Pour l'enfant, le lieu par excellence, c'est la famille. ... Quand la famille est telle que l'enfant ne peut s'y intégrer vraiment, il v d'abord chercher partout d'autres lieux, mener une existence de vagabond incapable de se fixer nulle part. C'est ça le drame ! Il traîne avec lui cette inaptitude radicale à s'attacher vraiment. Il promène sans cesse sa nostalgie inassouvie qui s'exacerbe. Il se sent repoussé, exclu, ou ignoré ; il n'a que des relations conventionnelles et impersonnelles avec autrui.- 10-
L’appui dont nous avons le plus besoin, ce n’est pas celui qui nous porte, mais celui qui nous aide à sauter nous-même. L’appui idéal, c’est une présence, une présence vigilante, inébranlable, indéfectible, mais une présence discrète, douce, silencieuse, respectueuse. C’est une participation de l’autre à notre combat, mais qui nous laisse notre responsabilité personnelle.
Il y a un lieu à quitter avant de trouver un nouveau lieu, et au milieu, un lieu sans lieu. La vie toute entière peut être considérée comme un «milieu du chemin» entre la sécurité prénatale et la sécurité du ciel. L’homme est toujours l’homme menacé.