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3,48

sur 394 notes
Voici un livre qui nous décrit avec une justesse de narration saisissante les trois jours qui suivent la prise de la Bastille à travers les yeux d'une occupante de Versailles. Et pas n'importe qui : une jeune femme modeste et simple mais dont la charge de lectrice l'amène à fréquenter, observer et connaitre les hautes sphères de la royauté et plus précisément la reine Marie-Antoinette.
J'aime ces livres qui soulèvent un sujet que l'on ne soupçonne pas : oui, on sait que la Bastille a été prise, oui, on sait que le peuple a marché sur Versailles...Mais quelle est la vie des gens de Versailles à ce moment précis? Quels sont les sentiments des courtisants? du roi, de la reine?
Ce livre nous donne une idée de ce qui s'est certainement/peut-être passé.
Certes, le personnage de Mme Laborde est un personnage de fiction mais c'est une idée de génie de nous faire découvrir les derniers jours de Versailles à travers les yeux de ce personnage là, impliquée mais pas en réel danger, proche mais pas intime.
Je regrette cependant quelques longueurs de narration.
Une belle lecture qui me donne envie de rattraper le film qui en a été tiré.
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Plutôt que les adieux à la reine, je donnerai plus le titre de "les débuts de la révolution vu de Versailles".
La jeune lectrice de la Reine Marie-Antoinette nous promène dans Versailles à la rencontre des habitants du château. Face à la rumeur de la prise de la Bastille, la confusion règne et la panique gagne tout ce monde qui vit en vase clos. le Roi et la Reine essayent de garder un semblant d'autorité dans ce chaos et surtout maintiennent leurs habitudes.
J'ai toujours perçu Louis XVI comme un roi doux et faible, peu enclin à l'autorité et à régner et cette lecture va dans ce sens, par contre en ce qui concerne la Reine, je ne m'y retrouve pas : Chantal THOMAS nous décrit une femme égoïste, futile et oisive, ses sujets de conversation sont creux, elle semble totalement hermétique au monde extérieur, son univers s'arrête aux portes de Versailles. Seule l'adoration que lui voue sa lectrice, lui donne quelques qualités.

Pour avoir déjà lu Chantal THOMAS, je m'attendais à un roman plus consistant.
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3 jours à Versailles : 14 15 et 16 juillet 1789.
Le naufrage de la Cour vu de l'intérieur.
L'histoire comme jamais vu !
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Dans ce roman, Chantal Thomas met en scène Agathe-Sidonie Laborde, seconde lectrice de Marie-Antoinette, qui se remémore, depuis son exil viennois, les jours qui suivirent la chute de la Bastille.

Proche de la Reine, habitante de Versailles, elle nous décrit un monde clos, replié sur lui-même, dépensant sans compter l'argent (public ...) , ne se souciant que des apparences et des querelles intestines qui pimentent la vie versaillaise ...

Fascinée par la Reine, Agathe-Sidonie lui trouve toutes les excuses, alors que la majorité des courtisans l'accable très vite de tous les maux ...

Une écriture précise, qui nous glisse dans la peau d'Agathe-Sidonie, qui nous fait humer, dans les couloirs de Versailles, les senteurs malodorantes de personnes mal lavées et nourritures gâtées, qui nous entraîne à Vienne, dans la compagnie des Exilés, immigrés de luxe - mais immigrés quand même - ayant tout perdu de leurs anciennes vies dont ils gardent la nostalgie ...

Un roman rare, qui se lit d'une traite et évoque brillamment un monde révolu ...

Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Les derniers moments de Marie Antoinette à la cour, un très bon moment de lecture et une belle écriture
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LE ROMAN À PRIVILÉGIER PAR RAPPORT AU FILM

J'ai bien plus apprécié de lire le roman de Chantal Thomas que de voir son adaptation filmique. C'est déjà un bon point, même si ce n'était pas gagné ! J'ai eu un peu de mal au début, de peur si je puis dire de trop me référer aux personnages et acteurs du film. Finalement j'ai bien aimé en apprendre davantage sur cette lectrice de la Reine ainsi que sur les inquiétudes des résidents de Versailles. Celles-ci sont bien plus développées et suivies tout au long de ces trois jours d'incertitudes. J'ai éprouvé plus d'attachement pour le personnage principal qui nous raconte son vécu – c'est dès le départ que j'ai pu savoir ce qu'il était advenu de Sidonie (Agathe dans le roman), et je suis rassurée par l'avenir choisi par l'auteur ! On suit son personnage de bout à bout, à la pêche aux informations, aux angoisses qu'elle éprouve pour sa reine, à l'écroulement du château de Versailles.

En conclusion ce roman m'a permis d'imaginer la panique et les angoisses des personnes hautes placées pendant la Révolution française et d'en apprendre d'ailleurs davantage sur la Révolution elle-même – toujours une quiche en histoire… Mieux vaut privilégier le roman au film !
Lien : https://lectriceassidueendev..
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"Les Adieux à la reine" nous présente le récit d’Agathe-Sidonie Laborde, qui fut seconde-lectrice à la Cour de Marie-Antoinette. L’histoire débute en 1810, à Vienne, là où Sidonie a émigré en compagnie de nombreux autres nobles français après avoir fui les événements de la Révolution. Alors que ces nobles sont rattrapés par l'Histoire de France sous les traits des armées napoléoniennes, l’ancienne lectrice de la reine se souvient... Par flash-back, elle se remémore trois journées, les 14, 15 et 16 juillet 1789, qui ont vu s'effondrer la monarchie française. Tout est perçu à travers ce qu’elle a vécu, vu et entendu. De sa chambre insalubre sous les combles jusqu’aux couloirs sombres d’un château labyrinthique, nous découvrons avec Sidonie la vie à Versailles. Entre ses rencontres avec les membres de l’aristocratie, ses discussions avec les personnes subalternes comme elle, ses moments de lecture – et de complicité – avec la reine qu’elle admire, les heures s’échelonnent lentement et la tension monte inexorablement. Car Paris s’enflamme d’un feu révolutionnaire qui va bientôt gagner Versailles…

Si ce livre nous relate en partie les états d'âme et les difficultés de la vie des nobles français exilés à Vienne, ce sont bien les trois journées de juillet 1789 qui sont pour ma part les plus passionnantes à suivre. A travers le ressenti de Sidonie, le lecteur suit les événements qui inexorablement vont mener à la chute du royaume capétien. Mais Sidonie ne le sait pas, de même que les jeunes ambitieux et vieux aristocrates qui croisent sa route. Bien loin du Versailles qui est donné à voir aux touristes, nous découvrons un palais sombre et inquiétant, trop froid ou trop chaud, trop marécageux, trop grand ou trop étroit. Toute une population bigarrée et de rangs divers s’y côtoie. La nuit du 16 juillet, alors qu’on apprend que le roi a été réveillé en pleine nuit, que la Bastille est prise et que le peuple veut le pouvoir, des scènes presque irréalistes ont lieu. Courtisans, domestiques, chacun est en proie à l’angoisse et à la panique sous l’influence des rumeurs qui courent. Ce sont les yeux de Sidonie qui nous permettent d’assister à cette nuit sans fin et ce sont également eux qui nous présentent une Marie-Antoinette à la fois décidée et légère, mais surtout follement éprise de son amie Gabrielle de Polignac, duchesse flamboyante mais bientôt déchue.

« Les Adieux à la reine » n’appartient pas à ces récits historiques classiques se déroulant sur un période assez longue. Ici, trois jours – mais trois jours essentiels - suffisent à rendre l’ambiance d’une époque, ou plutôt de la fin d’une époque. De plus, le personnage de Sidonie nous permet d’appréhender l’intime et le privé dans l’Histoire, que ce soit dans les couloirs de Versailles ou dans les salons de la reine. Ce sont ici les gens et leur ressenti qui sont mis en valeur et non les événements eux-mêmes. La lenteur du récit nous permet enfin de nous imprégner totalement de l’atmosphère si particulière de la nuit du 16 juillet.

Voici donc un roman historique avant tout porté par ses personnages. Le résultat en est que, avec une écriture très sobre, Chantal Thomas ne relate pas simplement un moment de l’Histoire, elle nous le fait vivre.

J’ai trouvé par ailleurs que l’adaptation cinématographique du livre rendait très bien compte de cette ambiance.

A lire, même pour ceux qui ne sont pas férus d’Histoire !
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1810. Agathe-Sidonie Laborde, ancienne lectrice de la reine, se souvient, quasiment heure par heure, de ses trois derniers jours à Versailles. Cette jeune femme, qui n'est pas une aristocrate mais pas tout à fait non plus une domestique, fascinée par la Reine qu'elle idolâtre, refuse la réalité. Elle refuse de croire que la Bastille est tombée, elle refuse de croire que le peuple se soulève, elle refuse de croire que la royauté touche à sa fin.
Ce déni ne va pas résister aux nouvelles qui arrivent à la Cour ainsi qu'à la Panique, qu'elle personnifie comme étant une femme vêtue de haillons ensanglantés.
Contrairement au film du même nom, Mme Laborde ne se retrouve que très rarement en présence de la Reine pendant son récit. le plus souvent elle est dans les couloirs, avec le reste de ceux qui logent sur place, à essayer d'en savoir plus sur les événements. Alors que dans le film la Reine lui montre de l'amitié et de la tendresse, ici, c'est à peine si elle lui jette un regard, à peine si elle l'écoute d'ailleurs lors des séances de lectures.
Pourtant, à être trop près des puissants, Sidonie en oublie qu'elle n'est pas des leurs. Elle regarde de haut domestiques, valets et peuple, comme les aristocrates la regardent. Pour le peuple et pour la domesticité, elle fait partie des « grands » ; pour l'aristocratie, elle est entre-deux : pas assez insignifiante pour qu'on l'ignore totalement, pas assez importante pour être leur égale.

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J'ai malheureusement lu ce livre après avoir visionné le film. À proscrire à toutes évidences car je n'ai pas accroché à ce roman historique. J'ai trouvé la plume trop molle. Mais un bon roman à lire tout de même ! C'est Versailles mes amis !
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Que ce soit clair : je n'aime pas les romans historiques. Je ne distingue jamais ce qui est vrai de ce qui est inventé ! de plus, en général L Histoire ne sert que de prétexte à une intrigue sentimentale. Malgré ces réticences, je me suis mise à lire
ce Prix Femina, la réputation de l'auteur (spécialiste du 18è et chercheur au CNRS) et les critiques professionnelles m'ayant convaincue.

C'est vrai que là au moins L Histoire n'est pas un prétexte. Au contraire, la forme romanesque sert plutôt à rendre vivante une période très courte (les 14, 15 et 16 juillet 1789) et un lieu clos (le château de Versailles). En trois jours, des siècles de certitude s'effondrent. Dans cet espace très resserré, on voit littéralement la Monarchie vaciller, des rites immuables perdre tout à coup leur sens, les dominants devenir les dominés. Et tout cela est vu par l'oeil de la lectrice de Marie-Antoinette qui, par son monologue intérieur (il y a très peu de dialogue) nous fait ressentir les bouleversements subis par les "logeants" du Château.

On retrouve un peu le ton de "L'Allée du Roi", çà ressemble aussi à un journal intime, le style est soigné, les descriptions minutieuses. du roman historique comme celui-là, d'accord !
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