N'entre pas docilement dans cette douce nuit.
A la fin des années soixante, époque ou peu d'esprits étaient capable de fournir la définition du mot déconnecter la vision de Jupiter et de ses quatre principaux satellites suffisaient amplement à nous ravir de bonheur.
Le Discovery, vaisseau assoupi par ses silences et lenteurs, voguant vers l'inconnu dans une musique déprimante, trouvait néanmoins l'énergie de nous transporter à son rythme vers la révélation d'un système inconnu.
Celle offerte à une génération de cinéphile sidérée devant le rendu exceptionnel d'un univers préalablement inimaginable dans un tel réalisme.
L'endurance va bien plus loin. Cooper peut désormais employer la gravité comme une messagerie quantique en se servant de sa présence dans son absence catapultée loin des siens dans un faux abandon.
Un cri désespéré vers le passé tentant inutilement de permuter une décision.
David Bowman homme seul, pierre brute robotisée au verbe rare, baignant dans le déplacement mesuré et la procédure se voit métamorphosé en Cooper esprit beaucoup plus sensible incorporant détermination, découragement et larmes dans une mission de la dernière chance lui permettant de côtoyer l'hyper cube et la distorsion de l'espace temps.
Un environnement inconnu drainant sa volumétrie mélancolique et désespérée sur un visage fatigué alternant doutes et espérances sur une surface dont il faut accepter la singularité surprenante tout en la considérant comme sa future demeure.
Interstellar Christopher Nolan 2014.
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From the Big Bang to Black Holes and Gravitational Waves - K. Thorne - 3/11/2016