AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Chroniques des terres sans lune tome 1 sur 2
EAN : 9782747024648
613 pages
Bayard Jeunesse (13/03/2008)
3.47/5   16 notes
Résumé :
Les Humains et les Gris-Roches se vouent depuis toujours une haine féroce, car chaque peuple accuse l’autre d’envoyer sur le pays les Dévoremondes. Ce sont des monstres fantomatiques, qui créent sur leur passage des « trous » où plus rien ne pousse. Quant à ceux qu’ils touchent, ils tombent dans un coma irréversible et deviennent des Dormants.
Au village de Triss, seule Méïra, la guérisseuse, réussit parfois à réveiller l’un d’eux. Son fils, Narcisz, habile c... >Voir plus
Que lire après Chroniques des terres sans lune, Tome 1 : Le sang des NahdasVoir plus
Happy Marriage ?!, tome 1  par Enjoji

Happy Marriage ?!

Maki Enjoji

4.10★ (1426)

10 tomes

Magyk, Tome 1 par Sage

Magyk

Angie Sage

3.90★ (6240)

7 tomes

Oscar Pill, tome 1 : La révélation des Médicus par Serfaty

Oscar Pill

Thierry Serfaty

3.77★ (3816)

5 tomes

Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Une fois n'est pas coutume, mais voici un très bon livre de fantasy écrit par une auteure française (cocoricoo…) ! Je l'ai découvert quand j'avais quinze ans, et je viens de le relire… sept ans plus tard (soit avec beaucoup plus de maturité, j'ose l'espérer).

Pour résumé : Narcisz n'est pas un Humain comme les autres. D'une part parce qu'il est blond aux yeux bleus – une sacrée bizarrerie –, d'autre part parce qu'il est le fils de Meïra, la Guérisseuse. Et pour finir, parce qu'il se lie d'amitié avec un jeune Gris-Roche (la race ennemie). Or, cette amitié improbable annonce l'avènement d'une prophétie qui les destine (peut-être) à sauver le monde. Car leur environnement est sur le déclin : les Dévoremondes tuent les êtres vivants d'un seul contact et (comme leur nom l'indique) font disparaître des pans entiers de réalité. La terre est usée, elle ne peut plus se régénérer, mais personne ne sait d'où vient le fléau ni pourquoi il frappe.

Contrairement à ce que j'aurais pu croire, mon avis n'a pas beaucoup changé pendant ces sept ans de pause. À l'époque, j'avais trouvé l'idée de l'univers très bonne, les caractéristiques des races magiques très bien choisies, mais certains passages étaient très prévisibles ; et surtout, la lecture était lourde de détails.
Eh bien, je suis d'accord avec l'adolescente que j'étais : un bon univers très fourni, des paysages très bien décrits, mais trop de descriptions dans la narration. C'est d'autant plus flagrant que je sors de la lecture de la Peur du Sage, qui ne contient presque aucun temps mort, car son auteur s'arrange toujours pour introduire un élément d'action dans les passages de description.

Mais que je vous explique pourquoi l'univers m'a plu.
Tout d'abord, donc, les races. Ici, point d'Elfes, de Nains ou de Dragons. Il y a des Gris-Roches (peuple à la magie spectaculaire et aux villes grandioses), des Bosmènes (les forgerons de l'extrême), des Sorciers (puissants et plus ou moins corrompus), des Gwedmas (aussi appelées Filles des Arbres), et des Humains (un peu misérables à côté des autres). Ainsi que la cerise sur le gâteau : les Nahdas aux cheveux de neige, peuple légendaire qui traverse les voiles du monde et tisse les songes.
Physiquement, ils sont tous très distincts : les Gris-Roches tiennent leur nom de la couleur de leur peau (leur apparence est même limite démoniaque, car ils ont des yeux rouges et des dents aiguisées), les Bosmènes ont des cheveux très épais, aussi étincelants que les métaux qu'ils enchantent, ainsi que des membres fins et gracieux (leur pouvoir a beau ressembler à celui des Nains, ils m'ont fait penser à des Elfes), les Sorciers se distinguent par la noirceur de leurs yeux, et les Gwedmas, par leur couleur mordorée. Les Nahdas, eux, sont le peuple ultime : ils sont l'incarnation de la beauté, de la grâce et de l'élégance, et sont les seuls à avoir les yeux bleus.
Par ailleurs, la menace qui pèse sur le monde est très mystérieuse. On ne sait pas comment sont apparus les Dévoremondes, ni pourquoi. le but de Narcisz et Bémoth est certes de sauver le monde, mais aussi et surtout de COMPRENDRE. Ils veulent démêler le tissu de mensonges qu'on leur a servi depuis qu'ils sont petits (les Humains accusent les Gris-Roches d'envoyer les Dévoremondes, et vice-versa). J'ai beaucoup apprécié, car cela donne lieu à une sorte d'enquête et cela soulève l'intérêt du lecteur par le mystère.

En revanche, j'ai éprouvé peu d'attachement aux protagonistes. Personnellement, je les ai trouvés fades, sans profondeur. J'ai presque préféré les personnages secondaires (dont Meïra et Hêmark, par exemple). Mais Zarva est trop grande gueule pour me plaire. Et les histoires d'amour qui se nouent sont trop idylliques pour moi…
Également, je n'ai pas aimé certaines de leurs réactions, qui m'ont semblé très exagérées.
Toutefois, l'opposant de l'histoire est un être tout en nuances qui est très intéressant à découvrir. Il n'apparaît qu'au dernier chapitre, et tout le long du livre, on ne fait qu'entendre parler de lui. Les rumeurs sur son compte, les histoires vraies comme fausses ne font que nous mettre en appétit jusqu'aux révélations finales – très croustillantes… Il n'est pas manichéen. Pire : il est persuadé de faire au mieux (mais ne dit-on pas que l'enfer est pavé de bonnes intentions ?).

L'écriture, elle, est plus poétique que dans mes souvenirs. le langage inventé de l'auteure m'a beaucoup plu : langue-vive, saule-chevelure, lièvrechat, feuillefeux, etc. Patricia Torrente réinvente la faune et la flore, les transformant en quelque chose de merveilleux qui donne du charme à son univers.
En revanche, le choix des prénoms des deux protagonistes est étrange. L'un rappelle le nom d'un démon (Béhémoth, la Bête du mal, la force animale que jamais les Hommes ne pourront dominer et qui, à la fin des temps, servira de banquet aux Justes) et l'autre celui de Narcisse, dont l'histoire, un peu pathétique, se finit tragiquement (et bêtement, il faut le dire…). Ce ne sont pas des prénoms particulièrement flatteurs, alors pourquoi les avoir choisis ?

Un dernier regret : il n'y a pas de carte ! C'est d'autant plus triste que Narcisz et Bémoth voyagent beaucoup. Où est le village de Triss ? Où est la Manjongle par rapport à lui ? Où est Dûm ? Je me fais mon idée du territoire, mais je suis à peu près sûre que ce n'est pas comme ça que l'auteure a imaginé son monde.

C'était une bonne (re)lecture. L'univers, très riche, est intéressant, mais dommage que les personnages ne soient pas plus attachants. Ne jouons pas les fines bouche : c'est quand même très bien pour un premier roman :) En faisant des recherches, j'ai vu qu'une suite avait été publiée et que je ne l'ai jamais lue. Je regarderai ça de plus près…
Commenter  J’apprécie          30
absolument génial ! un univers construit à la perfection, un système de magie complexe et des personnages plus vrais que nature. j'ai versé quelques larmes aux moments d'émotion, et la fin est tout à fait à la hauteur de ce qui la précède. quelle belle lecture ! je le recommande chaudement
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
— Qu'est-ce que tu leur as dit ? demanda Narcisz quand les battements de son cœur se furent calmés.
— Que tu étais un présent de mon père et de mon Maître Sorcier de Caldone pour leurs moines-conteurs. Que tu étais guérisseur.
— Et c'est ça qui les a fait rire ?
— Non. Ils m'ont demandé si je voulais te vendre à eux pour l'entrainement des Postulants...
— Et ?
— Je leur ai dit qu'ils risquaient d'être incommodés par l'odeur, conclut Bémoth avec un sourire féroce, qui dénuda ses crocs.
— L'essentiel, c'est qu'ils t'aient cru, bougonna Narcisz.
Commenter  J’apprécie          20

autres livres classés : toléranceVoir plus
Les plus populaires : Jeunesse Voir plus

Autres livres de Patricia Torrente (1) Voir plus

Lecteurs (45) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2487 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}