AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Dieu, le temps, les hommes et les anges (103)

— Imagine maintenant qu’il n’y a aucun Dieu derrière tout ça, comme tu dis. Que personne ne surveille rien, que le monde entier n’est qu’une grosse pagaille ou bien, pis encore, une espèce de machine, une sorte de hache-paille détraqué qui continue à tourner sur sa lancée…
Isidor regarda une nouvelle fois autour de lui, s’efforçant de voir les choses comme le lui suggérait Ivan Moukta. Il banda son esprit, équarquilla les yeux au point qu’ils larmoyèrent. Alors, un très court instant, il entrevit un autre univers.
Commenter  J’apprécie          160
En tant que commandant, il aurait dû mettre fin à cette stupide fusillade, mais il se retrouva soudain aux prises avec l’idée qu’était venue la fin du monde et qu’il faisait partie des anges exterminateurs appelés à nettoyer la terre de toute souillure, de tout péché. Faire table rase du passé pour qu’un monde nouveau puisse voir le jour. C’était horrible, mais il fallait qu’il en soit ainsi.
Commenter  J’apprécie          160
La raison d'un ange ne ressemble pas à celle de l'homme, il ne tire pas de conclusions, ne juge pas, ne pense pas de manière logique. À certains humains un ange pourrait paraître stupide. Mais l'ange, depuis l'origine des temps, porte en lui le fruit de l'arbre de la connaissance, le savoir pur : une raison affranchie de la pensée, et , du même coup des erreurs - ainsi que de la peur qui les accompagne. Une raison libre des préjugés engendrés par la perception lacuneuse des humains.
Commenter  J’apprécie          161
Elie fendait le bois, nettoyait le poêle, effectuait de petits travaux de réfection. Ils causaient peu,et toujours de sujets anodins. Geneviève le suivait subrepticement des yeux, et plus elle le regardait, plus il la fascinait. Elle finit par ne plus pouvoir s'empêcher de le dévorer du regard. La nuit, elle rêvait qu'elle faisait l'amour avec un homme, mais ce n'était ni Michel, ni Elie. Elle se réveillait avec l'impression d'être sale, emplissait une cuvette d'eau, se lavait partout, essayait d'oublier son rêve. Elle observait ensuite par la fenêtre les ouvriers qui se rendaient au moulin et constatait qu'Elie lorgnait du côté de chez elle. Geneviève se cachait derrière le rideau, furieuse de sentir son coeur battre comme après une course.
Commenter  J’apprécie          160
Elle se sentit submergée par une vague de plaisir et reconnut la volupté de ses songes nocturnes, cette jouissance qui constituait le couronnement de tous les préambules, jeux de prunelle et halètements. Une vague impossible à réfréner, impossible à contrôler.
Commenter  J’apprécie          150
— Il me faudrait plutôt une fille, vu que mon mari est à la guerre. Un garçon sans père, ça ne s’élève pas facile.
La femme de Szenbert sortit de derrière le comptoir et raccompagna Geneviève jusqu’à la porte.
— D’une manière générale, il nous faudrait rien que des filles. Si toutes les bonnes femmes se mettaient d’accord pour n’accoucher que de filles, il y aurait la paix dans le monde.
Commenter  J’apprécie          142
Les mots « poudre insecticide » lui donnèrent la nausée. Elle songea à ce gaz dont se servent les Allemands et qui fait éclater les yeux. Les cafards éprouvaient-ils la même chose quand on les aspergeait avec la poudre de Szenbert ? Il lui fallut aspirer profondément l’air à plusieurs reprises pour ne pas vomir.
Commenter  J’apprécie          140
"L'amour divin, comme tout amour, était pesant. Or, l'homme avait mûri et il décida de se libérer de l'amoureux importun. "Laisse-moi partir, dit-il, pourvois-moi pour la route, et laisse-moi découvrir le monde à ma façon.
-Tu ne t'en sortiras pas sans moi, répondit Dieu. Ne pars pas. -Laisse-moi tranquille", dit l'homme. Et Dieu courba avec tristesse la branche du pommier pour que l'homme puisse l'atteindre.
"Dieu resta seul et Il se languit. Il s'imagina en rêve que c'est Lui qui avait chassé l'homme du paradis, tant la pensée d'avoir été abandonné Lui faisait mal.
"Reviens! Le monde est terrible, il peut te tuer. Vois les tremblements de terre, les éruptions des volcans, les incendies et les déluges! tonna-t-Il du haut des nuées. -Laisse-moi en paix, je me débrouillerai", lui répondit l'homme, et il s'en alla."
Commenter  J’apprécie          132
Or, c'était un temps où les femmes mouraient plus vites que les hommes. Elles étaient ce récipient d'où l'humanité sourd goutte à goutte. Les enfants sortaient d'elles comme les oisillons des œufs. Chaque femme-œuf devait ensuite se recoller d'elle-même, reconstituer sa coquille. Plus la femme était robuste, plus elle mettait d'enfants au monde et plus elle s'étiolait. Dans la quarante-cinquième année de sa vie, le corps de Florentine, libéré du cycle de l'éternelle parturition, atteignit enfin le nirvana de la stérilité.
Commenter  J’apprécie          131
Dieu a voulu être parfait, mais Il s’est arrêté en chemin
Commenter  J’apprécie          131






    Lecteurs (1045) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Jésus qui est-il ?

    Jésus était-il vraiment Juif ?

    Oui
    Non
    Plutôt Zen
    Catholique

    10 questions
    1832 lecteurs ont répondu
    Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

    {* *}