Distress, tome 2

J'ai été ravie de découvrir la suire de Distress et de retrouver les dessins de Toth-M qui me plaisent toujours autant avec leurs couleurs chaleureuses et les visages et les silhouettes des personnages qui les rendent si attachants : lignes souples et arrondis, traits expressifs. le héros, avec la cicatrice qui lui barre le visage, a l'air presque félin tandis que son ami évoque davantage un loup.

L'intrigue reprend exactement là où s'arrêtait le premier tome et se poursuit alors que Lenny s'entête à enquêter sur la mystérieuse bête qui hante les rues de la ville alors que tout le monde le met en garde, à commencer par Anoki qui cherche à protéger son ami autant que ses secrets. Sauf qu'une relation naissante et des secrets ne font pas bon ménage....

Ce n'est pas la fin de la série, mais la fin du premier arc comme l'indique l'auteur lui-même : il n'y a plus de secrets entre Lenny et Anoki, mais tout n'est pas résolu. A la dernière page nous découvrons qu'Anoki n'est pas le seul à se transformer en bête et la chef du trafic de drogue qui tenait Anoki sous sa coupe ne semble pas décidée à se passer de son homme de main...

La suite de « Distress » est enfin sorti, elle signe la fin de l'acte 1, et nous avons grande envie de connaître l'acte 2. le webtoon continue à être un intéressant mélange entre enquête, fantastique, relations sociales, amitié et amour, au coeur du Canada. Tout en fréquentant l'université que nous voyons de temps en temps. Anoki aura également une discussion très intéressante avec une de ses enseignantes.
Au niveau couleur, graphisme, présentation, pleine page couleurs et carnet de distress, c'est comme dans le 1er tome, et toujours aussi plaisant.
En ce qui concerne l'histoire, elle monte de niveau, et nous permet de mieux comprendre et connaître autant Anoki que Lenny, qui s'aiment terriblement, mais ont aussi de sacrées tensions. Déjà parce que Lenny recherche ce « monstre », et qu'Anoki se cache. Il y a de gros problèmes de communication, mais aussi beaucoup de belles scènes, de la bienveillance, de la prise de recul.
Puis comme on dit, toute vérité finit par se savoir, mais de toute manière s'ils veulent construire quelque chose ensemble de réel, fort et durable, ils ne peuvent pas ne pas se parler sincèrement et taire certaines choses.
Nous verrons comment Lenny s'est retrouvé dans cette situation, avec sa jambe et le fait de venir faire des études au Canada.
Puis ce que gère Anouki, et les dérives que cela a entraîné. Nous irons dans le passé, bien que celui d'Anouki nous apparaît un peu brusquement, la façon de l'amener n'est pas très bien gérée. Celui de Lenny mieux et en plus d'une manière assez originale.
Nous ferons également une mention spéciale à la présence de leurs amies. Et une autre à l'une des premières pages en ambiance automnale avec la présence d'écureuils.
Les monstres ne sont pas non plus seulement ce qu'on voit et ceux qui paraissent ainsi physiquement.
Une belle surprise à ne pas bouder, qui en plus est de période. Venez vous faire quelques frayeurs, mais aussi fondre devant l'amour qui se dégage entre Lenny et Anouki. Mais aussi profiter de la diversité bien amenée et de plein de réflexions intéressantes.

Fin de l'acte 1 : Bonne lecture. On a nos réponses, on est monté en intensité, c'est la fin de l'acte 1. On est au Canada, du mélange des genres, de la diversité, de l'inclusion donc oui tentez moi ça 🙂

Un webtoon toujours aussi prenant et addictif : que demander de plus, sinon la suite ?

L'enquête menée par Lenny et Anoki prenant une tournure dangereuse, leur professeur, Madame Lebon, les enjoint d'arrêter. Si cette décision ne semble pas affecter le moins du monde Anoki, il n'en est pas de même pour Lenny, très en colère et obsédé par la traque du monstre. Lors d'une soirée en présence de leurs amies Pam et Connie, Lenny et Anoki se rapprochent. Cette occasion permet à Lenny de confier la raison de sa venue à Montréal et au ténébreux Anoki d'enfin oser affronter ses démons intérieurs. Mais toute vérité est-elle bonne à dire ?

Ce deuxième tome en onze chapitres comporte de nombreux rebondissements sur la relation entretenue par les deux jeunes hommes. En effet, Toth-M lève le voile sur la cause de l'infirmité de Lenny et le secret d'Anoki : dans ces passages chargés d'émotions, l'auteur aborde également la violence urbaine (points de deal, rivalité des gangs, chantage, corruption), la solitude à travers l'absence d'amis, le handicap et ses conséquences dans la vie quotidienne (prix d'une prothèse), la précarité étudiante (bourse), la diversité, l'amour… Son dessin très expressif et dynamique, aux couleurs chaudes, met l'accent sur les sentiments : peur, timidité amoureuse, tristesse profonde. Les chapitres s'ouvrent sur de superbes planches de présentation et se terminent par une page sobrement intitulée « Carnet du Distress » dans lequel l'auteur se confie aux lecteurs autour d'anecdotes, de conseils musicaux, d'informations historiques sur le Canada, de remerciements et sur l'évolution de son dessin. Même si ce tome achève le premier arc de Distress, les dernières pages contiennent une révélation surprenante qui relance l'intrigue.

Extrait :
Suite du petit webtoon francophone Distress, dont j'avais rangé le tome tellement bien que je ne le trouvais plus ! C'est en rangeant un peu que je suis retombée dessus, j'en ai donc profité pour le lire directement. Cette histoire est vraiment très jolie, l'auteur indique à la fin qu'il s'agit de la fin de l'une des intrigues, je suppose donc qu'il entend par là, la fin de saison. Je l'espère en tout cas, car j'en veux plus ! Nautiljon semble confirmer qu'il s'agit de la première saison, super ! Bon du coup, il va falloir attendre la prochaine maintenant.

Lenny souhaite continuer ses recherches, mais Anoki n'est pas vraiment de cet avis, surtout s'il se met en danger. Même s'il y a assez peu de personnages, j'ai l'impression que l'on reste vraiment qu'autour de Lenny et Anoki, je ne serais pas contre un petit moment avec d'autres personnages. Parce qu'à part les dernières nouvelles côté "relation", il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Et autant la fin laisse entrevoir un peu de mouvement pour certains personnages, autant d'autres semble rester vraiment au second plan. En tout cas, la vie du duo sera sans doute encore bien mouvementé, entre révélations, relations et manipulations, il y aura sans doute de quoi faire. J'espère aussi d'autres flashbacks sur le passé d'Anoki, ou bien des explications, est-ce qu'il vit seul, avec ses parents, comment s'est déroulé son enfance ? Outre les soucis déjà évoqués.

Pour certains, la série aura peut-être assez peu de décors, pour ma part, les passages sans décors, ou avec quelque chose de léger, ne me dérangent pas. le but lors de ses passages, ce n'est pas de s'intéresser aux décors, mais aux personnages, à leur position et leur regard. le seul défaut à ce sujet peut être qu'on ne voit pas les bâtiments, lorsqu'ils sont dehors, canadiens. J'apprécie aussi pas mal les illustrations qui montrent la jambe en moins de Lenny, l'auteur semble presque s'amuser à le mettre en scène. Tout comme il le met aussi en scène face à la réalité : qu'il ne peut plus tout faire avec une jambe en moins. Ses problèmes physiques ne l'empêchent pas pour autant de se mettre en danger et de jouer au casse-cou. Il semble comme obséder par cette enquête, et quand on apprend enfin pourquoi, cela semble compréhensible, même si ça n'enlève pas le danger et donc l'envie de l'enguirlander un peu.

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