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Vous aimez le burlesque, le barré, l'improbable, le too much, le portnawak et j'en passe ?

Alors Miracle à la combe aux aspics de Ante Tomic – traduit par Marko Despot – est sans aucun doute possible le roman de votre été, à ne pas oublier d'embarquer dans votre valise au même titre que votre bouée canard, votre tablier de barbecue offert à Noël dernier et vos Birkenstock collection 21 tout juste acquises en soldes.

Parce qu'une petite plongée dans ce hameau de la Dalmatie profonde et montagneuse (et là tu hésites… La Dalmatie, OK, mais où exactement… Dis Siri… Pas la peine : en Croatie !) suivie d'une immersion dans la famille Aspic vont te filer fissa des barres, comme tu ne t'en es pas tapé depuis Pottsville. C'est dire…

Dans la famille Aspic, je voudrais le père, Jozo, qu'un veuvage précoce a laissé seul dans son village paumé pour élever ses quatre rejetons en dehors de toute civilisation. Une sorte de bastion autonome où nul ne s'aventure guère. Faut dire que le dernier fonctionnaire qui a osé venir réclamer les impayés d'électricité, il sèche encore au grenier ! Mais la polenta matin, midi et soir, si ça nourrit son homme, ça a vite ses limites, tout comme la vie d'ermites.

Quand Krésimir décide qu'une présence féminine ferait du bien à tous – et surtout à lui – et qu'il part à la ville prendre femme comme on irait acheter du pain, c'est le début de la rupture de tous ces équilibres familiaux et le commencement de la grosse rigolade !

Véritable western de l'Est sauvage, Miracle à la combe aux aspics ne restera probablement pas dans les annales de la littérature étrangère mais représente une vraie bouffée de fraîcheur et de plaisir de lecture. 200 pages avalées d'une traite avec souvent – incroyable ! – le sourire aux lèvres et même – du jamais vu ! – un éclat de rire sonore et spontané, ça ne se regrette pas. Et c'est déjà beaucoup !

Et comme Madame Tapioca qui l'a judicieusement porté jusqu'à moi, je ne boude pas mon plaisir à vous le conseiller fortement à mon tour ! Avec ou sans polenta !
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Loufoque, c'est sans doute le mot qui me vient à l'esprit pour qualifier ce livre. Allez je l'avoue par moment j'ai souri, à d'autres j'ai ri. Bilan je l'ai conseillé à mon mari (plutôt fan d'heroïc fantasy lui) qui s'est également beaucoup amusé à sa lecture.

On est en Croatie, un père autoritaire, ses 4 fils adultes (l'aîné a quand même 38 ans), vivant isolés dans une vallée perdue. Très isolés....
Et soudain cette envie de l'aîné de trouver une femme à marier. Et là on part dans des délires incroyables. Je me suis régalée!

C'est bien écrit, drôle, on découvre la Croatie actuelle (et la guerre d'indépendance pas si lointaine). Un livre à découvrir !
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Voilà un roman original qui amène le sourire et une jubilation devant certaines institutions tournées au ridicule.
Il y a un humour un peu décalé qui ne plaira pas à tout le monde mais qui, en ce qui me concerne, m'a beaucoup plu.

Jozo et ses quatre fils vivent à la combe aux aspics, endroit perdu dans les montagnes de Croatie où personne n'ose s'aventurer sous peine de se voir tailler une oreille voire plus...
Ils vivent en vase clos mais armés jusqu'aux dents, jusqu'au jour où l'aîné a envie de trouver une femme pour rétablir une certaine "harmonie" disparue depuis la mort de leur mère .
C'est un roman dynamique, atypique, peuplé de personnages fantasques, déjantés. un petit remède contre les jours tristounets .
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Si vous avez besoin, comme moi je l'ai eu, d'une lecture légère mais pas niaise après plusieurs romans sombres ou des abandons, d'une farce joyeuse et sans prétention mais, pour moi réussie (et ce n'est pas facile) bienvenue A la combe aux Aspics. Ici, dans ce village croate abandonné vivent un père et ses cinq fils, vivant en autarcie et tirant sur tout ce qui bouge, faisant fi des lois et refusant hygiène, propreté, ne se soumettant qu'à la volonté du paternel, homme aigri et misogyne. Mais quand l'aîné des fils se lance a la recherche d'un rendez-vous manqué il y a 15 ans, quand deux percepteurs de l'électricité déboulent à la combe, la famille Aspic va s'en trouver sens dessus dessous et un vent de folie et révolutionnaire va souffler. Frais, vivant, on ne peut s'empêcher de sourire aux mésaventures de ces croates bon ton, aux croyances d'un autre âge. J'ai imaginé qu'il y avait là matière à adaptation cinématographique (en projet je crois) en espérant que celle-ci ne verse pas dans le grotesque, ce qu'evite ici ce joyeux roman.
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Jojo Aspic vit seul avec ses quatre fils au fin fond d'une vallée perdue de la Dalmatie. Cet homme est très particulier, d'un caractère sans pareil, il mène son monde comme il l'entend, loin des conventions et des lois. La loi c'est lui qui l'a fait ! Il semble ne pas savoir aimer, du moins il le fait à sa façon en protégeant ses fils d'une société qu'il n'apprécie pas. Mais au dire de l'aîné, il choisit de vivre comme une bête car il meurt de peur d'être aimé, tout simplement.

Ce même fils va un jour partir à la ville retrouver celle qu'il a aimé une nuit avant de partir au front. Pour cela il va oser l'inimaginable !!!

Détonnant ce roman !

Qu'est ce que c'est bon de se plonger dans un roman comme celui-ci !!!

Une histoire peu banale racontée avec beaucoup d'humour qui offre un grand plaisir de lecture.

Merci à la plateforme NetGalley et aux éditions Noir sur Blanc pour leur confiance.
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Cette comédie déjantée met en scène un homme et ses quatres fils reclus dans un hameau isolé de la Dalmatie. Totalement repliés sur eux même ils ont perdus tout code social au point de vouloir tuer ou séquestrer quiconque voudrait s'aventurer sur leur territoire. L'état animal les quête. Un sursaut de conscience chez l'aîné l'amène à vouloir se marier. Seule une femme pourra ramener un peu d'ordre dans ce bordel infâme. Il a connu une femme très brièvement il y a quinze ans et part à sa recherche sans douter un instant qu'elle ne l'ait attendu. Évidemment ce road movie est cousu d'événements improbables et délirants du début à la fin ainsi que le retour au hameau ,avec une surenchère de scènes hallucinantes.
J'ai été incapable d'accrocher à ce roman qui a pourtant de très bonnes critiques. La grossièreté du langage,l'irréalisme total de l'histoire comme des personnages,un humour qui n'est pas vraiment mis au service d'une critique sociale,m'ont empêché d'y trouver un intérêt.
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Quelle réjouissante découverte que ce petit roman du jeune auteur croate Ante Tomic.

Tout commence avec une mort : celle de la mère de famille dont les derniers mots à l'adresse de son époux sont : « tu es une merde ». Zora quitte ainsi le monde et cette combe de montagnes dalmates en laissant Jozo, son macho de mari, se débrouiller avec leurs 4 grands fils. Mais quand, au bout d'un an, les cinq hommes, qui se targuent de rejeter la société et ses règles, réalisent que finalement une femme ce n'est pas si inutile dans une maison, l'ainé, Kresimir (prononcer Kréchimir), part pour Split afin d'y trouver une épouse. Nous voilà lancés dans une aventure rocambolesque où chaque chapitre révèle son lot de surprise.

J'ai ri, mais ri ! Voilà un humour décalé comme je les aime. C'est drôle de bout en bout : les caractères, les situations, les dialogues. L'auteur nous surprend constamment : les 5 mâles anarchistes ne sont peut-être pas si méchants et les belles jeunes femmes ne sont pas des oies blanches.
Tout en utilisant l'arme de l'humour et de la dérision, Ante Tomic nous parle de son pays, des séquelles de la Yougoslavie de Tito, des traces laissées par la guerre serbo-croate, et présente une critique assez acerbe de la société.

Les en-têtes de chapitres sont un régal d'humour décalé. le livre fourmille de situations burlesques, de rebondissements surprenants. de l'art de cuisiner la polenta au pouvoir érotique d'une kalachnikov, de la séquestration des employés de l'électricité à l'acharnement d'un chef de la police, le rythme est effréné. La photo de couverture elle-même est une illustration du ton décalé utilisé par l'auteur.

Le roman se dévore en un rien de temps, mais on n'a pas envie de quitter cette bande de doux dingues réfractaires.

Bref, un petit bijou d'humour que je vais chaudement recommander autour de moi.
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Les Balkany : très peu pour vous, mais les Balkans : pourquoi pas ?

Vous pensez comme moi que l'autarcie est un animal marin qui n'a rien à foutre dans parc aquatique ?

Vous rêvez de la Croatie mais votre paie minable ne vous permet pas de vous offrir un aller-retour ne serait-ce que chez l'agent de voyage du bas de la rue ?

Vous ne souhaitez plus payer l'électricité, mais n'avez pas le talent de McGyver pour traficoter votre compteur ?

Vous avez toujours voulu savoir ce qu'est le Trisulfate de magnésium tetrahydribinitrochloryde mais n'osez pas vous salir l'historique de navigation ?

L'arrière-pays vous fait de l'oeil mais votre bicyclette est en panne d'essence ?

Vous visez la ceinture noire de cuisine pour ce plat infâme qu'est la Polenta ?

Ou alors vous avez besoin de vous dérider pendant cette fin d'été qui n'en a que le nom ?


LISEZ MIRACLE A l'A COMBE AUX ASPICS.

Ce Vaudeville déjanté à la sauce western sera vous surprendre grâce ses rebondissements, ses héros crasseux mais jojo, sa ribambelle de personnages originaux.

Ca sent la chambre d'ado, , la poudre d'escampette et celle à canon, la candeur, la polenta, la fleur sauvage, le terroir, l'aigreur et l'humour à plein nez.


Foncez et insultez-moi si vous le regrettez.

Tout est dit.
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L'auteur est avant tout journaliste, mais il a écrit aussi quelques romans, et compte tenu de leur succès, en a tiré des scénarii de films. Miracle à la Combe aux Aspics est pour l'instant son seul livre traduit en français, mais la parution de Qu'est-ce qu'un homme sans moustaches ?, le premier succès de Tomić, est annoncée pour le mois de mars 2023 chez Noir sur Blanc.

Nous sommes en Croatie, dans un petit village pas trop éloigné de Split. le village est dépeuplé, mais les Aspic s'accrochent à leur maison. Il s'agit d'un père, veuf récent, et de ses quatre fils. Mal dégrossis, violents, peu soigneux, ils se laissent encore plus aller depuis la mort récente de la mère. Leur seul alimentation consiste en polenta, que le père aromatise des plus baroques façons. le curé suggère que l'un des cinq hommes trouve une femme qui pourrait un peu adoucir leurs conditions de vie. le fils aîné, Krešimir, semble se dévouer. En fait, il profite de la situation pour s'autoriser à tenter de retrouver une jeune femme avec qui il y eut une brève histoire il y a une quinzaine d'années, et qu'il n'a jamais oublié. Son voyage à Split à la recherche de Lovorka va vite tourner en épopée comique et dérisoire, sans aucun temps mort. le monde morne des Aspics explose, obligés de rentrer dans une forme de modernité, qu'ils fuyaient jusque là.

Cela fait longtemps qu'un livre ne m'avait pas fait rire autant, que ce roman, quelque part entre Emir Kusturica et Arto Paasilinna. Moins franchement déjanté que Kusturica, et moins foutraque que Paasilinna, Tomić est avant tout fabuleusement drôle, même si en arrière plan, il fait une satire, pas trop méchante, de la société dans laquelle il vit.

A conseiller à tous ceux qui veulent passer un excellent moment de lecture, sans trop d'arrières pensées.
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Jozo Aspic habite avec ses quatre fils un village déserté par ses habitants . A la mort de sa femme qui s'était résignée à cette vie sauvage , l'absence d'une femme se fait cruellement sentir .
Les sous-vêtements de cette famille atypique sont roses car le plus jeune fils préposé à la lessive ne sait pas qu'on ne mélange pas les couleurs et les blancs .
La nourriture comme vous pouvez vous en douter n'est pas variée , c'est le moins qu'on puisse dire , le père cuisine de la polenta , de la polenta et encore de la polenta mais aromatisée chaque jour de façon différente et pas toujours de façon des plus appétissantes.
C'est dans ce contexte que l'aîné des Aspic part à la recherche d'une femme , une femme ? , mon dieu , est ce vraiment une bonne idée ???
J'ai vraiment passé un très bon moment de lecture , un très bon roman croate déjanté certes mais avec une très très belle écriture .
Une pépite qui remonte le moral , un coup de coeur pour moi et apparemment je ne suis pas la seule .
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