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3,45

sur 218 notes
Cette intrigue a reçu de nombreuses éloges. Je m'attendais à apprécier cette lecture sauf que, après les premières pages qui évoquent le départ des bagnards, le lecteur peut attendre avant que le pénitencier soit de nouveau abordé. le vrai sujet du livre, et c'est sûrement ça que je n'avais pas saisi au résumé, sont la vie du village, les croyances, la force de la rumeur. L'auteur nous expose donc le quotidien de ce village du fin fond de la France. Peinture noire, glauque, avec des protagonistes, évidemment, aucunement attachants. C'est lent, peu de choses se passent. Cette atmosphère a eu peu de prise sur moi donc j'ai préféré abréger cette lecture.
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Fin du 19 ème ,début du 20ème siècle,les maisons d'éducation surveillée si joliment nommées n'étaient en fait que des bagnes pour enfants où les murs résonnent encore des cris des sévices et tortures faits aux gamins enfermés.
A Vailhauqu§s dans les Cévennes, pas loin de Montpellier, en 1884 le bagne ferme ses portes pour toujours.
A partir de là, l'auteur commence son roman noir, on aime ou on aime pas, moi j'ai adoré.

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Les centres de "rééducation" pour enfants ont toujours évoqué la misère, l'injustice, la violence et des vies anéanties. Nous nous rassurons en les reléguant dans un passé révolu où l'inhumanité était banalement admise. Parce que maintenant bien sûr nous sommes plus malins …. (voir nos institutions bien actuelles pourvoyeuses de punks à chiens). L'histoire que nous raconte ici Jean-Christophe Tixier se déroule fin XIXème dans un centre des Cévennes, ou plutôt 17 ans après la fermeture de celui-ci. Lorsque les années laissent resurgir les drames qui s'y sont déroulés avec la complicité intéressée des habitants. Alors que l'établissement n'est plus que friche et ruine son ombre empreigne toujours le village où l'abjection et la noirceur perdurent. L'auteur nous sert du bien sordide à chaque page, à chaque phrase, rien ne nous est épargné, inceste, alcoolisme, coups, trafic de bébés ... Bourreaux et victimes, tous abrutis de misère, sont irrémédiablement perdus, ne cherchez pas une issue heureuse, toutes finissent dans le sang ou au bout d'une corde. Chaque chapitre, avant de nous replonger dans ce village voué au malheur, commence par une fiche nous rappelant un enfant de l'établissement, sa date de naissance, son délit, bien souvent insignifiant, la moralité de sa famille et la date de sa sortie, toujours due à son décès à douze ou treize ans suite aux mauvais traitements.
Je me demande quel état d'esprit doit-on avoir pour écrire ainsi ? Dénoncer la misère et témoigner ne veut pas dire s'y complaire. L'excellent "Ce genre de petite chose" de Claire Keegan y parvient tout aussi bien et même mieux. A moins que cela n'ait été le but de l'auteur, le poids des mots et le choc des photos. Mais quand ça déborde on n'y croit plus. Même si c'est bien écrit je ne suivrai pas ceux qui lui aurait, dit-on, décerné ce Prix des lecteurs sélection 2021 que revendique l'étiquette collée sur la couverture.
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Pour ce premier roman que je lis de Jean-Christophe Tixier, je me trouve en présence d'une chronique rurale qui me fait penser aux romans de Franck Bouysse ou Sébastien Vidal, en plus noir. Oui amis lecteurs, ce roman est le plus noir que j'ai lu depuis bien des années. Loin de Jean Giono et Gabriel Chevallier qui tous deux avaient magnifié la ruralité, vous n'y trouverez aucun répit, aucun sourire, aucune complaisance, aucune respiration contemplative.
1884 : un bagne pour enfants est démantelé et un village qui vit de cette activité est en quelque sorte poussé à sa ruine.
1901 : de nos jours, les villageois ont repris leur vie médiocre et misérable, tentant d'oublier le passé peu glorieux.
Les légendes maléfiques naissent de la mauvaise conscience des hommes ainsi il est simple de faire endosser au « malin » les malheurs que l'on attribue au mauvais sort ou au destin. Tous les villageois ont des choses à se reprocher, même ceux qui apparaissent aux lecteurs comme les victimes d'un système esclavagiste dépassé.
L'auteur met en scène les destins croisés dans cette vallée du bout du monde qu'ils appellent « le creux », au pied de la falaise. Plusieurs générations ont ainsi hérité d'une conscience perturbée par le bagne. Au rythme de la nature, des bêtes, le lecteur va donc côtoyer tous les personnages, dans des situations sordides, entre empathie et antipathie pour cette microsociété. Jean-Christophe Tixier se donne ainsi élégamment la possibilité d'égratigner la société d'avant voire celle d'aujourd'hui en décrivant les bassesses humaines intemporelles.
Donc oui, plus noire que noire et sans concession, cette chronique villageoise vous ébranlera à coup sûr et … si tel n'est pas le cas, allez consulter d'urgence !
Lu en version numérique 7.49 €


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Un bagne pour enfant a fermé ses portes laissant dans le village des âmes perdus.
De lourds secrets inavouables qui pèseront sur l'ambiance du récit tout le long sans réellement savoir où est la vérité avant d'arriver à la fin de l'ouvrage.
Chaque chapitre introduit la fiche administrative d'un jeune bagnard mais cela s'arrête là. Retour au village où les habitants craignent le retour de bâton sur leur attitude du temps du bagne. Un retour de survivants du bagne ou de leur âme torturée avec la crainte d'un châtiment divin... ?
L'histoire du bagne sera peu présente. Seule la mémoire des villageois sera source de ce qui s'y passait.
Assez difficile à lire car l'ambiance est pesante, lourde et l'action peu présente. Toutefois la plume est belle et les personnages intéressants.
Au final il en restera qu'il est difficile d'imaginer que cela a bien existé. Ces bagnes pour enfants, adolescents et l'environnement complice de la maltraitance. Une tragédie commise par l'être humain. Un roman noir sur une réalité bien trop sombre...
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Une lecture décevante pour ma part. Malgré les moeurs de l'époque, j'ai trouvé le récit trop vulgaire par moments et je n'ai pas été convaincue par l'intrigue. Je ne me suis attachée à aucun personnages, tous plus tarés (dans le sens porteur d'une tare) les uns que les autres.
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Aïe, aïe aïe. Que de noirceur dans ce roman malgre une écriture très poétique ,nous sommes plongés dans l 'horreur et l'innommable.
Fin du 19 ème ,début du 20ème siècle,les maisons d'éducation surveillée si joliment nommées n'étaient en fait que des bagnes pour enfants où les murs résonnent encore des cris des sévices et tortures faits aux gamins.
En 1884,aux confins des Cévennes, la grande bâtisse de pierres ferme ses portes.Sous le regard anxieux ,mais pas honteux des paysans,des adolescents squelettiques prennent la route ,pour être placés dans d'autres maisons de redressement.
Pourtant ces paysans, qui ,en fait,furent leur geôlier et s'en servirent comme esclave,devraient baisser la tête, aucun remord ne transparaît, mais une angoisse car la plupart d'entre eux travaillait dans cette bâtisse grise,et de plus avait la main d'oeuvre gratuite pour les durs travaux des champs.
17 ans s'écoulent et un matin,le " malin" se réveille
Les meules de foin prennent feu ,une partie du troupeau de chèvres est décimée par la maladie,la jument meurt d'un mal étrange, les gens deviennent fous.Une lourde suspicion s'installe entre voisins.On s'épie,on se toise ,et les mots fusent. de lourds secrets sont prêts d'exploser,des non-dits enfouis au plus profond de leur âme, resurgissent face aux événements incompréhensibles : le diable est bien là, sur la petite pièce de terre où s'érigent des petites croix.
Et si c'était l'âme des enfants qui revenait pour se venger par la main du diable?
Extrait page 179/180.
《Quand les feux de meules pouvaient être interprétés comme le geste de petits malins ou de tel ou tel ayant quelque compte à régler. Mais depuis,il y a eu ses chèvres.Son troupeau en partie décimé. La jument qu'il a fallu enterrer ,et puis la mort de Daniel.
À présent que le diable a l'air d'exister, alors pourquoi pas Dieu? Se dit Léon qui s'est à plusieurs reprises surpris à rechercher les mots des prières apprises dans son enfance.Des mots épars lui sont revenus qui,esperait-il,une fois agrégés formeraient une sorte de supplique sincère, où tout du moins suffisamment humble pour être entendue.》
Dans ce pays reculé,où la terre pauvre,nécessite un labeur pénible, on ne se regarde pas dans le miroir,on préfère accuser même si l'on sait qu'on n'est pas blanc comme neige.
Et les femmes ?Un vie de misère, de soumission à l'homme,de viols aussi.
Que de désespérance un roman d'une extrême noirceur ,à recommander, mais pour les âmes sensibles une vigilance s'impose.⭐⭐⭐⭐

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Un polar très sombre avec une ambiance parfois pesante dans laquelle on se retrouve en pleine campagne française en 1901.

J'ai aimé cette ambiance que l'on attend dans un bon polar, la tension qui n'en finit pas. La peur et la culpabilité sont au coeur du roman et poussent les hommes à montrer le pire d'eux même. Ce thème m'a convaincu, et même parfois donné des frisons.
Par contre, point négatif, mais qui ne l'est peut-être pas pour certains, je suis sortie de cette lecture un peu morose... Et bien que les révélations finales m'ont surprise, j'ai encore des questions en attente de réponses.

En conclusion, un polar fort, mais qui m'a un peu mise mal à l'aise et laissé avec des questions sans réponses.
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Un récit qui se situe dans un village Cévenol fin 19ème, puis en 1901.
Le sujet évoqué porte sur les bagnes d'enfants, mais il s'agit moins de décrire les conditions de vie épouvantables de ces pauvres enfants abandonnés par leur famille, puis placés pour des raisons plus que discutables bien souvent, même si pour certains les délits étaient réels et avérés, que de décrire la culpabilité des villageois qui ont au moins ignoré, et au pire participé à leur maltraitance.

Le roman est bien écrit, mais on parle peu des enfants excepté en tête de chapitre, une fiche laconique sur l'identité et l'infraction , de certains enfants, dont la sortie du bagne est toujours le décès en moins de 2 ans !

Quoiqu'il en soit l'existence de ces bagnes est largement ignorée encore aujourd'hui. Les autorités lui préfèrent le terme de maisons de correction, ou colonie pénitentiaire.
Ils étaient nombreux ces établissements et le dernier situé à Belle île en mer a fermé en 1977 ! Nous ne sortons pas grandis de cette honte nationale....
Pour mieux appréhender le sujet il existe une liste d'ouvrages proposée par Fanfanouche24


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Hou ! C'est glauque... c'est extrêmement sombre et d'autant plus terrifiant que basé sur des faits historiques ne remontant qu'à une centaine d'années...
Un village au début du vingtième siècle, dont la terre aride rend les conditions de vie inhumaines, se laisse emporter par la folie d'une rumeur qui fait rejaillir un secret honteux bien mal enfoui. Les villageois ont assisté et participé au fonctionnement d'un bagne pour enfants en contrebas.
Le lecteur découvre avec effroi les conditions de vie de ces enfants affamés, battus, violés et esclaves sans espoir d'avenir.
Mais ce que le récit montre de la vie quotidienne de ce monde rural, même après la fermeture de l'institution, c'est que la misère pousse les hommes et les femmes à des atrocités au sein même de leur entourage.
Une lecture éprouvante.
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