film, que je n'avais pas apprécié. En lisant les premières pages de cette oeuvre, je comprends mieux pourquoi : les différences sont énormes. Dans le film, l'héroïne est une toute jeune fille qui découvre la cour, permettant ainsi d'être touchante par son dénouement et sa naïveté. Ici, Agathe est lectrice depuis une dizaine d'années. Elle connaît parfaitement la cour, ses rouages, son étiquette, elle maîtrise sur le bout des doigts les cérémonies, du petit lever au grand coucher. En un mot, elle est une aristocrate, élevée avec les principes de son Etat, qui ne lui viendrait pas à l'instant à l'idée de remettre en cause – même si les enfants des nobles pauvres doivent mourir de faim et de froid, puisque leurs parents ne peuvent travailler.
Au final, nous saurons peu de choses sur ses trois journées de la Révolution, même vu par ce prisme « du dedans ». Agathe est témoin, sans qu'elle sache réellement de quoi. Elle est extraordinairement passive, passant de son rôle de lectrice à celle de l'exilée à Vienne, rattachée à une maison (Polignac), puis à l'autre (Ligne) sans qu'elle choisisse quoi que ce soit, pas même de partir de France (le film est plus explicite à ce sujet).
Certains moments sont cependant fort émouvants – comme le dénouement. D'autres permettent de cerne une personnalité, une problématique, comme la mort du frère aîné de Louis XVI, celui qui aurait dû être roi à sa place. Les descriptions sont richement organisées, peut-être un peu trop. Au final, ce roman m'a donné envie – ce que j'ai fait – de faire des recherches sur les personnages historiques qui parcourent ce livre. Je regrette tout de même qu'il n'en raconte pas assez sur l'intimité de la reine et sur ses « adieux ».
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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Si l'on connaît l'intrigue et la période dans laquelle elle se joue, on s'intéresse généralement plus à ce qui s'est passé du côté du peuple que de celui de la cour. Les Adieux à la reine a pour intérêt majeur de nous propulser directement dans le quotidien de la cour de Versailles sous Louis XVI. On y découvre un palais qui semble l'antre de la crasse et de la puanteur, un palais en train de se délabrer et de se déliter, à l'image de sa monarchie, une cour qui ne s'intéresse qu'à l'apparence et camoufle les défauts sous du maquillage, des perruques, des jupons et des dorures. On s'immerge dans un univers en complet décalage avec la réalité du peuple, un univers dans lequel la prise de la Bastille apparaît tout d'abord comme un pur canular à l'image des rumeurs dont bruisse une cour friande de ragots sur tout et n'importe quoi. On touche du doigt la peur qui va s'emparrer de tous les courtisans lorsque chacun va réaliser que ce monde immuable est en train de s'écrouler et que devant eux, l'horizon est vide et incertain.

Très bien écrit, avec une grande précision historique, Chantal Thomas réussit à rendre un minimum d'humanité à un couple de monarques qui n'avait sans doute pas suffisamment d'expérience pour réaliser l'impact de leurs décisions, sans doute mal conseillés alors. Les Adieux à la reine fait revivre l'un des tournants de l'histoire française sans fards, sans complaisance pour une royauté qui s'apprête à s'écrouler, comme le plafond vermoulu de la Chambre du Roi...
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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